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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avraham est désormais commissaire de police et marié. A quarante-quatre ans, il fantasme toujours sur les flics célébres de la littérature policière, et ne se voit pas " simple enquêteur", toute sa vie. Avraham a des rêves de plus grand, plus mystérieux : des rêves de Mossad...
Aussi quand une enquête lui améne sur un plateau , un français, mystérieusement "suicidé", il ne s'intéresse absolument pas à une autre affaire arrivée le même jour, celle d'un bébé prématuré, abandonné près de l'hôpital et délégue tout à sa collaboratrice.
Mossad , pas Mossad ?
Avraham ira jusqu'à Paris, ne se fiera pas à ses supérieurs, et ne soutiendra pas beaucoup sa collégue. Laquelle est pratiquement insultée à chaque audition par un témoin, une femme, dont la violence verbale , est assez choquante. Curieusement , au contraire d'Avraham , j'ai préféré cette enquête qui nous en apprend davantage sur ce pays qu'est Israël.
On comprend les errements d'Avraham, le lecteur s'interroge aussi. le rythme est lent, l'intérêt est dans la culture israélienne qu'on entrevoit entre deux dossiers et deux portes . ( J'ai appris ce qu'était un "viol par surprise", par exemple ! ( Deux personnes ont une relation sexuelle consentie mais l'un des deux a caché à l'autre qu'il n'était pas de la même religion...)
Avraham se rêve en Kurt Wallander ou en commissaire Maigret. L'auteur , professeur de littérature policière se fait plaisir et dissème des petites références , des citations de temps en temps.
Avraham est un héros qui doute, qui avance lentement. le rythme n'est pas trépidant, Avraham ne brandit pas de flingues, il se contente de réfléchir et de nous ballader dans son pays. ( Dans ce tome-ci, il pousse même le luxe de venir à Paris ... )
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4e volet des enquêtes d' Avrahma Avraham à Holon en Israël et je suis ravie, encore une fois.
Dror Mishani est très intelligent. Il sait y faire et respecte son lecteur. Ce personnage d'enquêteur qu'il a créé me parle. Oh rien de sensationnel. On ne joue pas aux cowboys ici. Il ne donne pas de coups de pieds dans les portes, ne se bat pas en criant haut et fort contre l'autorité, ne pointe pas le revolver, n'a pas de travers majeurs si ce n'est d'aimer et les romans policiers et les séries à suspense.
On le sait depuis le T.1 ("Une disparition inquiétante"), Avri est calme, patient, obstiné dans le sens de persévérant disons et, il erre, il doute. de tout. de lui, des gens, du système, de ses enquêtes. D'ailleurs à quoi ça sert de résoudre des crimes si rien ne change? Est-ce si utile?
Mais tout cela nous est présenté non pas en geignant mais de façon alléguée, réfléchie et sans prétendre connaître les réponses pour y changer quoi que ce soit.
Un simple enquêteur c'est lui qui est un brin las de sa qualité d'enquêteur. Il se voit commissaire, ou autre chose mais de plus prestigieux peut être. Il est maintenant marié à Marianka, une catholique dont le père n'a jamais accepté le fait qu'elle se marie à un Juif, et se croit à un carrefour qui le mènera vers d'autres horizons. Faire des choix, toujours difficile pour lui.
Dans ce titre, ce simple enquêteur aura à gérer deux enquêtes bien différentes. Celle d'un bébé prématuré laissé à la porte d'un hôpital dans un sac plastique et qui survivra et celle de la disparition d'un touriste français. D'emblée, il choisira de voir lui même ce qui se passe avec ce touriste et laissera à sa collègue le soin de régler l'histoire du bébé abandonné. Collègue, laissée à elle-même par Avri, et qui se verra quelque peu malmenée verbalement par la suspecte. D'ailleurs, ces échanges sont très étonnants dans leur virulence.
L'histoire de ce touriste français que l'on finit par retrouver noyé ne lui laissera aucun répit. Tout dans la recherche d'informations et de preuves sur cette disparition puis cette noyade et enfin ce meurtre est étrange, singulier, inusité pour Avri. Et boum, il découvre que ce touriste travaillait pour le Mossad et que sa venue en Israël répondait à un rendez vous avec son agent répondant. Dès lors, il se méfie, il est sur la défensive mais ne sait trop quoi faire de ce qu'il comprend car, hum, le Mossad serait-il au-dessus de la loi?
J'ai l'impression qu'à chaque tome j'en apprends un peu plus sur la société israélienne. Sur les moeurs, les fêtes, les confrontations entre juifs et non juifs, entre intégristes et laïcs, ce qui est toujours bien présent même si en sous texte.
Encore une fois le grand talent, la subtilité de Dror Mishani pour commettre de ce genre d'intrigues avec une plume et une langue bien vivante m'emballe chaque fois. Clairement un auteur et un personnage que je prends plaisir à suivre.




