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3,95

sur 791 notes
Confession d'un masque » n'est pas un livre qui m'a particulièrement intéressé en raison de son sujet (l'homosexualité cachée) et du caractère trop introspectif du style de Mishima.

On sent donc beaucoup de souffrance et d'errements dans la personnalité de l'écrivain et on est juste horrifié par ses fantasmes de tortures sur de jeunes corps masculins.

Au vue du récit apporté, Mishima était assurément 110% homosexuel et n'a fréquenté les femmes que de manière platonique sans doute par convention sociale à tel point qu'on peut même douter de la profondeur de ses sentiments à l'égard de Sonoko.

Peu de poésie donc ou de splendides descriptions mais plutôt une ambiance de gymnases, de casernes et de dortoirs d'adolescents cherchant maladroitement leur sexualité.

Et bien entendu, la mort planant déjà au dessus de tout, comme une délivrance au fardeau de l'existence trop lourd à porter pour un homme tourmenté et seul.
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Magnifique, sensible, de l'enfance à jeune adulte la découverte de l'homosexualité du héros.
Aucune vulgarité, La question se pose qu'est ce que l'amour ? la sexualité ou la complicité ?
A LIRE ABSOLUMENT
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Quelle âme tourmentée habitait Yukio Mishima ? Sa vie, sa mort et son Oeuvre nous montrent un homme tourné vers l'introspection et vers la nature morbide et sombre de l'être humain. « Confession d'un masque », l'un de ses premiers roman d'Après-guerre nous le prouve et contient déjà le style et les thèmes de prédilection de l'écrivain japonais. Encore une fois, il nous livre un récit « coup de poing » dont le lecteur ne peut sortir indemne.


Ce roman est d'autant plus violent qu'il possède les accents de la réalité. Nul doute qu'il soit grandement autobiographique et que son auteur expose au lecteur les pensées et l'état d'esprit qui le hantaient à l'époque de sa jeunesse. Il est en grande partie question de son homosexualité et sa recherche de la conformité. de ce côté, Mishima s'exprime de manière crue, avec énormément de talent, quitte à être provocateur et rebelle. Il faut aussi une bonne dose de courage pour écrire et publier un tel livre dans les années 40, dans un Japon où la différence était souvent mal perçue.


