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3,5

sur 755 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vous ne connaissez pas Carole Martinez ?
Elle a écrit « le coeur cousu » en 2009 et c'est un des plus beau roman qu'il m'a été donné de lire.
Aussi, énorme argument, je ne connais personne qui n'a pas aimé ! (manifestez-vous ou restez silencieux à jamais !)

📖 Au sein de cette histoire, nous allons suivre l'autrice, qui, après son dernier succès est en panne d'inspiration. Elle décide de suivre son instinct, ou plus sérieusement, une carte postale et part vivre en Bretagne pendant quelques mois. Elle tient une piste d'histoire sans savoir que ce qu'elle va trouver en est une toute autre.
Elle se lie d'amitié avec Lola la postière. Réservée, passionnée par son jardin, solitaire, Lola se confie. Elle possède dans son armoire, les coeurs cousu de ses aïeules. Selon la tradition hispanique, les femmes se mettent à coudre un coeur contenant des petits papiers où se couchent leurs secrets lorsqu'elles sentent la mort arriver. Ce coeur est ensuite conservé par la fille ou la petite-fille. C'est bien connu, il est interdit d'ouvrir les coeurs pour en découvrir les secrets. Sinon quoi ? Une malédiction pourrait s'abattre ? Et si l'un des coeurs s'ouvrait tout seul ? Lola et notre autrice vont le découvrir.

Le résumé annonçait un excellent moment.
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé être transporté dans l'univers de l'autrice. Son manque d'inspiration, ses difficultés familiales, ses doutes. On entre en intimité avec elle. Et puis surtout, ce lien avec son dernier ouvrage. Lola qui n'a pas lu « Le coeur cousu » mais qui semble vivre sa propre histoire de coeurs brodés.
On s'interroge… Est-ce que ce livre n'est que fiction ?
Comme dit Martinez, il y a toujours un peu de vrai dans chaque histoire.

La première partie m'a envoutée.
J'ai adoré retrouver cette culture hispanique et suivre le périple de la grand-mère de Lola. Son histoire est saisissante et douloureuse. La plume est belle et poétique. Comment Lola va-t-elle pouvoir gérer cette histoire qui est aussi la sienne ?

Et puis petit à petit, tout s'éparpille.
Quel dommage !
Le lecteur est saisi par cette histoire de coeurs. Pourquoi ne pas continuer la lecture des secrets ? On sent bien que l'ouverture du coeur a changé l'environnement. le jardin qui fleuri, s'étend, puis devient toxique. Lola qui change de tout au tout. Et cette histoire d'amour qui fait revivre les fantômes du passés.

Honnêtement, j'ai eu le sentiment qu'en cours de route, l'autrice avait souhaité changer de sujet. Alors que l'on tenait une pépite.
Carole Martinez a un don pour le conte, pour raconter le voyage.
J'aurais tellement souhaité qu'elle me transporte jusqu'à la dernière page.
Pourtant, il semblerait qu'à la seconde partie, elle a souhaité poursuivre sa route seule.

Malgré ma déception, il est évident que Carole Martinez est une autrice de talent. Cela ne m'empêchera pas de lire ses prochains romans.
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On retrouve les "coeurs cousus"; une double histoire et des propos sur l'écriture en train de se faire.
Je n'ai pas vraiment aimé celui-ci alors que j'avais apprécié La terre qui penche et surtout le Domaine des murmures.
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#Rentrée Littéraire 03
Je me faisais un plaisir de retrouver Carole Martinez - après avoir lu le coeur cousu et, surtout, du domaine des Murmures - et c'est partiellement réussi.
Certes, on retrouve les talents de conteuse de Carole Martinez, des phrases qui chantent et de la plume qui court sur le papier (comme dans ses précédents romans), une saga familiale qui se tisse de génération en génération par les femmes de la famille mais, malheureusement, le fait de trouver une histoire dans une histoire ne m'a pas convaincue... même si le personnage principal finit par prendre un rôle actif dans l'histoire secondaire.
Je me suis donc laissée emporter plus par la forme que par le fond de ce roman.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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L'écriture de Carole Martinez nous plonge toujours dans un océan de contemplation. Finement brodée, piquée d'images lumineuses, elle nous entraîne dans une danse des mots sans mesure.
Une écriture puissante et fluide qui ouvre les portes du songe et de l'au-delà. Mais si la force de ce récit tient dans l'enchevêtrement de ses mots, ses idées et son histoire semblent plus confuses. Ainsi, et même si ses personnages se répondent comme un écho générationnel, il m'a été difficile de m'attacher à l'un d'eux. L'autrice, mêlée à l'héroïne, sa muse, mais également les nombreuses images des personnages qu'elle invoque, font de ce roman une oeuvre dense, un peu confuse. Un récit qui plaira sûrement aux amateurs de l'autrice, puisque son écriture conserve une grande richesse et se pare d'une lueur enchanteresse mais l'histoire et ses personnages nous laissent un sentiment mitigé, qui n'est malheureusement pas à la hauteur de la beauté du texte.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Je ne suis pas très à l'aise pour critiquer ce genre de roman.
Je vais donc m'en tenir à mon strict ressenti.

