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"L'homme de la montagne" est le deuxième roman de Rachel Maynard que j'ai lu après "Les filles de l'ouragan" que j'avais beaucoup aimé. Je m'attendais donc à passer un bon moment de lecture ce qui fut le cas mais mon enthousiasme a été altéré par quelques petits bémols.

Rachel et sa soeur Patty vivent avec leur mère au nord de San Fransisco dans un endroit plutôt calme et paisible. Jusqu'à ce qu'une série de meurtres de jeunes femmes fasse la une des journaux pendant plusieurs mois. C'est le père des fillettes, l'inspecteur Torricelli, qui sera à la tête de cette interminable enquête.

J'ai aimé le récit de Rachel qui revient sur l'été de ses 13 ans où tout a commencé. Ses liens forts avec Patty, leurs jeux dans la forêt, l'amour inconditionnel pour son père, le divorce de ses parents, leur précarité et cette affaire de l'Étrangleur à laquelle son père consacre tout son temps. Si j'ai bien aimé suivre les deux soeurs qui passent beaucoup de temps ensemble, j'ai un peu moins apprécié les passages où Rachel use de la notoriété de son père pour se faire valoir auprès de ses copines ainsi que ses premières expériences amoureuses. J'aurais bien voulu que la mère soit un peu plus présente dans l'histoire. J'ai eu de la sympathie pour cette amoureuse de livres, un peu dépressive et dépassée par le quotidien. Il aurait été intéressant de connaître son histoire, sa version des faits, ses ressentis. Quant à l'enquête, je trouve qu'elle traîne un peu en longueur et a du mal à rebondir. Les meurtres s'enchaînent, on a l'impression que cette affaire ne sera jamais résolue.

Malgré ces quelques réserves, j'ai passé un agréable moment en compagnie des deux adolescentes, d'autant plus que l'écriture de Joyce Maynard est fluide et plaisante. A la fois thriller psychologique et roman d'apprentissage, ce roman qui nous tient en haleine est en même temps un touchant regard sur l'adolescence. Il nous livre plein de réflexions sur la famille, la vie, le temps qui passe et cela a été pour moi une parfaite lecture de vacances.

Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Encore un bon opus de Joyce Maynard ! Il se situe parfaitement entre "Prête à tout" et "Les règles d'usage". Comme dans le premier, nous avons une enquête, ici une sorte de thriller sur un tueur en série. Comme le dernier, on s'attache à une jeune adolescente qui nous raconte son histoire. Comme dans les deux, on tourne les pages sans presque s'en rendre compte, avec impatience. Elle sait nous tenir en haleine !
Du coup, une lecture facile, rapide mais qui est loin d'être légère. Farrah, Patty et l'homme de la montagne continue à me hanter, doucement, après ma lecture...
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J'avais déjà lu "Les filles de l'ouragan" que j'avais trouvé pas mal mais sans plus.
"L'homme de la Montagne" est autrement plus réussi selon moi, plus fin, des personnages moins caricaturaux.
L'intrigue initiale relève un peu du polar, le quatrième de couverture joue beaucoup là-dessus pour attirer les lecteurs : un meurtrier en série sévit sur le mont Malpais près de San Fransisco, deux soeurs en subissent les conséquences, leur père est l'inspecteur qui mène cette difficile enquête, à en perdre la santé.
Mais si l'intrigue attire, l'essentiel de l'histoire est ailleurs.
Il s'agit plus d'un roman initiatique, de la découverte de l'adolescence et ses changements boulversants.
Il s'agit surtout de l'histoire de deux soeurs, de leur relation si particulière, de leur imagination, leur insouciance et leurs rêveries.
Il s'agit du sentiment de perte et de trahison, de l'échec et de la honte de soi.
Il s'agit d'une montagne et de toutes les découvertes que l'on peut y faire.
Il s'agit d'un grand roman.
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Ce livre est comme une brise d'été en fin de journée qui vous caresse la joue, c'est agréable, on passe un bon moment de détente.
J'ai découvert cette auteure par un film Last Days of Summer (Kate Winslet , formidable comme d'habitude) adapté d'un de ses livres Long Week-end (non lu pour l'instant mais ce n'est que partie remise). de plus, quelques personnes m'en avaient parlé comme un coup de coeur.
Sans parler d'un coup de coeur, je sais que je ne fais que commencer à lire cette auteure, sa plume est tellement fluide, intéressante dans la description de la relation de ces deux soeurs dont l'une est au début de l'adolescence.
L'adolescence est représentée comme une transition incontournable, attendue, espérée redoutée , unique et difficile : ni femme ni enfant, bourrée d'hormones, des réactions disproportionnées vis à vis de son environnement et des événements qui se produisent. Ici, en l'occurrence, la présence d'un serial killer qui sévit dans les montagnes derriere chez elles où elles passent leur temps à s'y balader. Il tue des jeunes filles, leur père sera chargé de l'enquête, enquête difficile car pendant plus d'un an, il tuera de nombreuses jeunes filles.
Je recommande car c'est un bon roman et une agréable découverte.
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Un très bel exercice de style, mélange de chronique familiale, de livre d'apprentissage de pré-adolescentes et d'intrigue policière. le tout fait un livre assez unique, très bien construit, qu'on lit avec plaisir et attente de connaître ce qui se cache derrière la page suivante. le tout dans la Californie des années 70, pas très loin de la ville (San Francisco) mais quand même en pleine nature. J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'était pour moi mon premier Joyce Maynard, gageons que ce ne sera pas le dernier: encore une belle auteure découverte.
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Nous sommes en 1979, en Caroline du Nord, plus précisément dans le Parc national de Golden Gate, dans une résidence superbement nommée "Cité de la splendeur matinale (!). Rachel a treize ans et sa soeur Patty en a onze. Leur père est le flamboyant inspecteur Torricelli, divorcé pour cause d'être aussi un flamboyant coureur de jupons. Néanmoins, il adore ses filles, qui, livrée à elles-mêmes (pour cause de mère dépressive), ont comme activités favorites les balades dans la montagne et regarder leurs séries TV préférées installées sur une couverture dans le jardin de leur voisin (tant pis si elles n'ont pas le son, l'image leur suffit, elles font elles-mêmes les dialogues !). C'est bien calme le Golden Gate National Park, un peu trop quand on a treize ans et onze ans. Mais voici qu'une série de meurtres va venir pimenter leur existence et leur réserver bien des surprises.

Ce roman s'est retrouvé de façon totalement inattendu dans ma Pile à lire suite à mes pérégrinations à Festival America. C'est parce que j'ai entendu Joyce Maynard en parler dans un débat et qu'elle a su susciter ma curiosité quand elle a parlé de ce roman en disant que ses héroïnes sont des personnages forts. Et que c'était l'une des choses qui lui importaient le plus. Et puis, il y avait l'issue de l'intrigue (non révélée, évidemment) qui avait l'air d'être un peu hors du commun.
Eh bien je dois dire que je ne m'y suis pas trompée : moi qui ne lit pas si souvent que ça des romans américains, je n'ai pas lâché celui-ci. Et c'est le premier que je lis de Joyce Maynard...

C'est tout d'abord, pour nous, lecteurs français, une sacrée plongée dans l'Ouest américain, un vrai dépaysement, dans cette bourgade à l'ombre du mont Tamalpais - où rodent, en plus des coyotes, ce serial killer qui va terrifier la population pendant des mois et des mois.

C'est aussi une plongée dans les années 70-80, avec en écho la série Drôles de Dames (Farrah est d'ailleurs le surnom que donne l'inspecteur Torricelli à sa fille Rachel). Drôles de dames, c'est en effet ce que sont ces gamines qui jouent les enquêtrices pour aider leur père à trouver le coupable. Parce que, au fil du temps, l'inspecteur Torricelli va perdre de sa superbe face aux médias et à la population car il ne parvient pas à arrêter le meurtrier. Seulement, à 13 et 11 ans, on est inconscients du danger. Les deux gamines vont échafauder un plan, qui évidemment ne se passera pas du tout comme prévu. Mais l'une d'elle aura une idée aussi géniale que burlesque pour les sauver d'un face-à-face qui prend une allure inattendue (ne vous apprêtez pas à pleurer mais plutôt à rire et à trouver, qu'effectivement, ces deux gamines sont de drôles de dames !).
D'ailleurs, Patty faire remarquer à sa soeur qu'"on est tous des drôles de zèbres. Chez certaines personnes, on ne remarque pas leur bizarrerie, mais on en a tous une".

