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EAN : 9782100511457
289 pages
Dunod (13/08/2008)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Cet ouvrage répond à une attente forte d'une définition à la fois rigoureuse et vivante, théorique et clinique des principaux concepts qui sont à l'œuvre dans la pratique.
Il propose à la fois :
– explicitation terminologique ;
– approche clinique et psychopathologique ;
– revue de la littérature ;
– point de vue personnel des auteurs.
Il ouvre ainsi de nouvelles perspectives sur des notions fondamentales dans le champ de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un très bon bouquin pour découvrir les principaux concepts de la psychanalyse, la pensée de Freud et de ses héritiers.
L'ensemble est divisé en 16 chapitres, chacun portant sur un concept. On peut donc y piocher ce qu'on veut, au gré de ses besoins et envies. C'est relativement accessible, chaque chapitre est écrit par un auteur différent, tous sont psychanalystes et / ou universitaires. Il s'agit bien ici d'évoquer la théorie, on parle peu de la pratique de l'analyste.

Pour ma part je formulerais principalement deux critiques. A la longue, ça fait un peu catalogue de concepts et il manque un chapitre présentant une vue d'ensemble des théories freudienne, en clair un chapitre sur la métapsychologie en tant que telle, avec une vision dynamique de ses concepts.

Deuxième critique : mais où est donc passé Lacan ? Soyons honnête il est évoqué à quelques reprises mais tellement peu en comparaison de Klein, Winnicott, Bion et consors...Il est vrai que tous les lacaniens se disent freudiens mais que tous les freudiens ne se disent pas lacaniens

Bref, un bouquin efficace, en tous cas, pour qui aurait besoin de comprendre les bases de la psychanalyse ou qui chercherait une introduction à cette pratique avant d'approfondir par la lecture des auteurs cités plus haut.

PS : un glossaire aurait été le bienvenu
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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
La guerre civile.
( Espérer le meilleur tout en se préparant au pire)
 
 
 
