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Quand j'ai vu que ce roman figurait parmi la sélection des Matchs de la Rentrée de Price Minister, je n'ai pas hésité longtemps à faire mon choix. J'ai voulu le lire parce qu'il a enthousiasmé de nombreux lecteurs mais aussi parce qu'il parle du handicap. Sujet qui me concerne en tant que mère d'un enfant pas tout à fait comme les autres.

Stradi est un petit garçon un peu différent, il est né avec un violon dans la tête. Un handicap qui ne se voit pas trop de premier abord mais qui le met à la marge de la société. Dès son plus jeune âge il est obligé de faire des efforts pour s'intégrer. Avec l'aide de ses parents et grâce à sa persévérance il réussit à être scolarisé. Il se lie d'amitié avec Max qui souffre comme lui du rejet des autres à cause de son boitement.

J'avoue que j'appréhendais un peu cette lecture, je craignais que cet aspect loufoque du roman me déplaise. Quand l'absurde est poussé trop loin je décroche mais Gilles Marchand a su garder un équilibre entre le réel et l'imaginaire et j'ai finalement passé un agréable moment en compagnie de Stradi.

C'est un joli conte moderne sur le handicap et le regard des autres dans cette société faite de règles et de normes qui n'aime pas trop la différence. Une belle illustration de tous les efforts de la part des handicapés et de leur entourage pour se faire une place et faire évoluer le regard des autres. C'est enfin une touchante histoire d'amour et d'amitié, pleine de tendresse et de douceur, bien mise en valeur par l'écriture de Gilles Marchand, particulièrement agréable à lire.

Lien : http://edytalectures.blogspo..
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J'avais beaucoup aimé l'originalité du premier roman de Gilles Marchand, Une bouche sans personne, et me demandais bien comment il allait se renouveler tout en gardant son univers si personnel...Ici, Gilles Marchand traite du handicap, de la différence mais à sa manière bien particulière. le narrateur est un jeune garçon né avec un handicap plus qu'étrange : il est né avec un violon dans la tête ! C'est une énigme scientifique pour les médecins qui sont totalement dépassés.

Dans un premier temps ses parents qui le surprotègent par ignorance ne le scolarisent pas. Sans copains, cet enfant intelligent et sensible trouve refuge dans les livres et ses conversations avec les oiseaux car son violon lui permet d'engager le dialogue avec eux (sauf avec les pigeons et les mouettes...) le titre provisoire de ce roman était d'ailleurs "Les oiseaux n'ont rien à dire".
Quand il intègre l'école, le jeune garçon se retrouve confronté aux moqueries de ses camarades de classe qui le surnomment Stradi, car même si son handicap est invisible, même s'il parvient à contrôler la plupart du temps son violon au prix d'une extrême concentration, son violon se manifeste parfois ... Jamais invité aux goûters d'anniversaire, il va de frustration en frustration. Seule éclaircie dans sa vie, l'arrivée d'un autre enfant différent dans sa classe, Max, atteint de boiterie, ce passionné de musique va devenir son ami pour la vie. Ce sont deux enfants différents, l'un atteint d'un handicap visible, l'autre d'un handicap invisible. A chaque changement d'école, du collège au lycée, il leur faudra apprivoiser leurs camarades pour se faire accepter.

Le violon est un tyran qui harcèle Stradi. En effet, avec de la musique en permanence dans la tête, il est privé de silence. le seul moment où son violon est silencieux c'est lorsque Stradi se trouve au bord de l'océan avec le bruit des vagues et du vent. Comme seul traitement, il subit des injections mensuelles très douloureuses dans l'oreille pour humidifier les cordes de son violon et éviter leur rupture. Une opération serait possible mais tellement risquée! Et puis comment Stradi peut-il envisager de vivre sans son violon qui fait partie de lui, qui le définit ?
En leur cachant sa mélancolie Stradi protège au maximum ses parents inquiets et dévorés de culpabilité. Son père, un inventeur un peu fou, qui un temps a fait des recherches sur le bâillement, torturé par son impuissance face au violon de son fils, cherche désespérément l'explication de son violon en perçant les secrets de la grammaire...

