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Voici un très beau roman qui raconte la relation forte entre la narratrice et sa jeune soeur, laissées à elles-mêmes l'été de leurs 13 et 11 ans dans la banlieue de San Francisco, suite à la séparation entre leur mère dépressive et leur père inspecteur de police, leur héros absent. Elles passent leur temps dans la montagne derrière chez elles, y découvrant ensemble bien des choses de la vie, jusqu'à ce qu'un tueur en série se mette à y assassiner des jeunes femmes. Leur père est chargé de l'enquête… Ce roman mélange les genres, celui du roman initiatique qui décrit avec justesse et sensibilité le passage de l'adolescence ; celui du roman psychologique qui étudie finement le délitement de la famille éclatée et la résilience (ou son absence) des différents membres; et celui du polar, enfin, mais dont il ne suit pas les codes habituels. Je me suis beaucoup attachée aux personnages de Rachel et de Patty, courageuses adolescentes que je quitte à regret !
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Après "Les filles de l'ouragan" et, surtout " Les règles d'usage", ce livre m'a semblé moins abouti.
Toutefois, l'affection qui lie les deux soeurs, Rachel, treize ans et Patty, onze ans, unies et complices comme si elles étaient jumelles, m'a touchée.
Il est vrai que je n'ai pas bien compris pourquoi il était étiqueté "roman policier". le sujet principal, à mon avis, c'est l'adolescence de ces deux soeurs.
Mais il fallait sans doute mettre un peu de piment, alors, pourquoi pas un tueur en série...
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Dès le prologue, la narratrice, Rachel, romancière reconnue âgé de 43 ans, célèbre pour ses romans noirs, installe ce qui va suivre : une relation très forte la liait à sa soeur, Patty, de deux ans sa cadette et leur goût pour l'étrange, le mystère, la mort sûrement en partie dû à la profession de leur père Anthony Torricelli, inspecteur à la brigade criminelle en Californie du Nord;

L'été 1979 va marquer à jamais son enfance et son passage à l'adolescence. Elle a 13 ans, l'âge de l'éveil aux sens de toutes sortes, aux questionnements sur son corps mais aussi aux garçons, aux adultes qui les entourent.

Un roman d'apprentissage pour ces deux soeurs, très fusionnelles, vivant avec leur mère depuis le divorce de leurs parents, une mère dépressive qui, une fois sortie de son travail passe son temps libre à la bibliothèque ou dans sa chambre au milieu des livres, laissant ses deux filles livrées à elles-mêmes à la différence de leur père qui restera l'ange protecteur, même loin d'elles.

Ce père, d'origine italienne, qu'elles admirent tant, qui sait faire d'un cheveu une araignée, beau comme Dean Martin, qui aime les femmes mais une en particulier. Il enquête dans la série de meurtres dans les montagnes proches de la Cité de la splendeur matinale (il fallait le trouver) où vivent ses filles, il s'est complètement investi dans son enquête. Relation épisodique, complice mais de belle qualité alors que la relation maternelle, quotidienne est pratiquement inexistante.

Les deux soeurs se sont créé un monde à elles, fait d'excursions, de rêves, d'aventures, de basket, de chien, d'autant qu'elles n'ont pas de télévision ou alors muette, pas d'argent, peu d'ami(e)s, peu de sources d'informations à part ce qu'elles peuvent grappiller à droite ou à gauche,

J'ai trouvé la première partie s'étirant un peu, répétitive par moment et ne comprenant pas où l'auteure voulait m'emmener mais je faisais confiance, les thèmes évoqués m'intéressaient (je suis d'un naturel impatient, je dois l'avouer). Je sentais qu'il allait y avoir bien plus….

Puis tout s'accélère, dans des fausses pistes d'abord puis sur l'évolution des différents personnages (mais chut). Rachel devenue femme reprend l'enquête menée par son père, conciliant son travail d'auteure de romans policiers à l'enquête non résolue, ne pouvant accepter l'impunité du meurtrier, souhaitant finir ce que son père n'a jamais pu mener à bien, un devoir de mémoire, une responsabilité qu'elle porte sur ses épaules.

