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Génial, cet épisode !

Les deux complices Valérian et Laureline se rendent dans le système d'Ukbar, aux frontières de l'univers connu, pour une tournée d'adieu. Là ils apprennent qu'une planète errante menace la stabilité du système. Ils décident d'enquêter sur cette planète et découvre… une planète construite sur le modèle des sphères de Dyson. Je n'en dirai pas plus sur ce sujet pour ménager le suspense.

La qualité des décors arpentés par nos deux héros, que ce soient les étonnantes villes ou les terres arides, les costumes exotiques (Laureline a droit à des vêtements sexy qui rendraient la princesse Leia jalouse), les surprenants animaux qui servent au transport aussi bien qu'à la guerre (certains sont très beurk), les trois civilisations croisées, cruelles, misogynes ou misandres, font de cette histoire une pure merveille de divertissement science-fictionnel.

A lire et relire.
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Troisième volet des aventures de Valérian et Laureline, et encore des idées originales, des dessins superbes, des costumes extravagants, une Laureline espiègle et un Valérian qui n'a pas que des qualités, ce qui le rend sympathique. L'ensemble n'est pas dénué d'humour, avec cette confrontation entre patriarcat et matriarcat un peu grotesque et farfelue. C'est une réussite de Space Opera qui flirte avec le Planet Opera, voire même un peu de Fantasy, une aventure pleine de rêves, de dynamisme d'humour et d'illustrations merveilleuses.
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Pierre Christin n'oublie jamais de remettre son héroïne à sa place. Valérian lui dira des choses de plus cordiales : "La paix femme!". Pour une fois, les propos assez misogynes ne seront pas trop de mise contrairement aux tomes précédents. Il va parler d'une société de femmes combattantes et courageuse. On s'amuse à lire : "- Parce qu'après les batailles, si t'en réchappes, on t'expédie au palais de la suprême féminité pour une séance de procréation. Y paraît que c'est pire que tout. [...] - Les mâles c'est des inférieurs, tout le monde sait ça! On est tout juste bon à charrier des flogums qui nous pétent au nez, à soigner les gosses ou à nettoyer la ville". Une inversion des rôles et du statut social ne peut se réaliser que dans une fiction. Une démarche assez audacieuse même pour 1972. Par contre, Laureline doit participer à un concours de beauté et elle gagne contre toute attente. Les mécontentements se font entendre. "s'il y a des criailleries de bonnes femmes ayant perdu, faites donner la bastonnade à toutes les femmes présentes! Qu'il n'y ait pas d'injustice surtout". Les hommes ici disposent des femmes sans aucun scrupule. "D'où viens-tu donc cervelle d'oiseau? La guerre c'est violent... salissant... brutal même.. bon pour les femmes". La guerre devient une histoire de femmes.

Le dessin de Jean-Claude Mézières a assez évolué depuis le précédent tome. Les personnages deviennent plus régulier dans trop changer au cours d'une aventure. La précision se fait également plus dans les détails des paysages qui sont réalisés moins précipitamment. Même constat pour la mise en couleur d'Emeline Tranlé qui s'applique plus au limite dans ces aplats de teintes. Elle arrive aussi à faire de nuance comme dans les robes de Laureline ou son maquillage.

Un tome assez original qui apporte son lot de combats et d'un happy end des plus heureux. Que va nous réserver la suite?
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Où nous retrouvons nos deux aventuriers préférés sur les planètes Ukbar, ravagées par une terrible guerre des sexes. Machisme contre féminisme, Valérian et Laureline tenteront de réconcilier hommes et femmes en usant tour à tour d'action et de séduction. Cet album est plein de poésie et d'humour. le trait toujours sûr de Mézières se prête parfaitement au scénario d'un Christin plus léger, moins philosophique. Cette exploration est un magnifique space opera où les scènes de batailles n'ont rien à envier au cinéma.
Un régal du genre
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Comme d'habitude, on suit Valérian et Laureline lors d'une mission visant à sauver des peuples.

Ici une planète inconnue s'apprête à pénétrer dans un système solaire et à le chambouler bien méchamment (à coup de collision et d'explosion, bien entendu).

Le couple de héros se rend donc sur cette planète et découvre qu'il s'agit d'une « planète creuse » : la vie se trouve à l'interieur de la planète ; le noyau constitue le soleil et la gravité est inversée.

