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3,63

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une grande envie d'aventures m'a amenée vers ce roman ; j'ai été servie, quoique…
Le 19ème siècle entame sa deuxième moitié et la pêche à la baleine son déclin. Summer, chirurgien déchu, s'embarque sur le Volunteer en compagnie d'une horde de marins aguerris et brutaux, dont le redoutable Drax, pour une expédition dans le grand Nord qui devra à son retour faire la fortune de Baxter l'armateur. Un meurtre sordide commis pendant la traversée ne sera que la première des intempéries que va connaître l'équipage…
L'action et l'aventure sont là, pas de doute, copieusement arrosées d'ailleurs de jurons, de coups, de giclées de sang et autres fétides émanations bileuses. Les rebondissements s'enchaînent et les pages se tournent très vite.
Et pourtant, je ne suis pas vraiment parvenue à ‘vivre' ce livre, auquel il manque un peu d'âme ou de chair. On n'est pas, contrairement à la promesse de la quatrième de couverture, dans la confrontation sublime de deux hommes comme dans ‘Le loup des mers » de Jack London ; on n'est pas non plus écrasé par l'atmosphère étouffante du navire ni l'atmosphère chargée d'onirisme du grand nord hostile du « Terreur » de Dan Simmons.
Lecture dépaysante et tonique donc, mais pas inoubliable.
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1859, Angleterre… Nous allons faire la connaissance du sieur Henry Drax et, comme dans un Columbo, nous ne raterons du meurtre et nous aurons l'identité du coupable. L'analogie s'arrêtera là. Et dans "analogie", il y a… anal, en effet.

Drax aime les jeunes garçons, je ne vous ferai pas de dessin. le meurtre du gosse est violent et marquant. Quelle entrée en matière !

Ce roman d'aventures restera aussi dans mes annales en raison de sa violence, qu'elle soit envers les animaux (nous sommes à bord d'un baleinier) du Grand Nord (phoques, baleines, ours blancs) ou envers les hommes.

Parce que dans un baleinier, les marins ne sont pas des enfants de choeur, mais si en plus des mousses, vous avez embarqué le fameux Drax et son goût pour les jeunes gamins, ça risque de mal se terminer ! Déjà que vous vouliez couler votre navire pour toucher les assurances…

Oui, ce roman restera dans mes annales, en partie pour les raisons exposées ci-dessus, mais aussi parce qu'après un tiers de pages, je me suis de temps en temps ennuyée et j'ai souqué plus ferme dans le but de passer outre de ces vagues d'ennui.

Ce roman possède des émotions fortes (violences, naufrage, survie, meurtres,…), des descriptions remarquables des paysages, des actions, de la vie sur un baleinier, par contre, je n'ai pas trouvé la bouée de sauvetage et j'ai bu la tasse de temps en temps. Trop de détail tue le détail, même si, pour l'immersion, c'était parfait.

Me voici donc mitigée au moment d'écrire ma chronique : le roman n'est pas mauvais du tout, il apporte le souffle de la grande aventure, il est précis, documenté, l'écriture descriptive est très jolie, et pourtant, il m'a manqué quelque chose pour que j'adhère totalement à ce récit.

Sans doute un personnage auquel me raccrocher, même si le chirurgien, Patrick Sumner, a fait l'affaire durant une grande partie du roman.

C'est une impression fugace qu'il manquait une âme à ce récit, un corps. Des émotions autres que le dégoût devant les massacres d'animaux ou des assassinats d'être humains.

Décrire avec précision la vie sur un baleinier, l'assaisonner de violence, de sodomie, d'assassinat d'un mousse, de fausses accusations, d'un coupable souffrant de déni purulent, rajouter une couche de violence, de descriptions peu ragoutantes, faire couler le navire et passer ensuite dans un récit de survie, tout en rajoutant une énorme couche de violence, ne fait pas d'un roman d'aventure un excellent roman d'aventure.

Dommage, le premier tiers était addictif et je l'avais lu en un rien de temps. La suite a défilé un peu plus vite lorsque je me suis mise à sauter des pages.

Une lecture en demi-teinte et le cul entre deux chaises (inconfortable) pour rédiger ma chronique.

