AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 198 notes
5
3 avis
4
15 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Le rosier de Madame Husson/Guy de Maupassant
Raoul Aubertin, le narrateur rencontre son ami le Docteur Marambot dans sa bonne ville de Gisors. Lequel après les civilités d'usage lui conte une histoire assez curieuse quand ils font la rencontre d'un ivrogne.
C'est l'histoire de Madame Husson, une vieille dame très vertueuse et protectrice de la vertu, qui s'occupe des bonnes oeuvres, secourt les pauvres et encourage les méritants.
Petite, trottant court, ornée d'une perruque de soie noire, cérémonieuse, polie, elle avait en horreur le vice et la luxure. Elle souhaite innover et décerner solennellement un prix de la vertu pour Gisors symbolisé par une couronne de roses. D'où le nom de rosière donné à la jeune fille vertueuse et candide qui sera élue.
Il s'avère après enquête rondement menée qu'aucune jeune fille ne répond aux critères requis.
Alors Madame Husson va choisir un rosier en la personne d'Isidore, garçon timide, chaste et naïf, connu de tout le bourg, à défaut de rosière.
Notons que c'est Maupassant qui a inventé le nom masculin dans cette nouvelle.
« Qui saura et qui pourrait dire le combat terrible livré dans l'âme du rosier entre le mal et le bien, l'attaque tumultueuse de Satan, ses ruses, les tentations qu'il jeta en ce coeur timide et vierge? »
Cette brève nouvelle teintée d'humour veut nous montrer le ridicule d'un prix de la vertu. Car comment définir la vertu ? Surtout livrée en pâture au public !
Notons aussi le chauvinisme bien français dont fait preuve le Dr Marambot quand il fait visiter la ville de Gisors au narrateur, un caractère que décrit avec moquerie Maupassant dont le style alerte, ironique et incisif nous régale une fois de plus.
Que va devenir le rosier de Madame Husson une fois le prix décerné ? Saura-t-il rester vertueux à jamais pour donner son nom à tous les hommes vertueux ?
Commenter  J’apprécie          60
Une fois n'est pas coutume, la belle prose de Guy de Maupassant ne m'a pas entièrement enchantée. Ce n'est pas vraiment son style qui est à critiquer mais la situation des femmes qui m'ont toutes semblées assez naïves, veines, futiles ou mauvaises. Dans ce recueil de quatorze nouvelles dont la plus longue est intitulée "Le rosier de Madame Husson" elles ont rarement de beaux rôles. C'est comme si Guy de Maupassant avec quelques comptes à régler avec la gente féminine pour décrire des portraits si antipathiques. À commencer par la Bigote Madame Husson qui tient absolument à décerner chaque année un prix de vertu à une rosière. Évidemment aucune fille ne peut y prétendre et c'est donc un jeune garçon qui sera le rosier. Mais le prix qui lui sera décerné ne lui permettra pas de rester respectable toute sa vie, c'est le moins qu'on puisse dire.
Maupassant en profite pour nous faire une leçon d'histoire sur la Forteresse de Gisors avec sa tour du prisonnier mais la description de l'univers provincial est critique sans être vraiment drôle. Il se moque des normands qui ont l'esprit de clocher à une exception près "La Martine" la seule nouvelle qui vente les qualités d'entraide et d'amitié.
J'ai noté aussi que Guy de Maupassant fait référence aux autres écrivains de l'époque comme Alphonse Daudet ou Émile Zola. C'est plutôt fair-play de sa part même s'il le fait avec un humour narquois.


