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4,25

sur 2778 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais lu beaucoup de bien sûr ce livre de la part des babeliotes et personne ne c'est trompé. Ce roman policier est plus que cela, on y parle de souvenirs de jeunesse d'amour de jeunesse, d'oubli, d'initiation de jeunes hommes à la vie dure et ardue des hommes du Nord de l'Ecosse, on nous décrit un pays tellement différent d'une beauté unique entouré par la mer et dépendant des humeurs de la mer. On y parle de beaucoup d'autres choses que je vous laisse découvrir si vous n'avez pas encore lu ce livre.

Ce roman est magnifiquement écrit, assez sombre, tellement humain, sans super héros, que des hommes et des femmes heroiques dans le quotidien et dans l'endurance. Je ne me suis identifié à aucun des personnages mais ils ont tous leurs forces et leurs faiblesses et ils ont chacun leurs blessures. Bien sûr il y a des personnages plis haïssable que d'autres, mais n'est-ce pas comme ça dans la vie de tout le monde? Mais ceux-là on les connaît et on s'en méfie, c'est de l'eau qui dort dont il faut se méfier.
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Très bon roman policier qui raconte le retour d'un policier sur son île natale pour élucider le meurtre d'une vieille connaissance !
L'enquête policière prend moins le dessus que l'exploration des vestiges du passé. L'auteur insiste sur particulièrement sur les retrouvailles entre le personnage principal et tous les habitants de l'île qu'il a bien connus enfant ainsi que sur l'importance du rite initiatique de l'île des chasseurs d'oiseaux.
Le suspense est maintenu jusqu'à la fin du roman et l'intrigue est originale.
Je lirai le second tome !
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Ce roman es véritablement passionnant. le style est agréable, les flashbacks sont parfaitement utilisés pour donner de l'épaisseur aux différents personnages. L'intrigue est brillamment construite et les personnages sont très réussies, à tel point que l'on vibre avec eux. Et que dire de la description des paysages sauvages de l'Ecosse, et notamment du rocher Ag Sgeir, qui est à lui seul un véritable personnage. L'épisode du héros sur ce rocher est un grand moment du roman. On reste accroché jusqu'à la fin qui est intelligemment amené. Un roman à dévorer.
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Première chose que j'aime beaucoup c'est l'alternance entre le passé et le présent et ici c'est par les souvenirs de Fin qu'on va découvrir son passé et celui des personnes qu'il va retrouver à son retour sur l'île !

Ensuite les descriptions de l'Écosse, des paysages, des ambiances et des traditions... c'est très bien écrit et décrit, on a l'impression d'y être !
Je ne connaissais pas du tout cette tradition de la chasse aux gugas qui s'y déroule une fois par an et même si c'est assez barbare, j'ai trouvé ça intéressant.

Les personnages sont tous très bien construits et j'ai eu un faible pour les passages dans lesquels on découvre leur enfance et leur jeunesse !

J'ai tout simplement adoré cette lecture...
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Imaginez une terre désolée, battue par le vent et arrosée copieusement par la pluie ; des côtes déchiquetées, des falaises en à-pic vertigineux fouettées par l'Océan furieux.

Imaginez des habitants taiseux, au rude caractère, à l'abri des éléments dans leurs maisons austères qu'ils ne quittent que pour fréquenter les ports, les églises qui pullulent dans les landes ou ces bars dont ils ne ressortent que profondément imbibés, prêts alors, selon la blague locale, à faire subir les derniers outrages aux moutons qu'ils croisent.

Ecoutez cette langue qu'ils sont les seuls à comprendre et qui forge leur identité profonde.

Non, ce n'est pas la Bretagne (on parle de moutons là, pas de porcs aux algues) : c'est l'île de Lewis, dans les Hébrides extérieures, au large de l'Écosse.

Un habitant y ayant été retrouvé pendu et les tripes à l'air, c'est là que se déroule l'enquête de Fin McLeod un policier originaire de l'île qui retrouve à cette occasion, ses racines et ses traumatismes d'enfance.

Il faut bien reconnaître que si l'histoire est accrocheuse, le suspense raisonnablement entretenu et le style agréable, c'est bien le décor de ce roman policier qui en constitue le principal attrait.