Après une première partie où nous faisons connaissance avec Stradi, les deux parties qui suivent nous racontent la vie de cet enfant devenu adolescent puis adulte, confronté au monde professionnel, à l'amour, à la question du droit à se reproduire, à mettre au monde un enfant qui risque de vivre les mêmes souffrances que lui.

C'est à partir de la deuxième partie, après avoir bien décrit la situation de Stradi de façon relativement sérieuse, qu'on retrouve le style si particulier de Gilles Marchand qui donne libre cours à la fantaisie qui le caractérise. Avec des parents partis en Grammairie centrale, l'achat d'un demi-chien Jean-Louis, une entreprise qui trie et classe les idées, un plombier qui erre à la recherche d'éviers à déboucher, les métiers tous plus farfelus les uns que les autres que choisit Max, un lord et son musée du papier cadeau, un stage d'observation paternel dans les parcs publics pour Stradi accroché à son manuel du futur père, une bouteille qui contient les dernières paroles du grand père de Max... Gilles Marchand nous offre un vrai régal, mais attention cette fantaisie ne nous fait jamais perdre de vue le sujet traité.

J'ai été très touchée par ce nouveau roman tout autant réussi que le précédent, Gilles Marchand se donne à coeur joie en y insérant de multiples références musicales. Il traite ici avec une très belle fantaisie d'un sujet grave, j'ai retrouvé son style si personnel qui évoque Boris Vian. Il nous parle, dans cette belle histoire d'amitié et d'amour, de différences, de solitude, de paternité et de société de l'apparence. Il y a de l'humour, de la poésie, de la tendresse et beaucoup de bienveillance dans cette fable que je relirai certainement un jour. J'ai déjà hâte de lire le prochain roman de Gilles Marchand tant j'aime son univers.

Pour finir, j'ai envie de citer les mots de Nicolas Houguet, un bloggeur handicapé. Magnifique preuve de la justesse des propos de Gilles Marchand :
"J'ai vu passer ma vie dans une métaphore"
"C'est étonnant de voir des secrets qu'on n'a pas dits s'étaler sur les pages"
"Je m'y suis totalement retrouvé, les sensations de mon enfance, de mon adolescence, mes questions d'adulte"
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Voici mon coup de coeur du mois : le roman "LE FUNAMBULE SUR LE SABLE" de Gilles Marchand
J'ai véritablement adoré l'illustration très originale de la différence où Gilles Marchand a mis sa sensibilité musicale au service de l'écriture pour éclairer le vécu du handicap. Avec une poésie souriante et un réalisme percutant, il présente une extravagante maladie, comme celle de « naitre avec un violon dans la tête ». Mais cette jolie particularité handicape et encombre Stradi. Car, oui, notre héros en souffre au sens physique et moral dans son quotidien. Quand la fatalité sanitaire et génétique s'impose, une violence psychologique imperceptible se terre !
Une écriture percutante
Passée maitre dans le domaine du handicap et de la différence, ce livre recouvre tout ce qui s'y rapporte et aussi les conséquences qui en découlent. En effet, G. Marchand a su trouver les mots pour exprimer ce que j'ai pu ressentir à certaines étapes de ma vie. J'aurais aimé écrire avec ce talent les phrases prononcées par Stradi. À croire que G. Marchand est la réincarnation de son personnage ! En tout cas, il a réussi une sacrée prouesse.
RÉSUMÉ : Stradi est né différent dans une famille pourtant normale. Sa malformation hors du commun tient à un violon dans sa tête qui joue des airs selon son humeur. Les médecins ne comprennent pas cette étrangeté et ne l'expliquent pas, mais Stradi va subir un lourd traitement pour tenter de guérir. En attendant la libération de ce mal envahissant, Stradi et sa famille vont apprendre à vivre cette différence. Ainsi, la scolarité et l'acceptation d'un enfant qui sort des notes de musique ne sont pas aisées mais Stradi va se lier d'amitié avec Max, lui-même handicapé par une claudication.
Nous suivrons ainsi l'évolution de Stradi…
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Son premier roman « Une bouche sans personne » a été un vrai coup de coeur pour moi. Comme pour beaucoup d'autres d'ailleurs !
Je m'étais dit : Voilà un auteur qui mérite d'être lu et vivement son prochain livre !
Et « Un funambule sur le sable » est arrivé dans ma boîte aux lettres. Quelle excitation !
Dés les premières pages, j'ai su que je tenais entre mes mains un nouveau grand roman de Gilles Marchand. Quel talent !
Il manie l'absurde et la fantaisie comme personne, ni trop ni pas assez.
Comme son extrème sensibilité et une poésie hors norme.
Un petit côté à la Boris Vian… quel digne héritier !
On apprend ici la différence, comme si on la rencontrait pour la première fois. Et l'ode surgit.
Gilles Marchand nous éblouit, nous capte.
En terminant ce roman, j'ai eu comme une furieuse envie de prendre son auteur dans mes bras et de lui dire : Merci ! Merci de nous offrir de si beaux moments de lecture !
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Un funambule sur le sable de Gilles Marchand

