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4,25

sur 2778 notes
Quel magnifique voyage au fin fond de l'Écosse traditionnelle. C'est un roman étiqueté policier et en effet, il y a un meurtre et une enquête. Mais il s'agit surtout d'utiliser ce prétexte pour raconter l'histoire de Fin Macleod par flash back.
Fin revient dans sa région natale, restée embourbée dans ses traditions ancestrales, pour résoudre le meurtre d'un de ses camarades d'enfance. Tous les souvenirs qu'il avait voulu oublier remontent à la surface. On alterne les chapitres du présent à la troisième personne avec les chapitres du passé racontés à la première personne par Fin.
J'ai lu ce livre en un week-end. Je me suis prise d'affection pour Fin, pour Marsaili, mais aussi pour ce concept d'histoire un peu cliché de celui qui s'est évadé de son environnement reculé pour y revenir quelques années plus tard et y redécouvrir tous ceux qu'il y a laissés. Quand on met les pieds dedans, on en ressort qu'à la toute dernière page, encore secoué de la succession d'évènements qui nous amené là.
Cette trilogie commence sur les chapeau de roue et promet de belles heures de lecture pour la suite.
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C'est un très beau roman que l'île des chasseurs d'oiseaux.
Le récit mêle habilement enquête policière et souvenirs d'enfance du personnage principal Fin Macleod.
Les descriptions de l'île de Lewis sont magnifiques et donnent une atmosphère particulière au livre.
L'enquête est quant à elle bien menée et l'on a des révélations jusqu'à la toute fin.
Ce fut un vrai plaisir de lecture qui me donne envie de me plonger dans la suite des aventures de Fin...
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« Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas l'odeur des feux de tourbe, si vous n'aimez pas l'Ecosse… allez vous faire foutre ! »

Putain, çà décoiffe avec Peter May ! Il nous embarque sur ses terres écossaises dans ce roman très noir, tourbeux à souhait. Terres où on aime parler le gaélique et où il y a de bien drôles d'oiseaux.

Une île au nord-ouest de l'Écosse dans les Hébrides, l'île de Lewis. Dans ce pays, il n'y a rien. Pas un arbre pour s'abriter des tempêtes, juste la lande au ras des pâquerettes. Terre aussi pelée qu'un cul écossais, aussi peuplée qu'un pub au bout de la nuit. Depuis son retour, les habitants ici se regardent en chien de faïence…
Il y a des souvenirs qu'on préfère laisser sur une île, sur le rocher inhospitalier d'An Sgeir. Ces souvenirs de merde ou plus exactement « de guano ». Des souvenirs à dégueuler la misère blanche le long des falaises quand la tempête vous chie dessus toute sa colère. Tradition écossaise, on y chasse chaque année 2000 oiseaux au berceau. Drôle de tradition mais c'est la tradition…
Dans ce merdier, l'inspecteur Fin MacLeod revient fouler le « machair » de son enfance et l'herbe grasse des moutons. Il faut bien se tenir chaud, le temps ici est toujours menaçant.
MacLeod est poursuivi par ses vieux fantômes après qu'eut lieu dans le coin, un crime atroce. Celui d'Ange Macritchie. Vieille connaissance patibulaire, terreur en culotte courte autrefois redoutée sur les bancs de l'école. Souvenir brûlant à l'eau de mer. Acide, comme ce vent qui brûle les paupières. L'océan est ici une brûlure tenace qui marque même 18 ans plus tard. Cette île est depuis son phare d'eau. Un phare englouti au fond des flots. le passé ressurgit dans ces vagues qui inlassablement rampent sur la plage pour vous lécher les doigts de pieds, avant de vous engloutir. C'est certain, il va y avoir du grain. Un vrai panier de crabes…
Pas de corbeaux ici à faire chanter l'âme en peine de MacLeod, juste des goélands à gueuler à tout vent.

-Hey… MacLeod !!! Pourquoi t'es revenu sur Lewis ???!!! Cet enfoiré de Macritchie a eu ce qu'il méritait !!!

Le passé ressurgit donc par vagues dans le port de Ness et dans les petites rues de Crobost. Souvenirs d'école avec son vieil Artair ami de toujours et Marsaili son premier amour. Les souvenirs se déchirent comme des déferlantes sur les rochers d'An Sgeir. MacLeod va reconstituer le puzzle de sa vie pour comprendre ce qui s'est passé.
La perte de ses parents dans un accident, le décès de son enfant, un premier amour jamais oublié… tout le ramène à cet « Ange » pendu au bout d'une corde. Il lui faut se reconstruire. Tant pis pour la tempête. L'enquête fera des vagues…
A déterrer les souvenirs, le feu de tourbe finit par prendre à la gorge les gueules cassées des marins les jours de bière. Avec son odeur âcre les jours gris. Ces jours venteux et pluvieux. Ces jours d'haleines fétides quand la cuite est à marée basse. Même une pluie à l'horizontale n'arrive pas à donner un coup de fouet. Putain d'île…
Fin MacLeod va réveiller les morts dans toutes les chaumières. Ici, on aime pas trop réveiller les mort de Dan Sgeir…
Pourquoi monsieur Mecinnes, père d'Artair prendra le tout jeune Fin sous son aile, pour lui donner une seconde chance ? Rappelez-vous, l'île de Lewis est son phare d'eau à MacLeod
Il faut quelques rasades de whisky pour prendre le bateau quand les vagues se cognent avec fracas sur la coque et que l'huile chaude du moteur vous soulève le coeur. Putain d'huile…
Pas le choix, il lui faut partir pour se souvenir.