La description de ce microcosme insulaire pétri de tradition et de croyances, accroché à des rites uniques tels que l'expédition initiatique sur l'île de Sula Sgeir pour aller massacrer, dans des conditions dantesques quelques milliers de "Guga" (jeunes Fous de Bassan), est fascinante.

Avec ce roman, Peter May arrive à nous donner envie de découvrir ce coin de terre perdue, un peu comme Nicolas Bouvier parvenait à nous faire rêver de l'île d'Aran, pourtant aussi peu attirante en apparence ( Journal d'Aran et d'autres lieux ).

Une bonne surprise qui renouvelle un peu le genre et procure un agréable moment de lecture.
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Premier tome de la Trilogie écossaise.
Attention : livre addictif !

Fin, la quarantaine, est policier. Il a quitté Mona, avec qui il avait eu un garçon, Bonnie, avant qu'un drame ne survienne à cet enfant et n'anéantisse les parents.
Fin revient sur l'île de son enfance pour enquêter sur la mort d'un homme qu'il a jadis connu.
Grâce au roman, nous voici comme assistant de cet enquêteur fracassé par la vie, aux côtés de Gunn, un brave flic du coin.
On suit aussi son parcours vers son enfance enfouie parce que, parfois, il est moins douloureux d'oublier son passé.
Le puzzle va se reconstituer peu à peu sous nos yeux, au fil des pages, jusqu'à la terrible découverte.

Un polar noir à souhait, addictif, je vous dis !
Je serais étonnée que vous n 'enchaîniez pas avec "L'homme de Lewis" ( excellent aussi!) et enfin "Le braconnier du lac perdu".
Peter May décline sa recette en trois temps, et on se régale...
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Ce 11 novembre, en plus d'être une journée de commémoration importante, est aussi celui de la lecture commune autour des romans de Peter May.
J'ai choisi de lire le premier volume de la trilogie écossaise « L'île des chasseurs d'oiseaux ».

Finley Macleod, inspecteur de police sur le continent, est appelé à se rendre sur Lewis, son île natale, pour apporter son expertise dans l'enquête sur un meurtre dont le mode opératoire a de grandes similitudes avec celui dont il a la charge à Edimbourg. Dès l'autopsie faite, l'inspecteur Macleod ne croit plus au lien entre les deux affaires. Que cela cache-t-il ?

Fin a quitté l'île de Lewis depuis plus de dix-huit ans et n'y a remis les pieds uniquement le temps des obsèques de sa tante. C'est avec appréhension qu'il revient sur les lieux de son enfance, de son adolescence et du début de son âge d'homme. D'autant qu'il sort à peine d'un deuil difficile : celui de la perte de son jeune fils unique de huit ans, renversé par un chauffard.

La victime est un des garçons qui avait l'habitude de harceler et malmener les plus jeunes dont Fin. Il est peu de dire que les souvenirs affluent et entraînent l'inspecteur dans la spirale du passé, un passé douloureux qui sera révélé par infimes touches tout au long du roman.

« L'île des chasseurs d'oiseaux » est un roman policier dans lequel l'enquête criminelle est un prétexte pour mettre en lumière ce qui s'est passé dix-huit ans plus tôt sur l'île d'An Sgeir, rocher plutôt inhospitalier sur lequel, depuis des générations, se rend une douzaine d'hommes de Lewis, pour massacrer deux milles gugas, oisillons des fous de bassan. L'équipée, dangereuse, dure deux semaines et peut être vue comme un rite de passage pour les jeunes hommes dont c'est la première participation.

Dix-huit ans plus tôt, le père du meilleur ami de Fin, Artair Macinnes, a perdu la vie au cours de l'équipée annuelle, en sauvant celle de ce dernier.

Fin Macleod se retrouve face à son passé, sur ce bout de terre d'Ecosse battu par les vents et les flots. Les paysages décrits de manière somptueuse sont un écho de l'humeur de Fin: la tristesse infinie du deuil d'un enfant.