Deux peuples dont j'ai oublié les noms plus ou moins tarabiscotés se font la guerre : l'un gouverné par des hommes et où les femmes ne sont que des outils, des servantes ou encore de la chair à canon, tandis que l'autre peuple (vous me voyez venir) est gouverné par des femmes, et les hommes ne sont que des moins que rien.
Il existe un troisième peuple qui fournit les deux premiers en poudre à canon (ou plutôt un équivalent, j'ai encore oublié le nom, mais il s'agit d' « implosifs » que seuls les membres de ce peuple savent extraire).

Pas de grande surprise quant au déroulement de l'histoire, mais j'ai bien apprécié les valeurs transmises par l'auteur.
On y voit une revendication de l'egalite des sexes tant le sexisme présenté ici, poussé à l'extrême, paraît ridicule.

Mais l'auteur aborde aussi deux autres thèmes importants.
Le premier qui est celui de la responsabilité d'un acteur économique sur la situation politique dans un autre pays. Vendre des armes à tel ou tel pays sans considérer au préalable les conséquences politiques et morales d'un tel marché est purement irresponsable.
Que ce soit des armes ou des connaissances ou encore des technologies d'espionnage ou que sais-je d'ailleurs.
Le système économique tel qu'il est, fondé sur la recherche et la maximisation du profit au détriment du reste (les gens et plus généralement l'environnement et la planète), est dépassé et dégénéré.

L'autre thème, peut-être moins mis en avant, concerne les diktats de la beauté.
Le peuple dirigé par les femmes a des critères de beauté bien différents de l'image de la femme fine, maquillée et délicate. Eux, ils aiment les femmes fortes, costauds, imposantes, musclées.
Une petite pique de la part de l'auteur envers notre société, que j'ai bien appréciée.

Je ne sais pas si je lirai la suite. Je trouve les schémas assez répétitifs, les résolutions sont plutôt faciles et prévisibles. Mais je salue l'auteur pour les valeurs qu'il transmet dans ses BD, et peut-être me laisserais-je embarquer dans la suite des aventures de Valérian et Laureline.
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Ce 3e volume est une apothéose de couleurs, nous sommes en plein space-opera avec des combats dans le cosmos avec des vaisseaux vivants sortant d'imagination débridée utilisant des bases de science, d'astronomie de botanique. Les dessins sont superbes avec ce style retro évident.
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PARA BELLUM !

Les missions d'un agent spatio-temporelles sont multiples. Il ne s'agit pas toujours de remonter le temps à la poursuite d'un affreux pas beau en mal de modification de l'avenir. Parfois, plus simplement, il s'agit d'accompagner les quelques centaines de colons terriens partis s'installer aux confins de la galaxie, de leur apporter aide, connaissances et soutien. Dès lors, ne reste plus - hips - qu'à inaugurer une petite - Hips ! - tournée d'ad-HIPS !-ieu , avec discours, flonflons, petits fours et cocktails à la clés (que font des colons masculins dès qu'ils sont un peu installés et qu'ils ont deux minutes ? Ils distillent de l'alcool, pardi ! Valérian en sera pour ses frais... et pas bien frais vers la fin de la petite tournée de popotes !).

Mais derrière la farce, un drame atroce s'ourdit dans le silence enténébré des étoiles : une planète folle semble se diriger à toute vitesse vers le petit système nouvellement colonisé. N'écoutant que son courage (alcoolisé), Valérian entraîne sa fidèle (et bien patiente) compagne directement vers l'objet planétaire en question.

D'apparence parfaitement stérile, des lacs phosphorescents en parcourent la surface, s'avérant être des sortes de portes d'accès à la véritable vie de cette planète totalement creuse ! L'idée peut faire sourire, mais ce serait oublier que la théorie de la terre creuse fut prise très au sérieux tout au long du XIXème siècle, qu'elle fit les beaux jours de la littérature de science-fiction débutante (on pense évidemment au roman de Jules Verne "Le Voyage au centre de la terre", qui n'est d'ailleurs pas, stricto sensu, une terre creuse... Il y eut aussi le roman assez mal ficelé d'Edgar Allan Poe, "Les Aventures d'Arthur Gordon Pym") et sera magistralement reprise par les belges Luc et François Schuiten dans la série Les Terres Creuses, une dizaine d'année après ce "Pays sans étoile", troisième album des aventures de nos deux agents spatio-temporaux. (Sans oublier quelques farfelus complotistes qui croient encore à cette théorie).

Ce qu'ils vont découvrir à l'intérieur de cette planète affolée, Zahir ?

