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Génial, cet épisode !

Les deux complices Valérian et Laureline se rendent dans le système d'Ukbar, aux frontières de l'univers connu, pour une tournée d'adieu. Là ils apprennent qu'une planète errante menace la stabilité du système. Ils décident d'enquêter sur cette planète et découvre… une planète construite sur le modèle des sphères de Dyson. Je n'en dirai pas plus sur ce sujet pour ménager le suspense.

La qualité des décors arpentés par nos deux héros, que ce soient les étonnantes villes ou les terres arides, les costumes exotiques (Laureline a droit à des vêtements sexy qui rendraient la princesse Leia jalouse), les surprenants animaux qui servent au transport aussi bien qu'à la guerre (certains sont très beurk), les trois civilisations croisées, cruelles, misogynes ou misandres, font de cette histoire une pure merveille de divertissement science-fictionnel.

A lire et relire.
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Troisième volet des aventures de Valérian et Laureline, et encore des idées originales, des dessins superbes, des costumes extravagants, une Laureline espiègle et un Valérian qui n'a pas que des qualités, ce qui le rend sympathique. L'ensemble n'est pas dénué d'humour, avec cette confrontation entre patriarcat et matriarcat un peu grotesque et farfelue. C'est une réussite de Space Opera qui flirte avec le Planet Opera, voire même un peu de Fantasy, une aventure pleine de rêves, de dynamisme d'humour et d'illustrations merveilleuses.
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PARA BELLUM !

Les missions d'un agent spatio-temporelles sont multiples. Il ne s'agit pas toujours de remonter le temps à la poursuite d'un affreux pas beau en mal de modification de l'avenir. Parfois, plus simplement, il s'agit d'accompagner les quelques centaines de colons terriens partis s'installer aux confins de la galaxie, de leur apporter aide, connaissances et soutien. Dès lors, ne reste plus - hips - qu'à inaugurer une petite - Hips ! - tournée d'ad-HIPS !-ieu , avec discours, flonflons, petits fours et cocktails à la clés (que font des colons masculins dès qu'ils sont un peu installés et qu'ils ont deux minutes ? Ils distillent de l'alcool, pardi ! Valérian en sera pour ses frais... et pas bien frais vers la fin de la petite tournée de popotes !).

Mais derrière la farce, un drame atroce s'ourdit dans le silence enténébré des étoiles : une planète folle semble se diriger à toute vitesse vers le petit système nouvellement colonisé. N'écoutant que son courage (alcoolisé), Valérian entraîne sa fidèle (et bien patiente) compagne directement vers l'objet planétaire en question.

D'apparence parfaitement stérile, des lacs phosphorescents en parcourent la surface, s'avérant être des sortes de portes d'accès à la véritable vie de cette planète totalement creuse ! L'idée peut faire sourire, mais ce serait oublier que la théorie de la terre creuse fut prise très au sérieux tout au long du XIXème siècle, qu'elle fit les beaux jours de la littérature de science-fiction débutante (on pense évidemment au roman de Jules Verne "Le Voyage au centre de la terre", qui n'est d'ailleurs pas, stricto sensu, une terre creuse... Il y eut aussi le roman assez mal ficelé d'Edgar Allan Poe, "Les Aventures d'Arthur Gordon Pym") et sera magistralement reprise par les belges Luc et François Schuiten dans la série Les Terres Creuses, une dizaine d'année après ce "Pays sans étoile", troisième album des aventures de nos deux agents spatio-temporaux. (Sans oublier quelques farfelus complotistes qui croient encore à cette théorie).

Ce qu'ils vont découvrir à l'intérieur de cette planète affolée, Zahir ?

Des nomades, les Lemm, qui suivent le cheminement d'une sorte de lune intérieure (le "soleil" n'étant autre que le noyau central incandescent de la planète) dans l'ombre de laquelle éclot une étrange matière minérale explosive, le Flogum, qu'ils savent récolter et qu'ils revendent pour survivre, mais non sans un certain cynisme.
On va aussi croiser deux peuples, vivant dans les deux seules cités de Zahir, Valsennar et Malka.
Dans la première, seuls les hommes sont admis à vivre (au bas de l'échelle) tandis que ce sont les femmes - des guerrières charpentées comme des bodybuildeurs californiens et belliciste comme des amazones mal embouchées - qui dirigent. Dans la seconde, c'est l'exact inverse : les femmes sont maintenues dans leur rôle éternel de mères couveuses et de bonnes à tout faire tandis que les dirigeants, sous l'empire d'un Prince très efféminé, sont les hommes, mais en véritables caricatures mode de drag queen et sans grand caractère.

