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4,33

sur 5760 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Betty nous raconte son enfance et son adolescence, jusqu'à ses 19 ans. C'est quelque part en Ohio que son père, Cherokee, et sa mère, blanche américaine, ont finalement posé leurs valises. Et bien que bercée par les merveilles de la nature, le vie n'est pas un long fleuve tranquille pour la jeune Betty, victime d'un racisme rude à l'école, détentrice de secrets de famille dont aucune enfant ne devrait avoir la responsabilité et se sentant un des piliers de la maison. Les années 60 étaient pleines de promesses, elles furent aussi pleine de chagrins.

Je suis mitigée à la fin de ma lecture.
J'ai apprécié la plume de l'autrice, que l'on sent poète. J'ai d'ailleurs lu ce roman relativement vite car l'ensemble est assez fluide.

Mais j'ai assez vite ressenti un certain malaise qui n'a fait qu'amplifier. N'ayant évidemment pas échappé aux avis dithyrambiques publiés dès la parution du roman, j'avais retenu des mots comme "sublime", " magnifique"... et j'ai pris une claque en découvrant une famille, dont des parents, finalement hyper toxiques pour la narratrice et pourtant presque idolâtrée par celle-ci. En premier niveau de lecture, on pourrait penser que l'image du père véhiculée par le récit est formidable, lumineuse... mais en y réfléchissant bien, cet homme, tout pétri de bonnes intentions soit-il, se voile la face à chaque instant pour ne pas prendre à bras le corps les problèmes graves qui se déroulent sous son toit, sous ses yeux. Et que dire de la mère.... Finalement, ils sont tous mentalement en difficulté dans cette famille et aucun n'est parvenu à vraiment me toucher.

En sus de ce malaise, je suis restée un peu en retrait en raison du ton de la narration. Même si on se doute assez vite que le moment de cette narration n'est pas simultané avec les faits qu'elle relate, je ne suis pas parvenue à y croire vraiment. Si l'âge et l'expérience aidant, il peut être normal que la narratrice pose un regard plus analytique sur les faits de son enfance, dans les dialogues ou dans certaines actions, ça ne peut être le recul qui parle. Et je n'ai que rarement vu une petite fille alors que dans la majorité du récit, elle n'a pas dix ans.

Une lecture en demi teinte, que j'aurais aimé apprécier plus mais qui me laisse un goût amer.
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Ce livre m'est tombé des mains...
Je n'ai décidément pas accroché à cet incompréhensible (pour moi) succès littéraire.
Certes, j'ai apprécié la très belle figure paternelle de Landon. La relation entre Betty et son père est exceptionnelle de complicité.
Certes, plusieurs scènes ont retenu mon attention. Notamment celle avec la vielle Slipperwort qui est touchante et magnifique. Une femme à l'aube de sa vie qui discute avec une femme à l'automne de la sienne. Ce passage-là mériterait à lui seul de se retrouver en citation.
Et aussi la scène avec le directeur d'école. Un passage tellement révoltant.
C'est un roman sur la différence et le racisme. A l'égard d'une enfant cherokee qui n'a qu'un seul tort: être plus foncée que les autres, y compris ceux de sa fratrie.
Mais que cette histoire est lente et longue à démarrer!!! Dès le début, on pressent la violence familiale, mais ce n'est qu'à la page 280 que cela démarre.
J'ai fait beaucoup d'efforts pour continuer. Ah, ce respect pour l'écriture! Et puis aussi, la volonté de comprendre les notes si positives reçues par ce livre, la peur de manquer quelque chose. La deuxième partie m'a davantage convaincue, mais je n'y ai absolument pas trouvé la poésie que beaucoup ont soulignée. Les beaux passages sur le respect de la nature ne rachètent malheureusement pas tout.
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Un roman très dur racontant l'histoire de Betty et sa famille dans l'Amérique profonde où l'on côtoie, traumatismes, violence, racisme et grande pauvreté. Seuls les personnages du père et de Betty nous permettent un peu de respirer et nous apportent de la fraîcheur.
Deux choses m'ont vraiment gêné dans ce roman, d'abord la lenteur, j'ai dû m'accrocher pour ne pas l'abandonner dans les 250 premières pages, ensuite la très grande violence. Un roman sauvé par une très belle écriture pleine de poésie.
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Betty est une jeune métisse amérindienne qui a évolue dans les années 1960. Son père, d'origine Cherokee, aime raconter des histoires inspirées de légendes amérindiennes et personnelles, plus ou moins joyeuses. le plus souvent, il embellit la réalité pour cacher la misère, le racisme, l'agressivité, l'exclusion, les injustices subies par son peuple, sa famille et lui-même.
A l'inverse, la mère de Betty, typée caucasienne, n'embellit pas la réalité, elle la subit, et ce depuis longtemps... D'épreuves en sévices, elle n'est pas sortie indemne de son atroce jeunesse.
Leurs enfants subissent à leur tour l'héritage métissé de ces parents en grande souffrance... Comment se construit-on en pareille situation ? le peut-on ? de terribles schémas se répètent si souvent...

