Le Pavillon d'or

En 1950, un jeune bonze met le feu au Pavillon d'Or, temple hindouiste du 14ème siècle.
Laid et bègue depuis son enfance, il a toujours vécu à l'écart des autres se sentant rejeté à cause de son handicap.Dès son plus jeune âge, son père lui a parlé de la beauté de ce Temple. Lorsqu'il le voit pour la 1ère fois, c'est la révélation. Face à la beauté absolue du Temple, c'est sa propre laideur et noirceur d'âme qu'il voit en contrepoint et l'issue sera dramatique.
Inspiré d'un fait réel, ce magnifique roman empreint de poésie est un petit chef-d'oeuvre.

L'hsitoire n'est pas passionnante car imaginée à partir de bribes de faits réels et d'entrevues que les japonais connaîssent probablement très bien mais que nous, non-japonais, ne connaissons aucunement (il en serait tout autrement si ça causait d'un type qui aurait cramé la Tour Eiffel). Impossible pour nous, donc, de déterminer le vrai du faux et c'est un réel souci dans la lecture.
Par contre c'est très joliment écrit et traduit, presque poétique mais facile tout de même. Excellent pour accéder à ce que Mishima souhaitait justement exporter; la culture du beau.

Le narrateur est le fil d'un moine qui, sur ordre de son père va devenir élève au temple bouddhiste du Pavillon d'Or l'un des plus beaux temples de tout le japon. Or si le héro trouve d'abord que le temple n'a aucune beauté il va finir par devenir obsédé par ce monument au point d"en faire a la fois un objet de haine et d'admiration qui le poussera a ne penser a rien d'autre a être esclave d'une "illusion de la beauté", le temple d'or et devenu une prison qui le coupe du monde et l'empêche de donner cours a ses sentiment et le poussera a la fin du roman a brûler le temple pour enfin se sentir "libéré"

C'est un livre qui donne vraiment a réfléchir sur la "beauté" des choses et l'obsession mortel de certaines personnes.

Pour l'avoir découvert de mes propres yeux, le Pavillon d'or de Kyoto est une oeuvre architecturale à la perfection des lignes envoûtante. le récit de sa destruction après-guerre dans ce livre s'appuie avant tout sur le parcours tourmenté du jeune moine qui en fut responsable

En 1950, un jeune moine incendie le Temple d'Or, l'un des plus beaux monuments bouddhique du Japon. Lorsqu'il est appréhendé, le pyromane déclare que sa 《haine de la beauté》l'a motivé à y mettre le feu.

Mishima reprends ce fait divers et réussit brillamment à nous faire comprendre la pensée du jeune bonze, là où d'autres se sont arrêtés à le qualifier de simple demeuré. On suit le parcours de Mizoguchi jusqu'à son acte incendiaire; ses relations familiales malheureuses, sa difficulté à s'exprimer dû à son bégaiement et son visage atypique; et surtout la relation amour/haine qu'il entretient avec le Pavillon d'Or.

Ce roman est pauvre en action mais infiniment riche en réflexions et descriptions. Je découvre Mishima et son style empreint d'une poésie sensible et imagée. Il saisit avec justesse la psychologie du pyromane en nous offrant des moments où il semble se diriger vers le Bien mais est tiraillé vers le Mal. Cette dualité, comme celle de la beauté et de la laideur, est au centre du livre sans toutefois tomber dans l'essai philosophique. Je recommande donc fortement ce chef-d'oeuvre de la littérature japonaise.
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Un roman superbe, un ton poétique au service d'un voyage peu banal dans l'esprit malsain d'un jeune moine projetant d'anéantir le temple du Pavillon d'Or. Basé sur une histoire vraie, Mishima fait de ce fait divers authentique l'expression du développement du Mal dans l'esprit d'un jeune homme solitaire et complexé par sa laideur. Il en tire un substrat universel.

Au risque de me répéter lire Mishima lave les yeux et la tête nous plonge Dans un univers d'une délicatesse, d'une intelligence et d'une Beauté hors paires

j'ai beaucoup aimé l'histoire

J'ai entendu parler de ce livre un soir sur France culture alors que j'étais à la recherche d'auteurs japonnais.
Je me suis partir dans un tableau, une fresque troublante, envoutante et touchante.
Impossible de le lâcher des yeux, je l'ai lu d'une traite et même en dormant le livre faisait écho dans mes pensées.

Seul un Japonais pouvait écrire sur la haine de la beauté... A lire!