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"L'amour est avant tout une expérience commune..." La citation est très appréciée à juste titre. Avec onze critiques suffisamment complètes, je n'ajoute que cela. Peu avant sa mort, Carson Mc Cullers confia à ce sujet quelque chose comme (de mémoire plus très jeune) : "This is true, only when you are not in love". C'est ainsi qu'on oublie tout cela dès lors qu'on est tombé amoureux. C'est sans doute pourquoi il faudrait commencer, comme dans la dernière nouvelle, par "a tree, a rock, a cloud" (un arbre, une pierre, un nuage, ne me demandez pas pourquoi l'ordre a changé à la traduction...)
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Toujours le même bonheur à retrouver Carson Mccullers, son écriture habitée, pleine de tendresse et d'envie de tendresse.
Titre magnifique, la ballade du café triste, pour un recueil de nouvelles où se côtoient une patronne de café abandonnée, une musicienne qui joue des notes sans pouvoir transmettre d'émotions, un mari éperdu d'amour pour son épouse alcoolique, un homme quitté qui réapprend à aimer, d'abord les objets, et pas encore les femmes, pas encore...
Des solitudes en quête de chaleur, de contact, d'amour.
Des solitudes choisies, qui réconcilient.
Je n'aime pas Carson Mccullers, je l'adore !
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Prêté par un ami comme un livre culte il y a environ 5 ans. Lu en deux jours pendant cette canicule désoeuvrée de juillet.
Ce court opus de sept nouvelles est agréablement divertissant et réserve quelques belles surprises, des pépites en littérature. Les textes sont de longueur très inégale puisque La ballade du café triste constitue quasiment la moitié du recueil. Cette nouvelle est basée sur un thème qui me parait primer sur tout les autres : la vengeance. On y retrouve aussi l'amour, (pas forcément celui entre un homme et une femme d'ailleurs), l'ambiance américaine des années 40, le passage du temps, l'alcool (récurent dans quasi toutes les nouvelles) et l'identité. Ma préférence ne va pas à cette grande nouvelle, on l'aura compris.
J'ai adoré "Une pierre, un arbre, un nuage", la dernière... Je l'ai trouvée très belle, (la voilà la pépite à mes yeux!), très juste, écrite à la perfection. Bref, si ce n'était qu'elle, j'aurais volontiers coché les 5 étoiles pour ce livre. C'est un récit d'amour conté par un vieillard qui parait fou au premier abord, mais qui n'est autre qu'un sage en définitive. Et souvent les sages sont aussi des fous !
Un point négatif tout de même. Je trouve l'ensemble un brin "raciste". Après tout, il s'agit des États Unis dans les années 40, il ne faut pas trop s'en étonner. Incroyable, comme ces gens ont la capacité de changer, d'évoluer à toute vitesse !
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Lu dans mon jeune temps, en seconde, vers quinze ans donc, sous la houlette de ma professeure de français dont je garde un souvenir ému et admiratif (je parle de mon enseignante).
Du livre par contre, je gardais peu de souvenirs mais une impression d'étrangeté. Je l'ai donc repris pour le relire avec curiosité.
J'ai effectivement retrouvé dès le début cette ambiance étrange, faite d'un lieu étrange et de personnages étranges avec miss Amalia et cousin Lymon.

Tout tourne autour du café et là déjà, la façon dont les gens entrent et sortent, c'est flou. Les règles sont floues, semblant souligner un relation un peu trouble entre miss Amalia et les gens du pays.
Miss Amalia est elle-même intrigante, elle a changé, on le sait mais on n'a pas le temps d'explorer ce changement dans les détails : c'est une nouvelle, il faut aller à l'essentiel.
Et l'essentiel, on le touche, pas dans les faits, mais dans l'ambiance dans laquelle on est plongé, presque immédiatement.
Moi qui habituellement n'aime pas trop les nouvelles, l'impression qu'il me manque toujours du temps pour adhérer à l'histoire, là ce n'était pas le cas. Sûrement parce que l'important réside dans cette atmosphère si particulière.
Si particulière que je garderai longtemps encore ce sentiment d'étrangeté, d'autant que je n'ai toujours pas tout saisi.

Les autres nouvelles, très très courtes ne m'ont carrément pas marqué du tout, au point de ne plus en avoir aucun souvenir après quelques semaines. En parcourant les titres et quelques lignes, pour en causer quand même un peu, la raison me revient : elles m'ont laissé de marbre, ou c'est moi qui suis restée hermétique à des subtilités que je n'ai pas compris.

Peut-être qu'une autre relecture, dans une vingtaine d'années, m'éclairera davantage. Je garde l'impression, peut-être fausse, que Carson McCullers est une autrice compliquée à comprendre. Il faudrait que je lise un autre de ses ouvrages.
Au suivant.

Je renoue avec la chanson de fin de critique, par association d'idées (café triste, sad, Bagdad café), pour un clin d'oeil à nos cafés, bien tristes en ce moment, et pour que vous aussi vous ayez en tête...

