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sur 219 notes
L'Iran, on connaît tous un peu. Vaguement. Et généralement, ça évoque « terrorisme », « peine de mort », « dictature » ou des mots encore moins jolis.

Aux côtés de Delphine Minoui, née d'une mère française et d'un père iranien, on se replonge dans l'Histoire du pays, le tiraillement constant entre ouverture et protection, les actes d'intimidation et la censure du gouvernement. On se laisse également emporter dans les soirées clandestines, on y retrouve l'amour de la poésie mais aussi tous ces petits actes de résistance du peuple iranien qui regorge d'astuces pour profiter de la vie.

Un voyage inoubliable !
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Sous forme de lettre posthume, adressėe à son grand-père Delphine Minoui raconte ses années passées en Iran. L'Iran, ce pays où sont nés ses grands-parents paternels. Pour renouer avec ses racines, suite au décès de son grand-père, elle part à Téhéran. La jeune femme pose ses valises chez sa grand-mère, une vieille femme qu'elle va apprendre à découvrir. En travaillant pour des médias internationaux, Delphine Minoui se plonge dans la société iranienne. Elle fréquente ainsi des femmes et des hommes qui défient l'autorité du pouvoir au nom de la liberté, des miliciens bassidjis, qui veulent assurer la sécurité de leur pays, des mollahs...
Delphine Minoui décrit ce qu'elle voit, ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent. Elle évolue au sein d'une société qui est entre le désir de changement, de liberté, de repli sur soi...
C'est un témoignage très touchant et très intéressant car le lecteur découvre autrement l'Iran, les Iraniennes et Iraniens, une société en plein bouleversement.
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Delphine, journaliste franco-iranienne est en quête du pays d'origine de son père. Elle va vivre à Téhéran et en Iran de 1997 à 2009. Elle découvre les ouvertures, les replis, les espoirs et les déceptions du peuple. Elle attrape « l'iranite ».
La lecture n'a pas été facile car l'écriture n'est pas très fluide. le rythme est parfois un peu lent. Mais le livre se lit. La journaliste a souvent la naïveté de l'occidentale qui découvre un pays oriental et en plus islamiste. Ce livre m'a permis de découvrir la culture perse qui permet de lutter culturellement contre l'islamisme. Ce livre doit être mis dans les mains de ceux qui veulent imposer le communautarisme et le port du voile en France.
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Réel coup de coeur de mon été, Je vous écris de Téhéran narre l'histoire d'une franco-iranienne et de ses retours fréquents en Iran et de son travail de journaliste sur les évènements politiques qui s'y produisent.
Révélateur de la relation ambiguë qu'entretiennent les expatriés ou descendants d'expatriés iraniens avec leur contrée d'origine, l'ouvrage met en relief la passion que suscite la civilisation, l'histoire et la culture iranienne ainsi que l'âme politique d'un peuple avide de changements avec la peur et la crainte du régime, toujours présent et si intrusif dans la vie de chacun.
Mêlant le regard étranger nourri des informations françaises et internationales et le regard d'une femme ayant vécu en Iran pendant les différentes tentatives de réformes, l'auteur plonge son lecteur dans ses propres doutes, ses propres réflexions mais n'en oublie pas son travail analytique et journalistique sur l'histoire d'un pays extraordinaire que l'on a tendance à simplifier.
Un régal !
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L'Iran comme héritage d'un grand-père adoré, trop vite parti, un brin fantasmé. L'Iran comme sujet presque exclusif de reportages pour la journaliste Delphine Minoui, basée à Téhéran entre 1997 et 2009.
Au travers de ses nombreuses lettres fictives à son aïeul, elle raconte et décrypte l'actualité chaude de ce poids lourd du Moyen-Orient, mal connu et redouté. Elle dit bien sûr les bouleversements politiques, l'émergence des nouveaux hommes forts au pourvoir et la répression toujours renouvelée.
Hébergée chez sa grand-mère, elle dessine également les portraits touchants et émouvants de celles et ceux qui résistent au quotidien à l'oppression par la culture, la fête, les ballades en amoureux sur le tombeau d'Hafez ou dans les collines qui surplombent Téhéran. Ceux qui tentent de vivre tout simplement malgré tout. Au cours de ses périples, Delphine Minoui aura affaire aux redoutables bassidjis, ces miliciens qui peuvent en claquement de doigts décider de la vie ou de la mort.
Au-delà des faits rapportés et des personnes rencontrées, l'auteur exprime en creux son amour inconsidéré, presque toxique, pour le pays de ses ancêtres et son métier de reporter. Derrière la rigueur de la journaliste pointe alors l'émotion de femme.
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L'auteur est d'ascendance iranienne mais sa nationalité et son éducation sont françaises. Elle raconte ses voyages à Téhéran, sa découverte et son adoption de la culture iranienne, sa solidarité dans l'opposition étudiante, son travail de journaliste sous la république islamiste, l'espoir fragile sous la présidence de Khatami, le désespoir à l'élection douteuse d'Ahmadinejad. La narration est subjective, au ras du quotidien, de style journalistique : "En un slogan, la chape venait de se briser. Mais à quel prix ?» « J'assistais, médusée, au premier acte d'un violent théâtre d'ombres dont j'allais devenir la spectatrice invétérée » « Quelques jours plus tard, l'embrasement des campus fut tué dans l'oeuf sous le poids de la répression » etc.

