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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mémoires familiales sublimées de François Mauriac, qui délaisse ici le fiel acéré de sa plume pour évoquer la figure maternelle aimée et les liens indéfectibles de la famille.
Mémoires d'un autre temps aussi, celles d'une France provinciale bercée par les saisons, d'une maison de famille qui abrite comme dans un écrin l'intimité d'une fratrie de cinq enfants grandissant vers leurs aspirations propres sous le regard d'une mère entièrement dévouée à sa couvée, jalouse de cette union, de ses valeurs bourgeoises et de ses biens.
Un univers assez guindé, immuable, dans lequel le plus jeune fils poète, double de Mauriac je suppose, vient amener un peu de vent du large.
Et toujours la plume somptueuse de l'auteur qui continue de m'émerveiller, quoiqu'il écrive.
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Le Mystère Frontenac, un titre prometteur. On baigne de suite dans l'épaisseur des secrets et la pesanteur d'une ambiance qu'on imagine suffocante. Si la province de Mauriac est bien défunte, elle a été le théâtre en littérature de splendides romans tellement cruels des Illusions perdues à l'Affaire Saint-Fiacre. C'est un personnage à part entière.
Ici pendant une vingtaine d'années on suit la famille Frontenac. Blanche, veuve, se consacre avec dévouement et sens du devoir à ses 5 enfants, l'espoir d'une continuité pour cette famille bourgeoise secondée par son beau-frère Xavier, le tuteur de facto. Ces trois premiers chapitres sont à mon sens les plus réussis. Blanche et Xavier, les deux gardiens du temple, s'affrontent sans jamais avoir le courage d'aller jusqu'à une explication claire.
Un passage court marque la transition subtile vers l'adolescence des garçons tels ces procédés du cinéma d'hier passant d'une époque à l'autre sans s'attarder. Une suite d'événements et de non évènements. Quelques traces diffuses à peine évoquées puis on s'attarde à nouveau sur l'adolescence des 2 garçons, Jean-Louis et Yves. Une jeunesse qui leur ouvre de nouveaux horizons, philosophie, poésie, aventure et … mariage pour les filles. On s'éloigne un temps de la bulle de préjugés, d'amour, d'intérêt, d'hypocrisie - et de bassesse aussi - où baigne la famille. Il faut attendre la dernière partie, les dernières années et la majorité des garçons, juste avant la Grande Guerre, pour renouer avec le retour du mystère Frontenac. Car de quoi s'agit-il ? Pas de cadavre dans le placard. Ici, le mystère s'est forgé au fil du temps lors l'éducation sans qu'on n'y prenne garde, transmis jour après jour par l'amour exclusif et empreint de religiosité de Blanche. Mystère renforcé chaque été dans la douceur des pins de Bourideys, et réservé aux seuls membres du groupe. C'est un sentiment d'appartenance à une famille bourgeoise auquel ni Dussol, l'associé pragmatique, ni Joséfa la liaison cachée de Xavier, ne peuvent comprendre ni avoir accès.
La famille jouit d'un statut de privilégié. Elle se doit d'en assumer les obligations et surtout les conséquences. Chacun devra passer par des renoncements. Même loin on ne peut y échapper. La culpabilité et l'attraction vous rattrapent un jour à votre corps défendant. Pas un Frontenac ne possède les qualités innées pour maintenir sans faillir ce statut. Les passions, les aspirations sont spontanément autres, même Blanche, coeur ardent et brûlant, doit faire un effort pour se conformer à ce que l'on attend d'elle. Un monde d'ailleurs où les femmes sont réduites au rôle de mère, de passage de témoin de la normalité. Pas de compassion, pas d'estime pour ces femmes de la part de l'auteur, même en dehors du milieu bourgeois, aucune ne trouve grâce à ses yeux.
Un dernier mot pour souligner le style de Mauriac, les descriptions, l'importance des odeurs et les scènes de la nature légères et profondes à la fois. Même si on ne regrette pas les injonctions de l'époque on reste touché par l'évocation de la vie de famille et d'une certaine forme de sérénité.
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Famille, je vous aime.

Considéré par François Mauriac comme des « mémoires imaginaires », le Mystère Frontenac se situe à part dans l'ensemble de l'oeuvre du grand romancier.