« Confession d'un masque » est un petit bijou de la littérature nippone. Pas forcément facile d'accès mais d'une richesse infinie. du grand Mishima !
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Yukio Mishima est un auteur japonais sulfureux de par sa vie, que je me plais à découvrir par petites touches depuis l'an passé, où j'avais écouté une série d'émissions radio très intéressantes sur le personnage. Confession d'un masque est son titre emblématique et j'en avais repoussé la lecture de peur de la trouver trop complexe ou trop dérangeante, je ne savais pas trop. Heureusement, je me suis bien trompée et ce fut une très bonne lecture, édifiante et révélatrice sur l'auteur, qui m'a passionnée de bout en bout.
Dans ce roman quasi autobiographique, l'écrivain confie le récit de son enfance, son adolescence puis ses premiers pas d'adultes dans le Japon des années 20 à 50. Se côtoient ainsi un récit très intime sur sa vie, ses aspirations, ses désirs, sa vision de la vie... et un récit plus vaste sur le Japon traditionnel de ces années-là. C'est passionnant.
La plume de Mishima est d'une rare fluidité. Elle coule allègrement sur le papier alors que je m'attendais à quelque chose de plus ampoulé ou travaillé, ici tout est fait dans la simplicité. Pour autant, l'auteur a tendance par moment à nous perdre dans les méandres de ses réflexions et ça peut être déroutant. Pour en finir sur le style, le récit se découpe en 4 chapitres de longueurs inégales qui marquent les 4 périodes marquantes de sa vie jusqu'à ses 24 ans (?). C'est donc un texte très abordable, qui se lit assez facilement parce que le style est simple et contemporain, tout en restant personnel.
Le personnel et l'intime, sont justement au coeur de ce récit. On y suit un Mishima qui décortique ses pensées et ses désirs depuis tout petit jusqu'à ses années de jeunes adultes. Ce n'est pas un récit linéaire. Il perçoit tantôt quelque chose en lui, qu'il renie ensuite avant de renouer avec plus tard. Mais c'est un récit puissant et saisissant. Il montre ici combien les événements de l'enfance sont essentiels dans la construction de l'individu plus tard. Les choix très particuliers qu'il a subis dans son éducation sont des marqueurs essentiels pour le comprendre plus tard et dans son cas, ça fait un peu peur.
En effet, je ne vais pas vous cacher qu'il y a des moments assez dérangeants dans cette autobiographie. En analysant ses désirs, Mishima révèle sa fascination pour le sang, la violence, la contrainte et ça fait froid dans le dos, surtout quand on connait son parcours. Ça résonne en plus avec un Japon où le nationalisme monte alors en flèche avec les dérives que cela peut occasionner, alors ça peut facilement troubler le lecteur.
Pour autant, c'est très bien contrebalancé par l'analyse très touchante d'un jeune homme homosexuel qui cherche parfois à comprendre sa nature, parfois à la cacher voire la renier pour coller à l'image que la société souhaite avoir de lui. Et la construction du masque qu'il va poser devant son visage est analysée d'une façon saisissante ici, tellement juste de la part de la personne concernée que c'en est très surprenant.
Pour finir, j'ai beaucoup aimé dans ce titre tout ce que l'auteur révélait en filigrane sur la société japonaise de ces années-là, la façon dont ils vivaient avant, pendant et après la guerre, le fonctionnement au sein de ses familles appartenant à une petite bourgeoisie, les codes de la vie d'alors, etc. Il y a plein de petites informations à prendre pour les curieux de cette époque.
Confession d'un masque, plus qu'une autobiographie, s'est révélé être un titre très touchant sur l'éveil au désir d'un jeune japonais attiré par les hommes dans une société où cela est encore tabou. C'est également le tableau d'un époque charnière fait avec beaucoup de subtilité, qui pourra en intéresser plus d'un.
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J'ai d'abord commencé par adorer ce livre. Toute la partie relative à son enfance plutôt torturée et empreintes d'introspections était très riche à mon sens. J'ai savouré le côté hypnotique et sombre de ce personnage, qui se cache à ce moment là derrière un masque.
Puis Mishima s'étend sur plus de la moitié du livre sur sa rencontre et sa relation avec Sonoko. A ce moment le récit bascule dans le roman sentimental et se banalise. A mon sens, Mishima se laisse avoir par la pression sociale, et j'ai envie de dire: "tout ça pour ça!".
En sommes je suis un peu déçue de ne pas être plus bousculée par l'auteur.
Je suis restée sur ma faim...
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Garçon chétif dans sa jeunesse, tenu à l'écart du monde par une grand mère tyrannique attirée par le théatre Kabuki, élevé à la dure par un père contre lequel il ne s'est jamais révolté, Kimitaké Hiralda est devenu le sublime romancier Yukio Mishima l'un des plus grands de la littérature japonaise contemporaine et a connu une notoriété internationale.
Il est mort en 1970 par le suicide du 'seppuku' de façon ritualisée comme les samouraïs qui lui étaient chers.
Le titre "Confessions d'un masque" tirerait son inspiration de "Intentions" d'Oscar Wilde où l'auteur dit:"La forme objective est en réalité la plus subjective. L'homme est moins lui même quand il parle pour son propre compte. Donnez lui un masque et il vous dira la vérité."
Dans ce roman, paru en1949, sa deuxième oeuvre maitresse qui l'a porté aux nues, le personnage principal s'apparente à sa propre personnalité.Chétif, impressionable,impressionné par une représentation de Saint Sébastien (dont il dira lui même un jour "je ne pus m'empêcher de croire qu'elle était là pour moi,à m'attendre", une image qui symbolise à la foisla mort,la sainteté,le paganisme et la beauté), romantique, il admire à l'école un camarade Omi pour lequel il dissimule son désir sexuel, il apprécie les 'éphèbes' mais a peur de sa propre homosexualité qu'il assumera par la suite dans sa propre vie tout en donnant de lui l'image respectable d'un homme marié avec deux enfants.
le récit s'ouvre sur un passage des "Frères Karamasov" de Dostoïevski. le héros va fréquenter la soeur Sonoko de l'un de ses camarades car il éprouve des difficultés à dévoiler son attirance pour les hommes.
La scène finale où Sonoko, la jeune fille qu'il fréquente et dont la mère refuse le mariage, nous montre l'homme dont la lame pénètre le torse, fait jaillir le sang et déclenche le désir, indique bien la libido exacerbée de Mishima liée à la mort et au sang,le désir douloureux,la sensualité impersonnelle,le besoin de devenir l'Autre,l'érotisation de la souffrance du martyre, le nihilisme esthétique,le besoin de tuer la beauté virile car elle est trop belle,la théatralisation de la vie et de la mort, la cruauté aussi.
Un univers en rouge et noir (à la japonaise!) mais sublimement bien écrit.
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Un roman très autobiographique, complexe et dérangeant par son extrême franchise. L'auteur narrateur évoque son enfance et son adolescence et cet irrésistible penchant qu'il a ressenti dès le plus jeune âge pour les garçons. le livre a fait scandale à sa sortie en 1949.
Beaucoup de sincérité dans ce récit mais beaucoup de questions restent en suspens surtout parce que le héros vit plutôt mal sa condition..
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Mishima nous invite dans son intériorité la plus profonde et on descend avec lui dans les abysses de ses fantasmes, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Mais Confessions d'un masque ne peut pas être réduit au journal intime d'un homosexuel dans une société qui ne l'accepte pas: le style est travaillé minutieusement et accompagne des réflexions universelles sur l'amour et l'amour propre, la pulsion, la vie, la mort et la tension qui les unit.