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Avraham Avraham n'a rien de l'enquêteur de choc. Pipe en bouche et livre en main, il rappelle les Maigret et Wallender soucieux des âmes et des chemins qui mènent aux crimes.
Fraîchement promu commissaire à Holon, il est pourtant las de la banalité des affaires qu'il traite: violences familiales et grapuleries ordinaires. Il se rêve à d'autres hauteurs, de celles qui, peut-être, changent le cours du monde.
Deux enquêtes démarrées simultanément le ramènent rapidement à la réalité. Un bébé est abandonné devant l'hôpital tandis qu'un touriste disparaît de son hôtel.
En fidèle portraitiste de la société israélienne, Dror Mishani esquisse des personnages à l'encre sombre de la paranoïa et de l'ambivalence qui président à la destinée de l'état hébreu. Orthodoxie religieuse et espionnite aigüe composent un cocktail amer où la dualité l'emporte à tous les coups.
Sans aucun rapport entre elles, les deux enquêtes mènent pourtant Avraham à Paris. Elles le hissent surtout dans ces sphères auxquelles il aspirait. Implication du Mossad et trafic international plongent notre commissaire dans un cloaque de faux-semblants et de duperie.
Le grand intérêt de ce polar tient à la psychologie de son héros. Confronté à des manipulations de haute volée, c'est en Don Quichotte qu'il entend bien livrer bataille. Et puisque Cervantes hante toutes les pages, autant lui laisser le mot de la fin de ce billet.
"Si par hasard tu fais incliner la balance de la justice, que ce ne soit jamais sous le poids d'un cadeau, mais sous celui de la miséricorde. ".
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Avraham Avraham, le flic imaginé dès 2011 dans Une disparition Inquiétante par l'ex-éditeur et prof de littérature policière à l'université de Tel-Aviv, est un lecteur de polars. Ses auteurs préférés sont Henning Mankell et Simenon. Ce n'est pas un super-flic coriace comme le Harry Bosch de Michael Connelly.
C'est, et il le dit lui-même, « un enquêteur » comme Kurt Wallander. « Un type qui traque des parents éplorés, des enfants meurtris ; qui mène de petites investigations tristes dont la résolution ne fait qu'ajouter encore un peu de souffrance en ce monde. » Avraham Avraham est un homme qui doute.
Sa compagne, Marianka, ex-policière d'origine slovaque rencontrée à Bruxelles et qui a tout quitté pour le suivre à Tel-Aviv, le soutient de son mieux sans être toujours convaincue par son côté « décalé ». Elle lui a offert une pipe qu'il ne fume pas mais glisse entre ses dents dans les moments de stress. Malgré ses défauts, une certaine lenteur à réagir peut-être, due à une (trop) grande honnêteté, Avraham a de bonnes intuitions et sa carrière progresse au fil des romans de Mishani. Lequel a le don de cacher plus de choses à son personnage qu'à ses lecteurs. Qui se croient ainsi capable de résoudre avant lui ses intrigues. Peine perdue. Mishani les roulent invariablement !

