Citations sur À la lumière du petit matin (84)
- C'est comme ça, dans la vie, il y a des rencontres, qui ne doivent rester que des rencontres.(P.38)
Ces larmes se mêlaient aux rires parce que j’étais profondément heureuse, je dansais face à la nature, au soleil, aux arbre malmenés par le mistral dans la chaleur étouffante de chez moi. Je n’étais plus habitée par la peur de ne pas être aimée . Ces dernières semaines, j’avais déconstruit ma vie aujourd’hui j’allais la construire.. j’allais vivre pour moi.
- Euh...je tenais à m'excuser pour l'autre soir. Je me suis très mal comporté avec vous...Quand je pense que je vous ai hurlé dessus...ça me dépasse.
...
- Ne vous en faites pas...On a tous nos petits coups de moins bien. C'est déjà oublié. N'en parlons plus, d'accord ?
- J'ai peur Hortense, peur de ce qui nous tombe dessus.
- Moi aussi, mais je crois que j'ai encore plus peur de passer à côté.
- Je ne peux imaginer que tu sortes de ma vie... Tu m'aimes encore ?
- Bien sûr que je t'aime... Je t'aimerai toute ma vie, malheureusement ça ne suffit pas toujours.
Il fallait danser, danser et encore danser jusqu’à en crever. Il nous poussait dans nos retranchements, il voulait savoir ce que nous avions dans le ventre, et testait nos limites en permanence. Son credo : nous faire raconter une histoire lorsque nous dansions. Il attendait de nous qu’on traque et qu’on libère les émotions enfouies au plus profond de notre être. Nous avions à peine droit au repos, mais il était si extraordinaire que nous cédions à toutes ses demandes, aucun de ses élèves – pourtant de nature rebelle – ne se révoltait jamais.
La réalité me rattrapa. Toutes les personnes de mon entourage - hormis Sandro, qui n'était pas franchement une référence - avaient leur famille, leur propre famille à eux, pas simplement celle des amis qu'on se choisit; ils avaient tous construit un foyer. [...] J'avais refusé de voir le temps passer, le temps filer, le temps m'échapper, et j'en étais là aujourd'hui. Je ne serais jamais qu'une marraine, sans famille à moi. Je me sentais pathétique d'en être arrivée là.
Mes élèves, depuis qu'elles avaient appris lundi que j'étais blessée, s'étaient débrouillées pour venir déposer des lettres, des cartes postales, des dessins pour les plus petites, et même des tablettes de Galak - elles savaient que c'était mon péché mignon.
J'avais fait ma fière tout le week-end, refusant de flancher devant mes amis. Pourtant le manque, je le ressentais dans ma chair, j'avais mal de lui, de son corps, de ses rires, de ses bouderies et caprices en tout genre, et je n'avais même pas le droit de l'appeler pour récolter une miette, une miette de lui.
Je croyais devoir attendre de danser pour me retrouver, en réalité, non. Je me retrouvais depuis que je m'étais blessée. A se demander si mon inconscient n'était pas responsable de ma chute. [...] Je ne courais plus. J'avais ralenti sans le vouloir et je marchais à mon rythme. Rien ni personne ne m'empêcheraient désormais de m'écouter.