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3,39

sur 314 notes
Enfin un roman d'un auteur anglais qui n'abuse pas de pubs "cachées"! A peine deux occurrences pour près de 400 pages. Ceci dit, la lecture s'est révélée intéressante, malgré quelques passages arides sur la physique des particules et la photosynthèse. Ce professeur Beard, malgré sa lâcheté et son opportunisme, n'est que trop humain et va droit dans le mur avec ses mensonges, son appétit de tous les plaisirs (comme l'humanité est peut être condamnée par son appétit sans fin d'énergie et de consommation). La fin est un peu elliptique mais peut laisser supposer qu'il finit par mourir d'une crise cardiaque, ses dernières supercheries mises à jour. le passage le plus captivant (et le plus drôle) voit notre anti-héros accepter de passer huit jours près du cercle arctique en compagnie d'artistes pour examiner la fonte de la banquise d'été. Pas le meilleur roman de McEwan (je préfère Expiation, puis Samedi) mais excellent tout de même.
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La quatrième de couverture mettait l'eau à la bouche : on nous promet de l'humour, je suis preneur. Pourtant, on nous a menti. Ce roman n'a rien de drôle. Il nous raconte la vie de Beard, prix nobel de physique qui n'a rien d'attachant et de sa fuite en avant face aux femmes, à ses recherches qui ne parviennent à progresser que s'il pompe des idées aux autres,à sa paternité...

Seules les femmes sont solaires dans ce roman et l'énergie que Beard tente de maîtriser. Pour le reste...

Je suis assez déçu, l'intrigue était plutôt bonne mais le traitement n'est pas satisfaisant. Et que dire de la fin : complètement bâclée. L'auteur semblait ne pas savoir comment terminer alors il laisse son lecteur en plan.
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Ian McEwan est décidément un auteur que j'aime beaucoup.
Il arrive à nous plaire avec l'histoire de ce Michael Beard petit (1,65 m), gros (obèse à la fin) et chauve. Bon ça on s'en fout, s'il est sympathique. Mais le problème c'est qu'il est cynique, opportuniste, égocentrique, menteur, lâche et j'en passe, bref l'homme idéal dont on rêve toutes. Et le plus drôle, c'est qu'il attire beaucoup de femmes dont de très belles. Certaines ont été ses épouses, plein d'autres, ses maîtresses. Au début de l'histoire, il est marié pour la cinquième fois et cette union touche à sa fin.
Professionnellement, ce n'est pas fabuleux non plus. Il a reçu le prix Nobel de physique par défaut, mais ça il ne le dit pas. Il a même oublié que c'était par défaut tellement il est imbu de sa personne. Mais on ne peut pas exploiter indéfiniment une illusion. Alors il va profiter du sujet à la mode, le réchauffement climatique, pour briller à nouveau même si ce n'est pas du tout sa préoccupation. Et profiter de bien vilaine manière. de toutes façons, sa seule préoccupation dans la vie, c'est sa petite personne et les femmes. Pas les enfants, surtout pas. Il a tout fait pour ne pas en avoir.
Et il est très fort ce Michael, il s'en sort toujours (avec les femmes et professionnellement) grâce à sa roublardise, ses mensonges et sa malhonnêteté. Il rebondit toujours (grâce à son ventre !), enfin jusqu'à un certain point.
McEwan a ce talent de nous décrire très finement le personnage grâce aux réflexions qu'il se fait et nous en livre une psychologie très pointue. de même pour le milieu artistique avec les artistes présents au pôle Nord, le milieu scientifique avec le portrait très drôle qu'il dresse des jeunes chercheurs. Et là où McEwan est très fort, c'est qu'on n'arrive pas détester complètement son Michael.
J'ai passé un peu vite certains passages très détaillés sur la physique, sur les différentes inventions, sur le pourquoi du comment des éoliennes par exemple. Mais ça mis à part, c'est souvent jubilatoire et c'est très bien écrit et traduit comme d'habitude. C'est solaire dans tous les sens du terme. C'est à la mode de dire que quelqu'un est solaire. Et bien là, c'est tout le livre qui est solaire.
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J'ai découvert Ian McEwan avec "Sur la plage de Chesil », un livre magnifique de sensibilité, qui m'avait enchanté. J'étais impatient de découvrir d'autres textes du même auteur, espérant renouveler le plaisir qu'il m'avait procuré.

J'ai donc ouvert "Solaire" en plaçant assez haut la barre de mes attentes. Trop haut, peut-être, car "Solaire" m'a paru une gentille amusette à côté de "Sur la plage de Chesil ».