Et pourtant, rares sont les gens qui se sont penchés sur les méandres de la pensée humaine en éprouvant autre chose que de la douleur, qui souvent, au commencement des choses est dramatique.
L’argent rendait obèses ceux qui le défendaient comme une forme de fanatisme. Quant aux pauvres, ils étaient squelettiques et refusaient de s’interroger sur l’essence même de ce qui exaltait leur monde.
On ne vivait que par la survie, par l’idée du besoin. Le plaisir était escamoté.
Non ce n’était pas la fin des temps mais les choses étaient arrivées beaucoup plus vite que prévu. Personne n’aurait imaginé une telle dégradation car tout le monde était convaincu qu’il y avait toujours une possibilité de s’en sortir. Un peu comme ces spéculateurs tous rangés dans un bâtiment branlant qui attendent le dernier moment pour s’échapper en prenant un maximum d’argent avant que le toit ne leur tombe sur la tête. Seulement, les choses étaient quand même arrivées. Le temps tragique était là.
Les hommes avaient tous des sensibilités très différentes mais ils pouvaient être reliés par un même système de valeur. Leurs perceptions participaient à l’élaboration de leurs personnalités, à leurs histoires secrètes, donnant un climat spécial dans certaines périodes. Malgré tout, les hommes sans le savoir étaient tous reliés par quelque chose.
Cette fois-ci ce quelque chose exhalait un parfum toxique. Le début du bordel faisait sa danse du ventre et c’était une étape qui devait forcément précéder un autre monde que personne ne connaissait.
Comment annoncer à un patient qui se croit viable que sa mort prochaine n’est peut-être que l’antichambre d’autre chose. Comment quand tous les individus qui se sentent désespérés par des histoires différentes, arrivent-ils à avoir une conscience collective quand le diagnostic signale une apocalypse. Peut-il y avoir une notion de répits, compatible avec la peur viscérale de mourir bêtement.
Alors les hommes font semblant de devenir courageux quand ils s’organisent autour d’un suicide collectif mais c’est sans compter sur la puissance de la vie qui laisse toujours des traces positives. Elle obligent le vivant à réagir et à trouver une ouverture concrète.
Les hommes avaient organisé un déni pour mieux fuir l’énergie procurée par la réalité. Ils ne s’occupaient plus de ce qui aurait pu les sauver. Oui ils sont restés dans une forme de lâcheté collective, à cause de leur individualisme. Mais à présent que le combat primaire les réunissait, ils cherchaient à préserver leur fragile intérieur. Certains avaient cru que l’idéologie de notre monde marchand les protègerait grâce à un monothéisme bureaucratique. Peine perdue, celui-ci a explosé en mille morceaux et chaque miette du puzzle social proposait une réponse légitime. D’autres, les fondamentalistes, faisaient du noyautage grâce à l’éducation obtenue antérieurement par l’ancien système déchu. Ils étaient contre toutes les formes d’alternatives car ils incarnaient la certitude.
Le monde était devenu tellement bigarré que toutes ces réactions microbiennes entraînèrent une dépression générale. La catastrophe gravissime s’appelait guerre civile.
Alors certains se sont mis à conceptualiser cette catastrophe, mais c’était trop tard. L’intellectualisme avant une déflagration violente ne sert pas à grand-chose. On n’a même pas le temps de mettre ses doigts dans les oreilles. Le malheur devient la solution unique. Et puis, ça sert à quoi d’explorer des champs vastes, tels que la géopolitique, les divertissements abrutissants, la consommation à outrance, tout cela sert à quoi quand on s’est brutalement cassé la figure à la dernière marche d‘un escalier boiteux. Dans ces moment là, le langage se relie à l’esprit difficilement et le corps ne sait plus retenir son cœur.
Les hommes se sont mis à se battre entre eux, à devenir comme incestueux vis-à-vis de leur société. La mère Nature de l’homme était bafouée par un ennemi mystifié. Ils avaient pris les armes et ils s’entretuaient entre eux pour essayer de retrouver la paix originelle.
Mais quelle paix? Celle, intra utérine dans laquelle on regrette quelque chose?
Comment accéder à une sorte de paradis ou l’homme non conforme ne peut pas venir. Un paradis fabriqué artificiellement?
Du coup tout le monde s’est éloigné de tout le monde et ensuite tous les résidants du pays ont essayé de se mettre en groupe selon leurs affinités. Certains ont même essayé de dialectiser pour mieux éloigner celui qui fait peur.
Voilà on a tenté de se dégager de l’aliénation mais l’homme avait perdu ses racines. Il n’a pas su relier ce qui était en lui à cette inconnue angoissante. Il n’a pas pu faire le lien entre la diversité et sa spécificité. Entre le global et le local. Il n’a pas su devenir un sujet pensant dans une grande communauté humaine. Quelque chose de visqueux en lui l’a empêché de s’élever grâce des valeurs universelles. Les énergies se sont dispersées dans toutes les directions. Plus rien ne faisait sens.
L’homme nouveau naissait avec une subjectivité fébrile et affirmait que le monde passerait par l’abolition du mode de production capitaliste. Pour lui c’était ça la cause réelle du problème. D’autres ont dit qu’il y avait des causes inavouées, une sorte de culpabilité humaine jetée sur des boucs émissaires et qui se transforme en sur culpabilité. Un contre-pied incontrôlable aurait donné naissance à des enfants dégagés d’une morale empathique. Chaque habitant avait sa théorie.
En fait tout le monde avait une explication. Tous ces roitelets se sont affrontés entre eux. D’abord individuellement et quand l’individuel n’a pas pu se raccorder au collectif, il s’est formé des sous-groupes puis des groupes. Les hommes s’étaient amputés de leurs esprits poétiques. On avait tout confondu.