Ensuite, c'est l'âge de 13 ans qu'explore sous toutes ses formes Joyce Maynard. Je ne me rappelle pas de comment j'étais à cet âge-là exactement mais j'ai trouvé que le personnage de Rachel était à la fois très gamine et très mature pour son âge. du moins, elle évolue au fil des pages dans sa vie d'ado, n'hésitant pas à larguer manu militari son premier boyfriend qui la prend pour un objet. On s'attache rapidement aux deux gamines au caractère bien trempé, dont on sent que dans la vie, elles ne se laisseront jamais marcher sur les pieds. C'est un trait de caractère qui m'a beaucoup plu, notamment dans sa dimension féministe.

Parce que c'est aussi ce qu'est ce roman aux multiples facettes : un polar qui tient en haleine et un roman d'apprentissage féminin et féministe.

Enfin, la fin n'est pas convenue. Si ce n'est pas tout à fait une happy end (il y aura des morts), c'est toutefois une fin comme je les aime :habile, inattendue, émouvante, mais sans pathos larmoyant. Autrement dit : la vie reprend ses droits.

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De Joyce Maynard, j'ai lu et beaucoup aimé Les filles de l'ouragan (un coup de coeur même) et Long week-end. Ce titre-ci est un vrai coup de coeur comme j'en ai rarement eu cette année (et donc je vais avoir bien du mal à en parler). Ce serait criminel d'en dire plus que la quatrième de couverture sur l'intrigue, sauf que limite dès la première page, je pensais avoir déjà deviné qui est ce fameux homme de la montagne mais la manière dont Joyce Maynard a mené son roman m'a démontré que c'était bien plus subtil et bien plus noble que ce que je ne pensais.

Criminel d'en dévoiler trop par rapport au suspense et aux étapes de l'histoire, disais-je, par contre je peux vous dire que si (en plus d'une excellente intrigue) vous aimez les histoires de famille, l'amour entre soeurs, l'amour d'un père envers ses filles et réciproquement, si vous savez déjà à quel point Joyce Maynard est fine dans l'exploration de ces sentiments, alors ce livre est fait pour vous. J'ai retrouvé la force avec laquelle les deux Filles de l'ouragan s'entendent et la vérité intime d'un(e) ado de treize ans dans Long week-end. On sent à quel point la romancière se souvient de sa propre adolescence, elle se nourrit de cette période hypersensible pour infuser sa propre expérience dans des personnages attachants : comment ne pas aimer Rachel à l'imagination débordante et Patty la réaliste qui adore les chiens, comment ne pas adorer avec elles leur père, le détective Torricelli, comment même ne pas être attentif à la mère, pourtant si absente ?

Ce que j'ai beaucoup aimé aussi et trouvé très subtil (je me répète, je sais), c'est, dans la dernière partie, la mise en abyme, le roman dans le roman : un autre clin d'oeil de Joyce Maynard à sa propre activité d'écrivain, qui permet ici de boucler sa narration avec justesse. Et puis, encore une fois, elle a l'art de raconter et d'amener les émotions sans pathos, sans effet de manche, j'aime et j'admire cette faculté. (Le titre original est d'ailleurs parlant : After Her.) J'espère qu'elle me touchera encore longtemps avec les romans qu'il me reste à découvrir d'elle et ceux qu'elle écrira encore.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Joyce Maynard conte à merveille la période magique et infernale du passage de l'enfance à l'âge adulte, la folie furieuse qui s'empare des esprits et des corps de Rachel (treize ans) et de sa soeur Patty (onze ans), par ailleurs confrontées à une série de meurtres commis par celui qu'on appelle "L'Etrangleur du Crépuscule", pourchassé par leur père, l'Inspecteur Toricelli.

La montagne est le terrain de jeux de Rachel et Patty qui vagabondent joyeusement, sous la surveillance on ne peut plus relâchée de leur mère, vivant enfermée dans sa chambre en lisant depuis que son mari est parti, mais c'est aussi le territoire de chasse de L'Etrangleur, qui accumule les crimes.

La construction de ce roman est très particulière : inspiré de faits réels (point sur lequel l'auteure revient en fin d'ouvrage), c'est une mise en abyme permanente puisque la trame est l'histoire d'une romancière revenant sur l'été qui a bouleversé sa vie, entremêlant délicatement l'apprentissage de Rachel et Patty, l'amour au sein de leur famille, dans un environnement idyllique (la nature sauvage de la Californie du Nord) perturbé par un assassin monstrueux.

