Ce livre fait partie de la collection "Feu", une des branches des éditions du Fleuve Noir dans les années soixante. Cette collection de romans de guerre ciblait un lectorat majoritairement masculin recherchant une littérature "Klennex", ne demandant pas un effort intellectuel important. Cependant le lecteur en retirait quand même quelques informations plus ou moins historiques.
Comme le suggère le titre, ce roman se déroule pendant la guerre d'Espagne et met en scène républicains et nationalistes lors de la bataille de Madrid.
On peut reconnaitre la figure de José Millan-Astray (ce n'est pas difficile vu son physique) chez ces derniers, alors que les membres du Parti Ouvrier d'Unification Marxiste allié aux anarchistes (C.N.T et F.A.I) lutte côte à côte en ce mois de novembre 36 pour sauver Madrid assiégée par les troupes franquistes.
Le lecteur assiste à plusieurs épisodes (dont une histoire d'amour) sans aucun liant dans le récit, le rendant déhanché. L'auteur a fait quelques recherches historiques, mais ce n'est pas suffisant pour atteindre le statut de véritable oeuvre littéraire. Il ne faut pas s'y tromper. Nous sommes en présence d'un roman de gare et pas davantage. Je dois reconnaitre que j'ai connu pire dans le genre d'où la raison de ma généreuse notation : 3 étoiles.
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- Tu veux parler du repli ?
- Tout juste, papa ! Tu peux en donner l'ordre. Tu ne seras pas le premier !
A Barcelone, on a gagné, c'est vrai ! A Majorque, nous avons ramassé une branlée ! A Tolède, on a filé, la paille au cul ! Et ici, veux tu me dire ce qu'on fout ?
Les commandements, les cris, les jurons et les plaintes étaient lancés dans les deux camps dans la même langue...Les uns comme les autres avaient un espagnol dans leur ligne de mire...
Dans le bureau de l'octroi transformé en P.C., le colonel Tiengo s'interrompit, fit claquer sa cravache sur la table et darda l'éclat métallique du seul œil qui lui restait sur les visages des officiers de la 3e bandera.
De petite taille, il faisait songer à un coq de combat dressé sur ses ergots. Sanglé dans son uniforme, la courroie de son baudrier de cuir barrant sa poitrine en oblique, le ceinturon bouclé au dernier cran, la taille fine, il était toujours très net. A chacun de ses mouvements, la manche gauche de sa vareuse, vide de bras, volait en tous sens.