Promesses en rose, tome 6

Alors, avant de commencer quoique ce soit, on va s'arrêter deux minutes sur la couverture et admirer sa beauté. Cette couverture est vraiment magnifique de par ses couleurs, mais aussi par les airs apaisés de notre petit couple. Avec une aussi belle image, on s'attend à un tome calme, où nous allons profiter de bons sentiments. Eh bien pas vraiment, parce que j'ai remarqué que notre Iroha a la fâcheuse tendance d'être un chat noir, et de vivre une vie mouvementée.

Avec ce tome, on va beaucoup avoir Iroha qui va être mise en avant, et un Retsu légèrement en retrait qui saura en imposer avec son charisme dans les moments où on va pouvoir le voir. Notre protagoniste féminine, toujours aussi amatrice de fleurs, s'est découverte une nouvelle passion pour l'art floral. Cet art était, ou est même, toujours très pratiqué au Japon, rien de plus normal et de plus sympathique que de voir notre protagoniste s'y prêtait.
Mais avec cette nouvelle activité, elle fait la rencontre d'un nouveau personnage, qui sera très probablement amené à poser problème. Déjà dans ce tome, on est face à quelqu'un de toujours aussi mystérieux mais qui va causer des problèmes à Iroha, mais surtout à Retsu, puisque le but était de faire souffrir ce personnage.
J'avoue que j'ai beaucoup aimé ce passage, parce qu'il apporte de l'action, du mystère, et de la consistance à Iroha. Cette dernière va faire preuve de beaucoup de courage pour affronter et tenter de se libérer de ses ravisseurs, j'ai vraiment aimé qu'elle soit mise en avant de cette façon, et que l'on ne soit pas face à une jeune fille en détresse, qui attend que son preux chevalier vienne la sauver. Bien qu'elle soit naïve, elle n'en reste pas moins courageuse dans chacune de ses aventures, et c'est très agréable !
Ensuite, je trouve que ça apporte du mystère, parce qu'on ne sait pas grand-chose sur l'identité de ces agresseurs. On connaît leur but, mais on n'a pas de raison, rien n'est expliqué, donc j'espère que par la suite, on en saura un peu plus, sinon il n'y aura eu aucun intérêt à introduire ces personnages dans ce tome, mais j'ai aimé cette part d'ombre.

Iroha, dans cette première partie, a déjà eu ses problèmes bien qu'elle s'en soit sortie avec beaucoup de courage et de panache. Mais ce n'est pas fini, quand je vous dis que c'est un vrai chat noir celle-là… Alors que sa vie semblait reprendre son cours normal, voilà qu'elle doit faire face à une des séquelle de son agression, personnellement, je ne l'avais pas vu venir, mais en même temps, je me demande si c'était vraiment nécessaire…
Tant qu'à faire quelque chose d'un peu dramatique, autant que ça le soit sur du long terme. En effet, j'ai trouvé que ça revenait trop rapidement pour moi, et il aura suffit d'un petit détail pour que ça rentre dans l'ordre. Oui sur certaines séquelles assez légères, peut-être que c'est suffisant, mais comme je pense que l'on avait eu notre lot de drames, ce n'était pas obligé d'en rajouter une couche avec ça. Ou alors, il fallait le faire durer pour que ça vienne vraiment torturer le lecteur ou même Retsu. Pour ce dernier, il ne semble pas vraiment plus perturber que ça, mais il nous prouve encore une fois, tout l'amour qu'il ressent pour elle, et toute la tendresse dont il peut faire preuve à son égard. Ce fut un plaisir de les retrouver tous les deux, et j'ai très hâte de pouvoir lire la suite !

L'accalmie a été courte et je vais très vite redevenir sévère avec cette série qui est vraiment un cliché ambulant de romance historique et pas dans le meilleur sens du terme...

Kaho Miyasaka a beau être une autrice d'expérience sachant narrer une histoire, elle va beaucoup trop vite ici et enchaîne les poncifs. Ainsi dans ce tome, nous avons droit à un enlèvement, une amnésie, un recouvrement de mémoire et surtout beaucoup de couches de mélo entre tout ça. C'était trop pour moi.

Je ne peux pas dire que c'est foncièrement mauvais mais ce n'est pas génial non plus. Tout est téléphoné. Tout va très vite et s'enchaîne sans qu'on ait le temps de reprendre notre respiration. Tout reste en surface et du coup, cela perd toute portée.

L'impression de danger du début est vite oubliée pour se concentrer sur un couple culcul au possible. Certes le héros a un peu évolué et est moins forceur qu'au début, ayant appris de ses erreurs. L'autrice en fait quand même un sacré poseur dans le genre beau ténébreux. C'est archi caricatural. Il en va de même pour l'héroïne qui se sauve elle-même en pensant que de toute façon son chevalier servant sera là et qui en plus va souffrir d'amnésie, ressort par excellence de certaines romances, que personnellement je déteste tant il a été vu et revu.

J'ai donc passé la majorité de ce volume à soupirer et lever les yeux au ciel. En plus, cela se lit très très vite tant il y a peu de texte et d'intentions fouillées. Bref, j'ai connu mieux même chez une autrice aussi classique.

Je regrette vraiment que Panini perde son temps à publier ce genre d'oeuvre alors que clairement il y a tant d'autres shojo - comme Princesse Kaguya - beaucoup plus profonds qui mériteraient aussi une seconde chance, car non je ne crois pas que Promesses en rose se vendent des masses vu son cadre et la coupure de parution qu'il a eu. Alors quitte à mévendre, autant le faire avec panache, avec des titres qui valent le coup !
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