Au début d'Un simple enquêteur, quatrième volet de la série, Avraham, 44 ans, est passé commissaire et a épousé Marianka au grand dam des parents de cette dernière. Pourtant, notre policier n'en peut plus des enquêtes relevant du commissariat de Holon, banlieue triste de Tel-Aviv. Il étouffe devant les drames familiaux. La misère quotidienne des gens. « J'ai l'impression de ne mener que des combats sans importance et surtout sans vainqueurs. » Il demande donc à changer d'affectation, mais, en attendant, se trouve confronté à deux affaires.
L'une qui concerne une femme accusée d'avoir abandonné un nouveau-né dans un sac près d'un hôpital. Son discours pour expliquer son geste ne tient pas la route et semble cacher un drame familial. L'autre touche à la disparition d'un touriste. L'homme voyageait avec un passeport suisse. À son hôtel, on l'a perdu de vue. Deux hommes se prétendant de sa famille sont passés prendre ses affaires, et depuis, plus rien. Sa fille, qui vit à Paris, est persuadée que quelque chose de grave lui est arrivé. Lorsqu'elle affirme aux enquêteurs que son père travaillait pour le Mossad, les services secrets israéliens, Avraham jubile.
Enfin, une affaire importante ! Mais très sensible aussi.

Comme il se doit dans tout bon roman policier qui se respecte, et Mishani connaît son job, les deux intrigues vont se recouper à Paris. Là où le Commissaire Maigret, modèle pour Avraham, sévissait.
Pour sa première enquête à l'étranger, il emmène Marianka avec lui. Officiellement pour qu'elle puisse voir ses parents. On sent pourtant qu'Avraham a besoin d'elle à ses côtés. Autrefois, avant Marianka, dans sa vie sans joie de célibataire, dès que le doute s'insinuait en lui, il faisait appel à sa supérieure, Iliana. Cette dernière ne le ménageait pas mais l'encourageait à agir par lui-même. Iliana est tombée malade et a refusé qu'il vienne la voir. Puis elle est morte. Aujourd'hui, Avraham est à la croisée des chemins.
S'il réussit à résoudre les deux affaires, il a de fortes chances d'obtenir sa mutation et de passer de « simple enquêteur » à haut gradé de la police. Mais le veut-il vraiment ? Psychologie des personnages, sens de l'atmosphère, habileté de la construction : Mishani m'a régalé une fois de plus.



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Après m'être régalée avec 'Une , deux, trois', il était logique que je me procure au plus vite le nouveau roman de Dror Mishani.

J'y ai retrouvé Avraham Avraham, qui s'ennuie dans son job de commissaire auquel il préfère les enquêtes de terrain où il se sent plus utile.

Récemment marié à la belle Marianka, portant le deuil de son ancienne patronne emportée par un cancer, il continue de jouer en solo ...

Deux affaires totalement différentes arrivent sur son bureau le même jour : un touriste suisse disparaît de l'hôtel miteux où il s'était présenté un soir tard et un bébé prématuré est abandonné dans un sac au beau milieu d'un centre commercial.

Deux affaires apparemment toutes simples ... le touriste est retrouvé mort sur une plage. LEs caméras de surveillance ont permis d'identifier la personne qui a abandonné le bébé ... 

Mais deux affaires bien plus complexes qu'il n'y paraît et qui emmèneront Avraham jusqu'à Paris - le lieu d'enquêtes d'un de ses personnages préférés : Jules Maigret -

Un roman complexe à souhaits, entre relations personnelles, mère abusive et services secrets ...

Bref un roman policier bien plus profond qu'il n'y paraît et où l(auteur dévoile d'autres facettes de son talent ...

A suivre ... Dès que le prochain opus de l'auteur sera sorti ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Je voulais faire la connaissance du commissaire Avraham Avraham depuis un moment ; c'est chose faite avec cette quatrième enquête et je précise que je n'ai pas été gênée de ne pas avoir lu les précédentes.

Avraham a 44 ans, il travaille dans la banlieue de Tel-Aviv et vient de se marier avec Marianka. Il est las des enquêtes banales qui lui sont confiées et rêve d'un poste plus ambitieux, au niveau international peut-être. La suite lui démontrera qu'il se fait sans doute quelques illusions. Ajoutons que c'est un grand lecteur de romans policiers et qu'il aime Henning Mankell et Simenon, entre autres.

