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4,25

sur 2783 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Excellent roman !!! Je m'attendais à un policier classique mais pas du tout... on est complètement happé par les souvenirs du personnage principal, l'île (un personnage à part entière) fière et sauvage, la rencontre avec tous les protagonistes tout aussi complexes que secrets. Et quelle intrigue tout au long du roman et le twist final... génial !!! Je recommande...
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Fin, policier ayant perdu récemment son fils, se voit obligé d'enquêter pour meurtre sur l'île de son enfance, qu'il avait quitté 18 ans plus tôt. Voulant oublier son passé, il avait tout fait pour ne pas y retourner. Mais dans une période de sa vie où l'avenir de son couple demeure incertain, maintenant que son fils n'est plus là, revenir dans un endroit que l'on connaît bien peut être rassurant. Peut-on néanmoins parler de refuge lorsque le passé encombrant, parfois terrifiant, refait surface ? Lorsque l'on ne reconnaît plus ses anciens proches et qu'on a l'impression de s'immiscer dans leurs vies sans leur accord ? Lorsque surtout il s'agit d'enquêter sur un meurtre abominable ? Les regrets d'une vie qui n'est plus, qui ne peut plus être, apparaissent ; les doutes, les peurs s'accumulent ; la tension, au fur et à mesure que l'on approche de la vérité, s'intensifie.

Peter May réussit, et ce dès les premières pages, à nous happer dans une histoire toujours plus sombre, où la vérité devient de plus en plus dérangeante. Chaque chapitre sait installer, parfois avec seulement quelques phrases, une ambiance saisissante, où l'on perçoit toute la froideur de ces îles, la force des vagues et du vent, l'odeur de la tourbe que personnellement je ne connais pas, mais que je devine. L'on vit avec les personnages dans un endroit où la nature domine les hommes et cela se ressent dans les descriptions des maisons, des collines… le chapitre sur An Sgeir est tout simplement bluffant tant l'écrivain parvient à nous faire comprendre la rudesse de ces lieux, l'évocation, omniprésente, du vent et de la mer qui se déchaînent nous apparaît clairement. On ressent le froid, on sent le vent, on comprend l'incompréhension de Fin lorsqu'il fait un peu trop beau tant on est baigné en permanence dans cette atmosphère écossaise. C'est là ce qui fait la grande force de ce roman : l'ambiance. Sans elle, le livre ne serait pas aussi bien.

Le suspense et la construction du récit sont aussi très bien menés : les chapitres alternent entre le passé de Fin, raconté à la première personne, et le présent, cette fois raconté à la troisième personne. Chaque fois, le passé permet d'éclairer le présent et de mieux avancer dans l'histoire et par extension, dans l'affaire, de mieux comprendre un personnage et ses relations avec Fin… Jamais je ne me suis sentie coupée dans l'intrigue puisque chaque chapitre aide à mieux comprendre la précédente et à mieux appréhender la suivante et s'arrête pile quand il le faut, avec la phrase déclencheur qui sous-entend une prochaine révélation, nous donnant toujours plus envie de tourner la page. A aucun moment je n'ai préféré le passé de Fin au présent ou vice-versa, les deux histoires (qui au final n'en forment qu'une) sont toutes les deux passionnantes. de cette construction quasiment parfaite du livre en émane un suspense bien plus convaincant qui joue sur nos émotions, notre hâte de voir un certain détail prendre son sens, nos doutes, notre étonnement.

Et cette fin ! Vers la fin, tout s'accélère, les éléments s'imbriquent de plus en plus et bien plus vite, sans que cela ne soit pour autant déstabilisant. La tension, partagée avec le héros, atteint son paroxysme, on espère, on doute, on s'effraie avec lui. On hallucine, tant c'est bien pensé, tout à coup, tout prend son sens, on en vient à faire une pause pour mieux saisir et savourer la complexité de l'affaire. Mais très vite, on reprend, la suite ne peut attendre ! On aimerait que tout aille plus vite, tant il devient urgent de connaître la fin. Les pages défilent, les yeux sautillent de mot en mot et s'agrandissent au fur et à mesure que la vérité apparaît, ahurissante.
Ca y est, la dernière page est là. le livre se referme, les yeux toujours aussi grands mais l'esprit comblé par une telle lecture.

Je ne lis pratiquement jamais de livres policiers mais je dois dire que là, ce fut une véritable claque. A la fin de ce premier tome, je ne ressentais même pas le besoin de lire les deux autres tant celui-là se suffit à lui-même, on n'ose pas en redemander d'autre d'une telle envergure. Est-ce même possible de faire mieux ?

