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sur 13108 notes
Georges Duroy vivote comme fonctionnaire depuis son retour d'Algérie, où il était officier. Il pensait pourtant faire fortune à Paris.

Dans un coin de rue, il croise un copain de régiment, Forestier, journaliste à « La Vie Française », et celui-ci le fait entrer par la petite porte au journal.

Ce roman est l'histoire d'une ambition, d'un bel homme qui plaît aux femmes et qui adore séduire ; il comprend très vite que grâce à ces dames, il pourra avoir un destin.

Quatre femmes vont se succéder, quand elles ne sont pas en même temps ses maîtresses : Clothilde, Madeleine, Virginie et Suzanne et il va les utiliser sans vergogne, chacune va lui faire gravir un échelon pour atteindre la gloire et la richesse. Il épouse l'une, brise le coeur d'une autre, séduit une mère pour ensuite enlever sa fille car c'est plus bénéfique pour sa carrière.

Il n'est jamais question d'amour dans ce roman, et ce n'est pas surprenant car on sait ce que Maupassant pensait des femmes. Seuls comptent ici la séduction, le charme pour parvenir à ses fins, le plaisir de la conquête et l'opportunisme.

J'ai beaucoup aimé ce roman car l'écriture est belle, fluide, les style pétillant; l'époque est bien décrite, avec ses scandales financiers, le rôle de la presse et de l'argent dans la politique et j'ai adoré détester « Bel-Ami », personnage haut en couleurs, mais odieux, cynique qui fait penser à la fois à Rastignac et son fameux « A nous deux Paris », ou à Eugène Rougon et sa conquête du pouvoir, mais avec beaucoup plus de légèreté et, tel Narcisse, il va jusqu'à admirer son propre reflet dans le miroir dans une scène particulièrement significative…

Je suis une grande admiratrice De Maupassant, dont je connais surtout ses nouvelles, lues et même relues. Je n'avais lu que « Une vie » qui m'avait beaucoup plu, il y a fort longtemps mais qui était beaucoup plus dense, plus travaillé.
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Bel-ami, une belle histoire, plutôt une belle écriture, d'un gentleman cambrioleur, le grand voleur des coeurs, celui là qui s'empare des valeurs de femmes, celui là qui gagne leurs coeurs, . C'est aussi l'histoire d'un parvenu qui ne badine pas avec des opportunités de réussite, il sait les flairer, les saisir, et piéger quand il le peut, retourner les choses d'une manière irrémédiable en sa faveur...



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Soldat récemment démobilisé, Georges Duroy arpente les rues de Paris, dépensant dans les bars et restaurants les quelques sous gagnés dans son emploi au bureau du chemin de fer du Nord. Une vie qui ne saurait satisfaire ses ambitions.
Lorsqu'il rencontre Forestier, un ancien camarade de régiment devenu journaliste politique à "La vie Française", une fenêtre d'opportunités s'ouvre. Duroy est engagé au journal pour un travail subalterne dont il ne peut se contenter.
Commence alors une inlassable quête de puissance et de richesse, qui passera par son pouvoir de séduction auprès des femmes.

Une fois n'est pas coutume, je commencerai cette chronique par l'écriture. Une écriture limpide, ciselée, qui n'a pas besoin de beaucoup de mots pour nous faire vivre une scène. du grand art ! On comprend pourquoi Flaubert poussait l'auteur à travailler davantage, à moins se livrer au dilettantisme et à la débauche qui provoqueront sa mort prématurée.
Car si l'écriture est brillante, l'intrigue et les personnages paraissent cousus de fil blanc. Certes, la critique sociale, antibourgeoise, est féroce. Mais elle n'a pas la crédibilité, portée par les nuances, des romans De Balzac.
Duroy, le personnage central, vole de succès en succès, un peu comme un Bernard Tapie qui n'aurait pas connu la faillite et la prison. Ses réussites auprès des femmes sont prévisibles ; il n'y a guère de place pour le doute. Et que dire des maris, cocus et/ou complaisants, ou du père, richissime et retors, mais pourtant berné ?
Une intrigue un peu trop manichéenne ; des personnages qui, pour la plupart, n'ont guère de qualités ou de nuances à faire valoir. Voilà les gros points faibles de ce roman.
Heureusement, restent les qualités de l'écriture ! Un peu comme si Victor Hugo s'était lancé dans les romans de gare...
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Un emploi minable et mal payé, une chambre meublée dans un immeuble vétuste, des vêtements et des souliers usés mais un appétit de vivre et de réussir chevillé au corps, de belles manières et un esprit rusé. Tel est Georges Duroy lorsqu'il rencontre par hasard un ancien camarade de régiment dans une rue de Paris. Charles Forestier est arrivé, lui. Chef de la rubrique politique à La vie française, il a ses entrées dans le beau monde, est marié à la voluptueuse et futé Madeleine et se propose de trouver un emploi à son vieil ami. C'est ainsi que Duroy entame une carrière de journaliste, épaulé par Madeleine qui l'aide à rédiger ses articles. Mais le jeune homme est ambitieux, il veut se faire une place au soleil, et c'est grâce à sa belle gueule et son bagout qu'il va s'élever dans la société. Georges Duroy plaît aux femmes, à toutes les femmes, les fillettes, les dames patronnesses, les épouses fidèles, les amantes frivoles, les jeunes filles en fleurs. Et toutes sont prêtes à se damner pour un regard, un mot d'amour, une caresse de celui que dans les salons on surnomme Bel-Ami.

