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3,71

sur 648 notes
Zaza Mulligan est retrouvée morte le pied dans un piège a ours.
Classé comme accident, elle sera rejointe par son amie Cissy.
Qui a tué les 2 jeunes filles?
Magnifique livre ou le roman policier rejoint les souvenirs d'enfance dans une forêt sauvage.
Extraordinaire voyage au Canada, avec l'accent s'il vous plaît!!!
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J'ai eu du mal dans les premières pages mais une fois que les meurtres ont été commis les pages tournent toutes seules
Quelle opposition entre ce monde paisible et magnifique que nous offre cette forêt canadienne et l'atrocité de ces meurtres d'enfants
Allez venez vite découvrir le coupable
Je ne suis pas roman policier mais j'ai beaucoup aimé
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J'avais hâte de lire ce livre,, conseillé par une collègue avec laquelle je sais avoir les mêmes affinités littéraire, les critiques étaient bonnes...Mais là alors, grosse déception. L'action est absente, les descriptions pesantes, et le mélange de franglais m'a achevé...
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Bondrée, un lieu unique. Un lac, une forêt à la frontière entre Maine et Québec, entre USA et Canada.
Les familles reviennent dès la belle saison. Un microcosme immuable, jusqu'à cet été 1967, où la mort frappe violemment une adolescente.
Ce n'est pas tant la résolution du meurtre qui inspire l'auteure que son impact sur chaque membre de la communauté. Les adultes perdus de n'avoir pas su protéger les enfants ; les enfants stupéfaits de voir les leurs disparaître ; les flics obsédés par l'idée de rendre justice aux victimes.
L'auteure creuse magnifiquement les angoisses sourdes, les cris contenus, les torpeurs réveillées par l'orage. Et surtout, surtout, l'effondrement social et moral qui atteint la communauté.
Un roman noir qui m'a happé et hanté longtemps après l'avoir reposé. Difficile de lire autre chose après ça... sinon un autre roman de l'auteure !
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C'est une nature idyllique au bord d'un lac ou ont poussé de nombreux chalets de villégiature.
On est au coeur de l'été de 1967, les familles anglophones et francophones sont installées, les femmes coulent des jours heureux entre la cuisine, les enfants et des séances de bronzage collectives. Les hommes s'occupent entre hommes, c'est l'époque qui veut ça aucun ne pense à autre chose que d'être l'homme de la maison, aider son épouse ce sera pour d'autres générations.
On se fréquente parfois, on se connait sans se connaître et puis il y a ces deux belles gamines, un peu peste, testant leur immense pouvoir de séduction sur des ados maladroits.
Des princesses inséparables qui daignent avoir une servante aveuglée par tant de grâce, dont elles se moquent avec toute la méchanceté de leur supériorité.
Puis tout bascule, les deux princesses sont assassinées, la mort rôde, la suspicion, la peur, les enfants grandissent d'un coup et les adultes vieillissent tout aussi vite, meurtris.
Le ver est dans la pomme, parmi cet idéal d'après guerre certain n'en sont jamais tout à fait revenu, il fallait oublier, être heureux.
Au milieu de tout ça il y a la petite "punaise" qui découvre l'amitié, les failles des adultes, l'admiration pour celles qui ont été privées d'avenir la blesse autant qu'elle la fascine.
Être confrontée à une si grande injustice et son dénouement tout aussi troublant sonne à jamais la fin de l'enfance.
L'autrice plante magnifiquement la nature dans son écriture et trace des portraits pleins d'humanité.
Elle tient son lecteur sans une seule course effrénée . La construction du roman est agile et elle décrit avec élégance cette communauté en suspend quelques semaines par an.
Il y a parfois des expressions étranges probablement liées au Québécois, une aisance a passer de l'anglais au français propre à cette Amérique divisée en deux langues mais, la grande réussite réside assurément dans la narration qui autour du regard que peut porter une presque plus enfant sur des adultes dévastés par l'indicible.
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« Bondrée » est un roman policier à part, différent… tout en atmosphère, en psychologie, ponctué d'instants glaçants et de moments touchants.
C'est l'été. L'été 67. On se situe dans une zone frontalière entre les Etats-Unis et le Canada, (Québec), au bord d'un lac entouré de forêt. Bondrée. Ici des familles viennent été après été passer leurs vacances. Des familles américaines et d'autres canadiennes. Les familles se connaissent, s'apprécient plus ou moins, se retrouvent dans leur chalet, année après année. Les enfants grandissent ensembles, jouent, nagent dans le lac, arpentent les sentiers dans la forêt. Forêt qui a connu un drame des années auparavant… la « légende » Pete Landry, un peu comme celle du Père Fouettard, se chuchote encore le soir et l'on frissonne d'horreur. En cet été 67 qui fleure bon les vacances insouciantes, un nouveau drame frappe la petite communauté de Boundrée. Zaza Mulligan, une jeune fille, a disparu. Son amie de toujours, sa soeur jumelle, Sisi Morgan la cherche en vain. Les hommes, les pères, les frères, font une battue dans cette forêt si profonde et mystérieuse de Bondrée, et la retrouvent enfin. Morte.