On retrouve l'ambiance des années 70, l'attachement qu'elle porte à San Francisco, le Golden Gate, frontière rouge entre leur monde et l'autre monde, mais aussi à la nature sauvage de la montagne qu'elles parcourent à longueur de journée, inconscientes du danger.

Le climat d'insouciance de l'enfance alterne avec le mal et la peur, les doutes, les suspicions, les interprétations enfantines face à des situations dont elles ne comprennent pas toujours le sens ni l'importance mais aussi les sentiments de la narratrice : culpabilité, responsabilité, remords et regrets vis-à-vis de sa soeur mais aussi de son père.

J'ai passé un agréable moment, une lecture détente mais avec un climat lourd, pesant parfois, sentant que le drame est proche. J'ai pensé à Frankie Addams ou à le coeur est un chasseur solitaire de Carson Mc Cullers, ou à Ne tirez pas sur l'oiseau solitaire ou Va et poste une sentinelle de Harper Lee, romans d'apprentissage également plus anciens mais qui soulèvent tous ce difficile et parfois douloureux passage de l'enfance à l'âge adulte, souvent marqués dans ces romans par des événements qui accentuent le mal-être…..


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Ma deuxième de lecture de Joyce Maynard et j'en ressors enchantée...
L'auteur mêle brillamment l'histoire de deux jeunes soeurs à l'adolescence et une intrigue policière.
Rachel et Patty sont très liées, très complices, imaginatives, libres et on se plaît à les suivre dans leur histoire.
Vrai beau et agréable moment de lecture.
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En juin 1979, en Californie du Nord, tout près de San Francisco, Rachel 13 ans et sa soeur Patty, 11 ans sont totalement livrées à elles-mêmes suite au divorce de leurs parents.
Depuis que leur père est parti, leur mère est dépressive. Lui est inspecteur de police et se trouve trop occupé pour venir les surveiller. Elle, travaille comme dactylo et se plonge dans un livre pour se distraire dès qu'elle peut le faire. En dehors de son travail, elle ne sort de la maison que pour se rendre à la médiathèque.
Comme la famille n'a pas de télé, les deux soeurs regardent les nouvelles à travers la baie vitrée de leurs voisins et, comme il n'y a pas le son, elles interprètent les événements à leur façon !
C'est ainsi qu'un jour elles voient apparaître leur père sur l'écran : il est chargé d'une enquête importante...
Déjà très occupé par ses nombreuses maîtresses, l'inspecteur Torricelli n'aura plus beaucoup de temps à consacrer à ses filles que pourtant il adore. C'est un homme très charismatique mais volage. Il tente pourtant de se fixer mais ses filles l'en dissuadent. Les instants de bonheur et de partage, à la plage ou au restaurant, deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que l'été passe.
En effet, l'enquête lui prend de plus en plus de temps : le tueur s'attaque à des jeunes femmes, sportives et brunes, toujours selon le même procédé. Il sévit dans le parc du Golden Gate, tout près du quartier où habitent ses filles. C'est là qu'elles ont l'habitude d'aller jouer et de passer la journée à courir durant les vacances. Il leur fait donc promettre de ne plus y retourner. Mais c'est mal connaitre leur esprit d'aventure et la grande liberté dont elles aiment jouir, sans entraves...
Pour se faire mousser auprès de ses camarades de classe, Rachel n'hésite pas à donner des détails croustillants sur l'affaire, alors que jamais personne ne lui en parle à la maison. Sans le vouloir, elle se trouve propulsée sur le devant de la scène, s'intègre dans un groupe d'ados qui la rejetait pourtant jusqu'à présent, tombe amoureuse d'un des garçons, se maquille et délaisse sa soeur.
Tandis que Rachel découvre les tourments de l'adolescence, Patty ne lui en tient pas rigueur : elle profite de sa solitude pour promener le chien des voisins et se perfectionner en basket...
Rachel est persuadée de pouvoir aider son père à traquer le tueur. Ce désir tourne tellement à l'obsession qu'elle va monter un stratagème incroyable, sans savoir que tout cela va les amener à croiser la route du véritable tueur, qui sait pertinemment qu'elles sont les filles de l'inspecteur chargé de l'enquête...

