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Edmond Rostand, marié, deux enfants, n'arrive plus à nourrir sa famille après l'échec de sa pièce "La princesse lointaine", pourtant jouée par la grande Sarah Bernhard. « Ses vers ampoulés viennent d'un autre siècle ».
Il cherche l'inspiration pour rebondir.
C'est à cause d'un service rendu à un ami (lui écrire des lettres pour une amie amante) qu'il trouve l'idée du personnage de Cyrano. Ce personnage a réellement existé et inspirait l'auteur, mais celui-ci ne savait comment le mettre en scène et ce Cyrano amoureux fera sa gloire.
Pourtant l'affaire n'était pas gagnée ! A l'époque, 1897, c'étaient Feydeau et Courteline qui tenaient le haut de l'affiche et remplissaient les salles avec leurs comédies. Alors écrire une pièce en alexandrins (Et dans quelles conditions ! Mais je vous laisse les découvrir), composée de cinq actes situés dans des lieux différents, avec une liste d'acteurs longue comme le bras, relevait de la gageure... Personne n'y croyait et surtout pas Edmond !
Alors, alors...

Alors, j'ai pris grand plaisir à assister à cet accouchement qui se révélera une petite merveille, avec son héros romantique, batailleur, matamore, farceur mais aussi timide et complexé. Un personnage hors norme ! Et si je ne devais choisir qu'un rôle à jouer dans tout le répertoire français, ce serait celui-là : plus de 1600 alexandrins et quel panache !

Lien : http://mespetitesboites.net
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Voilà longtemps que je n'avais pas lu une pièce de théâtre et je dois dire que je me suis régalée avec Edmond. Alexis Michalik était un parfait inconnu avant cette lecture et j'ai beaucoup apprécié la qualité de sa plume qui m'a véritablement transporté.

On suit ici Edmond Rostand (eh oui, rien que ça !) et l'écriture de Cyrano de Bergerac. Pari ambitieux pour un jeune auteur mais le livre lui rend un magnifique hommage et surtout nous donne envie de nous (re)plonger dans cette pièce devenue classique.

Ce genre théâtral est vraiment bien choisi et je ne pense pas que le rendu serait pareil sous la forme d'un roman. J'ai apprécié le fait de lire une pièce de théâtre, pour le coup, les répliques fusent, les quiproquos s'enchainent et l'humour est archi présent.

Les personnages sont terriblement attachants, Edmond, bien sûr, dont l'écriture de cette nouvelle pièce n'est pas une mince affaire. Son épouse qui croit toujours en lui malgré le manque de succès et les femmes qui lui tournent autour. Leo, le personnage don juan de la pièce et j'en passe.