On y retrouve bien sûr la plupart des ingrédients habituels qui « signent » ses romans : la grande bourgeoisie bordelaise avec ses familles, ses propriétés, sa fortune, ses valeurs traditionnelles, sa religion, ses secrets, son mode de vie, ses paysages de pins et de vignes avec la chaleur et les odeurs de l'été, une action qui se déroule avant la première guerre mondiale, un style fluide et une construction solide de l'intrigue. On le retrouve aussi avec ses explorations de l'amour sous toutes ses formes : amour maternel, amour conjugal, désirs, passion jalouse et son thème de prédilection du poète naissant dévoré par la grande ville (Paris). D'autres thèmes sont abordés comme la fuite devant les angoisses de la mort et de la solitude sans oublier une réflexion sur le temps à l'échelle humaine qui explique une sorte de fatalisme présent dans tout le récit. On subodore évidemment derrière l'ensemble de ces préoccupations un ressort autobiographique fort. Cependant, en y regardant de plus près, on constate que Mauriac sait transposer et déformer des faits d'expérience pour les réutiliser dans l'intérêt de son roman avant toute autre considération.

Cependant, ce roman représente une originalité dans la fiction mauriacienne : c'est un hymne à la famille. Les différents protagonistes ressentent fortement leur appartenance à la famille, à la tribu Frontenac et agissent de façon à consolider et à renforcer cet esprit de clan qui comprend, presque d'une façon aristocratique, une conscience aiguë des legs du passé, de l'importance de transmettre et d'accroître ce legs pour les générations à venir. Que ce soit Jean-Louis, Yves, José, leurs soeurs ou Xavier, mais aussi Blanche ou Joséfa qui deviennent des membres de ce « Mystère Frontenac », chacun concourt et se sent investi d'une sorte de mission intergénérationnelle qui les dépasse.

A mon humble avis, le Mystère Frontenac révèle un aspect un peu surprenant de l'oeuvre romanesque de Mauriac où la famille est souvent au centre de l'intrigue mais comme un facteur pesant, emprisonnant pour les personnages qui en souffrent et cherchent généralement à s'en détacher malgré toutes les difficultés qu'ils en éprouvent. Mauriac parvient donc à se renouveler après l'écriture du Noeud de Vipères en redonnant à la famille ses lettres de noblesse mais cette bonne disposition ne durera pas ! A mon sens, si je devais donner la préférence à l'un de ses romans, ce n'est certainement pas à celui-là car s'il possède toutes les qualités d'une oeuvre accomplie et se lit avec un certain plaisir, il semble moins satisfaisant que le Noeud de Vipères ou Thérèse Desqueyroux. Pourquoi ? Peut-être du fait de l'absence de personnages véritablement noirs, lucides, intransigeants, déterminés dans leurs actes et dont l'écrivain demeure un maître incontestable dans l'exploration de leurs sentiments et de leurs pensées. Néanmoins, le Mystère Frontenac reste un ouvrage passionnant … à défaut d'être fascinant.
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Qu'en est-il donc de ce "mystère" ?
Serait-ce une chose inaccessible à la raison humaine, de l'ordre du surnaturel, ce qui est obscur, caché, inconnu, incompréhensible, selon la définition de Larousse ?
Ou plutôt de manière plus mystique, une vérité connue des seuls initiés, et en l'occurrence ici ces liens invisibles qui réunissent les membres de la famille.
Ainsi, comme le dit Mauriac "tout se passait, chez les Frontenac, comme s'il y avait eu communication entre l'amour des frères et celui de la mère, ou comme si ces deux amours avaient eu une source unique."

Cette famille Frontenac apparaît donc comme une entité, soudée autour de la veuve Blanche Frontenac, l'épouse de Michel, l'aîné de la famille, décédé très jeune.
Autour d'elle gravitent les cinq enfants et l'oncle Xavier, ce dernier consacrant son existence à Blanche et à ses neveux et nièces, et refusant de se marier, tout en entretenant une relation secrète.
C'est cela le mystère Frontenac. Cette alchimie familiale, d'où tout étranger est totalement exclu.

Chez ces gens là, il s'agit d'agir dans l'intérêt de la famille. Qu'importe le bonheur ! non, c'est le devoir seul qui compte et la notion de bien commun. La pieuse Blanche et le rigoureux Xavier en sont les garants. Et les cinq enfants sont censés s'y plier sans rechigner.
L'aîné Jean-Louis, sera le premier à s'incliner et, tout brillant lycéen qu'il soit, renoncera à la philosophie
afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de bois merrains.

Entre la maison de Bordeaux et le domaine landais de Bourideys, la famille mène une existence d'un quotidien navrant de banalité.
Alors que dans ses autres ouvrages, Mauriac manifeste son rejet, voire sa haine envers son milieu, cette bourgeoisie bordelaise, si imbue de sa prétendue supériorité, en créant des personnages outranciers, aux passions exacerbées, il ne s'agit ici que d'un ronronnement familial soigneusement orchestré par la mère et l'oncle.
Seul Yves, le plus jeune des enfants, le poète, va échapper, mais pour combien de temps, à cette existence trop bien rangée en s'installant à Paris, pour y mener une carrière littéraire ou une existence quelque peu dépravée ?