@editions des forges de vulcain
@points seuil

Première phrase : »C'est lorsqu'il est arrivé à la clinique que mon père compris que tout ne s'était pas exactement passé comme prévu. »

La vie n'est pas simple quand on est un enfant…
La vie n'est pas simple quand on est le cadet…
La vie n'est pas simple quand on intègre l'école en cous de scolarité…
La vie n'est pas simple quand on a un violon dans la tête, et pas au sens figuré du terme, non , non au sens propre du terme …
…. Suivons Stradi (c'est son surnom), regardons le grandir, lutter, tomber, se relever, combattre, aimer, tomber amoureux, essayer de vivre comme tout un chacun
… Suivons Stradi devenir un homme ….

Emma aime
-l'écriture entrainante
-Parler de la différence, mais y a-t-il une différence
-Cet optimisme à toute épreuve
-Cette petite musique dans la tête

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Quelle idée saugrenue a eu l'auteur de mettre un violon dans la tête d'un enfant !
Cela dit, il faut reconnaître que le résultat est un livre poétique, décalé, sur la différence, visible ou pas, et la difficulté d'adaptation pour ces enfants
" à part ". Son surnom, car son prénom nous ne le connaîtrons pas, est, bien entendu de circonstance : Stradi.
La couverture est magnifique et j'ai attaqué ce livre avec beaucoup d'enthousiasme, puis petit à petit, l'ennui s'est installé, je l'ai trouvé redondant, je me suis forcée à continuer.
J'ai bien fait, car, vers la fin, mon intérêt s'est à nouveau éveillé.
Mais je ne garderai pas un souvenir ébloui de cette lecture tout en reconnaissant la qualité de l'écriture.
Aïe, aïe, aïe, je vais me faire écharper, car, vu la moyenne, beaucoup de lecteurs ont aimé ce livre...
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J'avais beaucoup aimé "Une bouche sans personne" du même auteur, c'est donc avec enthousiasme que j'ai commencé ce livre, boostée par les bons avis lus ici et là.
Malheureusement, ça ne l'a pas fait pour la terre à terre que je suis. Dommage. Je me suis bien ennuyée, espérant toujours voir arriver une explication plausible. C'était juste une sorte de parabole, une transposition de la réalité, cela peut plaire à beaucoup d'autres que moi.
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S'il y avait un seul livre de la rentrée littéraire 2017 que je voulais absolument lire, c'était celui-là. Pourquoi ? Parce que c'est le second roman solo de Gilles Marchand. Son précédent roman est sorti l'année dernière et il m'avait touché dans la façon dont il avait abordé le problème de son héros. Depuis quelques mois son éditeur joue avec nos nerfs… j'arrive après la bataille on dit déjà partout qu'il est excellent … alors je confirme et me voilà maintenant impatience de lire le prochain…
Lorsque j'ai commencé à lire les romans des Forges de Vulcain j'ai eu l'impression qu'ils avaient quelque chose en commun tout en étant différents. J'avais même trouvé des points communs que je cherchais ensuite dans les autres romans des Forges.
Voici les grandes lignes :
Il y est question de relations familiales difficiles ou très complexes.
Il y est question d'enfances avec des problèmes
Puis vient l'adolescence et l'amitié. A la vie à la mort ! Période où tout est possible.