J'ai passé un excellent moment avec cette pièce remarquable et je suis maintenant curieuse de voir ce que cela peut donner sur grand écran.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Emboîtements boiteux : dans cette BD, une pièce dans une pièce.
Et vu l'ampleur de la pièce d'origine (Cyrano de Bergerac), ça risque d'être gêné aux entournures.
Ça l'est. On s'y perd entre producteurs, financeurs, acteurs (les 2 Roxane se ressemblent trop), et les différents rebondissements trépidants donnent le vertige.
.
Le film de Rappeneau (1990) avec Depardieu dans le rôle de Cyrano est magistral, inoubliable. Heureusement que j'avais ces références pour me sentir de temps en temps en terrain connu - je ne me lasse pas des tirades sur le nez.
On m'avait vanté le dramaturge & metteur en scène Alexis Michalik.
L'histoire des débuts difficiles de Rostand en tant qu'auteur, et la genèse de cette pièce ne m'ont pas intéressée (récit trop foutraque ?), d'autant que je n'ai pas su démêler la part de fiction.
J'essaierai d'autres pièces plus 'lisses' de Michalik, et d'abord en format texte.
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"La princesse lointaine", pièce d'Edmond Rostand, est un échec.
Alors qu'il doit à tout prix écrire une nouvelle pièce, Edmond n'en a que le titre "Cyrano". Cependant, il peine à trouver l'inspiration... jusqu'à ce qu'en aidant un ami à courtiser une jeune demoiselle qui adore ses pièces, les mots lui viennent sans rechigner.
Je me suis de nombreuses fois demandée si cette pièce était une pure biographie ou si elle avait été romancée par Alexis Michalik. Sans doute la deuxième option, mais qu'importe ! Cette pièce est un régal. C'est délicieux de retrouver maintes références à Cyrano dans l'entourage de Rostand : on reconnaît avant lui ce qui l'inspirera pour sa pièce, et on sourit en reconnaissant les vers. Drôle, touchante, cette pièce est, comme je l'ai déjà dit, un délice. Je la conseille à tous ceux qui ont apprécié Cyrano, et à tous ceux qui aiment les jolis mots !
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En 1897, Edmond Rostand est un doux rêveur, un poète sublunaire qui semble tout droit débarqué d'un autre siècle ou au moins du printemps 1835, un écrivaillon qui se pâme pour les vers d'un Musset, pour les drames d'un Hugo ou d'un Dumas.
Pire encore: un plumitif qui lorgne vers les amours tristes d'un Jauffré Rudel.
En un mot comme en cent, c'est un ringard, un looser dont les vers ampoulés sont aussi démodés qu'une coupe mulet en 2021 et ne séduisent plus personne…
Ni le public, qui préfère à sa "Princesse lointaine" les pièces de Courteline ou de Feydeau -ces deux-là n'ont pas le triomphe modeste, les crétins!- ni Rosemonde, son épouse qui se soucie plus de l'entretien du ménage et de leurs deux enfants que de poésie.

Quand s'ouvre le premier acte Edmond flirte dangereusement avec la neurasthénie. Son ami Léo en personne ne parvient même plus à ne lui arracher ne serait-ce qu'un pauvre sourire.
Non, décidément, Edmond broie du noir et ne croit plus en rien.
Heureusement, d'autres croient en lui et c'est ainsi que le grand Coquelin, par le truchement de la tonitruante Sarah Bernhardt, s'en vient lui commander une pièce pour le français. Une comédie.
S'il est d'abord tenté de refuser (les comédies, ce n'est pas sa tasse de verveine), notre dramaturge, pressé par sa femme et ses créanciers accepte la commande alors que l'inspiration le boude résolument et que l'angoisse de la page blanche le tenaille encore et toujours.

Mais c'était sans compter sur un cafetier non dénué de noblesse, une costumière un peu fleur bleue, un séducteur invétéré et l'urgence d'un délai beaucoup trop court.

Cette pièce est une réussite, un miracle, un tour de magie, une nuit passée à rire et à danser, un clair de lune évanescent, un fracas gascon, un arc-en-ciel Belle Epoque.

Il fallait en avoir, de l'audace, du panache pour s'attaquer à l'une des pièces les plus fameuses de la langue française.
Il en fallait du talent pour ériger Edmond Rostand en personnage et tous les autres avec lui.
Il en fallait de la fantaisie, un bon grain de folie même, pour imaginer les prémices et la création de "Cyrano de Bergerac".

Par chance et par bonheur Alexis Michalik ne manque d'aucune de ces trois qualités: panache, talent et fantaisie sont résolument de son côté, comme elles étaient du côté d'Edmond Rostand, même si lui-même ne le savait pas.
Et comme les trois mousquetaires qui étaient quatre, il en fallait une quatrième, de qualité pour réussir le miracle qu'est "Edmond": il fallait du coeur, il fallait aimer "Cyrano de Bergerac" pour parvenir à ce fabuleux résultat. Ce bijou.