L'ascension fulgurante d'un provincial, fils de cabaretiers normands, qui va gravir l'échelle sociale en se servant des femmes. de celle qui l'aide dans ses chroniques journalistiques à celle qui l'introduit dans la bonne société jusqu'à celle qui lui permet de s'enrichir, il prend, il se sert, il jette, sans faire de sentiments. Car le beau Georges Duroy ne s'embarrasse pas de scrupules. Cynique, égocentrique, ambitieux, il en veut toujours plus, il vise toujours plus haut et tant pis pour celle qui croit à ses déclarations d'amour. Pour Bel-ami, toutes les femmes sont des filles et il faut les traiter comme telles. D'ailleurs Maupassant ne les épargne pas. Naïves, bêtement romantiques, elles se laissent aisément manipuler par le bellâtre aux dents longues. Même Madeleine, la plus maline, paie le prix fort son association avec cet homme sans vergogne. Elles ne sont pas les seules à subir la pointe acérée de l'écrivain. Toute la société française de la fin du XIXè siècle est la cible de ses sarcasmes. La classe politique, les journalistes et les financiers sont l'objet de ses critiques acerbes. Corruption, magouilles, collusions contre-nature entre la presse et la classe politique...en fin observateur, Maupassant décrit les vices de la Troisième République où les réputations se faisaient et se défaisaient, les gouvernement tombaient, d'un simple trait de plume. Et si on aime détester ce héros sans foi ni loi, on en vient aussi à se questionner sur l'ambition, le bonheur, la réussite à tout prix et à ''s'amuser'' des similitudes entre la société française décrite ans Bel-Ami et la France telle qu'on la connaît aujourd'hui. Jubilatoire te instructif !
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Soir d'été étouffant en plein Paris. Quelques sous en poche, Georges Duroy hésite entre le dîner du lendemain ou un bock rafraîchissant pour égayer sa soirée.
Hasard, chance, il rencontre un ancien camarade de régiment, devenu journaliste, qui va lui ouvrir les portes du beau monde derrière lesquelles il entrevoit rapidement les charmes de la richesse.
Dans les premières pages, Georges est presque attendrissant. Rougissant, hésitant, intimidé, sa gène tend à être touchante…

Mais dès sa première entrée chez son ami, les grandes glaces lui révèlent son reflet de bel homme, son irrésistible moustache frisottante, son maintien de séducteur. Son physique fera sa force.
Oui, il veut fuir les murs tachés de son misérable logis, ses odeurs douteuses, la saleté des escaliers. Et il désire de l'amour, mais un amour riche de femme du monde.
Et c'est justement vers ces femmes souvent oisives, si vite passionnées, si facilement séduites, qu'il se tournera pour gravir les marches vers cette richesse tant convoitée. Le « je vous aime » sera sa principale arme. Ces femmes ne seront d'ailleurs pas entièrement victimes de son jeu car elles sont aussi instigatrices en lui donnant de judicieux conseils.
Rusé, il en prend vite de la graine et en devient un odieux manipulateur. Mais être envieux ne cesse jamais, il existe toujours une fortune plus belle que la sienne.
L'impatience grandissant au fil des pages, on se demande jusqu'où Maupassant va-t-il pousser la muflerie de ce Bel-Ami !

