L'Oeuf de dragon : 90 ans avant le Trône de Fer

Je découvre l'univers de George R.R. Martin avec ce récit et ce dernier m'incite fortement à lire la saga du Trône de fer. Je trouve, aussi, la traduction de Patrick Marcel remarquable.
Si la série télé a conquis un large public, je dois avouer n'avoir pu aller au-delà de la première demi-heure du 1e épisode de la série Télé marquée par une violence insoutenable, une musique tapageuse et des comédiens hors de tout talent.

Un petit retour au Trône de fer qui fait du bien, il y a un moment maintenant que j'ai terminé l'Intégrale 5 (et oui j'ai du retard dans mes chroniques !) et il faut maintenant patienter pour le 6 !
Il y a aussi quelque chose de plaisant à se plonger dans ce petit HS (qui se situe en préquelle) c'est son volume ! Comparé aux pavés que sont les intégrales et dont on sait qu'ils nous tiendront compagnie un certain temps, celui-ci se lit en une après-midi comme une petite pause dans l'univers de Martin.

Ce sera aussi malheureusement son défaut au final, il a un goût de trop peu et on en demanderai bien un peu plus ! L'intrigue de tome est bouclée, c'est juste qu'une fois tombé dedans on prolongerait bien un peu le plaisir :)

J'ai découvert ce monde préquel avec ce tome, il y en a deux autres (j'aurais donc droit à une autre petite "pause") que je n'ai pas lu avant celui-là. j'imagine que si c'était le cas j'aurai eu d'autres éléments de lecture mais à vrai dire je n'ai pas senti de gêne ou de manque pour cette lecture.

Je tombe donc dans le Westeros des Targaryens et ce fut une belle découverte ! J'ai déjà quelques lectures derrière moi mais je ne maîtrise pas toutes les généalogies par coeur pour autant ce qui ne m'a pas empêché de tout de même plus ou moins m'y retrouvée.
J'ai vraiment apprécié le duo Dunk / l'Oeuf, il est bien équilibré et on sent un vrai lien entre les deux personnages. La plume de Martin également qui nous plonge dans ce mariage médiéval comme s'y on y était !

Je ne peux donc que vous recommander ce HS si vous êtes déjà fan de la saga pour prolonger un peu le plaisir. A mon avis c'est même une bonne approche pour les fans de la série TV qui seraient rebutés par l'ampleur des oeuvres intégrales, ce format court est plus accessible même si il peut avoir un goût de trop peu pour les lecteurs du Trône de Fer.

L'oeuf de dragon est le troisième et dernier texte d'un trio de nouvelles se déroulant presque un siècle avant le Trône de Fer.
La publication en poche ayant séparé les textes, je conseille fortement au lecteur d'aborder d'abord les nouvelles précédentes, le Chevalier Errant ainsi que L‘épée lige, car les personnages ne sont pas représentés dans cette novella et l'aborder sans savoir qui est qui n'est pas le meilleur moyen d'en apprécier la lecture.
Les personnages justement : nous avons Dunk, chevalier errant de son état, qui sera par la suite connu des lecteurs du Trône de Fer comme ser Duncan le grand, chevalier de la garde Royale et prédécesseur de ser Baristan Selmy. Mais loin de ce futur illustre, Dunk est pour l'instant un chevalier miséreux qui ne déborde pas de confiance en lui et est accompagné d'un jeune écuyer fort bien né, puisque l'Oeuf, qui dissimule son identité grâce à son crâne rasé, n'est autre qu'Aegon, héritier Targaryen incognito de son état (quatrième fils d'un quatrième fils, certes, mais quand même….).
En route pour le Mur, Dunk et l'Oeuf vont faire un détour par une noce qui se tient dans un château non loin de là à Murs-Blancs, dans l'espoir de manger à l'oeil et peut-être même de remporter quelques tours de joute dans le tournois organisé pour l'occasion… Mais ce faisant, ils vont sans le vouloir débarquer en plein complot, car la récompense au vainqueur du tournoi sera un oeuf de dragon… et tous les chevaliers en lice ne sont pas ce qu'ils semblent être.
Au final, j'ai trouvé cette nouvelle sympathique, mais assez dispensable prise individuellement, sauf pour les fondus absolu de Westeros et/ou de conspirations. Ma lecture du Chevalier Errant datant sérieusement et ignorant qu'il s'agissait d'une nouvelle faisant partie d'une série (ce n'est indiqué nulle part sur l'exemplaire poche), je n'avais pas lu l'épée Lige, ce qui fait que j'ai mis du temps à reprendre mes marques, ce qui a probablement joué sur mon appréciation. J'ai trouvé que le récit passait beaucoup de pages à établir les précédents politiques et à rappeler des rebellions passées qui vont avoir leur impact dans l'histoire, à présenter des personnages inconnus… Et si Dunk est un narrateur plutôt agréable, la plume en malgré tout globalement assez sèche et le texte prend son temps pour devenir intéressant, l'action se concentrant dans la seconde moitié du récit.
L'oeuf de dragon peut valoir le coup avec le reste des nouvelles qui le précèdent, mais je le déconseille aux lecteurs qui envisageraient de le lire seul.