Tout n'est pas mauvais, dans ce roman, que du contraire, mais il manquait d'âme, que ce soit pour le récit ou pour les personnages, un peu trop brièvement esquissés. Zut alors…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le terme qui résume le mieux à mon sens ce récit, c'est violence. Violence des humains, incarnée par l'effroyable Henry Drax, harponneur embarqué sur le Volunteer, baleinier en route pour le Grand Nord. Violence de la vie sur le bateau, des relations humaines au sein de l'équipage, entre odeurs fétides et horrible promiscuité. Violence des éléments (le froid, le vent, la glace,...) sur cette terre hostile du Grand Nord. le réalisme de l'écriture, le côté historique de l'aventure, sont des atouts pour cette histoire à la tonalité très sombre. Mais on ne ressort pas indemne d'une telle lecture, certains passages étant assez éprouvants...
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Ian McGuire, né en 1964, a grandi près de Hull en Angleterre, et étudié dans les universités de Manchester et de Virginie. Il a cofondé le Centre pour la Nouvelle Ecriture à l'université de Manchester et enseigne actuellement l'écriture créative à l'université de Nord Texas. Second roman mais premier traduit chez nous, Dans les eaux du Grand Nord, vient tout juste de paraitre.
1860 en Angleterre. Sumner, ex-médecin militaire revenu des Indes, embarque à bord du Volunteer, un baleinier en partance pour le Grand Nord. A bord, Brownlee le capitaine, Baxter son second, Cavendish le premier lieutenant et Henry Drax l'un des harponneurs, sont les principaux personnages du roman. Quand Sumner constate qu'un des mousses du navire a été sauvagement agressé sexuellement mais refuse de livrer le nom du coupable, le médecin avec l'aide du capitaine vont mener leur enquête. Enquête qui tourne vite à la recherche d'un meurtrier quand le cadavre du mousse est retrouvé dans les cales…
Ce n'est là que le tout début du récit car il apparait vite que nous sommes en présence d'un roman d'aventures, un peu à l'ancienne et mêlant différents genres de fictions attrayantes : le polar, les romans de voyageurs/explorateurs et même pourquoi pas, l'aspect western dans le finale.
Le bouquin se lit d'une traite, le lecteur est emporté par le rythme enlevé et les mésaventures subies et endurées par Sumner le héros de cette histoire. Je ne vais pas vous en révéler les rebondissements mais disons que tout l'équipage du navire va devoir l'abandonner et tenter de survivre sur la banquise du Groenland, qu'il y aura beaucoup de morts, que le justicier et sa proie (ou l'inverse selon les épisodes) vont se jouer de la mort jusqu'au chapitre final et là…
Ian McGuire s'est bien documenté sur l'époque, la marine d'alors et la chasse à la baleine et aux phoques, rien de nouveau pour les familiers de ces récits : scènes sanglantes et gourdins gluants. le texte est ponctué de quelques scènes mémorables mais déjà lues ailleurs : opération chirurgicale avec un simple couteau ou bien, vie sauvée en se planquant à l'intérieur du cadavre éventré d'un ours. A noter néanmoins une très belle séquence avec Punnie l'Esquimaude. Les deux acteurs vedettes de ce drame marin sont croqués psychologiquement plutôt sommairement, Sumner est hanté par son passé dans les colonies, Drax ne vit que dans l'instant présent et reste sourd aux remords.
Pour conclure, disons que je suis assez partagé : oui, j'ai lu un bouquin bien enlevé et gentiment prenant mais il lui manque la puissance des grands récits qui font réfléchir le lecteur sur la nature humaine. Je n'ai donc pas vu dans ces eaux l'avenir de la littérature mais tout est encore jouable…

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Livre en dents de scie.
Vrai roman d'aventures, surtout dans sa seconde moitié.
La chasse à la baleine vers 1860.
Un équipage trouvé dans les bas-fonds.
Un allemand mystique.
Un prêtre anglais chez les Inuits.
De l'hémoglobine jusqu'à l'indigestion.
Voilà, mi-figue, mi-raisin…
A bon entendeur…
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Ce livre est une confrontation ou plutôt plusieurs: entre un homme et son passé, un homme et un assassin, un homme et les éléments, un homme et lui même. Ce roman nous emmène à bord d'un baleinier dans des eaux froides avec des conditions de vie révolues. Un bon livre même s'il m'a laissé un peu sur ma faim, j'en attendais sans doute trop.
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Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous aujourd'hui Alfred et moi nous vous proposons de découvrir DANS LES EAUD DU GRAND NORD d'Ian McGuire aux Éditions 10-18.


Au menu un grand très noir, sur fond de pêche à la baleine à bord d'un navire avec un équipage des plus étranges. On y retrouve un médecin accro au laudanum, un capitaine magouilleur, un mousse un peu simplet et un assassin.


Alfred, je m'étais lancée dans cette lecture suite à l'abandon de Cleoselivre. Et je dois reconnaître que ce n'est pas un roman à mettre dans toutes les mains. 


La plume de l'auteur est aussi tranchante que les couteaux à dépecer de ses matelots. Ian McGuire nous plonge dans une fresque très sombre, brutale, malfaisantse, aux descriptions tout aussi rudes que le milieu qu'il dépeint. Un roman à la fois très visuel et olfactif.


