Les brumes de Babylone

Aujourd'hui je voulais vous parler d'une sortie vraiment récente. Vous savez que je suis toujours à la pointe des dernières tendances littéraires, et puis c'est important pour avoir beaucoup de followers ! Mais oui, messieurs, dames, ce roman est sorti dans nos contrées en 1990 !
Michael McDowell. Vous connaissez ?

Mais si, faites un petit effort. La saga Blackwater, véritable phénomène éditorial de ces derniers mois, c'est lui ! J'avoue avoir adoré les six tomes de ce roman fleuve, et me retrouvant fort dépourvu lorsque la fin fut venue, je me suis donc penché sur la bibliographie du monsieur.
C'est ainsi que je réussis à me procurer cette édition, datant de 1990, dans une collection qui, fait les belles heures des fanas d'histoires terrifiantes dans les années 90 (ceux qui connaissent, levez la main, je me sentirai moins seul !). Mais quoi de mieux, pour un lecteur passionné, de découvrir de vieux titres, abandonnés de tous ? Et puis ce que j'aime en littérature, c'est que la mode n'a rien à voir là-dedans, non ?

Clairement, l'auteur est passionné par les rivières. Ici, nous sommes dans la petite commune de Babylone et si la Perdido coule non loin de là, c'est au Styx que nous avons affaire. Une nuit d'orage, la petite Margaret, quatorze ans, disparaît, brisant le coeur de sa grand-mère, déterminée à la retrouver.

Le lecteur pénètre alors le petit bled babylonien et croisera au gré de sa lecture des personnages plus ou moins recommandables. J'ai particulièrement aimé la description de la petite communauté de Babylone, entre Twin Peaks et La Petite Maison dans la Prairie (si, si).

Si les parties à la Wallking Dead furent moins captivantes à mes yeux, je trouve que l'auteur n'est jamais plus captivant que lorsqu'il raconte une communauté, en vase clos, et toute l'horreur dont l'humaine est capable.

En bref, ma virée à Babylone, si elle ne sera pas inoubliable, a bien fait le job et j'attends impatiemment les nouvelles parutions prévues cette année pour étoffer ma collection McDowell!

Lien : https://labibliothequedejuju..

J'ai trouvé ce livre tout à fait par hasard. Je l'ai eu entre mes mains et j'ai hésité. Michael McDowell est pour moi, un parfait inconnu. Je crois que ce qu'il m'a fait décider, c'était l'envie d'horreur.

Sur les rives de Babylone (The river of Babylone) – ou plutôt le Styx qui est la rivière –, se trouve une exploitation de myrtilles. Babylone est une charmante bourgade en Floride où tous les habitants semblent s'apprécier mutuellement. Jerry et Margaret sont devenus orphelins. Evelyn Larkin élève donc seule ses petits-enfants. La petite entreprise a des difficultés financières.

« Les brumes de Babylone » : ce livre est surtout une atmosphère. Les premières pages sont captivantes. On y découvre un endroit mirifique. On y rencontre également des personnages plus ou moins attachants et surtout un méchant, très méchant.
L'auteur a découpé son livre en plusieurs parties – huit au total, plus un prologue. L'écriture est agréable et ça se lit facilement. Une fois imprégné de l'atmosphère, on pourrait presque sentir le sol limoneux qui borde le Styx. Mais tout n'est pas parfait. le roman comporte quelques longueurs où l'écrivain aime parler de ses personnages. La seconde trame en est le parfait exemple. L'histoire change d'orientation est l'on passe sur un autre thème, celui de la cupidité ou l'attirance pour l'argent.
Sous fond d'histoire policière avec un shérif laxiste, le tout s'épaissit, pour ma plus grande joie, d'horreur et de fantastique. J'ai épluché pas mal de roman à l'étiquette « épouvante » pour au final, très peu de convaincant. Celui-ci rehausse l'art de la découpe de viande humaine où les amateurs d'hémoglobines seront ravis. J'ai beaucoup aimé le passage du cimetière.
Le mélange de surnaturel et de réalité est plutôt bien maîtrisé. Les frissons sont au rendez-vous.

Je n'avais aucune attente particulière pour ce livre. Je découvre avec joie une histoire captivante à l'atmosphère capiteuse et envoûtante. Un final qui se met lentement en place, mais une fois sur la lancée, le train ne s'arrête plus. Certains passages sont un poil longuet, mais le livre en vaut vraiment la peine d'être lu, surtout pour ces cent dernières pages. Il s'agit là d'un vrai roman d'horreur et non d'un déguisement sous l'étiquette épouvante. L'auteur a réussi à me donner plaisir au travers de ce livre.
Durant ma lecture, je me suis renseigné sur Michael McDowell. Sa courte bibliographie s'explique par une mort prématurée, près de la cinquantaine. Il finit sa vie sur un roman inachevé et c'est Tabitha King qui le termina.

Très emballée par la saga Blackwater je me décide à trouver celui-ci afin de lire d'autres choses de ce génial auteur.
Autant la sage familiale est entrainante et addictive autant j'ai trouvé BAbylone plutôt ennuyeux et très vite on devine où l'auteur veut en venir. C'est dommage car on retrouve la plume, l'ambiance un peu sombre et tortueuse mais la trame laisse à désirer...

Babylone est une petite ville isolée de Floride.
A l'écart de la bourgade, au coeur d'une exploitation de myrtilliers, sur les rives de la rivière Styx, vivent Evelyn Larkin et ses petis-enfants, Margaret et Jerry. Les temps sont difficiles et la ferme tient avec beaucoup de mal.
Et puis, un soir de tempête, l'horreur va s'inviter dans cette famille sous l'apparence d'un tueur masqué.
Michael McDowell, dans cette histoire de vengeance sous forme de hantise, assez classique par ailleurs, parvient à restituer l'ambiance d'une petite communauté d'un coin reculé des Etats-Unis. Les paysages et la nature sont au coeur du roman et redonnent vie aux morts.
La cupidité, la méchanceté, la bêtise... seront finalement charriées sur ce fleuve qui mène en enfer.

Une réédition de ce roman est prévue pour fin 2024 par la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture. Si vous n'avez pas réussi à vous procurer cette ancienne édition, ça sera l'occasion pour vous de vous plonger dans les eaux noires du Styx qui vous porteront avec violence.