Commenter  J’apprécie          60
Un recueil de quatorze nouvelles, et quel plaisir de lecture. A chaque fois les écrits De Maupassant sont un plaisir par ses histoires farfelues, moqueuses parfois , alors autant le dire, quel plaisir. J'avais lu jusqu'ici cinq de ses romans dont "Une Vie", "Mont Oriol", "Bel-ami" et "Le Horla" qui m'avaient passionné et d'autres recueils de nouvelles et celui-ci m'a fort plu.
Commenter  J’apprécie          40
C'est le premier recueil De Maupassant que je lis en entier et j'ai beaucoup apprécié cette experience. L'histoire principale est bien-sûr le rosier de Madame Husson, et c'est la plus marquante des nouvelles (et la meilleure je pense), où un jeune homme est honoré et célébré dans la ville pour sa grande vertu, mais dès lors qu'il en est récompensé il la perd. Vraiment saisissant comme peinture des moeurs de l'époque, de la rigidité sociale mais aussi un questionnement sur la signification des valeurs en apparence et en réalité.
Les autres nouvelles étaient diversement intéressantes, mais toutes agréables à lire et les sujets abordés étaient similaires entre eux mais dans des cadres différents : le mariage, les relations hommes/femmes, les travers de la vie à la ville et à la campagne.
Maupassant n'a vraiment pas son pareil pour peindre en quelques lignes la profondeur des traits humains. Bluffant.
Mes préférences vont vers : Un échec, Enragée, et L'odyssée d'une fille.
Commenter  J’apprécie          40
Je me souviens m'être régalée à lire cette fable campagnarde. le ridicule de cette bigote m'a ravie. Et la façon dont celui, que tout le monde considère comme l'idiot du village, s'encanaille à la capitale au dam de cette prétendue vertueuse dame est assez jubilatoire.
Commenter  J’apprécie          40
Recueil de courtes nouvelles écrites par Guy de Maupassant où la Femme occupe le rôle principal.
Le rosier de madame Husson étant une nouvelle bien connue.
Il s'agit d'une échappée dans la France des villes et des campagnes du XIXème siècle.
Un vrai plaisir …
Commenter  J’apprécie          30
Un bon recueil De Maupassant, ironique et mordant.
Mention spéciale à la nouvelle qui donne son titre au recueil et à "Une vente", savoureux récit d'une vente entre paysans pas tout à fait comme les autres.
Commenter  J’apprécie          30
Dans "Le Rosier de Madame Husson", Maupassant déploie tout son talent pour l'ironie et l'humour un peu noir. Dans chaque nouvelle de ce recueil, la plume acérée de l'auteur fait sourire et même rire.
Commenter  J’apprécie          30
La première nouvelle qui donne son titre au recueil, concerne un rosier, non pas le buisson, mais le féminin de la rosière qui comme chacun le sait est une jeune fille vertueuse difficile à trouver aujourd'hui en raison de la disparition de cette qualité, les jeunes filles dieu merci il y en a encore. Isidore, le fils de Virginie la fruitière est un véritable saint en herbe, rougit pour un rien, baisse les yeux devant les filles un jeune homme déjà moderne bref, il correspond aux critères de Mme Husson pour un prix de vertu normalement attribué aux jeunes femmes. Celles de Gisors étant recalées, elle se tourne vers Isidore très travailleur qui, sobre comme un chameau, ne boit que de l'eau, toujours est-il que le succès lui étant monté à la tête il suit le chemin de Bourvil dans son célèbre sketch sur l'eau ferrugineuse.
La seconde nouvelle «un échec» nous conte une prise de contact malheureuse entre un homme dragueur et une dame. Il n'y met pas les formes et ne demande pas la permission, un problème récurrent aujourd'hui, et la dame lui administre un traitement que #metoo devrait remettre à l'honneur.
«L'enragée?» parue sous le nom de plume de Guy de Maupassant: Maufrigneuse
Une jeune épouse dont on n'a omis de faire l'éducation sexuelle doit choisir entre l'amour et la rage. Pour l'amour ce fut pas de tout repos mais bon hum! Hum! On y est arrivé mais la rage…Délicieusement humoristique et sans arrières pensées
«Le modèle» Un mariage basé sur une incompréhension et un remord entre le peintre et sa femme
Les femmes sont perçues comme des extrêmes, fausses et sincères mais en même temps ni l'une ni l'autre et la séduction vient soit de la forme corporelle, soit de l' ivresse sensuelle soit du charme profond de l'esprit.Comprend qui peut!
«La baronne» Une femme bien sur tout rapport mais qui a de grosses charges financières et donc un beau christ d'ivoire gagé avec l'aide d'un entremetteur va pourvoir à ses besoins.
«Une vente» à la criée! Quand un porcher aviné vend à un cabaretier imbibé sa femme au mètre cube en y mettant l'accent ça ne peut que dégénérer. Une nouvelle très drôle, presque une farce mais qui ne plaira pas a metoo# et qui prouve que les paysans maîtrisent bien la théorie de la Poussée d'Archimède.
L'Assassin honnête ça existe et la justice ne peut rien contre, du moins compatit et arrondit les angles
La Martine a de la chance d'être aimé mais elle n'épouse pas forcement son amoureux les convenances en ont décidé autrement
«Une soirée» Un militaire assez bête confond boxon et après-souper mondain et ça ne plaît pas du tout
alors que lui rigole à s'en faire exploser la panse
«La Confession» Un autre militaire encore plus bête avoue infidélité à sa femme elle a une réaction surprenante
«Divorce » Beaucoup d'humour dans cette nouvelle surtout dans la chute où un célibataire se retrouve avec femme et enfants
«La Revanche» Que vaut-il mieux être marié et cornard comme dirait Camilleri ou amant de sa femme divorcée? Maupassant avait sans doute lu Choderlos de Laclos. Y'a des Machiavéliques en amour .
«L'Odyssée d'une fille» Presque une putain respectueuse mais le Monsieur n'est pas intéressé
«La Fenêtre » Un amoureux veut faire un baiser à la Pierre Perret «Y'a le baiser indien que j'aim' bien On s'embrasse trois fois sur le cul Et on dit "coucou tu m'as eu"» mais bon s'il n'y avait pas eu ce parfum de verveine... Hilarant!
C'est toujours amusant de lire Maupassant il a vraiment le don de la farce mais il c'est parfaitement faire preuve de finesse lorsqu'il le faut. Lecture rafraichissante
Commenter  J’apprécie          20
Le narrateur, suite à problème technique de son train, se retrouve à Gisors. Par heureuse coïncidence, un ami du narrateur vit là. L'occasion de le voir et de parler de la vie locale de Gisors.
Un rosier? Mais ça ne parle pas de fleurs! Moi qui m'imaginais une histoire telle la dame aux camélias...Oui effectivement, je ne connaissais pas cette expression avant cette nouvelle. Cependant, après cette lecture, j'ai appris une nouvelle expression française et apprécié une autre oeuvre De Maupassant.
Commenter  J’apprécie          20





Lecteurs (780) Voir plus



Quiz Voir plus

Maupassant es-tu là?

Quel écrivain Maupassant eut-il pour maître d'écriture?

Charles Baudelaire
Gustave Flaubert
Barbey d'Aurévilly
Tourgueneff

7 questions
296 lecteurs ont répondu
Thème : Guy de MaupassantCréer un quiz sur ce livre

{* *}