Le roman avance entre les souvenirs marquants de l'enfance de Fin et de sa bande de copains et la progression de l'enquête. L'île de Lewis est un endroit, pour les jeunes gens, à quitter absolument afin d'espérer construire un meilleur avenir. La seule échappatoire est l'école : obtenir de bons résultats scolaires est un passeport pour l'université de Glasgow et le départ de l'île.

Le lecteur assemble les pièces du puzzle avec patience, au fil des confidences et des révélations que suscitent le retour au pays d'un de ses enfants.

Le jeune Fin cultive l'art d'être aveugle, l'habilité à rater les occasions d'exprimer ses sentiments ou ses émotions et laisse passer, à plusieurs reprises, le bonheur. On ne peut lui en tenir rigueur car la vie n'a guère été tendre avec lui : devenu orphelin à l'âge de huit ans, il est recueilli et élevé par sa tante qui est loin d'être la tendresse personnifiée. Elle n'est pas méchante, elle est plutôt originale et vit hors des sentiers battus, cependant elle n'est guère chaleureuse.

L'enfance blessée passe, assortie des cours particuliers que le père d'Artair donne à son fils et à Fin en qui il décèle des capacités à apprendre et étudier. Ces cours sont évoqués, plusieurs fois, en quelques phrases. Leur évocation est celle d'un souvenir pesant, d'une lourde atmosphère empreinte de silence alors que la transmission du savoir devrait être allégresse.

L'amour d'enfance, Marsailie a épousé Artair et a perdu son éclat : la vie pesante de l'île et l'alcoolisme brutal d'Artair a transformé la jeune fille gaie et sûre d'elle en une ombre triste. le couple a un fils unique, Fionnlagh, jeune homme réservé qui n'éprouvera aucune joie à faire partie des Douze à se rendre sur An Sgeir. La détestation d'en être renvoie Fin à ce qu'il a éprouvé quand il fut désigné pour vivre cet honneur.

Les rouages du mécanisme de la mémoire se mettent en branle chez Finley provocant un déclic qui ne sera pas sans conséquences.

Peter May orchestre et assure avec brio le suspense jusqu'à la dernière phrase du roman au point que la lectrice que je suis n'a absolument rien vu venir. N'est-ce pas là la force d'une intrigue bien ficelée ancrée dans la cruauté ordinaire ?

Une très belle découverte qui me fera retrouver avec plaisir le second opus de la « Trilogie écossaise » : je me suis attachée au personnage, tout en ombres et lumière tamisée, de Finley Macleod.
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Fin McLeod, un policier d'Edimbourg, qui vient de perdre son fils de 8 ans et voit son mariage sombrer dans cette tragédie, doit reprendre le travail après un mois d'arrêt. Son supérieur l'envoie enquêter sur un meurtre dans les Hébrides, plus précisément sur l'île de Lewis, dont Fin est originaire. Il n'y a pas remis les pieds depuis 18 ans et ce retour aux sources risque bien de rouvrir les vieilles blessures du passé. (« Tous les regrets et les remords de sa vie l'envahirent comme l'eau d'une fontaine »).

Ange Macritchie a été retrouvé pendu avec les boyaux à l'air dans un hangar à bateau sur le petit port de Ness. Un meurtre qui ressemble beaucoup à celui sur lequel enquête Fin à Edimbourg. Il connait la victime, le fameux « Ange » devait son surnom au fait d'avoir été la grosse brute sur l'île, qui faisait parler la force de ses poings. Qui a pu tuer le frère aîné des Macritchie ? La liste est longue, tellement l'homme était peu apprécié sur l'île, ainsi commence l'enquête de Fin…

Il repense à Artair, son meilleur ami, Marsaili son amour de jeunesse, ses parents disparus, la vie chez sa tante, ce fameux été où avec Artair ils se rendent à l'An Sgeir et qui changea leur vie à jamais.

Dans ce roman, il faut tout d'abord parler du personnage principal qui n'est autre que l'île de Lewis, la plus grande de l'archipel des Hébrides extérieures. Une île exposée à la fureur des tempêtes de l'Atlantique, dont la beauté sauvage des paysages vous laisse sans voix mais où la vie y est rude et monotone. Il n'y a rien à faire ou pas grand-chose dans cet endroit. le poids de la religion, une économie en déroute, un chômage élevé, un alcoolisme très répandu et un taux de suicide bien au-delà de la moyenne sont les composantes de la vie dans les Hébrides.

