Du tome 1, sauf en recommander chaudement la lecture, je ne vous ai finalement pas dit grand-chose, à part l'intelligence de son propos que j'ai voulu mettre en valeur par les citations des philosophes en-tête de chaque chapitre. Et je terminai par remercier le jeune homme qui m'a prêté ce livre après une longue et profonde conversation à l'hôpital. L'hôpital moderne c'est déjà un peu le monde de genetiks. Alors cette fois je vais commencer par dire merci. Dire merci, ce n'est pas dans les gènes, c'est le fruit d'un long travail d'humilité, c'est hors du monde de genetiks. Monde où tout est lutte de pouvoir pour une domination de plus en plus concentrée aux mains de quelques-uns, qui plus encore que maîtres du monde, se voient Dieu tout puissant imposant leur volonté à l'univers. Alors qu'est-ce que cela vient faire ici, Merci ? Justement de genetiks, je fais la critique.
Face à cet univers logique, implacable et ... glacial, je n'ai que la chaleur d'un merci à opposer. Ce monde que d'aucuns s'illusionnent à ne voir que science fiction est pourtant déjà bien en marche. Ah l'erreur fatale de prendre l'homme pour la finalité de la création : elle aboutit inéluctablement aux pires abominations ! Ce merci, je le veux doux et léger. De la douceur du miel qu'auraient pu donner les abeilles du tome 1. De la légèreté du frôlement de l'aile d'un papillon qui dépose sur la joue quelques couleurs nouvelles s'imprimant au fond d'un coeur.
"Une fleur tombée, à sa branche
Comme je la vois revenir :
C'est un papillon ! "
Arakida
Chapitre V
Merci à toi qui a su m'écouter et alors que tant d'autres m'opposaient leur jugement et m'assénaient ce qu'ils avaient décidé être bon pour moi. Que leurs visages se figeaient, que même leurs bras se fermaient, qu'ils projetaient leurs peurs, qu'ils projetaient ... me ramener à la normalité. Qu'ils m'appelaient au calme, à la ... raison (bien évidemment la leur !) et que les menaces n'étaient plus loin de tomber. Tu m'écoutais, et à force tu comprenais (ce qui ne veut pas dire que tu étais d'accord). Toi, que j'avais vu grandir et te débattre dans certains problèmes avec l'autorité, celle de ton père, celle de certains professeurs qui t'ont finalement fait échouer à l'université en agronomie et alors que tu étais anxieux de trouver ta voie dans les biotechs, tu as su par ton écoute, sélectionner les mots justes, les accompagner d'un sourire ... énigmatique ? Et me proposer ces livres, en ami.
Plus je lisais et plus je comprenais ce choix. Plus je peux t'identifier au héro, à son douloureux questionnement. Je le vois se cogner, comme je t'ai vu te cogner et comme je me ..., il y a longtemps. Alors à quoi servirait-il que je dévoile un coin de l'histoire ? Car ceux qui ne veulent pas voir, ceux qui ont peur, ceux qui veulent un monde toujours plus sécuritaire et par corolaire sans liberté, ceux là ne le liront pas, ils défileront manipulés par le bout du nez. Et ceux qui veulent des pilules, toujours plus de pilules, et qui s'empêchent de vivre parce qu'ils rêvent de ne pas mourir, ceux là ne le liront pas, il le dénigreront. Et bientôt les plus fanatiques d'entre eux l'interdiront.
Alors que trouvera Halle au bout du couloir dans lequel, un peu trop présomptueusement, il s'est engouffré ? Et que me chaud genetiks et son patron qui s'appelle Martin ? Il y a plus d'un âne et en réfléchissant, il aurait aussi bien pu se nommer Steve Emplois, William Portes ou Sergey Brain.^^ Et pour ceux qui reprocheraient sa naïveté à Thomas Hale, qu'ils se posent la question jusqu'où sont prêts à aller les employés modèles qui déjà dans l'espoir d'une plus belle carrière acceptent de se faire transplanter une puce avec leurs données afin que leur employeur puisse les suivre 24hr sur 24 ?
Au fond, tout à fait autrement, je retrouve ici les mêmes dénonciations que celles de Pierre Rabhi dans la convergence des consciences.
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