En plus de l'enquête, j'ai trouvé dans ce livre une réflexion sur le temps qui passe, les regrets que l'on peut avoir à cause de mauvais choix, les conséquences de nos actions sur notre vie future. Ces constats teintent le livre d'un aspect plutôt mélancolique et nostalgique, tout à fait compatible avec l'ambiance écossaise et glaciale, et montrent à quel point le passé peut déterminer toute notre vie (tout comme il peut nous aider à mieux la comprendre), ce qui peut paraître assez effrayant.

En bref, un premier tome que je recommande bien sûr chaudement, comme je pense vous vous en seriez douté au vu de ma critique. Parfait à lire en novembre (d'accord, je suis peut-être un peu en retard…), avec la pluie qui tambourine les fenêtres et le vent qui siffle. Bonne lecture à tous !
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Mon Dieu... Quelle ambiance !
Ces paysages et personnages de l'Ecosse profonde sont un tableau à eux seuls qu'on contemple avec tendresse malgré la violence et la rudesse de leur vie.

Une enquête ramène un enfant du pays dans son île. Il va se confronter à son enfance, lui qui pensait échapper à ses anciens démons.
Tous ceux qu'il retrouve lui distillent peu à peu le venin de son passé jusqu'à un final grandiose.

Belle aventure humaine au coeur d'un pays riche en vibrations...
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J'ai adoré. L'Ecosse, telle que je l'imagine. de la pluie, du vent, des paysages rudes et désolés et des buveurs de whisky à presque toutes les pages. Sans oublier la tradition celtique des gugas. L'enquête est au coeur de ce roman, rebondit lentement, s'accélère à la fin mais elle n'est pas l'argument principal de cet ouvrage. L'auteur veut nous faire découvrir agréablement son pays. Un très bon moment de lecture.
Merci agjuma.
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Fin est inspecteur à Edimbourg, la capitale de l'Ecosse. Il est originaire d'une île des Hébrides, l'île de Lewis, qu'il a été heureux de quitter une fois adolescent pour entrer à l'université. Mais un meurtre macabre a été perpétré sur cette île, rappelant étrangement un meurtre récent à Edimbourg. Fin est affecté à l'enquête : c'est une plongée sombre et douloureuse dans le passé qui l'attend, rendue plus dramatique encore par la perte de son fils de huit ans. L'île de son enfance n'a pas encore révélé à Fin tous ses secrets…

Ce policier atypique figure parmi mes grands coups de coeur du prix Cezam 2011 auquel je participe. Avant de lire « L'île des chasseurs d'oiseaux », j'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur : sa lecture a posteriori a ainsi pris une saveur supplémentaire. J'avais en tête les belles photos de l'île de Lewis qui étaient en exposition à la médiathèque où je me suis rendue pour la rencontre (j'ai pu voir des portraits de chasseurs d'oiseaux, une photo de gugas, vivants, puis prêts à être mangés). Je me souvenais des paroles simples de Peter May sur son livre et son parcours d'écrivain, magnifiées par son bel accent écossais.

Son livre m'a enchantée d'un bout à l'autre sans que mon attention se relâche. J'ai aimé la construction de l'histoire, une construction assez classique, mais qui permet d'éviter l'ennui et qui donne la possibilité à l'auteur de dévoiler des secrets progressivement : on note une alternance entre des récits de l'enfance de Fin sur l'île de Lewis (récits écrits en « je ») et le récit au présent de l'enquête de l'inspecteur Fin sur cette même île. Cette plongée d'un adulte dans son passé m'a beaucoup plu : comment renouer des liens avec des personnes des dizaines d'années plus tard alors qu'on a vécu avec elles des événements douloureux ? La rencontre ne risque-t-elle pas d'être teintée d'amertume et de rancoeur qu'on ne pourra plus dépasser ? Quelle oeuvre le temps et la mémoire opèrent-ils sur les hommes ? Fin va revoir nombre d'amis d'enfance blessés par la vie et apprendre des secrets qu'il avait enfouis au plus profond de lui même : il ne reviendra pas indemne de son voyage…

J'ai tout particulièrement aimé le chapitre qui décrit le premier voyage de Fin enfant sur l'île des chasseurs d'oiseaux : les descriptions des paysages chaotiques, des conditions météorologiques épouvantables, de la chasse en tant que telle, sont magnifiques. La tension dramatique est à son maximum et se cristallise à la fin du chapitre : le lecteur comprend alors que cette île cache bien des énigmes que Fin adulte va essayer de percer. En lisant ce chapitre, je me suis souvenu des paroles de Peter May lors de la rencontre : lorsqu'il a goûté pour la première fois un guga, il a eu la surprise de constater qu'il avait la texture du canard et le goût du poisson. L'auteur a bien connu cette île : il y est resté 5 ans pour tourner un film. Il a ainsi pu faire de nombreuses rencontres et observer les paysages et le climat. Il a pu se rendre également sur l'île des chasseurs d'oiseaux.