Ce roman de par ses personnages et sa structure apparaît comme une évocation plus ou moins fidèle de l'enfance et la jeunesse de la fratrie de François Mauriac. Mauriac lui-même étant représenté sous les traits de Yves, le jeune poète, plein de tendresse pour sa mère et de nostalgie pour le domaine qui a enchanté son enfance.
Comme d'habitude chez lui, tout cela est exprimé de manière éblouissante, mais il y manque la vigueur des oeuvres magistrales que sont pour moi Génitrix, le noeud de vipères, Thérèse Desqueyroux ou encore le sagouin, entre autres chefs d'oeuvre.
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Son titre donne le ton : avec "Le mystère Frontenac", nous n'aurons pas affaire à un personnage central sur lequel l'auteur focalise son attention (telle une "Pharisienne" ou une "Génitrix"), mais à un clan, une entité qui revêt davantage d'importance que les individus.

Et pas question d'y introduire un élément qui en altérerait la pureté ! Xavier Frontenac préférera entretenir toute sa vie, clandestinement et avec la plus grande pingrerie, une maîtresse qu'il juge indigne de porter son nom, plutôt que de spolier ses neveux chéris du moindre centime qui leur revient de droit. Il faut dire qu'il vouait une véritable adoration à son défunt frère Michel, père des dits neveux. La veuve de ce dernier, Blanche, élève seule ses cinq enfants, avec le soutien de l'oncle omniprésent et dévoué.

Et n'allez pas croire qu'il s'agit là d'une banale et sordide histoire d'adultère entre beau-frère et belle-soeur. Blanche comme Xavier agissent avec comme principal objectif de maintenir le lien familial, pour pérenniser la tribu Frontenac. Il le font avec une abnégation qui va de soi, conscients de leurs failles (pour lui sa maîtresse, pour elle ses envies sporadiques de séduction, de coquetterie..) et capables de les surmonter finalement sans peine, tant l'impératif familial est au-dessus de tout. Blanche, femme très religieuse, dont la beauté négligée se défait peu à peu, ne vit que pour ses enfants, veillant sur leurs intérêts avec une directivité tranchante, s'assurant d'en faire de parfaits Frontenac. L'aîné des garçons, Jean-Louis, s'occupera du domaine landais, secondé par ses frères José et Yves. Il suffira d'unir les deux filles à des hommes jouissant d'une bonne situation...

Tout est tracé, en somme... ou presque. Parce que François Mauriac situe son intrigue à ce moment de tous les possibles, quand l'avenir est une vaste toile vierge que l'on peut encore peindre de ses illusions, de ses ambitions : l'adolescence. Celle des enfants Frontenac, dont l'auteur a su capturer l'essence, cet entre-deux où tout bouleversement est possible. Jean-Louis, en aîné sûr de lui et de son intelligence, a l'intention de passer des concours pour être professeur de philosphie. Yves, l'angoissé, oublie sa laideur et exprime la complexité de ses sentiments en écrivant de la poésie...

Suivront-ils leurs envies ou le devoir qui leur incombe en raison de leur nom ?

Je ne ferai pas de révélation fracassante en précisant que "Le mystère Frontenac" est exempt de révolte, de combat intergénérationnel. On n'y côtoie pas, comme c'est souvent le cas dans l'oeuvre de Mauriac, la noirceur des âmes, on n'y ressent pas cette atmosphère oppressante qui baigne nombre de ses intrigues. "Le mystère" réside sans doute au contraire dans ce lien qui unit les membres de la famille Frontenac, construit par le nom, la terre, l'amour, par l'assurance que ceux du clan seront toujours là pour vous, avec leur bienveillance et leur solidarité. Ils sont comme portés par une force qui les dépasse, héritée de leur appartenance à une bourgeoisie terrienne aux valeurs solides et pragmatiques.

Je préfère, à vrai dire, quand François Mauriac se montre plus acide, et nous livre des récits plus torturés, plus sordides... Mais j'ai malgré tout dévoré ce titre, grâce encore une fois à la fluidité de son écriture, mais aussi grâce à l'odeur des pinèdes et aux émois de ses jeunes héros...
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Pour Blanche Frontenac, restée veuve avec cinq enfants, le bonheur personnel n'existe pas. La seule chose essentielle est d'agir en vue du bien commun et dans l'intérêt de la famille. Quand le moment sera venu, Jean-Louis, le brillant aîné, obéira aux mêmes liens puissants du sang. Malgré des aspirations différentes, il reprendra l'affaire familiale, deviendra le maître de la fortune afin de protéger les cadets et de maintenir à jamais le mystère Frontenac.