"I am calling you....
Can't you hear me ?"

https://www.youtube.com/watch?v=brSbk2dq75k
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Superbe recueil de nouvelles de Carson McCullers. La ballade du café triste est la nouvelle qui m'a le plus marquée, c'est un véritable conte avec ses personnages presque caricaturaux, raconté dans un style incisif.
Les autres nouvelles du recueil sont à lire absolument et surtout « Mme Zilensky et le roi de Finlande."
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La ballade du café triste est la plus connue des nouvelles de Carson McCullers. Il s'agit du récit de la vie d'une femme, Miss Amelia, propriétaire d'un magasin dans une ville perdue du sud des Etats-Unis. Un jour un bossu arrive et s'installe chez elle prétendant qu'il est un cousin éloigné, Cousin Lynon. A la stupeur de toute la ville Miss Amelia décide de l'héberger et le nourrir.On comprend qu'elle en tombe amoureuse malgré ses manières brutales et masculines.Le temps passe, le magasin devient un café joyeusement animé par Cousin Lynon, jusqu'à ce qu'un jour l'ancien mari de Miss Amelia, humilié par elle des années auparavant, revienne et décide d'utiliser la fascination qu'il exerce sur le bossu pour se venger.On retrouve des accents du sud Faulknerien dans cette nouvelle. L'écriture est cependant plus allégorique. le thème de l'amour déçu est semble-t-il au coeur de l'oeuvre de Carson McCullers. Cette histoire en est une belle illustration
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Concernant la nouvelle principale, le seul "défaut" est son titre. Qui ne ressemble à rien. Mais cette Ballade du café triste, est juste excellente, personnages dingues auxquels on croit, détails justes, fins, et plein d'émotions.
Les autres nouvelles sont plus courtes et, lues après la première, leur lumière n'a pas réussi à scintiller à travers... ?No shine through... Pourtant probablement qu'en les lisant isolées, elles pétilleraient.
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Née en 1917 en Géorgie, auteur du "Sud profond", Carson McCullers écrivit son premier roman, "Le coeur est un chasseur solitaire" en 1940 à l'âge de 23 ans. Il lui valut une renommée internationale immédiate. Son deuxième roman, "Reflet dans un oeil d'or", écrit en 1941 fut porté à l'écran par John Huston.

La vie de Carson McCullers fut difficile de par sa santé fragile mais aussi à cause d'une situation sentimentale compliquée: elle divorça deux fois de son mari qui finit par se suicider en 1953. les relations triangulaires marquent son oeuvre et elle dédia " Reflet dans un oeil d'or" à Anne-Marie Scharzenbach dont elle était tombée amoureuse.

"La ballade du café triste" est un véritable joyau. C'est un récit de 117 pages qui commence ainsi: "La ville même est désolée; il n'y a que la filature, des maisons de deux pièces pour les ouvriers, quelques pêchers, une église avec deux vitraux de couleur et une grand-rue misérable qui n'a que cent yards de long". C'est une ville qui n'a pas de nom, seuls quelques fermiers se rassemblent le samedi soir pour discuter affaires. "Le reste du temps, la ville est triste, solitaire, un endroit loin de tout, en marge du monde".

C'est dans ce décor que va se jouer un drame, comme une pièce de théâtre dans laquelle les trois unités seraient respectées. Unité d'action: pas d'intrigue secondaire. Unité de lieu: tout se passe au café de Miss Amélia. L'espace temps est linéaire et restreint.

"C'est ici pourtant, c'est dans cette ville, qu'on trouvait un café"; on nous le dit d'emblée, trois personnages vont jouer ce drame : Miss Amélia Evans, "Cousin Lymon" le bossu et l'ancien mari qui "provoqua le désastre". Je ne dévoile rien ici de l'histoire, car tout ceci est contenu dans les deux premières pages, c'est un lever de rideau.

Carson McCullers a bâti son histoire en prenant pour départ une brève rencontre : celle d'une grande femme maigre avec un bossu à la hanche aperçue dans la rue. C'est en partant de telles anecdotes qu'Henry James écrivait ses nouvelles et de même qu'Henry James, elle sublime l'image de cette femme qui n'a jamais aimé en lui prêtant dès l'abord une âme sauvage.

C'est un récit très fort que "La ballade du café triste", dans un sud "chauffé à blanc". Une construction sans faute, un long crescendo, avec un chant choral au début et à la fin. Une histoire d'amour où "celui qui est aimé a toutes les raisons de craindre et de haïr celui qui l'aime. Car celui qui aime est tellement affamé du moindre contact avec l'objet de son amour, qu'il n'a de cesse de l'avoir dépouillé, dût-il n'y trouver que douleur".

Le génie de Carson McCullers consiste à avoir incarné son pessimisme dans le "spectacle" qui se déroule comme sur un ring sous les yeux des villageois. La fête est finie, chacun rentre chez soi.

"Oh oui, comme la ville est désolée. Dans les après-midi du mois d'août comme la route est vide et blanche la poussière, et comme le ciel ressemble à un miroir aveuglant...Pas un mouvement. Pas une voix d'enfant. Juste le bruit étouffé de la filature".
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Je ne connaissais pas Carson McCullers. J'ai aimé son style, ses descriptions, sa façon de nous faire voir les villes et les gens.
Je ne suis pas une lectrice de nouvelles ; j'ai toujours l'impression d'avoir échappé une explication en cours de lecture ce qui fait en sorte que la fin des nouvelles me laisse souvent une impression d'hermétisme et de vide… J'ai souvent l'idée que je n'ai rien compris à ma lecture.
Dans la première nouvelle, qui donne le titre au recueil, nous retrouvons des personnages plus grands que nature, possédant entre eux une alchimie particulière. J'ai aimé davantage cette nouvelle que les autres puisque dans celle-ci, j'ai vraiment « assisté » à une histoire, à son début et à sa fin. Les autres nouvelles saisissent des instants précis, des «instantanés» du quotidien, ne donnant presque pas de détails sur le passé des protagonistes et développant peu la narration…mais je comprends que c'est la façon de faire de la nouvelle… Je ne suis pas fâchée de cette lecture, seulement un peu déçue.
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Super bizarre. Amelia est une forte femme qui tient un café dans le sud des Etats-Unis , elle se bat comme un homme et toute la ville la respecte. Arrive un jour un homme, pas très beau, bossu, un peu de sa famille. Elle va tomber amoureuse de lui... Une nouvelle un peu dérangeante...
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