Un éventail offrant des écritures diverses – avec le pays toujours présent, sous-jacent, comme thème principal, du moins c'est l'impression qu'on en a.
Des « morceaux » suffisamment importants pour que la frustration ne soit pas trop grande, et l'intérêt éveillé, mais qui, pour deux des ouvrages, m'ont donné envie « d'aller y voir ».
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Mais je crois que la notion actuelle de ‘terreur islamique’ a entièrement occulté le facteur de pauvreté au sein du mouvement social. En plus, je suis également d’avis que ce discours créé aux États-Unis à des fins politiques s’est emparé du monde universitaire européen. J’ai l’impression que l’on ignore l’attitude que le mouvement islamique produit ou tente de produire face au système néolibéral. Voire même que le concept d’Islam modéré a été créé comme moyen politique afin de neutraliser cette culture de résistance (Ece Temelkuran)
Dieu est plus grand que la compassion et l’affection. De même qu’il est plus grand que la violence et le châtiment. En Lui il y a tout. En Lui tout ne forme qu’un. N’être qu’un signifie rassembler le tout en un regard, mais sans effacer les différences, sans les reproduire, sans les apparenter. Car toute existence a un sens, est nécessaire. (Ahmet Ümit)
On ne traduit que dans sa langue maternelle, dit-on. Moi je traduis de ma langue maternelle dans une de mes langues d’adoption, ce qui bien entendu influence mes choix de traduction. Comme lorsque je décide de ne pas expliquer certains concepts afin de ne pas rendre le texte « exotique ». Je ne guide pas toujours le lecteur dans la compréhension de la culture avec des notes en bas de page, sauf quand je n’ai plus d’autre choix. Certaines expressions sont intraduisibles, et j’échoue. Cette frustration est insurmontable, également dans la vie de tous les jours.
(Canan Marasligil)
Sa mère s’est débattue sur le chemin de la mort, son père a été coupé en deux ! Ni la famille de sa mère ne veut de lui car il ne l’a pas sauvée, ni celle de son père car il ne l’a pas sauvé.
Déjà qu’il est un pauvre villageois venant d’un village de misère. Où d’autre peut-elle bien le mener son histoire Ali ? Est-ce qu’il pourrait quitter l’orphelinat, se sauver de cette route sans issue, trouver une fin heureuse ? (Perihan Magden)
Sur la pierre du sang, sept couteaux, sept plaies. Sept jets rouges. À sept reprises l’homme fût ébranlé, à sept reprises les sept personnes qui enfoncèrent le couteau furent ébranlées. (Ahmet Ümit)