Alors, je n'ai qu'un conseil à donner : embarquez pour ces terres du bout du monde avec Peter May et Fin MacLeod. Après çà, pas de retour possible avant un sacré bout de temps. On reste « scotché » au whisky sur l'île de Lewis…

Alors en « May », fais ce qu'il te plaît...








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Si vous vous intéressez aux oiseaux de mer, aux fous de Bassan en particulier, ainsi qu'à la langue gaélique écossaise et aux traditions populaires, notamment celles encore vivaces sur les âpres îles du nord-ouest de l'Écosse, alors vous devez lire ce roman qui est aussi un polar à forte coloration psychologique.
Fin (Finlay en anglais, Fionnlagh en gaélique) Macleod, inspecteur de police à Édimbourg, a été désigné par le système automatisé britannique de rapprochement des homicides pour assister les enquêteurs dans la recherche de l'auteur d'un meurtre présentant de fortes similitudes avec un crime commis à Édimbourg sur lequel il avait récemment planché. Or ce second crime a été perpétré sur l'île de Lewis, dont Fin est originaire et qu'il a quittée depuis près de vingt ans. Il n'empêche : même si l'ordinateur ignore probablement cette coïncidence, il est allé à l'école avec la victime. Cette enquête, la rencontre avec de potentiels coupables qu'il a presque tous connus quand il était enfant ou ado ravivent des souvenirs souvent douloureux que son départ de l'île, juste après ses années de lycée, visait précisément à oblitérer.
Le roman est donc structuré en chapitres dédiés aux investigations de l'inspecteur, à la troisième personne, qu'éclairent des chapitres rédigés à la première personne correspondant aux souvenirs de Fin. Indépendamment de l'intrigue, le chapitre consacré à l'expédition annuelle d'une douzaine d'habitants de Lewis sur une île perdue en mer où pendant deux semaines ils exterminent et préparent deux mille (pas un de plus) fous de Bassan juvéniles encore au nid constitue un document remarquable.
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L'île aux fous ! Tuer chaque année deux mille nouveaux-nés de fous de Bassan, cet oiseau emblématique des côtes rocheuses de l'Atlantique Nord, telle est la tradition sur l'île de Lewis, dans les lointaines Hébrides Extérieures, à l'extrême nord-ouest de l'Écosse. C'est là, dans ce pays désolé aux paysages magnifiés par la lumière boréale, que se déroule l'enquête menée par Finlay (Fin) Macleod, venu tout exprès d'Édimbourg pour aider la police locale à retrouver l'assassin d'Ange Macritchie. Un crime sordide, dont le rituel ressemble beaucoup à celui sur lequel il avait déjà enquêté dans la capitale, sans jamais découvrir l'assassin. Cela donne à Fin l'occasion de revenir sur son île natale, et les souvenirs, conscients et inconscients, vont ressurgir au fil de ses rencontres avec les témoins et protagonistes du drame. Et des drames, il y en a eu sur cette île aux habitants marqués au plus profond d'eux-mêmes par la rudesse des conditions de vie. le lecteur peut être surpris par l'importance donnée à la méditation intérieure de Fin, dont la mémoire, brisée par un terrible accident lorsqu'il était adolescent et la mort récente de son fils, reconstitue petit à petit ce passé dont il aurait bien voulu se détacher. Cette quête personnelle, que l'auteur nous fait partager dans les moindres détails, est pourtant passionnante et essentielle à la compréhension de ce qui s'est passé sur Lewis, la résolution de l'enquête se faisant lorsque Fin retrouve enfin la pleine conscience de sa propre histoire. Ce premier opus de la "Trilogie écossaise" de Peter May est d'une force extraordinaire, tant par les aspects psychologiques et l'intensité dramatique du récit que par la formidable énigme qui est proposée au lecteur.
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L'inspecteur Fin Macleod vient de perdre son petit garçon de huit ans, tué par un chauffard en fuite. Plus rien ne compte dans sa vie, ni sa femme, ni son boulot. Son chef lui remet le pied à l'étrier en l'impliquant dans une affaire qui semble liée au dernier meurtre sur lequel Macleod a travaillé - modus operandi identique. Il ne peut pas refuser : cela s'est passé sur l'île de Lewis, où il est né, a passé sa jeunesse et qu'il a quittée dix-huit ans plus tôt sans jamais y revenir. L'enquête officielle se double vite d'une quête personnelle lorsque Macleod revoit ceux qu'il a connus quand il était enfant et adolescent. Il faut dire que son départ pour étudier à Glasgow était un prétexte pour fuir ce lieu chargé de mauvais souvenirs, où il a connu des drames, où il a commis quelques erreurs de jeunesse (petites et grandes lâchetés, petites et grosses trahisons) et où bien des questions sont restées en suspens.

