Le Grand Jeu

Ennuyeux, et la narratrice insupportable.
Dans une envie de se "mettre au vert", et de jouer l'ermite, elle achète des centaines (?) d'hectares de terrain en pleine montagne, fait monter par hélico (!) de quoi se faire un abri tout confort (dont elle arrive tout de même à se plaindre), plante des bambous - invasifs - au bord de l'eau alors qu'elle se la joue "grande connaisseuse" de la montagne.
Le récit se déroulant à ~3000m n'est pas crédible une seule seconde... et, une baignoire d'alpage à cette altitude, sérieusement ??
Hautaine dans toutes les situations, fausse modestie et autocentrée, aucun lien avec le monde qui l'entoure. le plus insupportable : les pseudo réflexions philosophiques qui tombent un paragraphe sur deux.
Je ne sais pas à qui s'adresse ce livre, mais certainement pas à quelqu'un qui veut s'échapper un peu loin de tout ce qui nous entoure, pour se ressourcer, avec la position modeste que l'on ressent lorsque l'on se retrouve seul face à la nature.

Roman très singulier où l'auteur narre une expérience d'isolement complet dans une montagne inconnue. le postulat initial est une belle promesse mais rapidement alterneront les récits “assez plats” de son installation, de ses explorations et des interrogations métaphysiques peu intéressantes quant à l'expérience vécue.
La partie installation est originale et relativement intéressante. La partie exploration est assez rébarbative et très détaillée et présente probablement un intérêt pour un adepte de la varappe. En outre, la langue trop démonstrative sans poésie n'est pas en mesure de mettre en valeur l'environnement naturel omniprésent. Nous sommes loin d'Hubert Haddad, décrivant la nature japonaise dans le peintre d'éventail. Les digressions métaphysiques de l'auteur hachent le récit et n'éclairent pas nécessairement l'expérience vécue - elles finissent dans une certaine artificialité et naïveté - usage incessant de l'interrogatif. Reste la rencontre, surnaturelle qui nous incite à aller au bout de ces 190 pages mais “bof” au final.

Une femme décide de prendre le large du monde et de s'installer en pleine montagne. Elle rejoint un refuge dernier cri où tout est pensé, l'alimentation, un potager, l'énergie, les eaux usées, tout. On comprend qu'elle a voulu prendre de la hauteur, pour observer le monde, réfléchir sur les relations humaines. A travers ce que l'on peut considérer comme un journal de bord, nous assistons à sa mise en retrait, son installation et son adaptation au coeur d'une nature abrupte. Jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive qu'elle n'est pas si seule. Un autre personnage entre en scène, que je vous laisse le soin de découvrir, car moins vous en saurez, plus vous serez apte à vous laisser cueillir par ce roman.

C'est un roman d'atmosphère qui prend du rythme, avec une forme de suspense qui s'instaure et remet en jeu les considérations philosophiques dont il était question. Une écriture sèche, brève, précise, sans fioriture, qui laisse finalement assez peu de place aux sens du lecteur. On prend son temps au départ, on découvre avec elle le lieu, le refuge, pas mal de détails mais on ne s'attarde pas trop non plus. Céline Minard investit surtout le champ de la perception à tout point de vue. La quête de recul qui implique la sensation d'isolement, la solitude, les interrogations. Et puis le revirement de situation, qu'en est-il de la retraite l'on sait que l'autre est là, pas si loin ?

Un roman assez particulier dont je ne sais trop quoi penser au final, un texte court mais épais comme le brouillard, assez froid, et à la fois très actuel, car au vu de ce qu'il se passe dans le monde, nous pourrions tous être tenté un jour ou l'autre de prendre le large, de sortir du jeu, et c'est assez intéressant de voir comment Céline Minard perçoit les choses.
Lien : http://casentlebook.fr/le-gr..

Le grand jeu... qu'est ce que le jeu ? peut-on jouer seul ? Quelles valeurs donner au jeu ? A quel moment le caractère de jeu prend t-il fin ? Surpasser ses limites, s'isoler, est-ce vraiment cela jouer ?
Que de questions et réflexions philosophiques soulevées mais qui resteront en partie sans réponses.. J'ai pris plaisir à lire Cécile Minard de part son écriture très fluide même si j'avoue avoir parfois été ennuyée par la partie descriptive.