Peter May connaît son sujet sur le bout de doigts et emmène le lecteur dans son sillage tout au long de ce roman haletant et parfaitement maîtrisé. Il alterne avec brio entre l'enquête et des retours sur la vie de Fin alors qu'il vivait encore sur l'île. Au fur et à mesure, que le roman avance, l'auteur comble les blancs et les pièces du puzzle s'assemblent. J'ai adoré la justesse avec laquelle il dépeint les personnages : authentiques, marqués par les épreuves de la vie, tour à tour fautifs ou subissant inéluctablement les évènements. L'auteur ne tombe pas dans le cliché et cela donnent des protagonistes plausibles, à l'image d'un héros torturé mais attachant.
J'ai apprécié l'atmosphère qui règne dans cette histoire. Au fil des pages, je sentais les bourrasques de vent, l'eau iodée, la pluie qui tombe à l'horizontale, le tumulte de ces milliers d'oiseaux qui déferlent au-dessus du « Rocher ». Il y a aussi les traditions décrites par Peter May. Dans l'enfance de Fin lorsque le dimanche les balançoires étaient cadenassées afin que les enfants n'y jouent pas ou que tous les magasins y compris les pubs et les restaurants étaient fermés laissant les rares touristes errer sur l'île. Ou encore la chasse fou de Bassan (ou Guga en gaélique), un oiseau que les hommes de Crobost chassaient depuis plus de quatre siècles lors d'un voyage de quinze jours sur l'An Sgeir, un caillou à un centaine de kilomètres au nord-ouest de la pointe de Lewis. Des falaises de cent mètres, battues par les tempêtes, qui émergeaient de l'océan où une douzaine d'hommes, dans les conditions les plus rudimentaires, au péril de leur vie, chassent et ramènent sur l'île deux mille oisillons pour perpétuer la tradition et fournir au villageois un met de choix à la chair savoureuse.

L'île des chasseurs d'oiseaux est plus qu'un simple polar c'est un grand roman qui restera dans ma mémoire pour très longtemps. Un indispensable à lire de toute urgence, si vous ne l'avez pas déjà fait ! Je vous laisse, le deuxième tome de la trilogie écossaise m'attend...
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Premier tome de la "Trilogie écossaise". Fin Macleod, inspecteur à Edimbourg, vient de perdre son fils dans un accident de voiture. Il se rend sur son île natale de Lewis, dans l'archipel des Hébrides extérieures, au nord-ouest de l'Ecosse, afin d'enquêter sur la mort d'un habitant pendu et éviscéré. Il s'agit d'un ancien camarade de classe, une brute épaisse dont Fin avait été le souffre-douleur. A travers son enquête, Fin retrouve d'anciennes connaissances, un amour d'enfance, des traditions d'un autre âge, notamment la chasse annuelle aux gugas, les oiseaux nicheurs de l'île inhospitalière d'An Sgeir, et replonge dans un passé qu'il avait fui. Car l'important se situe davantage dans cette quête de son passé que dans l'enquête menée par Fin : à travers ses pérégrinations, ses interrogatoires, c'est toute sa propre histoire qu'il interroge. Un moyen sans doute, pour ce père en deuil, de se redécouvrir et de faire la paix avec ses fantômes. Cette recherche de soi se passe dans un paysage somptueux, battu par des vents incessants qu'endurent avec constance moutons et habitants, aux rochers fracassés par les vagues, aux cieux changeants, imprévisibles et violents. Peter May transporte son lecteur dans un univers fascinant de sauvagerie et de beauté, et nous le donne à voir avec talent.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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L'île des chasseurs d'oiseaux (The Blackhouse 2009) est le premier tome de la trilogie écossaise.

L'île aux chasseurs d'oiseaux est classé roman noir, policier, mais ce livre est infiniment plus que cela. Il y a une histoire policière avec un crime à élucider, un crime assez sauvage d'ailleurs, mais il y a aussi l'histoire personnelle très forte du policier envoyé de Glasgow pour résoudre ce crime et puis il y a surtout un descriptif magnifique de cette partie reculée du monde, les îles Hébrides extérieures au nord ouest de l'Ecosse.