Vu le temps d'attente dithyrambique entre 2 tomes du père Martin, il a bien fallu, en bon pigeon, que je m'attaque à ses "spin-off".
L'Oeuf du Dragon relate une aventure d'un chevalier roturier nommé Duncan le Grand (parce qu'il est grand, notons ce détail subtil) et de son écuyer Aegon, dit l'Oeuf, le dernier né du roi Aerys Ier Targaryen. Cette histoire prend place 90 ans avant le début de la grande saga, seize années après l'échec des Feunoyr, fils naturels d'Aegon l'Indigne dans leur tentative d'occuper le Trône de Fer. C'est là qu'on se dit qu'il y en a, des zigotos qui ont envie de s'écorcher le derrière sur ce siège...
Ce livre court, que j'ai écoulé en une soirée, peut accrocher par son résumé faisant davantage état de la conspiration du dernier Feunoyr présent à Westeros, mais petite déception : près de la moitié de l'histoire concerne le tournoi donné par Lord Beurpuits. La narration étant toujours de bonne qualité, je me suis quand même laissé emporter par le texte, que j'ai d'ailleurs trouvé très bien traduit (mieux que l'intégrale 5).
Et comme toujours, on a affaire à un certain nombre de personnages bien dépeints qui brillent aussi par leur ambigüité : les Feunoyr ont beau avoir perdu par la force des armes, il y a néanmoins bon nombre de seigneurs et de chevaliers qui regrettent cette défaite. A qui faire confiance, qui appuyer, quel camp choisir ? Autant de questions qui tourmentent le grand chevalier errant et ce d'autant qu'il a pris sous son aile le fils du roi en titre...
C'est donc une histoire très plaisante et rapide à lire, à condition que l'on ne lui porte pas les mêmes attentes qu'un tome entier de la saga principale. A prendre comme un petit hors-série, complément historique de la grande fresque de ASOIAF (avec entre autres un petit avant-goût de qui était la Corneille à Trois Yeux, aka Brynden Rivers, Main du Roi Aerys Ier...)
Petite précision pour terminer : je suggère à ceux qui désirent le lire de l'emprunter en bibliothèque plutôt que de l'acheter. Parce qu'ils sont bien mignons, chez Pygmalion, mais pigeon sur la volonté de lire une histoire et pigeon sur les 16 euros que coûte un bouquin minuscule à gros caractères quand on a une intégrale au même prix chez J'ai Lu, il y a une certaine différence...

Attirée par la couverture, j'ai offert cette nouvelle inédite de Martin et je l'ai ensuite lue, sans véritablement en savoir son contenu. J'aurais peut-être dû mieux me renseigner et lire le Chevalier Errant et l'Épée Lige (cf la critique d'hier, je vous ai mis les critiques dans l'ordre par contre!), deux nouvelles qui précèdent celle-là et qui présentent Dunk et l'Oeuf.