Le genre est très différent. Il s'agit d'une tranche de vie du professeur Michael Baerd, prix Nobel de physique. On le suit, d'une part, dans ses démêlés avec ses nombreuses conquêtes féminines et, d'autre part, dans son quotidien de chercheur, patron d'un institut de recherche et initiateur d'un grand projet d'industrialisation de la photosynthèse.

C'est comique, caricatural à foison. J'ai ri en lisant les portraits des jeunes scientifiques fous vivant dans le monde de leurs idéaux : ils m'ont rappelé ceux que j'ai connu en vrai dans ma jeunesse (sauf qu'ils n'avaient pas de catogan). Et j'ai ri jaune en voyant des projets s'emballer, portés par des autorités qui croient y comprendre quelque chose: on rit de la caricature, mais on pleure en pensant que la réalité n'en est pas loin. Bref, même si la forme est légère, il faut reconnaître que l'auteur est un fin observateur de la société !

En écrivant tout cela, j'en viens à me demander pourquoi je n'ai pas accroché à ce livre. Peut-être à cause du côté décousu de la foultitude de petits tableaux, même s'ils participent à une même histoire... Ou alors à cause du ton de quelqu'un qui se moque de différents groupes sociaux, parce que c'est de bon ton de le faire dans son groupe social à lui... Je n'arrive pas à cerner précisément ce qui m'a dérangé dans ce livre de Ian McEwan, mais la même chose m'avait dérangé chez David Lodge. Oui, je sais, ce babillage est assez creux, mais sur ce coup-ci, c'est le mieux que je puisse faire pour exprimer ma bofitude.

À l'occasion, je donnerai une nouvelle chance à cet auteur. Si vous avez des suggestions, je suis preneur (j'ai "Expiation" sur ma pile). En attendant, je vous conseille à nouveau « Sur la plage de Chesil ».
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Grosse déception après le gros coup de coeur qu'avait été Opération Sweet Tooth.C'est très bien écrit, rien à dire de ce côté, mais le personnage principal est tellement détestable et il évolue dans un univers où règnent cynisme et hypocrisie que la lecture en devient vraiment désagréable malgré les tentatives d'humour de l'auteur.J'ai fini par jeter l'éponge à la moitié du roman.
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Michaeal Beard est un éminent ingénieur qui a reçu le prix Nobel de physique. Depuis, il ne fait plus grand chose, si ce n'est être infidèle. Sa vie prend un tournant quand un jeune collègue, amant de sa femme, décède brutalement.
Ce roman ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Ni le thème des énergies renouvelables, pourtant actuel, ni le personnage ne m'ont accroché. J'ai lu le roman car l'écriture est agréable mais j'aurai pu m'en dispenser.
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C'est le côté réchauffement climatique, voire science-fiction, qui m'a d'abord attiré vers Solaire. Rapidement, on fait la découverte d'un antihéros, prix Nobel bedonnant et adultère, qui n'en finit plus d'être en amour par-dessus la tête avec sa 5e épouse. Suis aux déboires conjugaux ses déboires professionnels et on comprend assez rapidement que son prix Nobel est loin derrière lui. le professeur Beard n'est plus dans le coup. Une série de péripéties s'ensuit, style comédie de situation, et la détérioration lente du physicien reçoit un coup du destin. On pense qu'il remonte la pente, mais c'est mal le connaître.

Un roman drôle et divertissant. Surtout, l'antithèse du héros aux tendances autodestructrices (embonpoint, alcool, et vers la fin, ) voulant jouer au sauveur de la planète sans ne jamais vouloir, au grand jamais, se sauver lui-même. Attendez-vous à une fin
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C'est avec un humour satirique piquant que l'auteur nous présente un personnage singulier.

Michael Beard, prix Nobel de physique pour sa Colligation Beard-Einstein, a vite perdu sa fougue de remarquable physicien et sa passion même pour le métier. Enchaînant les relations extra-conjugales, il est abasourdi lorsqu'il apprend que Patrice, sa cinquième et actuelle épouse, se permet le même luxe: rechercher du réconfort ailleurs. N'acceptant pas ce juste retour des choses, il va ruminer sa colère, jusqu'à ce que l'un de deux amants de Patrice décède de la plus pittoresque des façons, face à Michael. Saisissant cette occasion pour faire accuser l'autre amant de sa femme, le physicien va ensuite profiter des travaux écologiques du disparu et en exploiter tous les aspects.