Ce policier est véritablement atypique : les éditeurs anglais ont dans un premier temps refusé le manuscrit, car il ne respectait pas les canons du policier britannique. L'éditeur français « le Rouergue » l'a accepté et ce roman, écrit en anglais, s'est vu publier pour la première fois en français. Ce policier est aussi un magnifique roman d'amour, une ode à l'île de Lewis et aux coutumes de ses habitants, une belle invitation au voyage sur une île écossaise au climat âpre et rugueux, à l'image de ses paysages.

Un beau roman qui donne envie de voyager, qui tient en haleine le lecteur d'un bout à l'autre, qui le fait vibrer grâce à son suspens, ses magnifiques descriptions et aux divers sentiments qu'il soulève, dans une gamme très large depuis l'amour absolu jusqu'à la haine la plus profonde. Une plongée terrifiante dans le passé dont on ne ressort pas indemne…
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'ai terminé cet après-midi le 1er tome de la trilogie écossaise de Peter May "L'Île des chasseurs d'oiseaux" paru chez Babel Noir.
Que dire de ce roman à part que j'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur.

On se retrouve dans les îles écossaises et plus particulièrement l'Ile de Lewis. On fait la connaissance de FIn Macleod, un flic qui a grandit dans cette île et à qui on a demandé de revenir sur l'île car il a travaillé sur une enquête qui ressemble étrangement à celle qui s'ouvre suite à la mort d'un habitant de l'île.
On apprend vite qu'il a même fuit cette île à ses 18 ans.
À travers l'enquête qui l'amène sur l'île, on va le suivre dans une quête sur sa propre vie, à ses souvenirs très enfouis.
Les traditions et la vie insulaire qu'il retrouve, sont bien loin de faire son bonheur mais il va y retrouver la mémoire sur bien des événements, notamment un événement arrivé lors de la traditionnelle chasse aux gugas qu'une douzaine d'îliens part faire pendant 15 jours sur "le rocher".
Quant à l'enquête, elle le mènera à retourner parler à ses anciens amis d'enfance, à découvrir leur vies d'aujourd'hui, à s'excuser aussi parfois...
C'était une chouette lecture et je lirais le tome 2 avec plaisir bientôt.
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Ce premier tome de la trilogie écossaise est bien plus qu'un roman policier.
L'auteur nous emmène faire une réelle immersion sur l'île de Lewis, son climat rude, un paysage brumeux à souhait entre plaine et mer et sur cette île nous faisons la connaissance des personnages tourmentés qui y vivent.
L'inspecteur, le très sympathique Fin Macleod va renouer avec un passé qu'il a fui et avec les acteurs de son enfance en revenant sur cette île pour son travail.

Lu en 2019.
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J'ai découvert Peter May avec ce roman. Quelle belle découverte !!!
Moi qui dit toujours qu'un thriller de plus de 400 pages on pourrai enlever une grosse partie inutile, pas cette foi... Pourtant on est peu dans l'enquête, il y a beaucoup de description et de souvenirs d'enfance mais tout est passionnant. On est totalement transporté sur cette île écossaise avec ses habitants !! Je pourrais faire un plan de l'île avec tous les villages, les routes et les églises.
on est tellement dans l'histoire que quand dans les chapitres passé Peter May parle des copains d'école du personnage et qu'ensuite il les retrouve des années plus tard, on a nous aussi l'impression de retrouver des copains d'enfance. l'écriture de Peter May est littéralement envoûtante.
Je suis sorti de cette histoire j'avais envie de découvrir l'Écosse malgré la rudesse du climat a certaines saisons.
en conclusion, une écriture vivante et envoûtante, un récit bien construit, des descriptions plus vrai que nature, une bonne enquête policière, des personnages profonds et charismatiques. Ce polar est magnifique !!
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On ne sort pas indemne de la lecture de l'ile des chasseurs d'oiseaux ! Et pourtant elle donne envie de découvrir l'ile de Lewis, sa beauté sauvage et le caractère de ses habitants. Car ils sont attachants ces écossais qui s'accrochent à leur terre, et à leur tradition à nulle autre pareille.
Les péripéties policières sont presque superflues pour nous faire aimer ce livre, tant les descriptions de la vie dans l'ile nous la rendent présente et familière. Mais Peter May sait trousser une intrigue et nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Un must donc à lire le coeur bien accroché.
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Extraordinaire ! Plus qu'un roman policier, c'est un véritable voyage en Ecosse que nous offre Peter May ! Son écriture fine et précise se mêle aux descriptions grandioses de cette île perdue au bout du monde, de ses habitants, de ses coutumes. Les personnages sont attachants et c'est tant mieux car ce roman est en fait le premier d'une trilogie.
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