Le policier en charge (partielle) de l'enquête est originaire de l'île de Lewis faisant partie de l'archipel et il s'est battu pour quitter cette île. Cela fait 18 années que Finlay (Fionnlagh) Macleod alias Fin, est parti de Lewis et son retour lui fait revivre un passé difficile, semé de faits douloureux qu'il préférerait oublier, enterrer au plus profond de sa mémoire. Mais l'enquête policière fera qu'il devra raviver beaucoup de souvenirs anciens et côtoyer des gens resurgis d'un passé lointain.

De plus Macleod vient de vivre, un mois avant les faits, un deuil très proche et son mariage sombre pour de bon.

La vie sur l'île est assez confinée, ce qui est inéluctable. Les gens se côtoient trop longtemps, ils vivent en circuit fermé et se connaissent trop bien pour pouvoir prendre de la distance par rapport aux évènements. Ce qui rend les rapports humains difficiles, abrupts, avec un climat infernal, des pluies violentes, des vents quasi permanents. Tout ceci favorise le fait que certains noient dans l'alcool leur spleen, leur désespoir, leur ennui. La consommation des pintes de bière ou whisky n'arrangent pas les échanges entr'eux.

Macleod aura du mal à progresser dans l'enquête mais il va y arriver, aidé par d'autres îliens et bien que desservi par son supérieur. En même temps il devra faire face à quelques vérités qu'il ignorait du fait de cet éloignement prolongé.

Les coutumes sont rudes par cette latitude, notamment la coutume ancestrale de la chasse aux oiseaux sur le rocher de An Sgeir dont le début remonte à la nuit des temps; c'est une véritable initiation pour tout mâle de l'île et un honneur d'y participer, même si le plus souvent c'est au péril de sa vie. Chaque année 12 heureux élus partent par voie de mer (presque une journée de voyage) sur le rocher afin de chasser environ 2000 bébés « guga », comme ils appellent en gaélique les bébés des fous de Bassan; cette expédition dure 15 jours et chaque étape est rituelle et bien codifiée. le groupe revient avec les volatiles dépecés et conservés dans de la saumure pour le régal des villageois. Mais le danger physique est bien réel puisque An Sgeir est un rocher calcaire, très glissant, battu par les vents, entouré de falaises, colonisé par des milliers d'oiseaux assez agressifs envers ces chasseurs.

Cette coutume ancestrale, Macleod dût la subir autrefois et ce fut à l'origine d'un changement radical dans sa vie ainsi que dans celle de son ami d'enfance Artair.

Ce livre est envoûtant par la découverte du monde gaélique, avec des noms imprononçables qui nécessitent presque une traduction à l'anglais pour être compris. Il est envoûtant par la description extraordinaire de la nature environnante, farouche mais d'une beauté du début du monde, à couper le souffle, que ce soit le ciel, la mer ou la terre. Les habitants de cette contrée portent en eux une telle force, une telle présence, une telle aura de sincérité que le lecteur se sent petit et recroquevillé devant leur vécu.

Le titre original en anglais (Blackhouse) fait état de quelque chose d'important dans le récit, car c'est le nom qu'ils donnent aux maisons locales datant apparemment des années 20: des maisons aux murs en pierre chaulés de blanc ou en béton et des toits en ardoise, tôle ondulée ou de feutre bitumé; ces maisons sont venues remplacer les anciennes avec des murs en pierres sèches avec un toit de chaume où cohabitaient hommes et bêtes.

Difficile d'écrire un billet à la hauteur du livre sans tomber dans le spoiler car il se passe des choses assez terribles dans la narration. C'est un roman magnifique, fort, bien écrit (Bravo au traducteur Jean-René Dastugue qui a su lui donner tout ce climax sublime), aux rebondissements subtilement dosés jusqu'à une fin que j'ai adoré car c'est une porte ouverte vers autre chose. Il faut continuer avec L'homme de Lewis dès que possible.
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