Seulement, à force de se taper dessus sans fin (et sans réelle victoire des uns ni des autres), à force d'abuser de ce fameux Flogum, cette belle bande d'imbéciles caricaturaux a fini par déboussoler complètement leur planète. le comble c'est que, vivant dans une planète creuse, ils n'ont bien entendu aucune conscience du vide intersidéral qui les entoure, du mouvement des planètes autour de leur soleil, de l'existence de l'espace, pour résumer. C'est là que nos deux agents vont bien entendu intervenir, pour le salut espéré des planètes nouvellement colonisées...

Le tour de force de cet album réside dans le traitement de ce que l'on pourrait appeler "la guerre des sexes" et qui, au delà d'un humour gentiment potache, fait parfaitement mouche. Non seulement ce troisième album d'une série a priori destinée à la jeunesse et publié entre 1970 et 1971 fait preuve d'une assez grande originalité en matière de SF pure et de planet opera, mais il peut apparaître comme une véritable critique sociale, en des temps de paternalisme encore relativement triomphant malgré les lézardes provoquées par les révoltes, mouvements sociaux et autres manifestations étudiantes de 68 (n'oublions pas que le mouvement fut assez général dans les pays industrialisés). Mézière et Christin, qui étaient plus qu'enthousiasmés par les avancées en la matière aux USA où ils s'étaient déjà rendus, parviennent ainsi à faire passer un message pour le moins féministe (bien que les femmes y soient aussi quelque peu moquées), montrant à qui veut les entendre que rien n'appartient définitivement à un seul sexe (de préférence masculin), y compris cette chose stupide mais supposée virile qu'est la guerre. Démonstration par l'absurde, bien entendu, mais efficace.

La fin est en pur happy end, comme il se doit, mais là encore, nos deux auteurs se réservent le droit de rire de leurs petits héros de papiers ainsi que de nos petits travers (ou ceux de nos parents... Voire de nos grands parents... Bref !). le dessin de Mézière se cherche encore un peu - paradoxalement, le second album semblait plus affirmé - , mais les univers proposés sont parfaitement crédibles et certaines planches sont d'une efficacité redoutables. Mézière n'a certainement pas la patte de Giraud, l'ami tant admiré, mais son expressivité n'a cependant rien à lui envier. Quant à Christin, on se demande parfois où il va chercher toute cette fantasmagorie débridée, tant elle est riche de détails sans jamais paraître gratuite ni lassante.

Vivement la suite dans mes rayons !
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L'astronef officiel du service spatio-temporel vient de veiller à la bonne installation de quelques centaines de colons terriens sur les quatre planètes formant avec son étoile le système solaire d'Ukbar.
A son bord, Valérian et Laureline, les deux émissaires de Galaxity, la capitale terrienne, ont entamé leur tournée d'adieu.
De discours en banquets et pots de départ, Valérian se laisse tenter par quelques petits verres et sa raison s'égare dans les vapeurs des premiers alcools extraits localement.
Lorsqu'ils parviennent, enfin, sur Ukbar IV, le buffet est déserté.
Ses astronomes viennent de repérer une planète, venue du fond de l'espace, qui fonce vers le système d'Ukbar et va provoquer sa destruction dans une collision monstrueuse.
Il est trop tard pour entamer une évacuation des colons.
Valérian et Laureline effectuent au moyen de leur vaisseau un grand saut dans l'espace-temps qui les amène au dessus de la mystérieuse planète qui poursuit toujours sa course aveugle....
C'est Mézières qui dessine et c'est Christin qui écrit, mais ce sont Christin et Mézières qui inventent, qui créent et qui rêvent ces aventures intergalactiques passionnantes.
Ce troisième volet est superbe.
Il est inventif et soigneusement réalisé.
Les personnages sont peints avec talent.
Je ne connais aucun astronome qui ne rêve de faire équipe avec la charmante Laureline pour voyager à travers l'espace, d'ailleurs je ne connais aucun astronome.
Par contre si j'étais astronome et que j'avais à choisir la personne avec laquelle je devais traverser l'espace ...
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Je ne savais pas que ce thème de planète creuse avait déjà été exploitée. Je trouvais l'idée brillante de même que l'idée d'explosifs qui poussent comme des champignons. Pour completer le tout, une ville qui est transportée sur le dos d'un animal.
Une autre Histoire réussie avec brio.
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Ce 3e volume est une apothéose de couleurs, nous sommes en plein space-opera avec des combats dans le cosmos avec des vaisseaux vivants sortant d'imagination débridée utilisant des bases de science, d'astronomie de botanique. Les dessins sont superbes avec ce style retro évident.
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Pour cette nouvelle aventure de Valérian et Laureline, direction une tournée d'adieux sur des planètes qui se termine par la découverte d'une planète creuse qui menace d'en détruire une autre car elle est instable du fait d'un conflit perpétuel entre les deux peuples l'habitant.