Je ne vous raconterai pas la suite… je vous laisse ce plaisir. Sachez que ce livre se lit à la fois avec angoisse, car l'intrigue est bien écrite, bien menée et jusqu'au bout l'auteure nous mène par le bout du nez. Mais il se déguste aussi un peu comme un bonbon acidulé. Il est plein de senteurs de vacances, d'enfance, de passage de l'enfance à l'adolescence, d'amitié, de jeux, de petits bonheurs simples. Car en fait, on suit à la fois les deux enquêteurs, et en particulier Stan Michaud, policier cabossé par son boulot, par les drames qu'il a dû traverser avec ses enquêtes, ses fantômes qu'il trimbale bien malgré lui. Mais aussi certains enfants qui passent leur été à Boundrée. En particulier la petite Andrée Duchamp, une petite puce très dégourdie, pleine d'énergie et qui peu à peu grandit au fil des évènements si particuliers de cet été 67. Cette petite punaise (c'est ainsi que l'appelle tendrement son père) est vraiment très attachante. Elle n'est pas la seule. C'est assez paradoxal. L'ambiance avec ces meurtres est pesante mais en même temps, on se sent bien dans cette petite communauté qui tour à tour, se serre les coudes, se trahit etc. L'humanité, en modèle réduit.
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé « Bondrée » d'Andrée Michaud. D'autant que son écriture est mâtinée de quelques phrases en québécois et en anglais. Cela ajoute un certain charme à mes yeux.
A découvrir !
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J'ai eu la joie d'être à nouveau sélectionnée lors de la dernière édition masse critique de Babelio. Bondrée m'avait dans un premier temps attirée avec sa belle couverture et l'atmosphère qui s'en dégage, puis le synopsis : été 67, jeunes filles disparues ou assassinées m'avait donné envie de découvrir ce roman. Malheureusement, je suis totalement passée à côté de ma lecture et ce roman, même s'il m'aura marquée d'une certaine manière (gros impact psychologique), n'a pas su me charmer.
Pourtant ! le récit est bien construit, les chapitres courts, les points de vue alternés (on passe par l'inspecteur de police chargé de l'enquête, les disparues, le coupable et l'on retrouve à chaque fois la vision d'Andrée, par qui l'histoire est contée, du haut de ses 12 ans) donnent une certaine dynamique à l'intrigue, certains chapitres nous apportent un éclairage nouveau en nous plaçant dans la tête de la victime quelques jours ou instants plus tôt, le texte est émaillé d'expressions ou mots en anglais et québécois (boundary étant située à la frontière Canada/USA) ce qui rend la lecture plutôt agréable.
Il est écrit "roman noir" sur la couverture, et c'est justement ce qui m'a gênée je pense, Bondrée est beaucoup trop noir pour moi ! Andrée A. Michaud nous plonge dans un univers oppressant, ou la violence est omniprésente sans être pour autant étalée, mais elle est là, qui se cache derrière les mots, la violence et la folie humaine qui mènent à leur perte ceux qui s'y frottent de trop près. Une histoire que j'ai finalement trouvé très longue car je n'ai pas décelé beaucoup d'espoir et ai même du faire une pause pour me changer les idées avec un autre roman !
Le point positif de l'enquête est que, pour ma part, la surprise a été totale lorsque le "coupable" a finalement été dévoilé, on savait de qui il s'agissait depuis un bon moment mais on n'apprend QUI il est qu'à la toute fin ! de plus, l'auteur a parfaitement su me transporter à Boundary et me faire représenter le village de vacance, la forêt, le lac... à travers ses descriptions.
Un roman qui me laisse pensive et surtout mal à l'aise... au final, même si je n'ai pas aimé, peut être est-ce une réussite en soi ?
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« Rien ne semblait pouvoir assombrir l'indolence bronzée de Boundary, car c'était l'été 67, l'été de Lucy in the Sky with Diamonds et de l'exposition universelle de Montréal, car c'était le Summer of Love, clamait Zaza Mulligan pendant que Sissy Morgan entonnait Lucy in the Sky et que Francky-Frenchie Lamar, munie d'un cerceau orangé, dansait le hula hoop sur le quai des Morgan. Juillet nous offrait sa splendeur et personne ne soupçonnait alors que les diamants de Lucy seraient sous peu broyés par les pièges de Pete Landry. »
Boundary-Bondrée, aux confins du Maine et du Québec, no man's land frontalier entouré de bois et où quelques rivières alimentent un lac auprès duquel sont rassemblés quelques chalets fréquentés par francophones et anglophones de la classe moyenne venus d'un côté ou de l'autre de la frontière, vit son crépuscule en cet été 1967 sous les yeux d'Andrée Duchamp. La fillette de douze ans voudrait ressembler à Zaza, Sissy et Franchie, un peu plus âgées, jeunes et évaporées. Plus vraiment une enfant, pas encore adolescente et surtout un peu seule, Andrée observe, aidée par ce statut de « littoldolle » qui la rend invisible aux adultes. Elle observe la façon dont le ciel semble s'abattre sur Bondrée quand, un matin de juillet Zaza Mulligan est retrouvée morte, la jambe sectionnée par un piège à ours. Et quand vient le tour de Sissy Morgan et que les soupçons semblent autant peser sur Pete Landry, le trappeur mort depuis longtemps qui a donné son nom aux lieux et semble continuer à y semer ses pièges par-delà la mort, que sur chaque homme de Bondrée. Car lequel d'entre eux n'a pas à un moment ou un autre regardé avec concupiscence ces jeunes filles effrontées et futiles ?
