Ma France
De plaines en forêts de vallons en collines,
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons,
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
(...)
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
(...)
Que je chante à jamais celle des travailleurs
(...)
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
(...)
Quidam : "Je ne suis même pas française mais cet homme et cette chanson sont sûrement le plus grand trésor que vous ayez possédé."
Chanson "Ma France" interdite à l'ORTF pendant 2 ans
Jean Ferrat : des mélodies à vous couper le souffle
Son père Tenenbaum né russe de confession juive immigré en France en 1905, sa mère d'origine auvergnate..
Il chante ici de sa belle voix fort mélodieuse, à la fois tonitruante et suave son poème, sa mélodie sur un air presque d' infanterie, il assène, il déclame, se rebelle ... Il évolue entre deux eaux, sur deux registres, de la beauté physique de la France plurielle, de la plaine à celle de la colline, celle de la France laborieuse, au dur quotidien (qui revient malheusement) et celle du roman français impérieux, péremptoire avec ses heures de gloire acquises de haute lutte, et ses heures sombres ..