La solution est dans l'eau
Un petit grain de folie chez certains personnages
Un humour particulier
Une belle écriture avec ses codes particuliers, pas de pathos ni mièvrerie.
L'amour qui bouleverse tout.
Notion de temps et de progrès technologiques
L'idée de boucle. le héros découvre qui il est et ce qu'il doit faire. La révélation.
Je vous vois sourire parce que vous allez trouver d'autres romans publiés hors les forges qui correspondent… mais essayez de revoir les romans des Forges… faites le fameux pas en arrière très présent aux Forges avant d'aller vers le futur… Avez-vous vous aussi trouver des points communs ?
Les personnages de ce roman sont touchants. On est au plus près de ce qu'ils vivent.
Le handicap est présenté sous diverses formes et sans hiérarchisation. Que ce soit un handicap visible ou invisible, qu'il soit physique ou psychique. Tous sont porteurs de souffrance. Il y a Stradi et Max, mais quand est-il du père de Stradi ? C'est un inadapté social qui a su faire son chemin, là on ne nous parle pas de handicap, et pourtant…
Le handicap Gilles Marchand nous en parlait aussi dans « la bouche sans personne », sur la nécessité de s'exprimer et de voir les belles choses de la vie.
Les personnages féminins sont forts. Que ce soit la mère de Stradi, Lélie ou la mère de Lélie, même la dame du premier… toutes sont des piliers qui les soutiennent les autres.
Gilles Marchand a une façon de raconter qui enlève aux sujets douloureux traités ce qui pourrait nous faire basculer dans le négatif, au contraire il y a une quête de bonheur même dans les petits détails. Prenons par exemple la souffrance mensuelle qu'on lui impose ainsi qu'à toute la famille, il y le petit cadeau (le bon point) que l'infirmière a besoin d'offrir. L'histoire est très aboutie. On sait que le roman est fini au moment où notre héros est arrivé à la fin de son expérience. Il y a par moment des montées d'intensités très fortes et la présence de l'océan renforce avec l'idée des vagues qui viennent se fracasser sur les rochers, et les rouleaux qui emportent sous l'eau.
La fin est sublime. Je ne dirais rien de plus !
La présence de la musique s'insère dans l'idée de temps et de tempo. On voit le temps passer au fur et à mesure que Max découvre les morceaux de musique. On voit aussi les rythmes changer. Parfois lorsqu'il reste bloqué sur un morceau on a l'impression que le temps se fige pour lui. Cela fait aussi penser à l'adolescent qui ne veut pas grandir.
Ce que j'ai aimé c'est la pleine conscience de Stradi sur ce qu'il vit et sur la vie des autres.

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Gros coup de coeur pour ce deuxieme roman de gilles marchand (une bouche sans personne m'avait fortement touché).
C'est un formidable conteur d'histoires et on rentre facilement dans son "monde". c'est à la fois drôle (des dialogues savoureux), mélancolique, parfois triste mais tout en restant léger.
Bref, un vrai plaisir de lecture.
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Une métaphore intelligente sur la différence, le handicap.
Le texte est tantôt poétique tantôt percutant.
Petit bémol sur la fin qui manque de rigueur dans l'écriture pour obtenir toutes les étoiles
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