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EAN : 9782745956231
128 pages
Milan (08/02/2012)
4/5   13 notes
Résumé :

Ijaz, enfant soldat, refuse de violer une femme comme le lui ordonne son chef. Il s'enfuit avec elle et trouve refuge dans un dispensaire tenu par Neige. Là, il tente de se reconstruire, de réapprendre à aimer et à s'aimer, malgré les souvenirs de la guerre qui le hantent. Bientôt, la fin de la guerre arrive et tous, victimes et criminels, rentrent chez eux.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lors de ma dernière escapade à la bibliothèque, j'étais dans une optique d'emprunter des livres soit très très léger, soit peu épais (en nombre de pages) pour ne pas plomber mon rythme de lecture. Je me suis retrouvée nez à nez avec ce titre. En premier lieu, ayant vu le logo Macadam, je l'ai attrapé pour le regarder de plus près. Entrant dans mes critères de départ, je l'ai - donc - emprunté sans lire le résumé, je précise.

Le dernier jour
A pas de géant
Qui sème le vent
Dispensaire
Au cimetière
L'enfant-cri
Dernière bataille
Le premier jour

Ci-contre, ce sont les titres des chapitres.
Je ne sais pas pourquoi je les ai relevé mais j'en avais envie... Notamment pour montrer l'ambiance du récit. Peut-être. Toujours est-il que Récolte la tempête m'a permise de comprendre que certains sujets ne sont définitivement pas pour moi.

Tout ce qui touche à la guerre : non merci ! En particulier, lorsqu'elle est décrite comme dans ce texte. Un texte qui se révèle poignant, c'est vrai. Je n'aime pas la violence. Dans ce cas, je n'ai pas aimé le comportement des soldats, je n'ai pas aimé certains passages qui sont relatifs à des viols. Cela me met mal à l'aise en quelque sorte. Je serai incapable d'expliquer pourquoi je n'apprécie pas du tout. C'est un ressenti tout simplement.

Ce que je n'ai guère apprécié, représente grosso modo la première moitié du roman. Par contre, je suis sensible au message d'espoir délivré par ce récit. L'espoir d'un jour meilleur, l'espoir de panser ses blessures, l'espoir d'oublier ou au moins d'essayer... Dans cette lecture, je ne veux pas retenir la guerre, les viols, les soldats. Je préfère oublier tout ce qui fait mal, tout ce qui fait souffrir. Au contraire, je veux retenir le côté positif. Récolte la tempête offre une rencontre émouvante d'un enfant soldat qui ne veut plus écouter son chef. Un enfant qui ne veut plus tuer. Un enfant en quête de son identité au bout du compte.

Une centaine de pages qui offre un récit intense.

Je l'ai lu d'une traite mais malheureusement, je ne me suis pas attachée aux personnages. Face à cette lecture, je ne suis réellement pas entrée dedans. Je crois que je suis volontairement restée en retrait. Dès les premiers mots, j'ai compris que je ne suis pas le bon public pour ce genre de texte. Je lis pour m'évader et pour rêver aussi. Jean-Albert Mazaud ne m'a clairement pas vendu du rêve. Mais ce n'est pas de sa faute parce que je reconnais la justesse ainsi que la beauté de ses mots, la beauté de son message.

Malgré toutes les horreurs qui embrasent notre monde, il ne faut pas oublier que la lumière n'est jamais bien loin. Et qu'il faut toujours garder espoir !

Il y a déjà assez de choses - dans la vie de tous les jours - qui me font du mal. Je ne vais quand même pas en rajouter une couche surtout provenant d'une activité qui est censée me procurer du réconfort. C'est pourquoi, j'éviterai de lire tout ce qui se rapporte à la violence dans son ensemble : guerre, violence envers l'être humain (dans toutes ces formes), violence envers les animaux... C'est assez vague mais j'aurai l'occasion de revenir sur ces propos dans un avenir plus ou moins proche.

En effet, dans le cadre d'un challenge, j'ai prévu de lire un témoignage qui m'a été prêté. Je ne vais pas le rendre sans l'avoir lu. Ceci serait un manque de respect. Je ne sais pas si je serai capable d'aller jusqu'au bout de cet ouvrage mais je tenterai au moins la lecture. C'est un bouquin faisant référence au milieu de la drogue en quelques mots. Ne l'ayant pas encore lu, je ne saurai en dire davantage. Je pense qu'à cette occasion, j'aurai l'opportunité de revenir - encore - sur les sujets qui ne sont pas pour moi.

Heureusement que ce livre est mince parce que si cela n'avait pas été le cas, la question qui se pose est : aurai-je lu jusqu'au bout ? Les courts chapitres donnent une bonne dynamique au récit. N'étant pas entrée dans cette lecture, je ne peux pas me prononcer sur le style de l'auteur. J'en suis incapable, je crois. Oui, j'ai dévoré ce bouquin mais ce n'est pas en lien direct avec la plume de Jean-Albert Mazaud. Aussi, j'espère avoir l'occasion de découvrir d'autres de ses écrits pour ainsi me forger une idée sur son écriture, sur ses éventuels univers... J'ai envie de voir ce qu'il pourrait proposer dans des registres totalement différents. Je ne suis absolument pas fermée, bien au contraire, je vous avouerai.

