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3,77

sur 608 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Yeruldegger est un ex-flic d'Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, tiraillé par sa colère et sa violence il décide de partir en retraite spirituelle dans le désert de Gobi.

Mais au lieu de trouver paix, calme et retour aux traditions ancestrales le chaos vient à lui. Des nomades sachant sa présence ici et connaissant sa sulfureuse réputation de flic fort à grande gueule et redoutable, lui quémandent son aide. Pour des disparitions et des meurtres d'un autre temps, rien que ça…

Ian Manook est un vrai conteur, poète dans ses écrits il nous décrit avec force et âme le paysage mongol. Il nous instruit sur un pays en proie au capitalisme dévorant. Cette terre sauvage qui veut sa part du gâteau sur l'échiquier mondial mais qui se fait piller par des nations déjà plus cyniques et plus coutumières des règles du jeu du XXIe siècle. La Mongolie est à un carrefour de son histoire clivée entre sa culture et ses traditions nomades et l'appât du gain via ses ressources minières qui à terme détruira non seulement un paysage mais aussi un peuple, une façon de vivre depuis des millénaires.

Dans cette folie du pouvoir et de l'argent l'auteur pose une réflexion sur ces pays qui tentent de résister à la violence du libre-échangisme actuel.

Avec sa plume, sur un sujet sombre et sérieux, Ian Manook nous concocte au travers de ses personnages un roman policer brut, beau, déchirant mais pas du tout dans un mélodrame à faire pleurer dans les chaumières. Bien au contraire on rit et on sourit. Il manie l'ironie et les mots avec élégance. A lire !
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Après Yeruldelgger, j'ai lu à suivre Les temps sauvages et La mort nomade ! Il faut dire que j'apprécie bien de voyager avec les nomades et les chamanes dans les steppes de Mongolie. Une écriture qui m'enchante par son humour et ses tournures, qui me projette avec avidité dans l'enquête autour de toutes ces bassesses humaines. J'ai une préférence pour La mort nomade, et ses amours nomades, avec un Yeruldelgger touchant par sa fragilité qu'il ne renie pas. J'aime un peu moins les "grand-mère" nommant ainsi les femmes ayant vécus -mais néanmoins avec quelques beaux restes :)) Je dois certainement faire le rapprochement avec un certain auteur qui n'aime pas les femmes de plus de cinquante ans ...) Non mais ... Qu'en disent donc les "grand-père" ?
La trilogie est finie semble-t-il. Il reste que ... j'aimerai bien lire d'autres livres de cet auteur.
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Un troisième tome un peu différent et qui clôt la trilogie. On retrouve Yerruldelger qui devient malgré lui une sorte de James Bond des steppes. de l'humour, de l'amour, de la politique, voilà les éléments de ce polar que j'ai apprécié et qui comme les deux premiers m'a fait découvrir avec plaisir la Mongolie.
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Ce troisième roman venant clore la trilogie Yeruldelgger aurait pu se nommer L'Amour nomade.
L'amour et la mort sont omniprésentes dans ce dernier roman de Ian Manook.
On suit depuis le premier tome cette montée en puissance, cette force inéluctable que rien n'arrête, telle l'avancée du désert qui grappille du terrain, grain par grain.
Ian Manook démontre une nouvelle fois son talent pour proposer à ses lecteurs un casting haut en couleurs et toujours aussi attachant. Ce qui rend plus difficile la séparation avec certaines figures du livre. Il sollicite également la conscience politique et social de son lecteur.
J'ai bien aimé les paroles de chansons disséminées dans les dialogues de certains personnages, à l'image de cette dose d'ironie et de sarcasme qui épicent la vie du héros.
Je quitte Yeruldelgger en ayant l'impression d'avoir fait un bout de chemin avec lui. Manque plus que je trouve du sable dans mes chaussures !
Ce dernier opus est comme le dernier verre d'une excellente bouteille de vin : on est triste et frustré d'en avoir terminé mais on a le sourire aux lèvres, l'esprit riche des saveurs partagées.
Эрүүл мэндийн төлөө Yeruldelgger !
Lien : http://www.4decouv.com/2016/..
