Doub
le jeu de l'amour et du hasard
Trois acteurs, six personnages.
Aidés par un machiniste, complice surnuméraire,
chargé de la mise en place du décor et de la bonne marche des choses.
Chaque acteur entraîne le spectateur dans son intimité de double caractère à jouer. Il le rend complice de ses états d'âme et l'immerge dans ses questionnements pour découvrir chaque nuance du double jeu de ses personnages, issus d'une société classifiée et hiérarchisée. On assiste ainsi à une sorte de laboratoire expérimental de scènes travaillées, d'essais multiples et répétés, de confidences directes, instinctives ou irraisonnées.
Marivaux en ressort indemne et actuel.Il s'agît d'un prétexte pour explorer les arcanes du jeu d'acteur et découvrir les chemins multiples semés d'embûches, au détour desquels il se perd souvent, s'embrouille, se débrouille, se surprend et enfin se surpasse. Nous alternons entre le doute et le plaisir vécus des acteurs dirigés, ainsi que le drame et la comédie inhérente aux personnages. La situation se retrouve parfois paradoxale, drôle ou difficile, mais toujours émouvante, amoureuse et généreuse.
Le travail du jeu d'acteur est orienté vers une fluidité cinématographique, naturelle et spontanée.
Un petit air maritime de « Nouvelle Vague » flotte au-dessus de la scène, comme un parfum grisant de liberté…
j'ai aimé le ton, la mise en scène des différences/non différences...
Une scène de théâtre est par excellence le lieu de la liberté, peut-il aussi être un lieu sans exigences?
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