On ne voulait plus transmettre aux enfants comment aimer les objets, les animaux, les êtres vivants. Comment les faire vieillir tendrement dans sa tête. Tous ces nouveaux paroissiens refusaient de donner une charge affective au présent qui passe et qui féconde l’imaginaire. Tout cela on ne savait plus le faire. L’homme devenait encore une fois une catastrophe intelligente. Il ne savait plus comment sortir de cette ahurissante technicité qui lui arrache le cœur et le rend stérile. Il ne savait plus comment dévier sa route pour aller vers l’intangible. Il n’avait plus la capacité de sentir l’invisible en lui. Il le décrétait en le niant chez son voisin. L’homme ne savait plus comment faire fonctionner les choses. Il mélangeait le visible avec l’invisible et ne pouvait plus donner sens à cette soupe mal cuite et trop mixée.
Alors toutes ces épreuves multiples ont ramené les membres de la communauté nationale a un récit moralisateur ou une agitation en fin de compte toute triste les aidait à se rassurer, à se blottir les uns contre les autres. L’excès de connaissances avait saturé les esprits. Ils avaient oublié en fin de compte qu’ils devaient revenir à l’expérience individuelle et sincère qui aide à se rattacher au contexte dans lequel on vit. Il fallait que la société retrouve ses cycles, ses règles pour se régénérer, et cela sans y voir une quelconque vulgarité issue d’un passé mystifié.
Le renouveau ne devait surtout pas passer par la désinfection. Allez expliquer ça à des autistes!
Les hommes descendaient dans la douleur et ce n’était pas une douleur qui faisait mal au corps, mais des questions qui minaient toutes les certitudes que l’on pouvait avoir.
Les singes nus terriens ont tout confondu. Chiffres d’affaires et bénéfices. Les besoins imaginaires et fantaisistes avec une offre inférieure à la demande… l’absence de rêves en découle. L’homme s’est mis à renoncer à l’amour, il en a fait une sorte d’objet désincarné ou l’on cesse d’être regardé pour ce que l’on est, caressé pour ce que l’on pourrait être. Son rêve: Un amour immortel et farfelue qui passe par l’égoïsme de soi.
Les hommes avaient une amertume collective car ils ne positionnaient plus ce qui leur appartenait de ce qui ne leur appartenait plus. Ils ne savait plus se poser la question des choses élémentaires ici bas. La vie devenait un risque à prendre en permanence, nous qui demandons des sécurités sur tout, avec en plus un principe de précaution. Refuser le risque, c’est accepter qu’une institution le prenne à votre place. Une compensation au manque n‘est jamais garantie. Prendre des risques pour inventer ce qui manque en nous. Reprendre du danger, comme on remet une tournée au bar.
On avait tout globalisé. Tout s’était dilué et l’homme n’avait plus les décalages entre les générations, entre les gens, pour que les contrastes mettent en valeur la lumière du sensible, celle qui vacille au moindre souffle. Il manquait la trace mémorielle qui construit la référence à l’autre. Il fallait retrouver une intensité dans les détails du mouvement. C’est ce qui était devenu quasi impossible.
Alors les hommes ont grossi les évènements de manière a essayer de retrouver de façon caricaturale ce fameux mouvement orienté. Seulement le sens de la vie ne rejoignait pas le sens des hommes. Ils se sont mis en clan, en groupe, en milice, et ainsi ils ont cru voir des contrastes avec ce qui s’appelle l’autre, le différent, le salaud, l’impie!
Malheureusement ce décalage artificiel a produit de l’incompréhensible. Mais c’était beaucoup plus facile de partir d’une accusation de désordre plutôt que de laisser s’installer des contacts qui fabriquent des traces psychiques. La communication nivelée avait tué le mouvement primordial qui permettait aux hommes de se positionner en protégeant leur jardin secret.
L’homme avait perdu son imagination narrative, car les objets avaient tout remplacé, les images avaient tout aplati et la mauvaise nourriture avait tout rempli.
On était assis et on regardait défiler des mannequins de hautes coutures. L’investissement affec
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[La psychologie clinique] est donc bien plus qu'une phénoménologie, bien plus qu'une simple description de l'action, des conduites et des comportements humains. Elle prétend donner sens à ce qu'elle observe pour l'organiser dans un ensemble cohérent où le sujet - notion difficile à appréhender - serait au centre de ce dispositif, avec son caractère unique, ce qui fait dire que la clinique est l'art du singulier et qu'elle procède au cas par cas. L'objectivité de la méthode clinique s'appuie essentiellement sur la subjectivité du clinicien, sur sa capacité à rendre compte de ce qu'il éprouve en situation clinique avec un patient.
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Lorsque la satisfaction d'une pulsion est empêchée et que la voie de l'hallucination, du rêve ou de la rêverie est épuisée ou ne peut se mettre en œuvre, l'angoisse apparaît. Cette angoisse peut se maintenir telle quelle ou amener la constitution d'un symptôme qui vient remplacer la satisfaction espérée ; cette substitution diminue l'angoisse dans la mesure où elle apporte une forme de plaisir dégradé. Le plaisir substitutif apporté par le symptôme explique la ténacité de celui-ci, c'est-à-dire que le patient cherche à le conserver pour se préserver d'un retour de l'angoisse.
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C'est notre Infantile qui "donne le ton" à notre personnalité de sujet dans notre fonctionnement adulte habituel. Mais cet Infantile connaît aussi ses souffrances et ses troubles de fonctionnement. C'est lui qui est le lieu des "points de fixation" qui figent nos modes d'être et d'avoir dans une répétition stérile et qui favorisent, en cas de détresse psychique ou de nouveaux traumatismes, nos mouvements de régression à un fonctionnement plus ancien, y compris du point de vue de notre capacité de penser.
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M. Klein considère que dans l'activité ludique, l'enfant utilise les mêmes procédés que ceux auxquels l'adulte a recours dans l'élaboration du rêve. Elle remarque aussi qu'à partir de différents éléments du jeu, l'enfant peut produire des associations qui l'amènent vers ses fantasmes les plus refoulés.
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