Ce roman évoque à merveille le temps de l'insouciance et les années 60 où les enfants jouaient sans cesse au-dehors, sans que leurs parents ne s'en inquiètent. Ce sont des moments heureux, inoubliables au coeur de la nature sauvage, que le lecteur partage avec les deux soeurs.

Elles vivent en symbiose et se suffisent parfaitement à elles-mêmes.
Elles ont, surtout Rachel, une imagination débordante et remplissent les vides de leur vie en imaginant des événements improbables qui vont les conduire à commettre d'irréparables bêtises !
L'auteur décrit avec beaucoup de finesse, de tendresse et de réalisme ce temps particulier de l'adolescence, ses élans incontrôlables, ses contradictions et ses émois, à tel point que le lecteur se sent proche des jeunes filles.

La construction du roman est sublime.
La fin en particulier, bâtie comme un roman dans le roman, nous relate ce qui se passe lorsque Rachel, devenue adulte et écrivain, toujours obnubilée par ce tueur qui court toujours, écrit un roman pour raconter cet été-là : c'est le roman que nous sommes en train de lire !
Longtemps après cet été-là, alors que celui qui a été arrêté à sa place purge toujours sa peine, Rachel tend dans son roman, un piège au véritable tueur en mentant sur un des éléments de l'enquête...Elle devine qu'il est autant obsédée par elle, qu'elle par lui, car elle est la seule, avec sa soeur, à avoir vu son visage. Elle sait qu'il lira le roman dès sa sortie et elle l'attend !
C'est un roman à la fois finement psychologique et un roman d'apprentissage avec un suspense digne d'un thriller...

J'ai aimé l'écriture simple et fluide, le ton qui sonne juste et le regard que l'auteur pose sur l'adolescence.
J'ai aimé sa façon d'aborder tout en pudeur, la vie d'une famille désunie, l'amour du père et le détachement de la mère qui finalement donnent aux deux soeurs la liberté de se construire, sans les enfermer dans un carcan, ni leur dire ce qu'elles doivent faire, ou penser...et bien sûr, j'ai aimé aussi l'amour et la complicité entre les deux soeurs.

