Si vous avez suivi mes chroniques 2022 sur les 3 premiers tomes de la série Servaz, vous savez que j'attendais
Bernard Minier au tournant puisque ce fut plutôt des déceptions.
Pourquoi continuer me direz-vous ?
Parce que le fil rouge de la série, à savoir la traque du Suisse, m'intriguait. Bien que ce fil rouge s'estompe dans les tomes 2 et 3, il reprend toute sa force dans ce tome 4 : c'est la principale raison qui fait que j'ai beaucoup aimé
Nuit.
Ma lecture n'est cependant pas un coup de coeur. Si j'ai passé un bon moment, les petits défauts que j'y ai trouvés ont contrebalancé les points positifs : des "retournements de situation" qu'on voit poindre depuis le début, des schémas répétitifs qui nous font un peu hausser les sourcils, des personnages d'une non finesse psychologique à la limite du cliché… Ce n'est pourtant pas une surprise puisque ce sont des problèmes que j'avais déjà rencontrés dans les tomes précédents.
Là, en revanche, pas de "choix" décisif qui font retomber le gâteau. le rythme de l'ouvrage est maintenu et la cohérence est présente. Martin Servaz est fidèle à lui-même tout comme ses coéquipiers. Mais, à la différence des tomes précédents, les personnages secondaires sont aussi cohérents et j'ai apprécié leur construction.
Ce tome est presque exclusivement consacré à la traque du Suisse même si de petites histoires/intrigues viennent se greffer notamment sur le plan personnel. La fille de Servaz est moins présente tout comme ses coéquipiers que j'adore, c'est peut-être ce qui m'a un peu manquée.
J'ai également été mitigée sur la "collaboration" entre les polices française et norvégienne mais l'idée était bonne.
En bref, je vais continuer la série parce que j'ai envie de savoir ce qui va suivre mais je pense définitivement que la plume de
Minier ne sera jamais synonyme de coup de coeur.
Lien :
https://www.instagram.com/p/..