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sur 321 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Titre : 30 ans et des poussières
Année : 1993
Editeur : Editions de l'olivier Points
Auteur : Jay Mc Inerney
Résumé : Russel et Corrine sont jeunes, beaux et vivent à Manhattan dans les années 80. Ils s'aiment, sont branchés et passionnés par leur vie professionnelle respective. Entourés, admirés et même enviés, le jeune couple de yuppies ne voit pas arriver la crise de la fin des eighties qui mettra new-york et le pays à terre.
Mon humble avis : Mc Inerney s'est fait connaître dans les années 80 par le superbe bright light, big city ou journal d'un oiseau de nuit pour les francophones. Reconnu grâce à ce premier roman devenu culte, l'auteur originaire du Connecticut devint rapidement la coqueluche des médias américain. Je pense avoir lu mon premier roman de cet auteur dans les années 2000 et je fus immédiatement conquis par l'acuité de sa vision sur une certaine frange de la société américaine dont nous avons hérité quelques années plus tard sous le terme de bobos. Dans ses romans il décrit avec précision, ironie mais aussi compassion les tribulations d'une génération désenchantée tiraillée entre l'appât du gain et la volonté de réussir sa vie sans laisser de côté ses aspirations premières. J'aime Mc Inerney car sous ce désenchantement on sent une réelle tendresse pour ses personnages, je l'aime aussi pour sa prose brillante et son sens du dialogue assez fantastique. Souvent comparé à Bret Easton Ellis de par le milieu qu'ils dépeignent et l'aspect générationnel de leur oeuvre je penche pour ma part assez largement vers l'oeuvre de Mc Inerney et notamment ce 30 ans et des poussières, oeuvre satirique et mordante. Dans ce roman le microcosme des nantis new-yorkais est disséqué au scalpel et l'on passe d'un repas mondain aux toilettes d'une boîte branchée pour se snifer un rail de coke. C'est drôle, cruel, terriblement désenchanté et c'est, à mon humble avis, un très bon roman pour qui s'intéresse à cette période. Pour les amateurs je précise aussi que cet excellent roman fut suivi d'une suite brillantissime nommée la belle vie sortie dans les années 2000.
J'achète ? : Oui bien sûr et tu découvriras un auteur brillant, caustique et trop peu connu en France.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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On n'a pas arrêté de faire pire depuis, mais c'était quand même assez dingue la déferlante de l'argent fou dans les années 80. Surtout à New York, où il s'est mis à tomber du ciel, effaçant les ruines d'une ville en faillite et emportant dans ses rafales les citoyens plus ou moins arés contre les vents nouveaux, certains pour les monter aux nues, d'autres pour les couler. D'autres encore surnageront, comme Russel et Corrine.
C'est tout le charme de ce roman moderne et urbain (un genre qui en général en manque cruellement, de charme) que de placer au coeur de l'intrigue l'expérience de la résilience d'un couple de personnages, très réussis l'un comme l'autre, symboles de yuppies new-yorkais que l'on commence par trouver horripilants puis auxquels on finit par véritablement s'attacher : lui, Russel, jeune éditeur qui se prend à rêver de surfer sur la vague des OPA hostiles quitte à perdre son cap, elle Corrine, belle financière au destin tout tracé mais qui va jeter toutes ses forces dans la lutte contre le courant, accrochée au fragile mat de ses valeurs.
Autour d'eux, une kyrielle de personnages qui disent l'époque, du financier sans scrupule à l'ami d'enfance cherchant dans la défonce à combler le vide de la vie post-moderne qui s'annonce. Et bien sûr le personnage de New York, toile de fond vibrante et pleine mutation avec ses restaurants branchés du jour accolés à des terrains vague en plein Manhattan qui vivent leurs dernières heures d'abris pour tous les recalés de ce nouveau monde.
Trente ans et des poussières exhale l'air du temps d'il y a quarante ans, un air qui ne s'est ni assaini, ni enrichi depuis mais dans lequel des Russel et Corrine continuent de surnager de leur mieux.
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J'ose avouer que jusqu'à récemment le nom de Jay McInerney ne me disait rien. En juin de nombreux articles paraissent sur lui et son oeuvre (notamment Lire, Télérama, L Express) à l'occasion de la sortie en français de son roman "Les jours enfuis", troisième et dernier épisode de la saga New-yorkaise du "géant des lettres américaines".

Curieuse et intéressée j'ai décidé de lire le premier tome et je ne le regrette pas. L'histoire ou plus exactement le récit de quelques mois de la vie de Russell et Corrine, jeune couple trentenaire vivant à New York m'a plu.
Ce premier tome se déroule dans les années 80.

Après cinq ans de mariage, le couple de Russell et Corinne traverse une période difficile. Ils iront jusqu'à vivre une période de séparation.