Il est fortement question d'enfance : serait-ce le thème de fond de l'ouvrage ? On peut le voir ainsi, entremêlé d'autres sujets forts : la cruauté humaine, l'injustice, la sororité au sein d'une famille brisée d'avance ; la féminité et ses rudesses particulières (manque de droits, contraintes multiples...) ; les difficultés du peuple amérindien à s'intégrer dans la société américaine (alors que les indigènes se sont fait voler leurs terres, leur sécurité, leurs traditions, par les envahisseurs européens)... Ce roman, proche du récit, est donc très dense, d'autant que certains thèmes récurrents sont abordés sous différentes facettes.

On suit Betty de la pré-adolescence aux prémices de l'âge adulte, en 700 pages : autant dire que l'autrice fouille ses sujets et prend le temps de décrire et raconter la moindre étape d'évolution de son héroïne. Comme un fil rouge reliant les expériences de Betty, des articles de journaux au sujet de mystérieux coups de fusil à Breathed ponctuent le récit de la famille Carpenter...

J'ai trouvé ce livre bien écrit mais un peu fade et lent. le rythme est maîtrisé mais ne m'a pas emportée autant que je l'espérais. J'ai trouvé ce long roman difficile à lire, à cause de la narration fastidieuse autant que de l'histoire éprouvante.
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Ce roman m'a été prêté par une amie absolument enthousiaste, comme la grande majorité des commentaires.
Je dois avouer que j'ai failli me faire avoir par ce roman et d'ailleurs je ne nie pas avoir été émue et avoir versé ma petite larme à la mort du père cherokee.
Et quel père ! Quelle fille (et quel fils) ne souhaiterait pas avoir une telle image paternelle. Il m'a d'ailleurs fait penser au mien (bien qu'il fut très différent et blanc, mais personne n'est parfait !), ce qui explique en grande partie mon émotion.
Mais quand même ! Tiffany McDaniel a un peu trop chargé la barque des hommes blancs, non ?
Je sais que c'est dans l'air du temps et qu'il convient de regarder en face leurs turpitudes, racisme, méchanceté, violence, voire même leurs viols, incestes et meurtres, il semblerait même que ce soit dans leurs gènes, de père en fils.
Il faut reconnaître que les femmes blanches ne sont guère mieux traitées, médisantes, méchantes, moqueuses, méprisantes et elles aussi racistes, bien entendu, mais surtout, évidemment, victimes des hommes.
Je précise que les cherokees pratiquaient l'esclavage, la polygamie (jusqu'à 6 femmes) et ne reconnaissent que le mariage entre un homme et une femme.
Eh oui, ils font partie du complexe genre humain...
Ce roman eut pu m'enchanter avec sa belle ode à la nature, ces frères et soeurs attachants, la poésie des histoires que le père raconte.
C'est bien dommage, mais j'ai du mal avec les romans trop manichéens.
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J'arrive un peu après la bataille, tout le monde (ou presque) a déjà lu et commenté Betty et tout le monde (ou presque) l'a aimé, voire même encensé.
Et pour le coup je suis perplexe car j'essaye sincèrement de comprendre pourquoi.

Betty, cette petite amérindienne « métisse » avait pourtant quelques atouts pour me séduire : un récit familial qui paraît dense (plus de 700 pages) sur plusieurs années, une histoire émouvante dans une famille qui connaît l'adversité et la douleur. Sur le papier, il y avait ce qu'il fallait pour un récit tout en émotion.

Malheureusement, j'ai rencontré beaucoup d'éléments qui m'ont heurtée lors de ma lecture et qui ne m'ont pas permis d'entrer dans l'oeuvre.
Tout d'abord, ce livre est au niveau de « Sans famille » (qui est mon étalon personnel en terme d'histoire familiale épouvantable): racisme, secrets de famille, incestes, viols, meurtres (oui, au pluriel) rien n'est épargné à ces gens. Dans l'absolu, cela ne m'empêche pas d'apprécier un livre mais j'ai trouvé l'accumulation de certains faits tragiques quasi surnaturelle dans le contexte. Ce roman est censé être inspiré de la vie de la mère de l'auteure, mais j'ai eu infiniment de mal à absorber cette accumulation de malheurs sur une seule famille. Si l'histoire n'est pas romancée, je m'incline et je me tais. Mais si elle l'est, le résultat me met un peu mal à l'aise… et dans le doute, je reste sur la réserve.