Un auteur que je suivrais sans nul doute et qu'il était temps que je découvre...
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Rachel, dite Farrah, et sa petite soeur, Patty chou, sont deux gamines livrées à elles-mêmes. Leur mère, dépressive, s'enferme dans sa chambre avec ses livres, et leur père, inspecteur, vient les chercher régulièrement pour les emmener au restaurant. Mais les deux soeurs sont loin d'être malheureuses... Inséparables, elles aiment déambuler dans leur quartier, regarder la télévision a travers les fenêtres des voisins et surtout se promener dans leur montagne...
Mais un jour, un tueur va venir bouleverser la vie de ses familles et notamment le fragile équilibre de celle de Rachel et Patty...
Les romans de Joyce Maynard sont, pour la plupart, écrits avec une grande finesse, avec des personnages qu'on croit réels et une histoire bien ficelée. Celui-ci ne manque pas a la règle : c'est tout autant un roman initiatique sur l'adolescence qu'un polar bien mené... Une très bonne lecture !!
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J'ai retrouvé l'époque de mon enfance où gamins, nous pouvions passer toute la journée dehors sans danger et sans inquiéter les parents, enfin les adultes le pensaient à l'époque. le père de Rachel et Patty est parti du foyer, la mère s'enferme dans sa chambre avec ses livres. Les deux ados sont livrées à elles mêmes et parcourent la montagne du matin au soir et passent la soirée dans les jardins des voisins, allongées sur des couvertures pour regarder la télévision. A la même époque un tueur en série sévit dans la région et particulièrement dans le quartier des filles et la montagne. A 13 ans tous les sentiments sont exacerbés et Rachel est persuadée qu'elle peut aider son père, policier, à enquêter sur le tueur. Ne se rendant pas compte du danger, les filles vont frôler la catastrophe en rencontrant le criminel. Des années plus tard, après l'arrestation du présumé tueur pourtant innocent - les filles en sont certaines - et après la mort accidentelle de Patty, Rachel toujours obsédée par cette histoire, va la raconter dans un roman, et multiplie les promotions de sortie du roman pour provoquer le tueur toujours en liberté. Une histoire captivante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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En écoutant "my sharona", pour l'ambiance ...
Super :
-la Californie du nord, le sentiment de liberté propre à certains romans américains, ces grands espaces, ces histoires de très jeunes adolescents livrés à eux mêmes (comme dans les romans de King, Simmons "Nuits d'été"), leurs errances, leurs erreurs, leurs enquêtes, leur monde parallèle...
-Le portrait de Rachel à treize ans, sa sensibilité, ses sensations, son attachement (in)conditionnel à des parents déficients, ses premières expérience. Sa cruauté inconsciente envers sa mère (qu'elle efface, mais sans avoir l'air d'y toucher), son père (qu'elle étouffe, sans avoir l'air d'y toucher), sa soeur (qu'elle trahit, sans avoir l'air d'y toucher)
-Le père, Tony, qui se croit si fort et qui est si fragile, imparfait, friable, si séduisant qu'on fait semblant de ne pas pouvoir lui en vouloir, et pourtant on lui en veut, et violemment, et on le pressure de tous les côtés, ses filles, son ex-femme, ses collègues, sa nouvelle compagne...Sa lente agonie est d'une violence feutrée presque insupportable.
Moins bien :
-Patty, peu crédible, mais entièrement vue par l'oeil à moitié aveugle de sa soeur de treize ans (malgré ses visions...)
-L'enquête : si on se lance dans un policier, on aimerait avoir quelques détails (quand bien même ce n'est pas le sujet central) : pourquoi n'avance-t-elle pas ? Certes, c'est le point de vue de Rachel qui est adoptée, et elle ne sait pas grand chose. Mais cette absence de visibilité donne un côté artificiel et trop superficiel à toute cette partie de l'histoire.
-La fin : vraiment vraiment peu crédible
Enfin, c'est quand même un très agréable moment de lecture !
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Rachel (la narratrice) et Patty sont deux soeurs, elle vivent dans un lotissement poétiquement nommé "Cité de la splendeur matinale" avec leur mère. Leur père, l'inspecteur Toricelli, charmeur invétéré, amoureux de toutes les femmes, a été mis à la porte par sa femme fatiguée de ses incartades. Les deux soeurs sont livrées à elles-mêmes car leur mère dépressive passe tout son temps libre dans sa chambre à lire des livres empruntés à la bibliothèque. Les deux adolescentes vivent donc en toute liberté, s'inventant des jeux dans la montagne, et passant leurs soirées dans la cour des voisins pour profiter de l'image de leurs postes de télévision. Rachel est pleine d'imagination, elle rêve de devenir écrivain, Patty quant à elle est sportive, elle a un don pour le basket et est passionnée par les chiens. En quelque sorte ces deux inséparables sont la tête et les jambes d'un même corps.


Mais bientôt, les jeux, la vie des deux soeurs vont être perturbés. Des corps vont être découverts dans la montagne, des corps de femmes, nus mises à genoux en position de prière, une bande de rouleau adhésif collées sur les yeux. C'est le détective Toricelli qui va être chargé de l'enquête. Les deux jeunes filles vont vouloir à leur façon aider leur père à résoudre l'enquête, aider ce père qu'elles aiment et qu'elles sentent en difficulté.