Russell travaille dans l'édition, déçu car il n'obtient pas la reconnaissance "financière" de la part de son employeur. Aussi il va se lancer avec l"aide de spécialistes et de financiers dans une OPA sur la maison d'édition. Procédure compliquée et risquée.
Corinne , courtière en bourse, ne semble pas non plus très épanouie dans son travaille. Elle consacre plusieurs heures par semaine dans une association qui sert des repas aux SDF.
Leurs revenus professionnels ne leur permettent pas de déménager pour un plus grand appartement et d'envisager l'arrivée d'un enfant.

Leurs petits soucis ne les empêchent pas de mener une vie sociale et culturelle assez intense. Ils ont de nombreux amis. Jeff , sans doute leur meilleur ami, a remporté un grand succès avec un recueil de nouvelles.

Je suis impressionnée par le talent d'un auteur qui réussi à captiver son lecteur sur plus de 500 pages en nous racontant une tranche de vie, au cours de laquelle il ne se passe rien de vraiment exceptionnel, de deux personnages et de leur entourage.

Dans cet ouvrage,comme dans de nombreux romans américains, je suis frappée par l'importance de l'alcool et de la drogue et ce quelque soit le milieu sociale dans lequel évoluent les personnages.

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Est ce mon état d'esprit à l'époque de la première lecture (j'avais 38 ans) mais je me suis sans peine identifié à ce couple. Leur quête de mieux, la recherche et l'aménagement de leur appartement, les doutes naissants sur la durée et le bien-fondé de leur union, la transition (difficile) du monde des amis au monde de sa propre famille en devenir, les premiers désaccords, les premiers déboires professionnels... Évidemment, je ne me retrouve pas dans tous leurs errements...
J'ai hâte de retrouver Corinne et Russell dans le volet 2 (même si la période du 11 septembre ne m'attire pas du tout en littérature - peut-être après l'immense déception de Extrêmement fort, incroyablement près) et surtout le 3 !
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New-York. 1987.
Corrine et Russell Calloway vivent une vie heureuse ; lui, jeune cadre dans l'édition, elle, courtière en bourse. Ce roman dresse le portrait de la vie heureuse de jeunes new-yorkais jusqu'au moment où tout bascule.
Ambition. Trahison.
Le romancier mêle habilement la grande histoire, celle du krach de 1987 et la petite histoire, celle d'un couple lambda.
Jay McInerney nous emmène dans ce récit qui jamais ne s'essouffle. Éminent membre du Brat Pack, avec entre autres Donna Tartt et Bret Easton Ellis, il partage avec ce dernier la peinture de la société de la ville qui ne dort jamais, le trash en moins. Pour moi, cela fait toute la différence. Je ne me suis pas lassé une seul seconde et j'ai dévoré ce roman.
Subséquemment, je lirai les suites que sont La Belle vie et Les jours enfouis.
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Jay McInerney excelle quand il s'agit de dresser le portrait d'une génération. Ici, un couple de trentenaires, à qui tout semble réussir. Encore un très bon roman pour l'auteur américain. S'il est souvent comparé à Bret Easton Ellis, McInerney est cependant beaucoup moins subversif, et certainement plus accessible.
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Critique pour la trilogie entière, à savoir Trente Ans et des poussières, La belle Vie et Les Jours enfuis.
Belle découverte que cette trilogie…Cela faisait longtemps que je souhaitais la lire. le résumé du 1er ouvrage m'avait intéressée car je me reconnaissais dans les protagonistes : un couple dans la trentaine, qui se pose des questions sur les enfants, qui a des fragilités, … En plus, New York comme cadre a renforcé mon envie de lire la trilogie. J'ai enfin été attirée par les 3 années correspondant à chaque tome : 1987, 2001 et 2007… Un panorama intéressant, surtout pour le 2e qui montre les quelques jours suivant le 11 septembre 2001 et le vécu de la population intra muros : je n'avais jamais encore lu de témoignage aussi sincère sur les évènements vécus de l'intérieur.. le traumatisme apparaît pleinement.

Je me suis parfaitement identifiée à Corinne, à ses inquiétudes, joies, tourments, revirements, … C'est cela qui m'a permis de venir à bout du premier tome, selon moi le moins facile. En effet, il est dur au début de s'habituer à la profusion des personnages, de se rappeler qui est qui, et de s'habituer au schéma narratif qui fait que presque chaque nouveau chapitre concerne un nouveau personnage, d'abord décrit pour lui-même avant de le voir approcher ceux que nous connaissons déjà. le tome n°2, à côté, est plus simple à aborder : moins de nouveaux personnages, et l'habitude de cette profusion d'évènements, de sorties, …

On a une impression très vivace de la vie new-yorkaise : dealers, drogués, éditeurs, financiers, grands magnats, bobos, millionnaires… Tous se côtoient, s'embrouillent, se réconcilient… pour parvenir à créer cette fresque bouillonnante.
Une belle découverte donc !
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