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sur 1132 notes
Voilà un "Henning Mankell" de haut niveau, au risque de faire dans le pléonasme. C'est sans son commissaire Wallander que nous sommes plongés, via une enquête contemporaine, dans le passé sombre de la Suède et de son rapport au nazisme, sujet que l'on a l'occasion de rencontrer dans différents polars suédois.

C'est noir, mais c'est bon.
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Ce n'est pas une enquête du commissaire Kurt Wallander, mais de son collègue Stefan Lindman. L'ambiance scandinave y est parfaitement retranscrite : les nuits tôt l'hiver, le froid, les rapports entre les gens, bref, je m'y retrouve.
Est abordé ici un pan de l'histoire de la Suède : le nazisme. Que l'on retrouve dans le Canari d'Hitler de Sandi Toksvig (ici) ou Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes (Millenium, tome 1) de Steig Larsson (billet à venir).
On ressent le malaise de Stefan Lindman face à ce poids de l'histoire, son dégoût.
On ressent le poids de sa maladie qui l'affaiblit, son travail d'enquête, un peu "en dehors des clous"

Comme chez Stieg Larsson, gros travail de documentation en amont, précision des lieux décrits, des sentiments transcrits.

Bref, selon moi, un des meilleurs polars d'Henning Mankell !


Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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Exit Wallander, voici Stefan Lindman.
J'ai été plus intéressée par le fond de l'histoire que par le scénario du roman, à savoir que la Suède a été plus que sympathisante de l'idéologie nazie avant et pendant la guerre de 39-45. Cette sympathie a été détournée à posteriori en une bienveillante neutralité qui ne trompe sans doute personne qui connait bien la Suède et son histoire mais que j'ai découvert avec un brin d'étonnement quand on pense à l'image que nous renvoie la Suède, celle d'un pays "cool et ultra libéral... les inquiétudes de Mankell quant au renouveau nazi dans son pays, font quant à elles, froid dans le dos !

Le scénario m'a semblé un peu emberlificoté et traîne quelquefois en longueur, bien que Mankell traite toujours avec beaucoup de finesse ses personnages et en particulier ce nouvel inspecteur, Stefan Lindman.