J'ai donc eu un petit peu de mal à débarquer ainsi dans leur relation sans avoir les présentations (pourquoi voyagent-ils ensemble, que s'est-il passé avant, quel est le conflit dont tout le monde parle sans cesse) et je me suis dit que je n'avais pas été assez attentive durant ma lecture de Game of Thrones, ayant oublié mes cours d' « histoire ». Néanmoins, une fois que j'ai réussi à ne plus me mélanger entre les noms des personnages de la nouvelle, à les différencier de mes a priori des personnages des romans, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette nouvelle histoire.

Celle-ci est relativement courte, ce qui n'empêche pas de mettre en place tous les éléments chers à GGR Martin : complots et festins, joutes des armes et des mots.

Ma critique sera aussi courte que la nouvelle, car ayant maintenant compris qu'il existe deux autres nouvelles, je vais essayer de les trouver afin de les lire pour patienter en attendant le tome suivant, même si ça ne suffira certainement pas vu le rythme de parution de GRR Martin !

Mais en tout cas, c'est une petite lecture que je conseille à tous les fans de Westeros et étoffer l'univers de cette manière est plutôt sympa, même si j'attendais évidemment Martin sur l'épopée d'Aegon le conquérant et de ses soeurs, ainsi que de leurs dragons, mais si ces histoires pourraient donner lieux à une fresque aussi longue que le trône de fer !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..

Quand on s'attaque aux rébellions Feunoyr dans l'univers du Trône de Fer, on commence à parler de quelque chose d'assez pointu et dans lequel je me perds assez systématiquement.
La succession d'Aegon IV est assez foutraque, la légitimité de Daeron II a été remise en cause, et si le sujet était complètement occulté dans la première nouvelle de Dunk et l'Oeuf, les conséquences de la première rébellion étaient bien présentes dans la deuxième, L'épée lige.

Dans cette nouvelle-ci, le sujet est bien plus central et, s'il est abordé en passant par le biais du personnage assez naïf de Dunk, on vit quand même très directement une deuxième rébellion quand notre gentil chevalier entreprend de quitter Dorne et de remonter vers le Nord, toujours en compagnie de son écuyer, Egg.
En chemin, ils croisent la route d'une troupe de cavaliers et apprennent qu'un oeuf de dragon va être mis en lot à l'occasion d'un tournoi organisé à l'occasion d'un mariage à Murs-Blancs.

On est dans une nouvelle très riche, dans laquelle de nombreux personnages interviennent et ceux-ci cachent bien souvent une double identité.
En plus, ils ont tendance à se placer dans des camps différents selon qu'ils soutiennent le roi légitime Aerys Ier ou les partisans Feunoyr et il est parfois compliqué de démêler les alliés des opposants.
Pour autant, pour qui se passionne pour les mystères et l'histoire du Trône de Fer, on est face à une des histoires les plus intéressantes et dont la temporalité et la géographie très ramassée permet de vivre directement un évènement assez capital de cette époque.
Dans un même lieu on retrouve le futur roi de Westeros, la Main du roi actuel et le prétendant Feunoyr en titre, certains étant bien plus au courant que les autres de ce qu'il se passe, ce qui n'est évidemment pas le cas de Dunk, qui navigue à vue dans cet imbroglio et qui a bien du mal à démêler les fils de l'intrigue qui se déroule devant lui.

Je suis un peu sceptique sur l'intérêt de cette nouvelle si on la lit de manière isolée, sans connaitre le passé des deux personnages principaux, mais, pour ma part, j'ai beaucoup aimé ma lecture, j'ai aimé la naïveté de Dunk, celle également de Daemon II Feunoyr (mon petit chouchou), mais aussi l'implacable Freuxsanglant, un personnage qui plane de plus en plus sur le récit et que j'adore découvrir avant qu'il ne prenne la place qu'on lui connait dans la saga principale.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..