Que les dieux de la littérature et du théâtre en soient remerciés: Alexis Michalik aime Cyrano de Bergerac et lui rend ici un hommage virevoltant et virtuose, en même temps qu'il rend hommage au théâtre et aux comédiens, à ce monde du spectacle et de la culture sans lequel la vie serait atrocement maussade (!) que j'ai eu la chance d'aller applaudir trois fois au Théâtre du Palais Royal (excessive moi?), que j'ai aimé au cinéma (obsessionnelle? Jamais!) et qu'enfin j'ai lu avec plaisir, avec délectation, peuplant avec bonheur mon salon des personnages hauts en couleurs et des répliques enlevées créées par l'auteur.

En attendant d'y retourner.
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Formidable idée de pièce que celle-ci ! Edmond Rostand, jeune écrivain, pas encore adoubé par ses pairs, est en train d'écrire la pièce qui va faire de lui le créateur du plus grand succès du théâtre français.
Pris en étau par les affres de la création, son ménage avec Rosemonde, la troupe de ses acteurs, plus ou moins bons, Rostand va révéler son génie et devenir le plus heureux des hommes.
La genèse de ce chef d'oeuvre telle que Michalik nous la conte est savoureuse et drôle Nous croisons le gratin de l'époque, Feydeau et Courteline, Sarah Bernhardt, Anton Tchekov Maurice Ravel, Georges Méliès ..
Même si vous n'avez pas l'habitude de lire du théâtre , cette pièce de Michalik vous raviera tant elle est rythmée, intelligente et comique.
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Pièce de théâtre, biographie

Alexis Michalik se dit qu'il n'existe pas d'oeuvre sur un grand auteur français. Il décide donc d'écrire sur la mise au monde laborieuse de “Cyrano de Bergerac” pièce romantique héroïque, écrite en vers du dramaturge Edmond Rostand.

Edmond” est d'abord écrit dans le but de réaliser un film mais dû à de frileux financements, Michalik se rabat sur le théâtre ou sa pièce fait un triomphe. le film suivra ….

Nous sommes en 1897. Edmond Rostand propose au grand comédien, Constant Coquelin, une pièce qu'il n'a malheureusement pas encore écrite et dont il ne connaît que le titre. La pression est grande, et Rostand doit écrire la pièce rapidement puisque la première est prévue le 28 décembre au théâtre de la porte Saint-Martin.

Finalement la pièce se résume comme … le processus créatif d'un auteur qui doit pondre une oeuvre en cinq actes qui se doit d'être un chef-d'oeuvre.

Beaucoup d'humour, plusieurs passages tirés de la pièce extraordinaire de Cyrano, du bonbon ….