En terme de style, les origines cherokees du papa de Betty ont été pour l'auteure une source largement (sur)exploitée de figures de style poétique. Plutôt séduisant au début, mais sur plus de 700 pages j'ai fini par trouver cela redondant et d'une certaine lourdeur. Je me suis perdue dans certaines métaphores. Dans la même veine certains dialogues au sein de cette famille m'ont semblé lunaires : personne ne se parle ainsi en famille, sous forme de métaphores parfois un peu alambiquées. Bref, un vrai manque de naturel qui m'a beaucoup éloignée de ma lecture.

Et j'arrive enfin à ce qui m'a le plus agacée dans ce roman, et là je pense que je ne vais pas faire l'unanimité : c'est le personnage du père de Betty. Il est l'un des pivots du livre, censé représenter une figure bienveillante pleine de sagesse et de clairvoyance. Personnellement, je n'y vois qu'un imposteur. Père faible, qui se cache derrière ses fantasmagories pour paraître un faux patriarche, et qui au final, n'est même pas capable de détecter les dysfonctionnements, pourtant nombreux et criants, sous son propre toit. Forcément, quand le ressort principal du livre est basé sur la relation privilégiée quasi mystique entre Betty et son père, la lectrice que je suis en sort quelque peu nauséeuse.

Au final je ne sais que dire, car à voir les avis dithyrambiques majoritaires, je n'ai pas l'impression que nous ayons tous lu le même livre, d'où mon incompréhension. A noter que c'est une des premières déceptions pour ma part dans les Editions Gallmeister, dont j'affectionne habituellement les titres.
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Voilà le problème avec les romans qui ont trop de succès : on en attend trop et on s'expose à une déception.
Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé ce livre, juste qu'il ne m'a transportée.
J'ai aimé la plume de l'auteure qui fait s'exprimer la jeune narratrice avec naïveté et poésie. Mais trop de noirceur, de viols et de morts m'ont fait me protéger en gardant une certaine distance.
Betty est une jeune indienne dans l'Amérique des années soixante, et en plus du racisme qu'elle subit presque comme un passage obligé, sa famille est confrontée à une sorte de malédiction.
Pourtant dans ce naufrage familial, un phare guide Betty, son père Landon Carpenter, indien cherokee qui lui apprend à croire en elle et en la vie par ses histoires :
"J'ai compris une chose à ce moment là : non seulement Papa avait besoin que l'on croie à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d'y croire aussi. Croire aux étoiles pas encore mûres. Croire que les aigles sont capables de faire des choses extraordinaires. En fait, nous nous raccrochions comme des forcenées à l'espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destinée autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnées".
Rien que pour ce paragraphe je suis contente d'avoir lu ce livre.
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Si je devais décrire ce livre en une seule phrase je dirais que c'est une histoire poétiquement dramatique !
Et malheureusement trop poétique pour moi, avec un début assez long et une histoire et une narration trop ressemblante à ‘Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur'.
Mais cela n'a pas empêché d'avoir lu un bon livre avec une histoire assez prenante et bouleversante. On ne peut rester insensible face aux drames qui arrivent dans la vie de Betty, sachant qu'il s'agit d'une histoire véridique.

En conclusion, des personnages attachants, une histoire véridique prenante et cruelle, mais malheureusement trop ressemblante au livre de Harper Lee et son oiseau moqueur, dommage.
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Une saga familiale très intimiste. Je reconnais que le récit est beau et poétique, bien que souvent cruel, mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé. J'aime le contemporain de temps à autre, mais là, ça m'a paru un peu trop long et répétitif. Je suis heureux de l'avoir lu tout de même.
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Ce livre de Tiffany McDaniel a beaucoup fait parler de lui. A priori, l'histoire d'une fillette métisse cherokee qui grandit dans une famille aux multiples secrets. Ça m'a intrigué mais je m'en suis mordue les doigts.

J'ai eu beaucoup de difficultés à terminer ce roman. Et pourtant, j'ai aimé le personnage de Betty, ceux de ses petits frères et celui de son père. C'est ce qui m'a fait terminer ma lecture. Je voulais savoir si ça finissait bien pour eux...
Car certes, l'auteure a une jolie façon de tourner ses phrases, elle nous plonge avec brio dans les légendes cherokee, dans des réflexions sur la place des femmes dans la société, et plus globalement des minorités, mais sans ses personnages attachants, je n'aurai pas continué ce livre.

Ce n'est pas que l'histoire n'est pas intéressante - bien qu'il y ait pas mal de longueurs - mais la violence est omniprésente. J'ai redouté chaque chapitre.
C'est une chose de dénoncer les actes abjectes, s'en est une autre de les multiplier sans cesse et de les décrire de façon voyeuriste.
Certain.e.s évoquent également le côté nature writing qui ferait la force de ce roman. J'avoue que ce n'est pas ce qui m'a le plus marqué.

Dans le même genre de lecture - nature writing, féminisme, roman d'apprentissage - j'ai nettement préféré "Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens.
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