Les portraits d'adolescrnts sont empreints d'une grande tendresse ou d'une férocité implacable, à l'image de Bascomb, petit ami de Rachel, prototype de l'adolescent stupide et sexuellement obsédé.

Ce roman est aussi l'éloge de la liberté, liberté pour Rachel et Patty de galoper dans la montagne, de grandir sans contrainte, de faire leur propre apprentissage.

Mais avant tout c'est un roman d'amour, amour que se portent Rachel et Patty, qu'elles portent à leur père et, plus silencieusement à leur mère, cet amour fou, inconditionnel, qui lie parents et enfants.

Enfin, la bande-son du livre est très présente, révélatrice d'une époque où la musique était populaire, unissait les gens, sans pour autant n'être qu'un produit.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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En 1979, au nord de San Francisco, l'affaire de l'Etrangleur du Crépuscule, the Sunset killer, secoue la population. Deux adolescentes en particulier sont au centre de l'agitation qui en découle puisque les faits se déroulent dans la montagne qui domine leur lotissement, et surtout parce que leur père est l'enquêteur principal sur cette affaire. Enquêteur qui sera remis en question au fur et à mesure que les morts de jeunes femmes se succèdent, sans que le police ne semble avoir aucune piste.
Joyce Maynard dessine d'abord deux solides portraits d'adolescentes, avec leurs différences et surtout leurs ressemblances dues au contexte familial bien particulier qui est le leur : une mère présente mais si peu, dans son monde à elle, et dans ses livres, et un père dont elle est séparée et qui travaille énormément. Rachel, l'aînée, est aussi la narratrice, c'est elle qui imagine des jeux dans la montagne ou au dépends de leurs voisins, jeux qui peuvent parfois être dangereux. Patty, sa cadette de deux ans, est plus introvertie, et sortira un peu de sa coquille grâce à sa passion pour le basket.
Commencé avec beaucoup d'empathie pour les personnages, et d'intérêt pour l'histoire, j'ai été un peu gênée par quelques facilités au milieu du roman. Je n'ai pas adhéré du tout, en particulier, aux visions de Rachel sur des évènements passés ou futurs… Ce qui, dans un roman policier, me paraîtrait carrément superflu, passe quand même mieux dans le genre de roman que nous avons là, plutôt ambitieux. Amené par une prolepse, le texte contient aussi un roman dans le roman, lorgne du côté du roman d'initiation, du thriller et du roman noir, sans compter une bonne dose de nostalgie de la fin des années 70… cela pourrait sembler partir dans trop de directions, mais l'ensemble se tient bien, et si j'ai perçu quelques longueurs en anglais, je pense que sa version traduite se laissera dévorer.
J'attends vos avis quand il sortira à la fin de l'été !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Les règles d'usage, Les filles de l'ouragan, Baby Love ou encore L'homme de la montagne... C'est tjrs un plaisir de retrouver Joyce Maynard et ses beaux portraits de l'adolescence américaine! 

Dans L'homme de la montagne, l'auteure nous emmène à la rencontre de deux jeunes soeurs, Rachel et Patty, respectivement 13 et 11 ans dont la vie sera, en cet été 1979, considérablement affectée par un tueur en série qui sévit sur le versant de la montagne où elles vivent en Californie du Nord.

Si ce roman se présente notamment comme un polar psychologique basé sur un fait divers réel, l'intrigue en relation avec "l'étrangleur du crépuscule" ne semble en réalité que servir de prétexte: ce n'est pas tant la succession des meurtres de jeunes femmes ni l'enquête policière qui en résulte qui priment dans ce roman mais bien la façon dont ces événements affectent la vie de Rachel et de Patty ainsi que leurs relations avec leur famille et leur entourage.

Sans être un coup de coeur, j'ai bcp aimé ce roman que j'ai dévoré en deux jours! Joyce Maynard nous propose encore une fois un beau roman d'apprentissage porté par des personnages touchants et des thématiques sensibles et poignantes telles que la famille, la séparation, la dépression, la maladie et la mort mais aussi l'amour inconditionnel et la résilience. Un beau moment de lecture!
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