Récolte la tempête n'est pas un roman que je pourrai - ou non - recommander. C'est à vous de vous lancer afin d'établir votre propre avis.
Lien : http://bookmetiboux.blogspot..
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Un roman au petit format – une centaine de pages à peine – mais au message fort et percutant. Une histoire malheureusement trop réelle, celle d'un enfant-soldat, que nous suivons dans sa fragile quête de rédemption.

Si certains pourraient trouver la plume de l'auteur quelque peu hachée, décousue, elle a à mes yeux parfaitement épousé le thème abordé. Je n'ai pu m'empêcher de comparer ces phrases à l'enchaînement atypique aux tourments de l'âme d'Ijaz. L'horreur de la guerre est omniprésente, tant dans les corps que dans les esprits. Jean-Albert Mazaud n'enjolive pas la réalité, aussi choquante et pénible qu'elle puisse être, mais il ne tombe pas non plus dans le voyeurisme et le « trash gratuit ». Il nous met face à une vérité qui dérange, qu'on préfère souvent taire plutôt que d'affronter ouvertement.

Le jeune (anti-)héros, Ijaz, s'est toujours débattu pour survivre quand bien même il avait tout perdu. Il n'a pas toujours eu le choix, il a suivi le courant pour rester en vie. Que quelqu'un ose lui jeter la première pierre pour avoir agi ainsi… Il est pourtant arrivé à un point où il sature, ne peut plus rien encaisser, plus rien infliger… Il s'enfuit sur un coup de tête avec la victime qu'on lui avait désignée. Livré à lui-même, la peur de représailles lui tiraillant le ventre, la responsabilité d'une femme sur les épaules quand, en d'autres circonstances, les rôles auraient plutôt dû être inversés, Ijaz avance et n'ose pas trop réfléchir au lendemain.

Il trouvera refuge dans l'ancien campement d'un organisme humanitaire international, un campement géré pour les femmes et par une femme. Il sait qu'il n'y a pas sa place mais où pourrait-il aller d'autre ? Neige, la directrice, finit tout de même par lui donner son aval. Elle paraît froide et distante de prime abord, à l'instar de son prénom, mais se révèlera certainement le personnage le plus humain de ce roman. Elle ne ménage pas Ijaz, pour le pousser à trouver lui-même les réponses aux questions qu'il se pose et qui le torturent jour et nuit. Elle est d'ailleurs la seule personne avec qui il tisse petit à petit de réels liens. Il s'enferme dans le silence et la solitude, ne sait comment affronter le regard des autres quand il ne sait pas lui-même affronter son propre reflet après ce qu'il a fait par le passé… ou plutôt ce qu'on lui a fait faire…

Car Ijaz n'a que quinze ans. Il doit encore se forger un caractère, une personnalité, chose incroyablement ardue quand on a grandi sans autre repère que « tuer ou être tué ». Il est parvenu à ouvrir les yeux et à prendre la décision qui s'imposait, mais comment se relever avec tant de choses sur la conscience, tant de remords, tant de regrets ? Comment se reconstruire quand on a l'impression de n'être que ruines et désolation ? Il se met en tête de se rendre utile auprès de la petite communauté. Il travaille d'arrache-pied, il travaille trop. Quelque part, il fuit… sans s'en rendre compte. Il s'acharne à vider un vieil entrepôt pour voir ce qui pourrait encore servir et aider les autres, sans jamais penser à lui. Cette mission dont il s'est investie n'est qu'une échappatoire, une façon d'oublier pendant quelques heures la difficulté qu'il ressent à trouver sa place. Peut-être même un geste symbolique, comme si vider les locaux lui permettait d'expulser ses crimes hors de son corps et donc de son esprit. Il est également fasciné par une légende qu'on lui avait racontée avant que sa vie ne bascule dans le drame et l'horreur, le mythe de l'Enfant-Cri. Une légende qui reflète parfaitement le parcours d'Ijaz.

Grâce au soutien discret mais inconditionnel de Neige, Ijaz trouvera la force d'affronter la fin de la guerre. Son combat ne fait quelque part que commencer, l'histoire racontée est dure et sans détour, mais on ne peut pourtant s'empêcher d'y voir un hymne à l'espoir et à la seconde chance.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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On se retrouve en pleine guerre avec Ijaz, un jeune garçon de 15 ans, comme personnage principal. Il a été enrôlé dans cette guerre sans se souvenir comment exactement, tout ce qu'il sait maintenant, c'est qu'il souffre de la situation. Un jour où on lui ordonne l'impossible, il décide de fuir avec une otage et tombe sur un petit village où quelques femmes et enfants se sont réfugiés à cause de la guerre. Là-bas, il doit réapprendre à vivre, à se reconstruire, à se pardonner...