Lecture motivée par une prochain voyage. J'ai appris autant sur l'histoire contemporaine par le Lonely Planet.
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Ce récit est un reportage éclairant sur l'Iran (essentiellement depuis Téhéran) vécu de l'intérieur par l'auteure Delphine Minoui, elle-même franco-iranienne.
Atteinte d' « iranite » à cause de son amour pour son grand-père libéral au grand coeur, l'auteure nous fait vivre les heures d'espoir et de tourments de ce grand pays de culture.
Il est bon ainsi de se remémorer la suite des évènements ayant concouru à la situation actuelle de la République islamique d'Iran. Ceci depuis la révolution de 1979.
Répression, contrôle de la pensée, islamisation de la pensée sont des processus lents, insidieux et violents qui n'ont de cesse de se renforcer.
La peur est permanente, et même ceux qui ont la possibilité de fuir le régime restent ou reviennent tant l'attraction du pays est irrésistible.
Combien d'espoirs d'ouverture et de démocratie ont été déçus.
L'emprise du religieux et de son guide suprême avec ses bras armés les gardiens de la Révolution est constamment croissante. Elle se renforce après chaque infime respiration démocratique qui accompagne les élections.
Tant que le religieux primera sur le politique, tant qu'il n'y aura pas séparation du religieux et de l'Etat, les révolutions récurrentes de velours seront à mon avis toutes vouées à l'échec.
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"Le flambeau a maintenant changé de main
Que vive cette course
Nous courons
Les yeux remplis de larmes
Vers la liberté"

Quelle claque ! Sous forme d'une lettre posthume à son grand-père alors décédé, Delphine Minoui, journaliste franco-iranienne, lui raconte ses années passées en Iran. Comment, d'une jeune femme occidentale avide de découvrir son pays, elle est finalement devenue militante, manifestante, engagée pour un pays dont elle s'est irrrémédiablement éprise.

En plus d'écrire divinement bien et de nous tenir en haleine tout au long de la lecture, l'auteure nous emmène avec elle au coeur de l'Iran du début des années 2000 où les illusions et les désilllusions politiques s'enchaînent. On y découvre la soif de liberté et de vie de la jeunesse iranienne mais aussi la combativité de toute une nation pour récupérer ce qui leur est de plus cher: leur pays.
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Delphine nous entraîne à la recherche de son passée, à la rencontre de son grand-père mais surtout à la découverte de son origine. de mère française et de père iranien, elle décide, à la mort de son grand-père d'aller à la rencontre de l'Iran, le pays de cet aïeul aimé de loin.
Delphine quitte la France pour l'Iran qu'elle ne quittera qu'une douzaine d'années plus tard. Elle va découvrir un pays complexe où radicalisation religieuse côtoie l'envie de liberté et de démocratie.
Entre le témoignage journalistique et le journal intime, Delphine nous fait entrer dans sa vie à la rencontre de nombreux personnages plus ou moins touchant. Ce récit est aussi celui de son pays de coeur, l'Iran, un pays complexe où lutte la liberté (démocratie, place des femmes, occidentalisation) est un combat de longue haleine.
J'ai toujours été fascinée par ce pays et je dois dire que Delphine aura réussi à me faire apprécier son Iran.
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Ce récit situé dans les années 2000 est très instructif sur le peuple d'Iran. L'auteure qui est journaliste et dont le père est d'origine iranienne va à la rencontre de ce pays qu'elle ne connaît pas et découvre une jeunesse pleine d'espérance. Au fil des pages, l'histoire récente du pays est racontée au travers de la vie de ses grands-parents jusqu'aux émeutes de 2009 qui ont suivi la réélection de d'Ahmadinejad. On y découvre aussi la vie quotidienne des iraniens. On perçoit l'amour de ce peuple pour son pays, ses espoirs, sa déception, et son combat.
Je n'ai pas beaucoup aimé la forme de ce récit, une lettre posthume adressée au grand-père. Ce livre reste cependant une lecture très enrichissante.
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