"Mais d'aventure en aventure, D'arrière-train en arrière-train, de corps en corps, de lit en lit, Jamais encore, je vous le jure, Je n'ai réparé mes torts"... (sur une chanson bien connue de
Serge Lama).
Georges Duroy, jeune homme arriviste et ambitieux, surnommé
Bel-Ami, aurait pu chantonner ce refrain, lui qui, dénué de tous scrupules, n'a pensé qu'à son ascension, en parfait petit arriviste qu'il était, utilisant les femmes comme des objets selon son bon plaisir, toujours en quête de plus de pouvoir et de luxe.
Mais qu'est-ce qu'il a ce Georges qui leur fait sortir le coeur par la gorge ?
Il avait le charme... et les femmes tombaient comme des mouches. Il faut dire qu'il les attrapait avec du miel et non du vinaigre.
"
Bel Ami" nous raconte donc l'ascension de Georges Duroy, jeune homme arriviste et ambitieux (je répète pour les deux du fond qui ne suivent pas), qui se hissera du pavé Parisien jusqu'aux plus hautes strates de la bonne société.
Ce fils de paysan normand travaillera d'abord modestement comme employé aux Chemins de fer du Nord, mais sa rencontre avec Charles Forestier, ancien conscrit du même bataillon que lui, va changer sa vie mieux que les six croix du Lotto.
Grâce à son ami, il entre au journal "La vie française" mais Georges, éternel insatisfait de sa condition, lorgne déjà plus haut.
Il veut toujours gagner plus pour dépenser plus (tiens, ça me fait penser à un autre type...), il veut la reconnaissance de ses pairs, les éloges,... Bref, un sale emmerdeur jamais content de ce qu'il a.
Je dois vous avouer que je n'ai ressenti aucune empathie pour Georges Duroy. Juste un énervement envers ce petit arriviste qui voulait péter plus haut que son cul, dilapidant même son premier salaire et les quatre suivants, reçu en avance !
Une maîtresse à satisfaire, ça coûte cher... Et ça fait des dettes à l'ami Georges.
Grâce à son joli minois de Bôgosse, à sa moustache blonde et à sa maîtresse, une femme mariée, les frivolités des salons mondains lui sont ouvertes, et
Bel-Ami est vite remarqué par le reste de la gente féminine.
Le Bôgosse arriviste va rapidement faire son chemin de lit en lit, jusqu'à fréquenter l'intelligentsia Parisienne de la fin du dix neuvième siècle.
Sans aucun scrupule, il utilisera sa beauté et son charme pour mener grand train, brisant les vies, la paix des ménages et les coeurs autour de lui, sans un regard en arrière.
Il ne se marie pas par amour, mais pas opportunité, sa femme devenant son nègre puisque Môssieur
Bel-Ami à dû mal à écrire ses articles.
C'est aussi un homme jaloux qui, bien que trompant sa femme, ne supporte pas qu'elle fasse de même. Lui, c'était sans doute pour l'hygiène qu'il trempait son biscuit dans d'autres tasses de café...
Philippe Geluck, auteur du "Chat", dans un dessin non publié en France (z'ont pas osé le publier) faisait dire à la Une d'un journal lue par
le Chat "DSK, le coup de b*** qui change l'histoire de France".
On pourrait, par analogie, appliquer cette phrase à
Bel-Ami : ça lui a changé la vie aussi, ses galipettes. La différence c'est que lui, ça l'a bien servi ! Et que, il n'a pas toujours dû sortir la flûte de son pantalon pour charmer les femmes.
Par contre, gare au biscuit d'un homme politique important qui traînait dans les environs de la tasse de café de son épouse... Encore un coup de b*** qui change l'histoire de France !
Ah, ah, ah mais vraiment, Georges Duroy est un salaud ! (chanson paillarde bien connue).
Sadique, calculateur, manipulateur, enjôleur et vengeur, voilà son portrait peu flatteur.
La lecture m'a bien plu dans le sens où j'ai suivi le récit de cet arriviste qui ne s'est inquiété en rien du mal qu'il pouvait faire, brisant les coeurs pour arriver à ses fins, jouant et trompant les femmes avec de jolis sourires.
Mais j'ai détesté se personnage.
Roman lu dans le cadre du challenge "Romans Cultes" de Métaphore.
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