Carole Martinez a du talent, elle écrit bien, d'une écriture poétique et imaginative.
D'un point de vue littéraire, on ne peut que reconnaître la qualité de l'oeuvre.
Pour ma part, je ne suis pas très adepte des histoires mêlant réel et surnaturel. Je suis vraiment sortie de mes domaines de prédilection et je savais que je prenais un risque.
J'ai abordé le roman avec "les pieds sur terre" et ce n'était pas la bonne posture.
J'ai donc choisi de lâcher prise et de me laisser emporter pour ce récit sous forme de conte qui a finit par me plaire, m'apportant finalement un moment de dépaysement riche et plaisant.

Je ne regrette donc pas cette lecture envoûtante même si je ne suis pas certaine de lire d'autres oeuvres de l'auteure prochainement.
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Carole MARTINEZ. Les roses fauves.

Ce roman se déroule d'une part en Bretagne , à Trébuailles pour la première partie, puis en Espagne sur la route qu'a empruntée une aïeule de Lola l'héroïne , et sur le front de la première guerre mondiale.

Notre autrice est en panne d'idée, elle quitte Paris, mari et enfants pour faire une retraite dans ce petit village afin de trouver une inspiration pour écrire. Et dans ce village, elle va découvrir la boiteuse, une jeune femme, Lola, qui tient le bureau de poste où les commères se réunissent tous les jours. Notre auteure sympathisera avec cette femme et Lola lui révélera une fort belle coutume, propre aux espagnoles. Tout au long de leur existence, les femmes brodent un coussin, en forme de coeur et le bourre de morceaux de papier sur lesquels elles confient leur vie, leurs secrets, leurs rêves. Mais il est interdit de les ouvrir dès la disparition de la mère, la grand-mère, la fille…. Les coussins coeurs sont légués a la fille aînée et ne dévoileront leur intimité que le jour où ils s'ouvriront seuls, sans intervention humaine, usure, accident décrépitude, dégradation normale due au temps qui passe. Pour sa part, Lola, d'origine espagnole possède cinq coussins, légués par ses aïeules, pieusement rangés dans la lourde armoire à trois portes, un meuble de famille. Et notre écrivaine, en manque d'idée, désire ardemment fouillé dans le passé de Lola.

Lola, notre héroïne est dite la boiteuse; elle boîte de naissance. Son père, mais est-il son vrai père ou seulement celui qui lui a donné son nom, afin qu'elle ne soit pas une bâtarde comme de nombreuses femmes de sa lignée maternelle, le lui jeté à la figure des milliers de fois au cours de son enfance..… Lola vit seule, une vie très austère et au contact de l'écrivaine, elle va découvrir des joies auxquelles elle n'a jamais accédées. Trouvera-t-elle l'amour et ses plaisirs physiques ? La légende des coussins coeurs est très jolie, mais en mêlant ce tournage de film, en vêtements d'époque dans ce petit village, Carole Martinez semble s'égarer et son récit perd du romanesque. A travers ces deux histoires, l'ancienne et la récente, une part importante est faite à ce rosier qui croît à une incroyable vitesse et va même jusqu'à asphyxier toute la végétation qui l'entoure. Il y a de nombreuses épines et comme le dit le proverbe : Qui s'y frotte, s'y pique !

Je constate que nos auteurs sont tous devant la page blanche, tel Foenkinos, et prêt à faire feu de tout bois… .Je ne connais pas « le coeur cousu » de Carole mais je vais l'emprunter dès que possible et le lire, surtout qu'il a reçu de nombreux prix littéraires…. Ce n'est pas toujours une bonne référence. A voir si cela est justifié. Je vous souhaite cependant de bonnes lectures.