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Comme souvent, je suis arrivé à la lecture de cette pièce par des chemins détournés.
Admirateur de Cyrano de Bergerac devant l'éternel, j'avais vu qu'un film sortait sur le sujet il y a quelques années, mais comme souvent avec les films français de ce type, il était resté à l'affiche une semaine dans ma ville (pendant que les Marvel et autres DC Comics devaient être projetés dans deux salles différentes pendant 4 semaines), et le temps que je me retourne, il était déjà trop tard pour aller le voir.
Je n'avais, à cette époque, aucune idée du fait que ce film était lui-même adapté d'une pièce de théâtre d'Alexis Michalik que, du reste, je ne connaissais pas (l'erreur est humaine).
Mais récemment, sur le conseil de quelques amis, je suis allé voir le porteur d'histoire du même Michalik au théâtre, et j'ai été ébloui par la virtuosité du texte et du spectacle. J'en suis sorti avec l'impression qu'on n'était pas loin du chef d'oeuvre, même si on n'y était pas encore tout à fait.
Je me suis alors renseigné sur ledit auteur, et là, tous les fils se sont connectés. Edmond, c'est une pièce de théâtre avant d'être un film, et c'est de lui.
Cette fois, je l'ai lue avant d'aller la voir.
Et cette fois, on y est, au chef d'oeuvre.
Alors oui, on pourra m'objecter que le fait qu'il se soit emparé d'un sujet sacré à mes yeux lui a peut-être facilité la tâche, mais c'est à double-tranchant : il n'avait pas le droit de se rater. Et il ne l'a pas fait.
Cette idée de faire vivre à ce brave Edmond, si maladroit et si attachant, comme son personnage au fond, des péripéties qui lui inspirent directement son chef d'oeuvre, c'est du pur génie. Une mise en abyme absolument somptueuse, un décorum enthousiasmant, ponctués de piques d'humour et d'élans d'émotion qui m'ont fait constamment voyager du rire aux larmes.
En fait, tout ce que contenait le porteur d'histoire en gestation, mais cette fois plus rien ne manque.
Et au-delà de l'hommage au bonhomme et à son oeuvre, ce que j'ai aimé, c'est que ce texte est un hommage vivant au théâtre tout entier. Quand, avant la première, on voit tous ces comédiens se prendre dans les bras et se dire "merde" pour conjurer la pression écrasante qui pèse sur leurs épaules, on sait que c'est l'homme de théâtre derrière le texte qui rend justice à son art.
Oui, "Edmond" incarne l'âme même du théâtre.
Et moi, je brûle de savoir comment on met tout ça en scène, et je sais ce qui me reste à faire.
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Ayant revu récemment "Cyrano", l'adaptation de la pièce de Rostand par Jean-Paul Rappeneau datant de 1990, j'ai eu envie de prolonger l'expérience avec "Edmond".
Le souci quand on choisit comme sujet les circonstances de l'écriture d'une pièce aussi célèbre, et surtout aussi brillante, c'est qu'il faut assurer.
Malheureusement, Alexis Michalik (que je découvre avec cette pièce) n'est pas à la hauteur. Pire, il fait d'Edmond Rostand un être terne et désespéré, vampirisant chaque rencontre pour écrire ses fameuses tirades. le name dropping m'a aussi pas mal agacée. On croirait que l'auteur a pour ambition de caser un maximum de personnalités du Paris de 1897, et la plupart d'entre elles sont décrites comme des fats.
J'imagine sans peine que certains de ces défauts passent quand on assiste à la représentation de cette pièce. Mais à la lecture ils sautent aux yeux, d'autant quand la prose de Michalik côtoie celle de Rostand et que la comparaison n'est pas en faveur de l'auteur... Seul avantage, ça se lit vite.
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Ce soir-là de 1895, au théâtre de la Renaissance, Sarah Bernhardt joue une pièce en vers d'un jeune auteur, Edmond Rostand. Ce n'est pas franchement une réussite, les spectateurs s'ennuient… Pourtant le célèbre acteur Coquelin demande une pièce à Edmond, une pièce en trois actes, de préférence une comédie, pourquoi pas avec un duel ? Et dans un délai de quelques jours à peine ! J'avais grande envie de voir ou à défaut, de lire Edmond, pièce d'Alexis Michalik après le cercle des illusionnistes et le porteur d'histoires.
La pièce est particulièrement dynamique, les péripéties s'enchaînent qui semblent à tout moment devoir empêcher Edmond Rostand de créer son Cyrano. Cela en dit beaucoup sur le processus de création, de manière un peu fantaisiste, mais qui sait, peut-être pas si éloignée que ça du réel processus d'écriture ? L'histoire d'amour platonique entre Edmond, qui est marié à Rosemonde, et la jolie Jeanne, lui inspire ainsi les magnifiques vers de la scène du balcon…
Cette pièce est absolument délicieuse à lire, (et pourtant je ne suis pas trop adepte de la lecture de pièces de théâtre) grâce aux multiples trouvailles, et aussi à l'occasion qui est donnée au lecteur, qu'il connaisse par coeur, ou très imparfaitement, la pièce de Rostand, d'en retrouver les grandes lignes, les scènes-clefs, les répliques inoubliables. Ce doit être des plus réjouissants à voir, avec les lieux qui changent sans cesse, et les nombreux personnages qui entrent, sortent, s'interpellent, discutent en aparté… En attendant l'occasion de la voir, vous pouvez faire comme moi, et vous délecter de ces trois cent et quelques pages !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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