L'aspect polar est vraiment secondaire dans ce roman. On est vite pris dans l'ambiance de l'île de Lewis : les noms en Mac, le gaélique parlé en famille mais proscrit à l'école, les feux de tourbe, les contraintes religieuses strictes, les perspectives d'avenir bouchées pour les jeunes, le chômage, l'alcool, la rudesse des hommes, certaines pratiques ancestrales barbares perpétuées au nom de 'rite initiatique' pour les garçons de dix-huit ans, la résignation des femmes, leur complicité muette, y compris chez les plus fortes et déterminées... le suspense réside donc davantage dans la découverte du passé de Macleod que dans la résolution de l'enquête. Il est bien agréable - bien qu'émouvant et douloureux - de cheminer au côté de cet homme blessé qui ré-ouvre des plaies mal cicatrisées et découvre beaucoup sur lui-même.

Un excellent roman qui s'inscrit dans une trilogie. A suivre avec 'L'homme de Lewis' et 'Le braconnier du lac perdu'.
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Une île au Nord de l'Écosse,
De la pluie,
Du vent,
Des oiseaux,
Des traditions,
Un meurtre.

Et pour résoudre ce meurtre, rien de moins qu'un inspecteur natif de l'île, au fait des moeurs des habitants et de leur caractère.

C'est la recette du roman policier idéal pour vous dépayser cet été !

L'auteur a passé cinq ans sur l'île de Lewis, à filmer, se documenter et à prendre la température de l'île. Et le moins qu'on puisse dire est que ça fonctionne. Les descriptions des paysages et du climat sont fascinantes, apportant paradoxalement beaucoup à l'intrigue.

La magie opère dès lors que l'on s'imagine cloué sur l'île, vêtu d'un imperméable, scrutant le large et l'amoncellement des nuages...

Et pour couronner le tout, sachez que ce livre est le début d'une trilogie. Il est suivi de L'Homme de Lewis et le Braconnier du lac perdu. Quelle joie à l'idée de poursuivre mon périple écossais !
Lien : https://litteralfr.webnode.f..
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L'enquête policière n'est pas l'intrigue principale de ce superbe roman, mais juste le fil conducteur, qui va ramener Flin sur son île natale, l'île de Lewis en Ecosse.
Là, tout son passé fait irruption depuis dix huit ans qu'il a tout enfoui au plus profond de lui. Tout ce qui a fait de lui un homme, atteint de nouveau aujourd'hui par la perte de son jeune fils.

Un excellent suspense, une très belle écriture, de magnifiques paysages, et une ambiance grisâtre qui vire au noir dans les moments les plus denses.

A lire absolument


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L'île des chasseurs d'oiseaux nous emmène en Ecosse, sur Lewis dans l'archipel des Hébrides. L'inspecteur Fin MacLeod rentre sur son île natale après 18 ans d'absence pour enquêter sur un meurtre ayant des similitudes avec un autre sur lequel il a travaillé.

Ce retour au bercail, imposé par son travail, lui réouvre les portes de son enfance et de son adolescence. Au détour de chaque lieu et de chaque rencontre, les souvenirs affluent. Ils m'ont fait découvrir une vie insulaire assez rude avec son climat plutôt ingrat, l'océan omniprésent et des traditions ancestrales qui se perpétuent.

Le journal des jeunes années de Fin se mêle à l'enquête policière et prend même une grande part dans ce roman. Je ne veux pas trop en dévoiler car l'intrigue tient justement dans cette découverte. Je dirais juste que l'ensemble est très bien construit, authentique et m'a fait la surprise d'un épilogue que je n'avais pas soupçonné.

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Découverte totale pour ce roman, l'auteur c'est une première, et conquise, j'apprends également que ce roman est le premier d'une trilogie, donc heureuse de pouvoir retrouver cette ambiance iodée et emplie de traditions.
C'est un roman classé policier, mais ce n'est loin d'être un basique et classique policier, car la majorité du roman certes c'est l'enquête qui mène notre inspecteur Fin sur cette île mais aussi ce retour qui est l'occasion de revenir sur les pas de son enfance. L'histoire alterne donc entre présent et passé. L'inspecteur Fin après avoir perdu son fils n'avait pas repris son service quand il est appelé pour enquêter sur un meurtre commis sur son île de son enfance. Puisqu'il connait bien les habitants et surtout la langue gaélique, c'est lui qui est désigné pour s'y rendre.
Un retour douloureux, des retrouvailles pas toujours plaisantes, et en fil de l'histoire, il fera la lumière sur un certain passé enfoui au fond de sa mémoire, un traumatisme qui a fait que ... mais n'en disons pas trop pour garder le suspense.
Au-delà de l'enquête, l'auteur nous offre un beau tableau d'une île, de ses coutumes, et cette horrible tradition (là j'ai dû zapper ce passage trop cruel pour moi, le massacre des gugas... tradition certes mais cruauté)
Un très beau roman bien tissé, ficelé, et peaufiné avec de la matière loin des traditionnels polars.
Je vais de ce pas me renseigner sur la suite ...
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