Univers de dîners, de causeries, d'opportunités financières, de charmes, d'adultères. L'approche de l'auteur est fine et incisive.
Ce n'est pas sous le charme de Georges que je suis tombée mais plutôt sous celui de la plume De Maupassant. Après Une vie, j'y ai retrouvé avec un réel plaisir toute la beauté de cette écriture qui embellit chaque personnage, chaque décor et chaque scène sans jamais alourdir la progression de l'intrigue.
La lumière, les lieux, les bruits, le souffle de divers effluves, tout cet environnement qui habille les manipulations séductrices de ce Bel-Ami est éblouissant. Même la fumée de cigarette s'envole poétiquement !

L'auteur sait aussi jouer avec les émotions en passant de l'effroi de la mort aux senteurs enivrantes de la vie.
L'appétit de cette lecture s'aiguise proportionnellement à celle, insatiable, de ce beau dandy en pleine ascension sociale.
Maupassant m'a définitivement séduite et je vais continuer la découverte de ses romans.

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N'en déplaise aux puristes, je classe ce merveilleux "Bel-Ami" parmi les romans naturalistes et non pas réalistes car il y a du Zola dans ce roman à chaque page, dans chaque phrase. C'est un condensé de "Pot-Bouille" et surtout de "La Curée", parus quelques années plus tôt, et Georges Duroy n'est autre qu'un Aristide Saccard associé à un Octave Mouret.

Maupassant a écrit peu de romans comparativement à ses contes et nouvelles mais quel plaisir à la lecture des uns comme des autres ! Après "Pierre et Jean" l'an dernier, j'ai enfin mis mon nez dans son plus célèbre opus romanesque et la peinture que l'auteur brosse de l'arrivisme acharné et sans scrupules de Georges Duroy, ce provincial aux dents longues, est captivant de véracité, d'acuité et de génie.

Comme chez Zola, les ressorts de la réussite dans le milieu d'affaires font mouche : l'ascension par les femmes, la politique, l'argent, les magouilles. Georges Duroy est l'archétype du séducteur habile qui saura mettre de son côté hommes et femmes, tremplins vers la position sociale convoitée. Un processus crédible du point de vue narratif avec des personnages superbement travaillés, notamment les femmes - et la figure marquante de Madeleine, femme libérée avant l'heure - et convaincant du point de vue de la critique sociétale.

Bel-Ami m'a moi aussi pris dans ses filets et j'ai subi sa séduction jusqu'au bout, entre exaltation et répulsion. Un chef-d'oeuvre. Zola a bien eu raison de célébrer le génie de son confrère écrivain lors de ses funérailles, il ne pouvait que rendre hommage à son émule, dramatiquement mort fou dans la fleur de l'âge ; qu'aurait été son oeuvre s'il avait vécu plus longtemps !


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Pour faire court ce roman est vraiment à lire. Georges Duroy alias Bel-ami est le parfait exemple du fils de paysan essayant à tout prix et par tous les moyens de se faire une belle place dans la société parisienne du XIXème siècle. Au fil de la lecture on aime ou on déteste ce personnage mais il ne laisse pas indifférent. On se surprend à sourire de ses succès, de ses conquêtes et ressentir son ambition et sa colère contre le monde. Une parfaite illustration d'une société du XIXème pleine de principes et valeurs qui sont vite oubliés une fois les portes closes.
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Comment est-il possible que, jusqu'à ces jours-ci, je n'aie pas lu un livre aussi fameux que Bel-Ami ? Car ce roman a de quoi plaire à tous les publics, à commencer par les adolescents rétifs à la littérature classique. A cet âge-là, j'étais passé par une période d'addiction aux polars machos et aux best-sellers estivaux. J'aurais été enthousiasmé par Bel-Ami, autant par le roman que par le personnage ainsi surnommé ; sa réussite financière fulgurante et ses conquêtes féminines m'auraient carrément fasciné. Cerise sur le gâteau, le jeune homme que j'étais, pas trop fier de ses lectures d'alors, se serait senti valorisé par la place de l'auteur dans le panthéon des grands romanciers classiques.