Des nomades, les Lemm, qui suivent le cheminement d'une sorte de lune intérieure (le "soleil" n'étant autre que le noyau central incandescent de la planète) dans l'ombre de laquelle éclot une étrange matière minérale explosive, le Flogum, qu'ils savent récolter et qu'ils revendent pour survivre, mais non sans un certain cynisme.
On va aussi croiser deux peuples, vivant dans les deux seules cités de Zahir, Valsennar et Malka.
Dans la première, seuls les hommes sont admis à vivre (au bas de l'échelle) tandis que ce sont les femmes - des guerrières charpentées comme des bodybuildeurs californiens et belliciste comme des amazones mal embouchées - qui dirigent. Dans la seconde, c'est l'exact inverse : les femmes sont maintenues dans leur rôle éternel de mères couveuses et de bonnes à tout faire tandis que les dirigeants, sous l'empire d'un Prince très efféminé, sont les hommes, mais en véritables caricatures mode de drag queen et sans grand caractère.

Seulement, à force de se taper dessus sans fin (et sans réelle victoire des uns ni des autres), à force d'abuser de ce fameux Flogum, cette belle bande d'imbéciles caricaturaux a fini par déboussoler complètement leur planète. le comble c'est que, vivant dans une planète creuse, ils n'ont bien entendu aucune conscience du vide intersidéral qui les entoure, du mouvement des planètes autour de leur soleil, de l'existence de l'espace, pour résumer. C'est là que nos deux agents vont bien entendu intervenir, pour le salut espéré des planètes nouvellement colonisées...

Le tour de force de cet album réside dans le traitement de ce que l'on pourrait appeler "la guerre des sexes" et qui, au delà d'un humour gentiment potache, fait parfaitement mouche. Non seulement ce troisième album d'une série a priori destinée à la jeunesse et publié entre 1970 et 1971 fait preuve d'une assez grande originalité en matière de SF pure et de planet opera, mais il peut apparaître comme une véritable critique sociale, en des temps de paternalisme encore relativement triomphant malgré les lézardes provoquées par les révoltes, mouvements sociaux et autres manifestations étudiantes de 68 (n'oublions pas que le mouvement fut assez général dans les pays industrialisés). Mézière et Christin, qui étaient plus qu'enthousiasmés par les avancées en la matière aux USA où ils s'étaient déjà rendus, parviennent ainsi à faire passer un message pour le moins féministe (bien que les femmes y soient aussi quelque peu moquées), montrant à qui veut les entendre que rien n'appartient définitivement à un seul sexe (de préférence masculin), y compris cette chose stupide mais supposée virile qu'est la guerre. Démonstration par l'absurde, bien entendu, mais efficace.

La fin est en pur happy end, comme il se doit, mais là encore, nos deux auteurs se réservent le droit de rire de leurs petits héros de papiers ainsi que de nos petits travers (ou ceux de nos parents... Voire de nos grands parents... Bref !). le dessin de Mézière se cherche encore un peu - paradoxalement, le second album semblait plus affirmé - , mais les univers proposés sont parfaitement crédibles et certaines planches sont d'une efficacité redoutables. Mézière n'a certainement pas la patte de Giraud, l'ami tant admiré, mais son expressivité n'a cependant rien à lui envier. Quant à Christin, on se demande parfois où il va chercher toute cette fantasmagorie débridée, tant elle est riche de détails sans jamais paraître gratuite ni lassante.

Vivement la suite dans mes rayons !
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La Saga de Valérian et Laureline ne connaît pas d' épisodes creux ni de temps morts.
Cette fois, c'est un planète creuse, terrain d'une absurde guerre entre deux cités, qui sera le théâtre des nouveaux exploits des deux agents de Galaxity.
...Et l'humour ne manque jamais, dans ce récit cosmique et spatio temporel, ô combien!
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je viens de le relire, j'aurai pas du....un je ne sais quoi de magie n'était plus la. et pourtant je suis une grande fan de cette série. Et le pays sans étoile était si je me souviens mon préféré. Je lui laisse 5 étoiles car toute cette série a émerveillée ma jeunesse et plus encore. je, suis en train de la racheter car je la prenais à la bibliothèque.
Le pays sans étoiles est paru en 1972.
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Je ne savais pas que ce thème de planète creuse avait déjà été exploitée. Je trouvais l'idée brillante de même que l'idée d'explosifs qui poussent comme des champignons. Pour completer le tout, une ville qui est transportée sur le dos d'un animal.
Une autre Histoire réussie avec brio.
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