Il est des sorties que l'on attend impatiemment, les derniers romans de
Bernard Minier sont de ceux-là. Très heureuse de retrouver le commandant Servaz dans une nouvelle enquête, avec une différence cette année, au format audio, lu par
Hugues Martel et presque 12h d'écoute.
Bernard Minier nous plonge au coeur du cinéma d'horreur pour cette dernière enquête, avec tout ce que cela peut représenter de pesant et glauque (ado, alors qu'on avait encore les videos clubs, je crois avoir vu tous les films d'horreur en rayon... une autre époque!)
Le cinéma d'horreur, jusqu'où peut-on aller ? Quelles sont les limites acceptables ? Morbus Delacroix, un réalisateur qui passionne les amateurs du genre, fascine même, vit reclus dans les Pyrénées, isolé avec les souvenirs de ses films, pourtant il accepte de recevoir chez lui Judith Tallandier, une étudiante passionnée de cinéma d'horreur...
En parallèle, d'anciens membres de l'équipe du réalisateur meurent dans des conditions étranges...
Sans rien dévoiler, on a un roman prenant de bout en bout, l'enquête est vraiment bien menée, le lecteur est plongé dans un milieu bien glauque ou le cinéma d'horreur est poussé à son paroxysme. Un bémol cependant, au format audio, l'énumération de titres de films et de réalisateurs. Je comprends que
Bernard Minier en a visualisé bon nombre pour écrire ce roman, pourtant leur énumération est un peu gênante, mais c'est un détail.
En ce qui concerne Servaz, on a là une enquête plus personnelle, il vraiment malmené dans ce roman, tant au coeur de son métier et ses relations professionnelles que dans sa vie privée, sur ce dernier point, je regrette que le roman n'accorde pas une part plus importante à sa relation avec Léa.
Nul doute que la suite, parce que forcément il y en aura une, nous apportera les réponses attendues.