Ce troisième tome des aventures des agents spatio-temporels Valérian et Laureline amène de la nouveauté dans cette série.
L'humour y est beaucoup plus présent que dans les précédents, avec une Laureline essayant de raisonner un Valérian ivre : "Par l'espace ! Je comprends tes petites disparitions successives ! Tu es ivre-mort !!!", ce qui donne lieu à quelques scènes drôles au début du volume.
Et comme à son habitude, Valérian ne manquera pas de faire son macho, mais un macho sur un ton humoristique : "Le matriarcat, je ne suis pas contre ... La preuve : c'est toi qui vas nous conduire jusqu'à Galaxity ! ... Et que ça saute !".
C'est aussi la première fois qu'il est question d'un conflit et de la guerre, et que cela soit montré par les dessins et non pas seulement évoqué.
Le côté féministe de la série est également plus accentué que dans les précédents, avec là aussi une petite touche humoristique car sur cette planète instable, ce sont les femmes qui dirigent, occupent les postes les plus importants, font la guerre : "Chez nous, ici, les femmes elles défendent la civilisation ..."; tandis que les hommes sont cantonnés aux basses tâches : "Les mâles c'est inférieurs, tout le monde sait ça ! On est tout juste bons à charrier des flogums qui nous pètent au nez, à soigner les gosses ou à nettoyer la ville.".
Autant dire que les auteurs étaient en avance sur leur temps et que j'y ai vu une façon de mettre les femmes à l'honneur, toujours dans l'esprit que Laureline est un personnage qui a permis le développement et la création de personnages féminins dans l'univers de la bande dessinée de science-fiction.
Cet aspect de l'histoire est d'autant plus renforcée que la guerre qui a lieu sur cette planète creuse est tout bonnement une guerre des sexes et rien d'autre.
C'est en quelque sorte une façon de dire qu'à force de trop se bagarrer entre homme et femme cela ne génère que du chaos, c'est la première fois que je trouve une morale sous-jacente à l'histoire dans cette série.
L'autre aspect innovant et quelque peu déroutant, c'est le fait que les héros sont séparés et se retrouvent chacun dans un camp : Valérian doit défendre sa reine, Klopka, tandis que Laureline doit protéger son souverain, l'empereur Alzafrar.
Mais les deux personnages vont se prendre au jeu à tel point que Laureline va manquer de peu de tuer Valérian : "Me voici donc favorite pour avoir sauvé la vie de l'empereur !! Mais quand je pense que ça a failli me coûter celle de Valérian, j'en suis malade !", ce qui renforce au final l'attachement entre ces deux personnages.

"Le pays sans étoile" est une très bonne bande dessinée, que j'ai beaucoup apprécié de par les aspects innovants du scénario et de la dynamique de l'histoire, tout en y trouvant, comme d'habitude dans cette série, des graphismes de belle facture.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Où nous retrouvons nos deux aventuriers préférés sur les planètes Ukbar, ravagées par une terrible guerre des sexes. Machisme contre féminisme, Valérian et Laureline tenteront de réconcilier hommes et femmes en usant tour à tour d'action et de séduction. Cet album est plein de poésie et d'humour. le trait toujours sûr de Mézières se prête parfaitement au scénario d'un Christin plus léger, moins philosophique. Cette exploration est un magnifique space opera où les scènes de batailles n'ont rien à envier au cinéma.
Un régal du genre
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La Saga de Valérian et Laureline ne connaît pas d' épisodes creux ni de temps morts.
Cette fois, c'est un planète creuse, terrain d'une absurde guerre entre deux cités, qui sera le théâtre des nouveaux exploits des deux agents de Galaxity.
...Et l'humour ne manque jamais, dans ce récit cosmique et spatio temporel, ô combien!
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C'était encore l'époque où Valérian et Laureline sillonnaient l'espace et exploraient des mondes exotiques pour le compte de galaxity. Cette fois, notre couple d'agents spatio-temporels devra sauver une colonie terrienne d'une collision planétaire imminente et se rendant sur une mystérieuse planète folle. Dans la grande tradition du space-opéra, Christin et Mézières nous émerveillent avec cette troisième aventure drôle et pleine d'imagination. Je ne me lasse pas de lire et relire ces anciens albums.
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