Le miroir de la société japonaise vient croiser ses confessions: son homosexualité refoulée le poussera à s'interroger sur la norme au point de tout faire pour aimer une femme, qui est selon lui l'incarnation de “l'amour pour la normalité”. le temps du roman s'étale de 1925 à la fin de la Seconde Guerre mondiale qui est vécue par le narrateur/auteur et qui donne lieu aux passages les plus poétiques du livre.

Certains moments sont crus, d'autres imagés et souvent, les deux en même temps. Ses fantasmes l'accablent, le tabou est trop lourd: Mishima porte le masque du refoulement pour que son homosexualité ne soit jamais révélée, pour que ses désirs ne soient jamais percés au grand jour

Ce livre, publié en 1949 quand Mishima n'a que 24 ans, ne cache pas ses influences occidentales: ses inspirations sont mentionnées explicitement (Zweig, Stendhal et Sade notamment) et on ne lira pas son premier ouvrage pour y trouver le Japon qui fascine.
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L'auteur nous raconte sa jeunesse et sa liaison avec la soeur d'un ami, vers la fin de la seconde guerre mondiale au Japon. Tout ceci est rendu trouble par l'homosexualité du personnage principal. L'auteur, bien que japonais, est plein de références européennes: Huysmans, Proust, ... C'est une lecture agréable et intéressante.
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J'ai presque honte de moi et de ce que je vais écrire : je n'ai pas aimé ce roman...
Le narrateur est antipathique. Il passe son temps à se plaindre de sa "différence" et à pleurer sur son sort, mais ne fait rien non plus pour s'assumer (même si s'assumer en tant qu'homosexuel, en 1945 et au Japon, ne devait pas être évident). Et puis, au lieu de se trouver "anormal" parce qu'il est attiré par les autres hommes, il devrait plutôt se préoccuper de ses tendances morbides et de sa fascination pour le sang, les mutilations, les blessures et la mort (ce problème-là est bien plus sérieux que son homosexualité).
De plus, les très longues et très répétitives introspections ont un peu gâché mon plaisir de lecture.
Je reconnais que la plume de Mishima est magnifique : poétique et délicate, toute en nuances. Ce qui renforce encore ma déception de ne pas avoir "accroché" à ce roman.
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