Drôle de découverte que ce roman plaisant mais délicat à lire. Ian McEwan mise énormément sur la complexité scientifique de son roman en nous dévoilant, au cours de trois parties, un projet pour sauver la planète en réduisant la pollution grâce à la photosynthèse. C'est intelligent et captivant, mais en résulte un ouvrage lourd à parcourir et qui sera, sans aucun doute, laborieux aux non-adeptes du sujet. Je n'ai pas toujours réussi à comprendre - en début de roman, surtout - où l'auteur voulait me mener, et, malheureusement, j'ai mis bien trop de temps à apprécier ma lecture (à cause de la lourdeur du récit, donc, due aux détails scientifiques qui pourtant sont pertinents) pour en garder un excellent souvenir. Malgré tout, l'auteur est parvenu à me faire apprécier son héros ubuesque, politiquement incorrect, et son final burlesque - où les rebondissements s'enchaînent les uns après les autres - est un vrai délice.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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On oublie souvent à quel point Ian McEwan peut être drôle (je ne sais pas si vous avez déjà eu la curiosité d'aller voir à quoi il ressemble, mais il faut dire que sa physionomie n'inspire pas spécialement la rigolade...). C'est bien, par conséquent, qu'il nous le rappelle de temps en temps.
Et "Solaire" a beau aborder des thématiques tout à fait sérieuses, voire dramatiques, de portée individuelle, ou plus universelle, il s'agit d'un roman que j'ai surtout pour ma part trouvé fort réjouissant, entre autres grâce à son risible personnage principal, qui parvient à être à la fois charismatique et pathétique, d'une suffisance insupportable, moqueur, impatient, et suscitant pourtant une certaine sympathie.

Et ce n'est pas n'importe qui : Michael Beard est un ancien prix Nobel de physique, qui a révolutionné le monde de la science avec une théorie à laquelle je n'ai pas compris grand-chose (mais ce n'est pas très important). Malgré un physique plutôt ingrat -il est petit, chauve et rondouillard-, son succès auprès des femmes lui vaut quelques déboires. Marié à cinq reprises, collectionnant les maîtresses, il réalise un peu tard être fou de désir pour Patrice, sa dernière épouse en date... Pour se venger de son mari volage, elle a elle-même pris un amant -un rustre et solide maçon- qu'elle fréquente avec une ostentation fort irritante pour Michael.

D'un point de vue professionnel, bien que relativement actif, il stagne sur la vague de sa renommée en multipliant de redondantes conférences et interviews, et en participant à de vagues projets sans réelle ampleur. Il réalise que depuis son prix, obtenu deux décennies auparavant, il n'a plus d'étincelle, ni d'idée nouvelle. La préoccupation scientifique du moment -le réchauffement climatique- provoque en lui peu d'intérêt : bien qu'il déplore vaguement la situation, il a d'autres préoccupations (comme trouver, par exemple, l'occasion de casser la gueule à cet abruti de maçon)... une attitude qu'en bon opportuniste il va modifier, lorsqu'il décide de se reprendre en main pour redonner une impulsion positive à son existence.

Ian McEwan pose avec "Solaire" un regard amusé et lucide sur ce qui fait courir ses contemporains. Il met en scène leurs travers sans complaisance ni jugement, en les plaçant dans des situations dont la dimension cocasse, voire grotesque, met en exergue la vacuité et la vanité de leurs emportements, de leurs passions. Pour ce faire, il met en parallèle les possibilités infinies et complexes d'un environnement dont la science tente de percer et de s'approprier les secrets, et la futilité, la brièveté des entreprises humaines, pour lesquelles les individus déploient stérilement des sommes d'énergie.

Ainsi, considérations scientifiques et transcriptions de théories abstraites côtoient dans son roman l'anecdotique, sous la forme d'un humour cinglant et jamais gratuit, le tout étant passé au crible d'une analyse clairvoyante des motivations plus ou moins avouables qui président à nos actes, et à la façon dont ces derniers sont par ailleurs soumis aux influences sociologiques, culturelles et médiatiques.

Tout cela fait de "Solaire" un roman à la fois drôle et intelligent.

Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Michael Beard, physicien renommé, détenteur du prix Nobel, s'embarque dans la grande aventure de l'énergie solaire, un peu par hasard, un peu par opportunité.
Ce roman est, contrairement à ce que je pourrais attendre d'un roman de Ian McEwan, extrêmement drôle. L'humour me fait penser à la fois à l'absurdité de Jerome K. Jerome (les déboires de Beard au Pôle Nord sont des moments d'anthologie) et à David Lodge (dont le thème récurrent de l'universitaire d'âge mûr, respectable, libidineux, est aussi très proche du personnage de Beard).
Ce qui m'a empêchée d'apprécier totalement le livre : le thème ne m'a pas énormément intéressée (McEwan s'est beaucoup documenté sur la question de l'énergie solaire ; les détails techniques m'ont quelque peu rebutée) ; le personnage principal est foncièrement antipathique (on voit mal ce que les femmes peuvent trouver à Beard, et comment il a réussi à se marier cinq fois !).
Au final, un roman qui vaut le coup d'être lu, ne serait-ce que par ses qualités stylistiques et son humour.
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