Dans ce roman, deux affaires lui sont confiées et les chapitres alternent entre l'une et l'autre.

Un bébé prématuré est abandonné aux portes de l'hôpital. La femme qui l'a laissé là est assez rapidement identifiée et affirme être la mère, ce qui est faux. Elle s'entête malgré tout à maintenir sa déclaration avec une insolence et un aplomb stupéfiants.

Par ailleurs, la disparition d'un touriste suisse est signalée par un hôtelier. Il sera retrouvé mort noyé sur une plage. Mais il était aussi en possession d'un passeport israëlien et utilisait deux identités différentes. L'explication avancée par sa hiérarchie, un trafic de drogue qui a mal tourné, ne convainc pas Avraham, d'autant plus que la fille de la victime affirme que son père était un agent du Mossad.

Avraham laisse l'enquête du bébé à son adjointe et va s'obstiner à chercher la vérité pour le touriste suisse (en réalité un Français) malgré l'ordre formel de clore le dossier.

Les deux enquêtes ne cesseront de se croiser, emmenant Avraham jusqu'à Paris.

La plus intrigante est celle qui implique le Mossad. Avraham avance à tâtons, des bâtons lui sont mis dans les roues, il saisit qu'il est manipulé, il rencontre des gens qui n'ont pas d'existence officielle, il doute constamment des pistes qu'il trouve, il reçoit des mises en garde.

L'affaire du bébé n'en est pas moins intéressante elle aussi. le comportement de Liora, se prétendant la mère, est particulièrement tordu ; elle déstabilise l'enquêtrice l'agressant sans arrêt, y compris sur son aspect physique.

Je n'en dirai pas plus sur les affaires où l'on découvre de multiples implications et chausses-trappes. de plus, Avraham s'occupe officiellement de l'abandon du bébé, alors qu'en réalité il suit surtout les traces du touriste noyé.

Le commissaire Avraham est attachant. On sent que sa vie a changé depuis son mariage, la présence de Marianka lui est précieuse, ses avis aussi.

Le rythme est plutôt lent, l'ambiance est privilégiée à l'action, ce qui n'est pas pour me déplaire. Les personnages sont assez fouillés et le suspense est maintenu jusqu'au bout.

Pour résumer, j'ai aimé cette première lecture de l'auteur, tout était réuni pour qu'elle me plaise.

Je remercie Masse Critique et les Editions Gallimard
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Abraham est las de son métier d enquêteur en Israël. En ce moment, il doit gérer un touriste disparu et un bébé abandonné à l hôpital. Mais finalement y a t'il de grandes et de petites enquêtes ?

Bon policier,enquêtes bien construites et originales. Moment de lecture plaisant
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J'ai mis du temps à entrer dans ce roman qui m'a semblé parfois confus -mais j'ai lu les épreuves non corrigées, ceci expliquant peut-être cela- mais une fois les deux enquêtes lancées, mon intérêt s'est accru. Je trouve dommage que la société israélienne ne soit pas plus abordée dans le récit. J'ai découvert le concept de "viol par surprise". L'enquêteur est attachant, ses relations avec sa femme et les autres en général sont très intéressantes. Je lirai d'autres enquêtes avec plaisir, en espérant en apprendre plus sur la société israélienne contemporaine que dans celui-ci.
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Dans une critique dans La Presse la journaliste qualifiait «  un Wallender israélien » , pas certaine de cette comparaison. Cet enquêteur, Avraham, ne lâche pas le morceau, c'est sa ténacité qui fait que j'avais hâte de connaître le dénouement, une fin ouverte surprenante pour moi. Un peu trop de répétitions, l'auteur nous résume plusieurs fois les 2 enquêtes ce qui devient agaçant. Quant même une belle découverte de cet auteur, toujours intéressant et ce qui m'a attiré aussi, un livre policier en Israël, une première pour moi, j'aime découvrir un pays et ses gens par ce genre de livre.
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