Ce roman, en grande partie autobiographique, nous relate le dilemme dans lequel est plongé Yves Frontenac, adolescent orphelin de père. Elevé dans la tradition, l'amour, l'honneur, la foi, Yves est profondément attaché à sa famille et à sa région natale mais il rêve d'être écrivain. Pour cela, il lui faut quitter la province et monter à Paris. Tenaillé entre devoir et rêve d'indépendance, entre passé et avenir, il monte à Paris afin de réaliser son rêve. Mais il n'est pas plus heureux là-bas, loin de la terre qui l'a vu naître et des siens qu'il ne l'était à Bordeaux.
Son frère, lui, abandonnera ses rêves pour reprendre l'affaire familiale.
On sent dans cette famille un lien serré, un amour vrai qui unit ses membres. On est loin de la froideur et de la méchanceté de la famille du « Noeud de vipères »
Mauriac nous dépeint ici un homme tiraillé entre le bien et le mal, entre le devoir et l'accomplissement de soi. Qui de nous n'a pas été confronté à un choix cornélien ? Qui de nous n'a pas dû un jour trancher dans le vif ?
Lu à la fin de l'adolescence, ce roman m'a laissé un très bon souvenir au point que je l'ai relu récemment. J'ai retrouvé avec plaisir le style de Mauriac, la finesse de ses descriptions ; il n'a pas son pareil pour nous décrire ses personnages à petits traits vifs et précis.
Passé un peu à la trappe ses dernières années, oublié des jeunes lecteurs, Mauriac est pourtant un peintre des âmes et des êtres qu'il faut avoir lu au moins une fois. Sans doute, la cellule familiale du début du 20e siècle est-elle passablement désuète aujourd'hui et le carcan qu'elle imposait devenu insupportable mais certaines valeurs qu'elle proposait auraient leur place dans notre société si on voulait bien les remettre au goût du jour.

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Une écriture fluide pour un roman qui se lit tout seul. C'est le premier livre de François Mauriac que j'aborde, je n'ai donc pas d'éléments de comparaison (je vois dans les critiques précédentes que plusieurs babéliotes trouvent que ce n'est pas le meilleur). Dans mon innocence naïve, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Cette famille bourgeoise qui place le nom et la fidélité aux principes au-dessus de tout a suscité chez moi une certaine fascination. Monde inconnu et exotique... Les arbres, les joncs, le ruisseau sont très présents, liés au patrimoine mais aussi aux découvertes de l'enfance. le livre est court, mais mine de rien parcoure l'existence de cinq enfants, de leur liberté bienheureuse aux responsabilités de l'âge adulte. Les sauts dans le temps se font sans transition, mais en harmonie, sans brusquerie. L'écoulement de l'écriture permet ce manque de raccords. La famille est à la fois présentée comme aliénante et sacralisée, ce qui donne de la profondeur au propos, lui évite un point de vue trop orienté dans une seule direction. Très en phase avec les réalités, délitement, les trahisons, les abandons.
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Ah toujours aussi génial de lire un François Mauriac.
Une vraie madeleine de Proust pour ceux qui viennent du Sud ouest et qui retrouvent leur enfance parmi les pins au bord de l'océan, à fouler le sable noir et chaud de ces forêts et plages et respirer l'odeur de résine de pin entêtante.

L'histoire d'une vieille famille bordelaise attachée à ses traditions, à sa terre, à ses habitudes et au rythme des landes.

c'est beau, émouvant et nostalgique, un peu triste, on sent le poids des responsabilités de cette famille, de leur domaine, leurs ouvriers, leurs traditions, leurs descendances. Tout ça baigné dans une atmosphère orageuse, changeante et très parfumée.
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Je n'avais pas lu de Mauriac depuis le collège et a la faveur du hasard d'une boîte a livre j'ai choisi celui-ci.
L'écriture est belle, on étouffe avec la famille Frontenac, dont l'honneur, la transmission, le nom sont l'essence même de leur vie.
Une belle lecture complètement différente de ce que je lis en ce moment et c'est tant mieux
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Une bonne surprise. La rigidité des conventions sociales broie des êtres : une veuve s'interdit de vivre au delà de ses enfants, son univers se réduit à peau de chagrin. Un oncle qui cache sa liaison et son bonheur et donc se fuit toute sa vie. Un jeune homme ambitieux arrête des études qui promettaient d'être brillante pour reprendre le rôle de chef de famille... ça transpire la tristesse.
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