Je dois dire, cependant, que je suis un peu gênée par ces dialogues qui, en français, sonnent souvent faux à cause du tutoiement permanent. Je suppose qu'en Suède, le vouvoiement n'existe pas ou plus, mais du coup, ça sonne bizarre : lorsqu'on traduit de l'anglais, on utilise les 2 formes en fonction des nuances données aux dialogues et aux personnages....
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Le retour du professeur de danse de Henning Mankell, Seuil policiers
1945, des criminels de guerre nazis sont exécutés, mais l'un d'entre eux a réussi à s'enfuir...
1999, en Suède, Herbert Molin, un ancien policier à la retraite, qui vivait depuis toujours dans la peur, est assassiné de manière atroce. Torturé, on lui a fait exécuter une dernière danse macabre avant de l'achever. Stephan Lindman, un autre policier, apprend au même moment, qu'il est atteint d'un cancer, pour échapper à la peur qui l'assaille, il se lance alors sur les traces de l'assassin de son ancien collègue. de meurtres en découvertes, le passé de certains ressurgit, et l'idéologie nazie ne pas morte!
Encore du bon polar suédois (après Millénium) et si le héros n'atteint pas la classe de Mikael Blomkvist, je n'ai pas pu m'empêcher d'être tenue en haleine par cette histoire sur fond de seconde guerre mondiale.
J'ai éprouvé un énorme frustration de ne pas savoir, frustration qui est la base d'un bon polar, j'ai échafaudé mille et une théories. le mobile d'abord. Pourquoi Molin a-t-il été tué? Etait-il un juif rescapé des camps ou au contraire un ancien bourreau? J'ai trouvé très intéressant ce questionnement qui ne trouve pas tout de suite sa réponse. le meurtre du voisin de Molin est-il lié à son propre assassinat? Et quel rôle joue dans cette sombre histoire Elsa Bergrren?
Un bon polar à lire, et une excellente consolation pour les orphelins de Millénium.
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Toujours des envies de polars, ayant fini un Henning Mankell, je me suis plongée dans un autre «  le retour du professeur de danse ». On se trouve au nord de la Suède où un ex policier s'est fait sauvagement assassiné, puis c'est au tour de son voisin.On devine que cela est en lien avec la seconde guerre mondiale. Stefan' le collègue de l'ex policier enquête malgré lui et découvre que son ancien coéquipier n'est pas celui qu'il pensait. En parallèle nous suivons l'histoire d'un homme venu se venger.
Comme dans le précédent livre du même auteur (« la lionne blanche ») l'intrigue repose sur un fait politique et j'avoue que ce n'est pas ce que je préfère, mais je trouve qu'il y a beaucoup de finesse dans la construction de ce livre. L'écriture reste fine, mais j'ai trouvé des longueurs.
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C'est une bien sombre histoire que celle-ci. Un policier retraité, Herbert Molin, est assassiné de façon particulièrement atroce dans la forêt du Härjedalen, au nord de la Suède. C'est début novembre et l'on s'enfonce, lecteur réchauffé par la couette, dans les noires forêts suédoises en compagnie de Stephan Lindman ancien coéquipier de Herbert Molin.
Comme souvent chez Mankell, le « héros » a fort à faire avec sa vie personnelle et c'est ainsi que Stephan part enquêter hors de sa juridiction, de façon non officielle donc, et sur son congé maladie car, justement, il cherche à oublier qu'il est récemment atteint d'un cancer. Là-bas il rencontre un autre policier, optimiste et bon vivant, du nom incroyable de Giuseppe.
La forêt dans laquelle se déroule l'enquête a tout de la forêt de conte de fées où les héros subissent des épreuves mais aussi de la forêt shakespearienne, car ils en ressortent transformés : Guiseppe a appris comment enquêter sur un meurtre, comment il fallait user de ténacité grâce à Stephan qui en retour oublie de plus en plus sa maladie pour se concentrer sur le puzzle de l'intrigue. C'est même lors de ses enquêtes « parallèles » qu'il apprend un secret de famille assez lourd de conséquences.
Le lecteur apprend d'ailleurs assez tôt qui est le premier meurtrier et pourquoi il a tué. Tout le monde pourrait rentrer chez soi si un deuxième meurtre n'était pas venu compliquer l'affaire : le voisin de Molin est à son tour assassiné. Puis d'autres personnages apparaissent et parmi eux, la fille de Molin. le passé ressurgit, tout aussi sombre que l'automne suédois, relié à un présent non moins sinistre, où anciens et néo-nazis tissent un réseau à rendre parano. C'est cet écheveau que Stephan et Giuseppe doivent démêler. Bien sûr la lumière se fera au prix de maints efforts, de moult interrogations.
On retrouve la patte de Mankell, l'enquête se traîne, on tâtonne plus qu'on ne découvre, aucun fait n'est jamais acquis et l'affaire rebondit, non de façon spectaculaire mais par recoupements successifs et laborieux qui sont le lot de tout travail de police. En ce sens, le brouillard et la neige appuient de façon efficacement l'allégorie et l'imagerie de l'enquête.
La fin qui se déroule en Ecosse où Stephan passe des vacances et rencontre une vieille dame qui « se prépare à la mort » tandis que lui revit, ne semble pas très utile à mon sens si ce n'est d'établir un contraste entre sa propre renaissance et le fin d'une vie et d'une époque.
Il n'en reste pas moins un polar prenant de bout en bout qu'on a du mal à lâcher mais qu'on abandonne finalement sans nostalgie, le temps de digérer ce flux d'images et de questions.