Ce roman est plus un roman sur l'adolescence, l'apprentissage qu'un véritable thriller. La vie des deux jeunes filles leurs questionnements, leurs aspirations, leurs réactions devant leur corps qui change ou qui tarde à changer, leur vision du monde sont analysés et décrits avec beaucoup de finesse.

"La fille de treize ans déteste sa mère. Adore son père. Déteste son père. Adore sa mère.
Alors quoi?
Les filles de treize ans sont grandes et petites, grosses et maigres. Ni l'un ni l'autre, ou les deux à la fois. Elles ont la peau le plus douce, la plus parfaite, et parfois, en l'espace d'une nuit, leur visage devient une sorte de gâchis. Elles peuvent pleurer à la vue d'un oiseau mort et paraître sans coeur à l'enterrement de leurs grands-parents. Elles sont tendres. Méchantes. Brillantes. Idiotes. Laides. Belles."


L'amour inconditionnel qui unit ses deux soeurs est touchant émouvant,. L'enquête policière ne joue qu'un rôle de catalyseur, elle exacerbe toutes les émotions de ces deux êtres en construction. Une construction à l'ombre d'un père qui du statut de héros tombe dans la déchéance suite à ces échecs dans sa traque de l'homme de la montagne. Un père idéalisé qui va chuter de son piédestal sans pour autant perdre l'amour de ses filles, mais un amour qui deviendra plus lucide.


La seule critique que je pourrais faire à ce roman est sur sa fin. Une fin rocambolesque, tirée par les cheveux comme si l'auteure avait été pressée par les délais. Mis à part ce bémol, j'ai beaucoup aimé ce roman au style simple, efficace, tendre quand il décrit la relation des deux soeurs et qui devient envoûtant dans les descriptions de ces paysages de montagne effrayants et si attirants. Un mont Tamalpais qui habite littéralement ce roman. Sans cette fin bâclée ce roman aurait été un coup de coeur.
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« L'homme de la montagne » ou « After her » dans sa version originale est le 7ème roman de Joyce Maynard.
Nous sommes en 1979, en Californie du Nord, tout près de San Francisco, dans une petite ville paisible. Rachel 13 ans et sa soeur Patty, 11 ans sont totalement livrées à elles-mêmes suite à la séparation de leurs parents. Outre les jeux et les histoires qu'elles inventent, ce que les soeurs aiment par-dessus tout c'est se balader dans la montagne. Elles sont fusionnelles et se suffisent à elles-mêmes. Elles sont dans leur monde et rien ne semble pouvoir les atteindre. Mais un évènement va bouleverser leur quotidien. Une jeune fille est retrouvée morte, assassinée par celui que l'on surnommera par la suite "L'étrangleur du crépuscule". Le père des filles, le séduisant inspecteur Torricelli, est chargé de cette enquête très médiatisée.
Plus qu'un roman policier, « L'homme de la montagne » est un récit initiatique. L'auteure évoque avec finesse le passage délicat de l'enfance à l'adolescence. Même si l'enquête policière est omniprésente, ce n'est pas le sujet principal. On assiste à la transformation de Rachel plus particulièrement, qui attend l'arrivée de ses premières règles avec impatience. Nous sommes spectateurs de ses élans incontrôlables, et de ses premiers émois amoureux et sexuels, et de ses contradictions.
Le dénouement de l'enquête nous sera livré trente ans plus tard alors que Rachel est devenue écrivain.
La construction du roman est originale, l'écriture est sublime, les mots sonnent juste. Mais il y a quelques lenteurs qui alourdissent le rythme du récit.
J'ai néanmoins passé un bon moment de lecture. Dépaysant, insouciant, prenant.
Joyce Maynard est une conteuse hors pair.
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