J'ai eu bien du mal avec le style de l'auteur mais je dois dire qu'il est efficace. En effet, ses phrases sont courtes, hachées parfois, donnant un rythme plus ou moins lent et saccadé. C'est un style particulier auquel il est difficile d'accrocher je trouve mais plus on avance dans le récit et plus ça a son importance. En effet, cette façon d'écrire les choses, de les décrire, leur donne plus de poids, plus d'impact. L'histoire en devient plus poignante à mesure que l'on avance.
Il y a des passages très durs à lire. C'est la guerre, des innocents sont tués, des femmes sont soumises à la volonté des soldats, des jeunes sont enrôlés sans qu'ils ne puissent en dire quoi que ce soit, la violence est présente à chaque page, dans chaque pensée d'Ijaz. Les mots sont crus, les scènes sont violentes et le style de l'auteur nous fait plonger dans cet enfer progressivement mais c'est aussi une "belle" histoire de reconstruction de soi, d'amour.


Ce n'est pas forcément une partie de plaisir de lire ce roman mais je pense qu'il en faut parfois. On ne s'évade pas de la réalité, bien au contraire, on ne peut pas le nier, mais voir ce qu'il se passe ailleurs, se rendre compte que tout n'est pas rose partout, peut être utile aux jeunes lecteurs. Ce livre est percutant, il fait réfléchir et c'est un moindre mal.


Bien que le style m'a dérangée à plusieurs reprises car j'ai eu du mal à accrocher avec ce rythme saccadé mais direct, je dois bien reconnaître que ce roman m'a fait froid dans le dos. Je me suis forcée un peu au début pour rentrer dans l'histoire mais ça n'a pas duré longtemps : j'ai beaucoup aimé la reconstruction d'Ijaz, les émotions sont là et sont très fortes.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Ce livre est une véritable leçon de vie sur la dureté que peuvent vivre des enfants partout dans les pays défavorisés par la guerre par exemple. Ici nous suivons un enfant confronté aux violences de la guerre et du viol d'adultes par des camarades qui parfois ont le même âge que lui.
L'aspect positif principal est que l'on a un point de vue interne sur l'histoire : on peut voir le chaos dans l'esprit de ce jeune enfant qui se voit confronté à la réalité des violences et de la barbarie. Ce livre est un témoignage de la vie tourmentée des enfants soldats enrôlés de force sur le front, même si les actes de violence guerrière ne sont pas véritablement représentés.
Cependant, certains thèmes ne sont pas assez développés par l'auteur, comme par exemple la dureté psychologique vécue par les enfants soldats ainsi que leur quotidien, entre violence et enfance, entre dégoût et innocence. -Par Gaëtan et Thibault, 212-
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UN ROMAN CHOC!!!
Pour public averti
Alors que son commandant lui demande de violer une femme, le jeune Ijaz ne peut s'y résoudre.
Mû d'une impulsion soudaine, il décide de s'enfuir avec la malheureuse. Au bout de plusieurs heures de marche, épuisé, il arrive devant un dispensaire et demande l'hospitalité.
Malgré que ce lieu soit interdit aux hommes, la porte s'ouvre... sur un nouveau monde, une nouvelle vie... Ijaz, qui ne devait rester qu'une nuit va finalement s'installer et apprendre à se reconstruire peu à peu.
Un magnifique roman!!!
J'ai été happée par le récit plutôt court, 100 pages, de ce jeune soldat qui se fait piéger par la violence de la guerre. On lui impose l'innommable, il va se faire briser. Trop jeune, trop fragile, on le force à devenir un monstre. D'une nature généreuse et tendre, il saura prendre la décision qui sauvera le restant de ses jours et la vie d'une femme par la même occasion.
Dans ce dispensaire où le temps paraît suspendu, Ijaz va se retrouver face à ses démons et va devoir les combattre pour survivre. La fièvre, les délires le mettront face à toute l'horreur de la guerre. Ijaz devra apprendre à se pardonner, comprendre qu'il n'est lui même qu'une victime afin de se reconstruire pour peut-être un jour recommencer à vivre.
C'est un récit parfois cru, sans concession que nous propose Jean-Albert Mazaud. Un récit bouleversant qui sait dire ce qu'il faut et sous-entendre le reste. Il n'y a pas de voyeurisme malsain. C'est un roman juste et efficace.

Lien : http://parfumsdelivres.blogs..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« C'est l'Hallali, reflux immense des soldats tourmentés mourant dans d'atroces douleurs, des chevaux bavant, tout secoués d'une fièvre épileptique , des nuages de poussière qui se déchirent sous la tumulte – l'enfant ne fait qu'un, n'est plus que ce cri qui bouillonne, rafale, eau tellurique qui fracasse encore longtemps le territoire, atteignant la montagne au loin qui renvoie l'écho de l'assaut vers la vallée et les plaines, tuant tout ceux qui, emplis de haine, n'aspiraient qu'à la violence. »
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- Qui es-tu ?
- Je suis... il y a... une femme est là, à terre... elle va mourir...
- Tu es un soldat ?
- J'étais... mais j'ai fui... avec elle...
- Tu as une arme ?
La voix le cisaillait, Ijaz n'en pouvait plus :
- Aidez-moi... aidez-la...
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Je voulais juste vivre avec ceux que j'aime. (p81)
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