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André Markowicz (Traducteur)
EAN : 9782490982011
65 pages
Mesures (01/04/2019)
3.67/5   3 notes
Résumé :
"Raoul Wallenberg, diplomate suédois, a, au péril de sa vie, sauvé de l’extermination nazie des dizaines de milliers de Juifs de Budapest. À l’entrée de l’Armée rouge dans la ville, il a été convoqué par les autorités soviétiques et il a disparu. Personne ne sait ce qu’il est devenu.

Interdit de sortir d’URSS et de publier ses textes russes, Guennadi Aïgui (1934-2006), l’une des plus grandes voix contemporaines de la poésie russe, avait tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Incisif et lancinant, un hommage poétique à la statue singulière d'un commandeur de l'humanité résistant à la barbarie.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/07/15/note-de-lecture-le-dernier-depart-guennadi-aigui/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
4



c’est
l’Unique Niveau :
plus haut – dispersés, parlant, finissant de chanter
plus bas
finissant de parler à la Main (et crier) – une telle
Trinité
dans la chaleur torride –

(car
Au mileu – est la Main) –

dans la ville d’aubépines (ou béantes toujours
furent
dans ces ruelles-et cris
aux
bouches noires) –

et – de nouveau
s’introduit l’enfantine
pauvre danse-semblance
sans personne :

Ha - aï - ïaia –

(pas même un spectre d’air) –

ô : A oum...-


/Traduit du russe par André Markowicz
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Le dernier départ
(Wallenberg à Budapest : 1988)



1
cette

cette
figée de frissons (dérisoire fantôme
de quelque éternité)

bouche aux dents noires
du prunellier simple

qui d’une main – la même toujours – solitaire s’éloigne :

à distance – la même

(à côté

dans la ruelle) –

c’est une ville d’aubépines – août
Quatre-Vingt-Huit – son centre évident,
cette – unique et omnihumaine –
main – c’est depuis très longtemps
la Simplicité aussi simple
d’une éternité miséreuse-simplette : comme
les petits souliers vieux
dans les Cons-tructions Éternelles
pour
les Cheveux et les Fours...–


/Traduit du russe par André Markowicz
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3



depuis toujours
l’air, on dirait, et la lumière –

ce miroitement :

toujours la même
main...–

depuis longtemps
ayant fait ses adieux à ce Ciel sans parole
interminablement descend dans le ravin
et bénissant la ter-ri-fiante
Terre – elle, en tant que Grenier (ô tant et tant j’en sais
à croire
par l’Univers-Sommeil) –
humide
de la vapeur invisible du sang –

(là, près de moi – remontent
suant
les collines mouvantes
sur les plaines très loin – avec les dos
- bribes-guenilles-priant-le-vent-seul...-
et ne bougeront plus depuis longtemps
se taisent tels la main – et jamais plus
ne tremblera
la main) –

ils sont partis les trains :

ô : Haï – ïa...

A-a - oum...-

Le Temps
spectralement-charogne – est devenu
(oh, pas trop tôt)
minute pour accompagner
la depuis longtemps

– la Depuis-longtemps-infinie... –

(...ils chantent...) –


/Traduit du russe par André Markowicz
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Le Temps
spectralement-charogne – est devenu
(oh, pas trop tôt)
minute pour accopagner
la depuis longtemps

– la Depuis-longtemps infinie… –

(… ils c h a n t e n t …) –
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Le dernier départ
(Wallenberg à Budapest : 1988)



1
ce

ce
plus personne... – sur l’avis de la poste : commun
et unique
et accompli depuis longtemps
dernier départ –

comme un monde arrêté

(demeure – à celui qui demeure
l’humidité fripée
longue
– là sur le cou les revers et les manches –
du long
vieillissement des yeux – ces yeux, leur multitude) –



/ Traduit du russe par André Markowicz
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