Une atmosphère sombre et tempétueuse comme je les aime. Un roman chronophage, prenant et terriblement addictif.
Les derniers chapitres de ce thriller psychologique sont tout simplement renversants. Revirement de situation. On ne voit rien venir. C'est juste excellent !
L'auteur nous fait vivre un thriller assez complexe qui combine enquête, psychologie et nostalgie du passé. Les analepses sont nombreuses et les révélations du passé nous conduisent à comprendre les événements du présent. Cette alternance entre passé et présent donne d'ailleurs de l'allure au récit. L'auteur s'emploie à revenir sur les souvenirs des nombreux personnages. En fin de compte, l'enquête policière n'est qu'un paravent, une cabriole de la part de
Peter May pour nous inciter en tant que lecteur curieux et misanthrope à plonger dans l'enfance du narrateur et à prendre part à la vie insulaire des habitants de l'île de Lewis.
Nous sommes en présence d'un cocktail de genres qui tend à donner une tonalité particulière au récit : roman d'atmosphère, roman noir - sans tomber dans l'excès – et roman policier.
J'ai particulièrement apprécié le début de ce récit débutant avec la présence du médecin légiste, le Professeur Wilson. Sacré personnage ! On pense plonger dans un roman très sombre, gore et sanglant, mais finalement l'histoire s'oriente vers un huit-clos familial où de nombreux secrets vont être percés à jour.
Livre captivant en raison de son cadre d'ambiance : l'île de Lewis au nord-ouest de l'Écosse.
Un appel au voyage avec un style maîtrisé. Une écriture diaphane et incisive. Livre que l'on pourrait même classer dans la catégorie de roman psychologique avec le passé intimiste de l'inspecteur Fin. Cet homme, cet enfant qu'il a été. Les souffrances d'une vie aussi rude que la lande écossaise elle-même soufflée par la violence des vents...
On pourrait se surprendre à espérer en lire la suite en intégrant le cadre spatio-temporel de l'auteur... Être projeté au beau milieu de cette île, en bonne compagnie... Utopie certes, mais l'être humain a toujours été un éternel rêveur... Je suis une visionnaire qui ne voit que par les mots et qui se surprend à convoiter la solitude de contrées sauvages et bucoliques tel que l'atmosphère présent dans ce roman...
Des clins d'oeil à qui de droit...
« le monde Marsaili, c'est comme le temps. On le change pas. Et on ne le façonne pas. C'est lui qui nous façonne » L'île des chasseurs,
Peter May
« Trois choses qui arrivent sans qu'on demande : la peur, l'amour et la jalousie »
Proverbe gaélique
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