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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C'est en rencontrant une de ses lectrices que l'idée a germé. Les coeurs cousus, cette tradition andalouse, où les femmes sentant la mort venir, brodaient un coussin en forme de coeur et y glissaient des papiers sur lesquels étaient écrits des secrets. La fille aînée en héritait, il restait interdit de les ouvrir et de les lire. Lola est postière, vit seule et est comblée par son jardin, un jardin très ordonné mais où elle laisse une friche de ronces, un côté sauvage qui s'oppose au coté entretenu. Se sent-elle protégée par cette végétation épineuse? Ce rempart de ronces?
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Ce roman à la croisée du conte (se piquer avec une épine) et de la poésie nous mène sur les chemins de secrets de famille. Secrets qui se transmettent et qui peuvent devenir un vrai fardeau pour les générations suivantes. Vivons-nous le poids de cet héritage sans le savoir? Cette porosité entre le passé et le présent qui nous entraine sur les traces de nos ancêtres, de nos fantômes?
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Des problèmes existentiels de la narratrices aux folles destinées des héroïnes des coeurs cousus, Carole Martinez nous entraine dans une histoire où je me suis sentie un peu perdue (la seconde partie du roman).
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Avec Carole Martinez, il faut aimer vivre un peu à côté du réel et si c'est le cas on se régale. C'est une fabuleuse raconteuse d'histoires. Cette fois-ci elle nous concocte du nouveau : elle est un des personnages du conte dont Lola est l'héroïne, receveuse au bureau de poste de son village normand. Dans l'armoire de Lola il y a des coeurs en tissus contenant l'histoire des femmes espagnoles de sa lignée. L'auteure apprivoise Lola et l'incite à ouvrir un de ces coeurs, et nous voilà parti(e)s pour une épopée flamboyante et des roses fauves à profusion. Carole Martinez entremêle diverses époques pour nous raconter une histoire fabuleuse d'amour fou.
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Ce roman qui mélange rêve et réalité, met en place un univers à part, plein de magie. le roman se construit par petites touches, comme un tableau impressionniste. Sous forme d'un savant tissage, plusieurs histoires s'entremêlent sur différentes époques.

J'éprouve un sentiment partagé sur ce roman: certaines parties m'ont captivée (avec une certaine frustration de ne pas en savoir plus). D'autres parties et leur enchevêtrement m'ont un peu perdue.

L'histoire m'a plu mais j'ai été déroutée par le style de Carole Martinez.
Lien : https://succulentesdecouvert..
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En panne d'inspiration, la narratrice, romancière, s'installe pour quelques semaines dans un petit village breton. Là, elle se noue d'amitié avec Lola, la receveuse des Postes, solitaire et un peu revêche. Cette dernière l'instruira d'une coutume andalouse selon laquelle, à la fin de leur vie, les femmes cousent un coeur en tissu, y enferment des bouts de papier ou des objets retraçant les secrets de leur vie et les remettent à leurs filles avec l'interdiction de les ouvrir. Lola possède trois coeurs de ses aïeules et, poussées par la curiosité, les deux amies remonteront le temps à la découverte de cette lignée au destin singulier. Mais en replantant des graines de rosiers endormies depuis années elles réveilleront aussi des sortilèges anciens qui viendront percuter leur présent.
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Ce livre est un joyeux mélange. On y trouve pêle mêle des réflexions sur l'héritage, la transmission, sur la solitude, sur la différence, ou sur le poids des secrets. On y croise des personnages hauts en couleur, des fantômes, des jardiniers, des amoureux éperdus, des stars de cinéma, et des boiteuses, des rêves qui deviennent réalité et des histoires du passées aux airs de cauchemar.
Mais en refermant ce livre, je ne sais trop qu'en penser, sa lecture ayant provoqué en moi des émotions inégales. J'ai particulièrement aimé le récit de la vie de ces femmes espagnoles liées par un destin tragique, j'ai adoré les dialogues des femmes dans le bureau de poste, ce lieu qui prend des airs de confessionnal, j'ai aimé la description du lent « apprivoisement » entre ces deux femmes. Mais même si j'ai aimé le côté « fantastique » de ce récit, j'ai été déroutée par certaines scènes faisant se croiser fantômes et vivants. Enfin, j'ai moins aimé les digressions sur l'écriture ou le métier de romancière.
Un texte foisonnant, poétique et romanesque, où flottent les effluves de rose, des roses omniprésentes, sauvages, entêtantes, capiteuses et mystérieuses, personnages à part entière de ce roman aux allures de conte .
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