Quel magicien cet auteur...
Et pourtant, je suis quand même très fâché qu'il nous est planté la fameuse série. 10 ans d'attente...
Je m'étais juré de ne plus rien lire d'autre de lui en représailles ! Je suis sûr que ma volonté allait le faire plier, qu'il allait céder enfin et nous délivrer notre ostie littéraire.
Les années passent et je tombe par hasard sur un de ses livres chez un bouquiniste. Un préquel écrit en 2010.
Une faiblesse, ma volonté cède...
Malgré cela, ce livre restera 18 mois dans ma bibliothèque en punition.
Mais lorsque je décide de l'ouvrir... Quelques pages... La magie opère... Quelques heures de lecture, de plaisir... Je retrouve la qualité de narration, de précision des personnages, de géopolitique médiévale, de rouille et d'os...
Alors je lui pardonne. Et j'espère vraiment qu'il réussisse à prolonger le trône de fer pour notre plus grand plaisir.

C'est à la fin de ma lecture, en allant farfouiller dans la bibliographie de l'auteur, que je me suis rendue compte qu'il aurait été préférable que je lise d'abord "Le chevalier errant" et "L'épée lige" avant de commencer "L'oeuf de dragon". Ça ne m'a pourtant pas gênée pour la compréhension de l'histoire, si ce n'est que je ne sais pas pourquoi Dunk et L'Oeuf font équipe. Ce n'est pas bien grave, je le saurai bientôt, puisque ces deux autres histoires feront partie de ma prochaine commande.
Grâce à cette petite aventure, je viens de passer un agréable moment auprès des deux protagonistes que tout oppose, l'un chevalier errant et l'autre enfant Targaryen, mais liés d'une belle amitié. En plein coeur d'un tournoi se déroulant à Murs-Blancs, Dunk et L'Oeuf vont devoir déjouer des conspirations auxquelles ils n'étaient pas préparés. Complots, trahisons et conflits de succession sont les sujets centraux de ce récit fort palpitant.

Parce que j'aime ce genre de fantasy, parce que je le pense indispensable à l'univers de GOT. Il ressemble plus pour moi à un récit qui n'apporte pas grand chose de plus, mais qui reste intéressant pour celles et ceux qui, comme moi, ne demande qu'à en lire plus sur l'univers du trône de fer.

Situé dans l'univers du TRONE DE FER mais 90 ans avant les événements contés dans les romans principaux (et la série) ce court roman suit les pas d'un Chevalier Errant, Dunk, escorté d'Aegon, dit l'oeuf, jeune homme de sang royal. Dunk survit en effectuant divers tournois et le voici invité chez Jehan le Ménétrier afin de jouter pour célébrer les noces de Lord Beurpuits. le gagnant du tournoi recevra un inestimable oeuf de Dragon. Mais, durant les festivités, divers complots sont ourdis. Dunk et son écuyer vont s'y trouver mêlés.
Nous abordons ici le monde de Westeros (avec les Targaryen, les Stark, les Fer-Nés, le Nord, etc.) par la petite histoire, celle d'un vieux chevalier errant piégé malgré lui au coeur de diverses intrigues de cour. L'histoire est donc nettement moins spectaculaire mais n'en reste pas moins intéressante et on y retrouve les jeux d'alliances et autres manigances qui assureront le succès du TRONE DE FER. Comme dans cette saga, l'univers ici détaillé se veut réaliste, nous sommes clairement dans un Moyen-âge alternatif dans lequel la magie et les côtés fantastiques de l'Heroic Fantasy n'ont droit qu'à la portion congrue. Les joutes médiévales sont donc reconstituées avec précision et Martin s'attarde sur l'ambiance très « jeu du cirque » de ces combats codifiés.
Bref, une très agréable novella dans l'univers du TRONE DE FER qui pourrait même plaire à ceux qui, comme moi (ouch) n'accroche guère à l'oeuvre maitresse dans son versant littéraire.

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