« Cette femme est une sorcière », me disait il y a peu Hervé le Corre avec lequel nous parlions du livre d'Andrée A. Michaud et qui m'excusera de le citer ainsi au débotté. Et on ne peut le contredire tant en quelques phrases, l'auteure canadienne prend le lecteur au piège. Non pas par quelque sortilège qui tiendrait à un insoutenable suspense, mais par la puissance de sa langue, par la force de ses mots, par quelques fragments d'une légende, par l'évocation de la lumière de Bondrée vue à travers les yeux d'enfant d'Andrée Duchamp. C'est tout cela, ce regard biaisé du témoin décalé mais pas aussi naïf qu'il pourrait sembler, l'histoire banale et sordide qui accable une population qui se croyait protégée, le personnage attachant du shérif Michaud qui porte sur ses épaule le poids des crimes qui se déroulent là, et la virtuosité avec laquelle Andrée Michaud joue avec la langue, avec ces frontières mouvantes entre l'anglais et le français.
Fasciné, on voit et on sent la chape de plomb qui s'abat sur la petite communauté de Bondrée en même temps que les soupçons s'installent, que la peur gagne et que chacun ne peut que se confronter à sa propre impuissance et surtout à ses petites bassesses :
« Mais il était trop tard et personne ne saurait jamais si Zaza et Sissy étaient pourries à l'os, destinées à devenir des bitches et des vieilles bitches. Alors on leur en voulait presque d'être mortes et de provoquer ces examens de conscience où on prenait la mesure de sa banalité et de sa mesquinerie, de l'aisance avec laquelle on parvenait à juger et à condamner sans d'abord se regarder bien en face dans le miroir. »
Tout cela fait de Bondrée un roman d'une rare puissance, de ceux qui résonnent longtemps après qu'on les a lus. Un diamant noir.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Voici un roman parmi ceux qui étaient descendus, au fil du temps, en bas de la pile. Quelle erreur !
Bondrée c'est un sublime roman noir. Etrangement, ce n'est pas l'histoire en elle-même qui m'a captivée, ce n'est pas l'envie de savoir à tout prix qui et pourquoi.
Ce qui m'a ensorcelée c'est cette écriture magnifique qui crée une atmosphère très particulière, ces différentes voix qui racontent un été à Bondrée durant lequel des adolescentes vont mourir.
L'éditeur dit « Une écriture raffinée au service d'atmosphères angoissantes et de subtiles explorations psychologiques, dans la plus pure tradition de Twin Peaks de David Lynch. » et c'est exactement ça. C'est un roman d'atmosphère avant d'être un simple polar.
Comme Twin Peaks, on aime ou on déteste. En fan de Twin Peaks, j'ai totalement succombé à cette écriture, ce texte et ces personnages incroyables de texture, des personnages rendus presque palpables tant l'auteure s'attarde sur les détails afin que le lecteur voie exactement ce qu'elle veut montrer.
Dans Bondrée, l'imagination ne se débride pas. On assiste à des drames aux côtés des pères, des mères, des autres enfants et des policiers de Bondrée.
Bondrée c'est un camp « de vacances » avec son lac, sa forêt, ses chalets et son tueur.
Et quand vous refermez ce livre vous laissez reposer Zaza et Sissy avec l'envie de retrouver très vite cette écriture si belle, ponctuée de dialogues en anglais, d'expressions d'outre atlantique.
A découvrir ou redécouvrir.

Lien : http://www.evadez-moi.com/20..
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Difficile de dire que ce livre est un polar car l'enquête n'en est pas vraiment une, puisqu'on est au coeur des événements plus que de l'enquête.
Une adolescente disparaît et est retrouvée morte, prise dans un piège à ours. A partir de là, nous sommes plongés au coeur de cette forêt, ce lac et les maisons d'été, le camping qui les entourent.
Qui peut bien faire régner la terreur au sein de la communauté de Bondrée ?
Une ambiance à la Twin Peaks qui épaissit le mystère un peu plus à chaque page.
Un régal.
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