Alfred si je pensais lire un roman où il aurait été juste question d'un meurtre sur un baleinier c'est finalement une histoire aux enchevêtrements plus complexes qui s'est ouverte à moi et ce n'était pas pour me déplaire.


Si je dois retenir ce qu'il m'a plu, je répondrais sans hésiter l'univers maritime et la pêche à la baleine. À l'inverse, je délaisserai l'histoire autour du personnage de Drax qui ne fait qu'alourdir de violence le roman.


En conclusion mon Alfred un roman a l'ambiance très marquée pour un public averti !


Et pour clore ces quelques mots, que la Force soit avec vous et dans vos lectures ! 



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Je m'attendais à autre chose, alors comme souvent dans ces cas-là, j'ai été déçue.
Côté intrigue, c'est un polar assez banal, quoique tout de même bien lourd avec un assassin bien méchant qu'on n'aime pas du tout !! Il est même franchement glaçant (trop facile, mais il fallait que je le case...).
L'écriture est agréable à lire, l'environnement est décrit de façon à le rendre bien vivant, j'ai bien ressenti toutes les peurs et la solitude des personnages.
Oui mais voilà, je pensais qu'il y aurait malgré tout un peu de réflexion face à tout ce blanc, face à ces terreurs, face à soi perdu au milieu de nul part. Au lieu de quoi, je me suis retrouvée avec un polar où on parle plus de chiasse verte que de Dieu ou son absence, où le découpage des baleines est plus détaillé que les états d'âme du héros face à ce terrible espace. En somme, il m'a manqué la profondeur.
A part cela, c'est un bon polar qui se lit avec... non, quand même pas du plaisir car l'image du sang bien rouge sur le blanc neigeux s'imprime suffisamment dans l'imagination, alors disons qu'il se lit avec facilité, l'écriture est fluide et correspond bien à l'histoire : crue, sans manières.
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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Depuis Moby Dick, on a comme une attirance un peu particulière pour les glaces des pôles.
Alors à l'appel du britannique Ian McGuire on répond 'partant' comme ces shetlandais sans travail :
[...] assez bêtes ou malavisés pour s'embaucher sur un bateau commandé par un homme dont la terrible malchance était aussi bien connue.
Et nous voici embarqués pour Les eaux du Grand Nord pour une aventure maritime qui bien entendu ne peut que mal se terminer.

[...] Je suis capitaine de baleinier, mais ça ne ressemble pas à une chasse à la baleine, Mr Sumner. Je peux vous assurer que ça ne ressemble pas à une chasse à la baleine.

Hommes et Nature rivalisent de sauvagerie dans cette aventure pleine de bruit et de fureur, les cris sont ceux des hommes et la colère celle des glaces.
L'humanité ne sort pas véritablement grandie de cette aventure sans héros et McGuire nous dépeint une Angleterre bien sombre au lendemain de la débâcle indienne.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Je n'avais pas prévu de lire cette histoire dans l'immédiat, mais les aléas de mes challenges en ont décidé autrement.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Au début, surtout parce qu'il y a beaucoup de personnages, malheureusement très peu de descriptions donc peu de détails auxquels se raccrocher. Ce qui m'a aidé à m'y retrouver, c'est la quatrième de couverture que j'avais lu pour une fois.

– Henry Drax est harponneur sur des baleiniers. Il est frustre, violent et dès les premiers chapitres, on sait qu'il tue… pour le plaisir, par simples pulsions. C'est un enfoiré de première.
– Patrick Sumner était chirurgien dans l'armée. Il s'est fait virer et s'est engagé sur le baleinier Volunteer en tant que médecin. Mais finalement, il ne pratique pas vraiment, il fait quasiment le même boulot que les autres : massacrer et dépecer les phoques, découper les baleines, etc. Je l'ai trouvé plutôt inintéressant, il m'a laissée indifférente.
– Brownlee est le capitaine du Volunteer, je crois que j'apprécie sa façon de diriger ses hommes, sauf avec McKinley.
– Cavendish est le second, l'acolyte de Drax… c'est un idiot.
Mes préférés sont Black et Otto, leurs interventions sonnent justes, mais ils ne sont pas très présents.

Il y a des passages très durs : les massacres de phoques, la pêche à la baleine. Les descriptions sont très crues, très cliniques et ça rend ces activités encore plus intolérables.
Je n'ai pas accroché à l'histoire. C'est plat. Et les personnages ne sont pas très perspicaces, non plus.
Je n'ai pas aimé cette lecture, je me suis ennuyée.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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