Karneval, tome 28

Ça y est le dernier tome de Karneval est entre mes mains et il est assez conséquent. Une petite brique qui laissait présager pas mal de bonnes choses et cela mettait carrément dans de bonnes conditions. J'ai trouvé la conclusion un petit peu précipitée, mais dans l'ensemble, c'est une excellente conclusion qui répond à toutes nos questions et qui nous permet de quitter nos héros avec une note positive et sans avoir le bourdon.

De l'action à gogo. Il fallait s'en douter et j'en attendais pour cette conclusion. J'ai été servie et voir les deux vaisseaux de Circus tout donner dans ces derniers combats était juste parfait. Une dose juste ce qu'il faut de tension, des héros qui sont mis en avant, un travail d'équipe comme je les aime. Et puis bon, après vingt-huit tomes, j'avais clairement envie que Kafka se prenne la raclée qu'ils méritaient.

Nous avons aussi droit à pas mal de réponses, notamment en ce qui concerne Gareki. J'ai trouvé que l'ensemble était vraiment intéressant et le lien entre pas mal d'éléments se fait. C'était une super idée à laquelle j'ai totalement adhéré. Et puis pouvoir enfin avoir toutes les réponses était sympathique, cela va de soi. On note aussi cette facette philosophique qui permet de réfléchir sur le sens de la vie. Alors pas de prise de tête, ne vous inquiétez pas, mais j'ai trouvé là encore l'idée pertinente et captivante. L'idée de base de Kafka partait d'un bon sentiment, mais elle avait aussi ses défauts. La prise de conscience autant de Naï que de la tour originelle grâce à leurs interactions avec des êtres humains donnait cette petite touche parfaite, tout en gardant l'aspect scientifique qui se base sur l'expérimentation. Nuances et évolutions des personnages.

Un petit mot sur l'épilogue. J'aurais aimé avoir un petit aperçu du devenir des survivants, je l'avoue. C'est clairement le genre de choses que j'adore et qui permet aussi de finir une série sur une touche positive. Néanmoins, on se doute de certaines choses, et la fin est aussi très ouverte. C'est à double tranchant. D'un côté je trouve que cela va très bien avec la philosophie globale de Karneval qui joue beaucoup sur l'espoir que l'humanité chérit. Gareki a de nombreux projets et il est déterminé à les mener à bien, et je lui fais confiance à ce niveau-là. Et de l'autre, on a cette impression qu'une suite est possible. J'en serais enchantée, cela va s'en dire, mais cela laisse aussi un sentiment de frustration, car je ne pense pas que ce soit un projet de Touya Mikanagi.

Il n'en reste pas moins que Karneval a été un manga que j'ai adoré suivre et qui a une conclusion à la hauteur de son histoire. J'ai passé un excellent moment avec nos héros que j'ai trouvé attachants à souhait. La trame mêle énormément de choses que j'adore et elle se complexifie au fur et à mesure tout en gardant sa cohérence. Un univers original qui plus est avec un design très attrayant. J'ai hâte de découvrir les prochains projets de la mangaka.

Ce nouveau tome est le dernier, une fin attendue et redoutée pour ma part, surtout après toutes ces années de publication, ça fait quelque chose. Ma rencontre avec Karneval remonte à mes années lycée, je suis tombée sous son charme grâce à son manga et ses superbes dessins, et non son animé qui peut lui servir de faire valoir. Mais j'espère que vous avez été nombreux et que vous serez nombreux à succomber au charme du trait de Touya Mikanagi. J'espère aussi que l'on pourra retrouver un jour cette mangaka chez nous !

On reprend notre lecture, propulsé en plein action, où les combats font rage, mais surtout les enjeux sont importants ! Alors que Nai avait pu s'enfuir grâce à l'aide d'Éliska, cette dernière est dans une situation assez compliquée, et la mangaka m'a vraiment surprise, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi cruel et difficile dès les premières pages de ce tome, ça annonce la couleur de cette dernière aventure. D'autant plus que je commençais à apprécier ce personnage que j'avais trouvé lourd et agaçant au départ.

Mais les personnages n'ont pas le temps de s'apitoyer, leur univers est en danger, et peut disparaître à tout moment. Pour éviter cela, il faut amorcer des combats bien précis, et c'est ce que l'on va pouvoir suivre tout du long de ce dernier tome.

Beaucoup de ces derniers affrontements ne sont pas vraiment marquants, puisque l'on commence à avoir de nombreux personnages et des deux côtés. Ils sont tout de même dynamiques et prenants, mais c'est vrai que certains sont aussi intéressants, puisqu'il faut que les personnages réfléchissent à une façon de battre leurs ennemis et de ne pas seulement taper dans le tas pour éliminer leurs adversaires. le tout agrémenter de dessins fluides et dynamiques.

Alors que les membres de Circus sont pris dans les combats, on a un point de vu autre avec Gareki et le docteur Akari, tous les deux mènent des recherches en sous-marin sur cette tour, et surtout comment y accéder pour aider et sauver Nai. Ce personnage est d'ailleurs assez peu présent tout au long du tome même s'il a un rôle important.
Suivre ces deux personnages est intéressant et amène une dimension plus intellectuelle au récit, et permet aussi de faire des trêves entre chaque nouveau combat. Mais ces recherches vont mener à quelques révélations...

En effet, nous allons pouvoir en apprendre plus sur cet univers, mais aussi sur les personnages dans notamment l'ultime combat contre Keshiki. Ce dernier est un personnage passionnant et intéressant à découvrir, qui ne semble pas avoir eu une vie facile, et on peut comprendre ce qui peut l'amener à de telles actions sans forcément les justifier. Mais les révélations, on va aussi en avoir sur le personnage de Gareki ! On n'est vraiment pas au bout de nos surprises avec lui, et surtout sur son passé qui est bien plus complexe et surprenant que l'on ne pourrait l'imaginer.
Et je resterai vraiment fan de ce lien et de cette relation entre Nai et Gareki, qui est plus profonde qu'un simple attachement.

Elle est d'ailleurs renforcée avec l'épilogue, le grand final de la saga. C'est le moment le plus touchant de ce tome, et je dirai même de cette saga. Je peux affirmer que j'ai refermé ce dernier tome avec tristesse, avec tous les événements, en même temps assez contente de voir leurs liens plus forts que tout entre ces personnages, mais aussi avec un peu de frustration... En effet, les paroles de Gareki m'intriguent et me donnent l'impression que la mangaka n'a pas entièrement pu développer ce personnage et ses recherches alors que le tome est sûrement pas loin des 300 pages ! Mais je garderai sans aucun doute, un bon souvenir de cette saga et de toutes les émotions qu'elle a pu me faire vivre !