A l'époque, je n'aurais probablement pas relevé le pessimisme de l'auteur ni sa vision critique de la société parisienne de la fin du dix-neuvième siècle. Dans Bel-Ami, Guy de Maupassant plonge son lecteur dans un microcosme social amalgamant politique, finance et journalisme, autour d'une même frénésie d'argent, de pouvoir et de défoulement sexuel... Certains diront que rien n'a changé depuis.

Toujours est-il que l'intrigue générale du roman est passionnante, les personnages bien campés, les péripéties virevoltantes comme des épisodes de feuilleton. Et leur développement dans des rues de Paris tout récemment transformées par Haussmann conforte le lecteur d'aujourd'hui dans sa conviction que non, rien n'a changé depuis. S'il est parisien – c'est mon cas –, il aura l'impression d'être le témoin vivant des aventures de Georges, de Madeleine, de Clotilde et de la famille Walter.

Qui est-il, ce Georges Duroi, qui prétendra se faire appeler Georges du Roy de Cantel ? Ce petit employé, fils de paysans très modestes, aura su se créer les opportunités d'accéder, marche après marche, à la direction d'un journal influent, devenant de ce fait riche et puissant. Doté d'un physique de séducteur irrésistible – à l'époque, une moustache mousseuse et une démarche de cavalier s'imposent –, totalement dépourvu de scrupules et de sens moral, il se sera servi à point nommé de son succès auprès des femmes.

En même temps, cet homme n'est pas Superman. Il est malin, mais ses capacités d'analyse sont limitées. Il le sait et s'en agace. Sa confiance en lui est fragile. Les obstacles le mettent en rage. Une femme manipulatrice peut le rendre fou de jalousie. Son désir d'accumuler toujours plus de conquêtes féminines, son besoin d'écraser et d'humilier les hommes, tous vus comme des rivaux, pourraient le conduire à l'échec. Mais il a pour lui l'audace de ceux qui réussissent. Et afin d'afficher son mépris pour la société, Maupassant, que ses frasques de jeunesse ont rendu malade et acrimonieux, lui alloue une bonne étoile persistante. Comme un pied de nez à la morale.

Un mot sur les femmes, qui font sa bonne fortune et qui auraient pu précipiter sa perte. Elles n'ont à l'époque aucun droit institutionnel, leurs moyens d'action sont bridés et elles sont dépendantes d'un mari ou d'un protecteur. Si la plupart se soumettent à ce statut passif, l'une d'elles parvient à exercer une influence invisible mais incontournable ; ses stratégies froidement élaborées peuvent s'avérer redoutables.

Toutes sans exception sont sensibles au charme de Georges, dont le mode d'abordage un peu mouillé paraîtrait toutefois ridicule de nos jours et aurait peu de chances de marcher… C'est en tout cas ce que je pense, mais j'avoue que je n'ai pas essayé.

La prose De Maupassant est limpide. Les phrases coulent de source. La construction est transparente, linéaire, sans artifice. Les péripéties sont excitantes, je le répète. Un excellent moment de lecture, même pour ceux – comme c'est mon cas – dont l'adolescence est lointaine.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de faire une nouvelle critique de ce « Bel-Ami » que j'ai aimé a 16 ans, que j'aime encore cinquante ans plus tard.
Si j'en ai repris une nouvelle fois la lecture, c'est pour l'avoir bien en mémoire avant de découvrir « Belle-Amie », la suite imaginée par Harold Cobert, un auteur aussi talentueux que courageux, mais j'y reviendrai dans une autre chronique.

J'ai retrouvé le héros De Maupassant avec tous ses défauts, et il n'en manque pas ! Mais après tout, n'est-ce pas ce qui lui donne un tel intérêt en lui faisant traverser les époques pour le plus grand bonheur des lecteurs ?
Alors oui, définitivement « Bel-Ami », je vous aime.


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Après en avoir suivi récemment l'adaptation télévisée (plutôt réussie mais succincte), je tenais à relire ce grand classique de notre patrimoine littéraire.
Déjà plus de 150 critiques émises ; je serai donc brève.
Une belle écriture classique pour raconter l'ascension sociale d'un homme sans scrupule, ambitieux, audacieux et grand séducteur qui se fraie son chemin vers la gloire (telle qu'il la conçoit) via le journalisme, acoquiné avec la politique et la haute finance.
Georges Duroy, alias Bel Ami ou le chéri de ces dames est grandiose de muflerie, de cynisme, d'opportunisme. Cette redoutable étude de moeurs fut pour moi un régal de lecture.
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