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Comment les riches de ce monde colonisent et détruisent tous les coins de la planète qui peuvent leur permettre de jolis profits. Ou comment la cupidité mène ceux qui s'accaparent tous les pouvoirs sans autre morale que leur égoïsme, au mépris de la vie de tous ceux qui pourraient les freiner. Triste humanité !
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Yeruldelger n'est plus dans la police. Il est sollicité par deux femmes et un enfant pour des questions de personnes disparues, de charnier..De là ressortent des conflits d'intérêts entre plusieurs firmes..
Des personnages hauts en couleur, des dialogues virulents, une intrigue parfaite.. Quelques petites longueurs géo politiques mais rien de grave. Je sors de 2 polars suédois et là c'est le grand réveil avec Ian Manook !
A lire absolument !
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Un finale époustouflant. Des personnages toujours aussi attachants et une ambiance tellement construire.
Un très grand polar que nous écrit ici, Ian Manook.
Yerruldergger est quelque peu en retrait mais cette dernière enquête nous emmène au-delà de la Mongolie.
Manook nous prouve qu'il arrive à gérer différents récits, dans différents lieux de la planète… Tout cela pour un final grandiose.
Quand tu tiens un livre de Manook dans la main, les personnages prennent vie comme par magie.
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Je suis fan, sans réserve, aucune.
Une série qui a quelque chose d'une saga mongole, bien que ces trois romans n'aient rien des récits légendaires et fantastiques auxquels l'on pense lorsque l'on évoque ce genre littéraire
Le commissaire Yeruldelgger a décidé de renouer avec les traditions nomades afin de retrouver une sérénité qu'il a perdue au fil de ses enquêtes. Il a monté sa yourte quelque part dans la steppe, loin de tout et de tous. Une remise en question, un retour vers la paix, mais de courte durée, jusqu'à l'arrivée de sa première visiteuse ; tout se sait dans la steppe ; suivie d'une seconde et encore d'un jeune garçon, qui viennent tous solliciter son aide.
Se forme alors une caravane hétéroclite, menée par Yeruldelgger qui chemine vers un naadam (l'un des grands rassemblements traditionnels mongols) en refusant de reprendre son rôle de policier intègre, de résoudre ces meurtres qui semblent rituels, de résoudre l'énigme de ces squelettes présentant des traces de malformations étonnantes... Les steppes mongoles recèlent bien des mystères.
Les traditions nomades se heurtent violemment aux intérêts économiques de multinationales sans scrupules. Aux grandes puissances économiques le développement durable, aux pays lointain le pillage systématique de leurs ressources et les dégâts environnementaux qui vont de pair.
Une intrigue prenante, de l'humour, des personnages forts, un excellent thriller et bien plus encore, car l'auteur, sans jamais être moralisateur, nous révèle, les difficultés d'adaptation d'une société pastorale à l'économie de marché.
Ian Manook est un auteur particulièrement talentueux je trouve, malgré des morts particulièrement violentes, barbares ; des nomades qui perdent leurs traditions en gagnant la banlieue d'Oulan Bator, qui n'a rien d'attirante ; et les ravages des changements de société, il arrive encore à nous faire rêver.
les Mongols restent fiers, et la steppe encore majestueuse.

Pour les ignorants, mais curieux, comme moi, je joins un lien vers un article... du gouvernement d'avant aux ninjas d'aujourd'hui, tout y est.

Lien : https://visionscarto.net/min..
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Yeruldelgger s'est retiré des affaires pour vivre, nomade, dans la steppe mongole.

Un soir, une "vieille" dame, TsegTseg, vient le trouver pour lui demander de partir à la recherche de sa fille disparue. Quelques heures plus tard, c'est au tour d'une jeune femme, Odval, de venir le troubler dans sa retraite, pour lui demander de venir à son aide, son amant français a été assassiné et on a mis le feu à sa yourte ...

Satisfait de ses amours nomades avec ces deux partenaires, Yeruldelgger se laisse convaincre et part avec elles, à cheval dans la steppe ...

En chemin, ils rencontrent un vieux combi russe tout rouillé et ses quatre artistes ...

Leur caravane grossit jusqu'à s'enrichir de la belle lieutenant Guerguei de la police d'Oulan-Bator et de Jacqueline Langlade, la jolie géologue québécoise ...