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A la différence des meilleurs polars de Mankel (dont le spectaculaire "Morts de la Saint Jean"), celui-ci n'a pas pour héros Wallander mais deux policiers dont un en congés. de même que l'intrigue est beaucoup plus complexe qu'autour d'une simple enquête car il s'agit en l'occurrence d'une plongée dans le passé trouble de l'histoire de la Suède. Surtout qu'il y a deux crimes, et un nombre important de criminels et de commanditaires potentiels. de quoi alimenter un intense suspens jusqu'à la dernière page de ce livre qui se dévore malgré ses près de 600 pages.
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L'auteur livre ici une histoire complexe basée sur la vengeance et le temps qui passe. Très absorbé par sa vision personnelle de la mort, et probablement déjà à l'époque, de sa propre mort, il dessine un héros très anti-héros atteint d'un cancer.
Ce policier terrorisé par la forte probabilité de sa propre disparition à l'âge de la quarantaine, et prénommé Stefan va venir en aide aux policiers du Nord de la Suède. Ceux-ci enquêtent sur la mort violente et mise en scène d'un ancien flic à la retraite et collègue de travail de Stefan. L'enquête va révéler une Suède pas très moderne où les tentacules d'une organisation secrète hantent les couloirs d'un passé pas très honorable pétri de nazisme résiduel mais toujours à la recherche d'un second souffle.
Comme à son habitude, l'auteur magnifie son pays et en donne les clés culturelles et géographiques. La Suède est belle sous sa plume et prend forme au fil des pages.
L'histoire, quant à elle, démarrée très vite, s'épuise dans les arcanes d'une enquête laborieuse et parfois un peu tirée par les cheveux. L'action a tendance à trainer en longueur, et l'ennui n'est pas loin parfois, alors même que les personnages principaux montrent une belle présence et une vraie densité… le style de Mankell est toujours maîtrisé, agréable et fluide. Les détails historiques sont parfaitement traités, mais sans transporter le lecteur qui reste assez passif.
Heureusement, il reste ce thème cher à Mankell qui est une vraie réflexion sur la mort, sujet récurrent autant que complexe et parfaitement analysé au détour de ses personnages hantés par le passé, la guerre, la mort des siens et ce foutu temps qui passe inexorablement.
On est malgré tout assez loin des chefs-d'oeuvre que sont Les Bottes suédoises et sa suite Les chaussures italiennes qui restent, pour moi, le sommet de son écriture (et sont, je crois, ses derniers ouvrages).
Mankell a indéniablement un style qui lui appartient et qu'on reconnait dès les premières lignes. Malgré tout, ce thriller nordique un peu poussif est à réserver aux seuls inconditionnels du Maître suédois…


Michelangelo 8/10/2019

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Dans la plupart des romans policiers la mort est au coeur de l'enquête mais ici c'est dans le corps de l'enquêteur que la camarde a fait son nid. Hanté par la révélation de son cancer,Stefan Lindman se trouve impliqué dans l'enquête sur la mort affreuse d'un ex-collègue. L'occasion de se confronter au regard des autres,à ses amours , à un passé nazi qui ne passe pas ( celui de la Suède ,de sa famille ) . Encore une intrigue impeccablement maîtrisée qui touche à des questions essentielles ….
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Un roman policier plutôt intéressant, je ne me suis absolument pas ennuyée. J'avais très envie de connaître le fin mot de cette enquête même si j'ai parfois eu l' impression que l'intrigue traînait un peu en longueur. Je regrette un peu qu' Henning Mankell n'est pas plus exploité l' aspect historique. de plus j' ai trouvé qu' il revenait trop souvent sur la maladie de son héros. Certes c'est un ressort bien pratique (et surtout déjà utilisé) ceci dit Stefan Lindman est assez attachant. Je souhaite vraiment le revoir. Deux petits bémol mais une lecture que je ne regrette absolument pas, j'ai été tenu en haleine du début à la fin.
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