Je ne dirai rien de plus de l'intrigue et des nombreux rebondissements de ce troisième volet des aventures de Yeruldelgger ... si ce n'est que le thème principal de ce roman est la protection du patrimoine naturel contre les appétits voraces...

Un très beau et bon roman qui se lit d'une traite et offre ne bouffée d'air et d'espace ...

Vivement le prochain roman de cet auteur :)

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Pour ce troisième rendez-vous avec Yeruldelgger, Ian Manook change le ton de son roman, ce qui semble un choix logique étant donné que son héros n'appartient aux forces de police et n'a donc aucune légitimité à mener une enquête… Un fait qu'il ne manque pas de souligner au fil des pages : « Je n'en sais rien, Guerleï, tu peux me croire. Je me fous de leur révolte comme je me fous de tes enquêtes. Je suis juste un vieil ex-flic qui cherche à se ressourcer en s'isolant dans une retraite spirituelle, putain de bordel de merde, c'est quand même pas si difficile à comprendre, ça ! » .

Une retraite spirituelle qui sera d'abord perturbée par Tsetseg, une fière amazone venue lui demander de l'aider à retrouver sa fille disparue. Puis par Odval, une jeune femme dont l'amant vient d'être assassiné et dont la yourte à été incendiée. Cerise sur le gâteau, un intrépide gamin, Ganbold, lui annonce qu'il a découvert un charnier !

Quand enfin la petite troupe se met en route, ils croiseront une première scène de crime et le lieutenant Guerleï, une fliquette qui essaye tant bien que mal d'éviter que la situation ne dérape. Pour Yeruldelgger ce n'est que le début des emmerdes, au fil de la route il croisera d'autres scènes de crimes, et sa troupe grandira… jusqu'à ce qu'il se retrouve promu, à l'insu de son plein gré, au titre Delgger Khan, chef de file de la révolte nomade contre les compagnies minières. Pas de bol pour un type qui aspirait à un paisible et méditative retraite spirituelle ! Une situation que Guerleï résume plutôt bien : « Tu n'es pas un mauvais homme, Yeruldelgger, bien au contraire, mais tu es le plus productif, le plus créatif, le plus prolifique fouteur de bordel que je connaisse ! ».

Beaucoup de nouvelles rencontres donc au programme, avec, comme toujours, des personnages bien travaillés. Dans la petite troupe qui accompagne Yeruldelgger j'ai eu un faible pour Tsetesg, une femme pleine de ressources qui ne reculera devant rien pour retrouver sa fille. J'ai aussi beaucoup aimé les échanges entre Yeruldelgger et Guerleï.

L'aspect policier stricto sensu est géré directement à Oulan Bator par les Affaires Spéciales, plus précisément par son chef Bektet et son adjointe, Fifty. Confrontés à la corruption des uns et au silence complaisant ou effrayé des autres, ils auront bien du fil à retordre face à un ennemi aussi puissant qu'impitoyable (j'ai pris un réel plaisir à la détester dès sa première apparition).

Même si au final elle n'est qu'un pion utilisé pour asseoir le pouvoir du véritable ennemi des terres mongoles, les multinationales minières qui ravagent et empoisonnent le sol mongol en totale impunité, achetant, d'une façon ou d'une autre, le silence des autorités. le portrait que dresse l'auteur de l'exploitation minière fait froid dans le dos, un pillage sans nom que l'auteur qualifie fort justement de viol écologique.

De fait l'intrigue nous fait voyager hors des frontières mongoles, il faut dire que l'ennemi en question est du genre tentaculaire. Nous aurons le droit à des détours par New-York (avec un duo de flics excellent), le Québec, l'Australie et la France (l'occasion de retrouver avec plaisir Zarzavadjian).

Alors clap de fin pour Yeruldelgger ? Tout laisse à supposer que oui, par contre ne comptez pas sur moi pour vous dire s'il aura enfin pu profiter de sa retraite spirituelle… Je quitte cette trilogie à regrets mais avec toutefois la certitude que le nom de Yeruldelgger mérite sa place au panthéon de la littérature policière française.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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