AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 124 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand l'amour fait mal parce qu'il sonne la fin et la faim de l'autre, voici un roman sous forme de questions-réponses entre un psy et un homme en deuil. Les questions tournent autour de l'amour, de la souffrance, des sentiments profonds. Les réponses affluent comme autant de pensées d'un être en rumination, en perdition, en réflexion intense.
Un homme qui se questionne sur le couple, l'attachement et suite à un désaccord quitte sa bien aimée, ressentant par la suite les affres de la séparation, du manque, de l'absence. Un côté très intimiste entre mélancolie et philosophie. de belles réflexions avec lesquelles je n'ai pas toujours été d'accord mais qui ont le mérite d'éveiller le débat et qui résonnent dans l'écho de la beauté.
L'amour encore lui et toujours lui, un texte profond, intelligent et sensible. J'ai beaucoup aimé.

Mes remerciements vont à NetGalley France et les éditions Grasset pour l’envoi de ce très beau livre.
Commenter  J’apprécie          9011
Chaque jour un peu plus, il faut faire attention à ce qu'on dit sous peine d'être confronté aux foudres de l'opinion publique si l'on est connu, de son entourage pour nous autres. Faire attention à la manière, à un regard, à une plaisanterie, à ce qu'on mange, à ce qu'on boit, à ce qu'on fume, à trop de choses. Ca devient chiant.
Yann Moix aurait du faire attention à son gout. Faire gaffe à son gout, c'est pas délirant ça ? Ben ça vient de sortir. Un ouragan s'est abattu sur lui pour un morceau de phrase amputé comme dans 90% des cas de polémiques moisies dues à deux trois mots qu'on s'empresse de juger malheureux et de condamner. Un gout pour les femmes de moins d'un certain âge, c'est grave, c'est vrai. Heureusement qu'il s'est arrêté là parce que je n'ose imaginer s'il avait ajouté qu'il préférait les brunes ou les minces voir les deux… (et je ne parle pas des gros seins ou pas pour ne pas basculer dans le camps des je ne sais quoi). On a encore le droit de préférer les brunes ou les blondes ou les… grises ? Oui, mais non, enfin ça dépend, parce que Macron lui c'est le contraire. Il est tombé sur une grise et « on » se fout de lui pour ça, comme si il n'y avait pas assez d'autres sujets valables pour l'emmerder.

Rompre ? Ah oui. Rien à voir avec ce morceau de phrase qui a fait le bonheur de l'indignation sans risque des braves gens que nous sommes, bien que… A ceux qui voudraient un truc genre excuses de Moix, je crois que vous n'en aurez jamais car il n'y a aucune raison de s'excuser mais lisez « Rompre ». Vous aurez une séance d'auto flagellation de l'auteur qui ressemble un peu à une exécution en place publique.
Une rupture amoureuse, qui n'y a jamais été confronté ? Yann Moix a la rupture chronique. Il la provoque, il amorce le processus de destruction dès que la phase de séduction a produit l'effet escompté. L'idée c'est un peu comme si on disait que dès la naissance, chaque seconde nous rapproche de la fin. Alors peut être qu'il préfère anticiper, une sorte de suicide affectif dont les racines n'en finissent pas d'épuiser son enfance martyrisée. Sa dernière rupture l'a détruit encore un peu plus. Il essaye peut être de l'exorciser avec ce livre.
Yann Moix ne s'épargne pas, il se livre pieds et poings liés, prévient ses prochaines éventuelles conquêtes du mal qui le ronge, qui le pousse à fuir lâchement dès qu'il est à un doigt d'effleurer un certain bonheur.
Rompre est une réflexion sur l'amour, une vision sur le couple. Une vision des choses de la vie qui bouscule, qui pose question pour peu qu'on veuille bien y réfléchir. Je n'ai pas adhéré à tout (heureusement pour moi, pour ma santé affective) mais je le rejoins sur quelques idées et même un peu plus, que vous découvrirez peut être si vous avez la curiosité de lire le très court « Rompre ».
Livre noir, oui mais brillant. Brillant et à mon avis, honnête, un mot grossier dans la civilisation du virtuel.
Commenter  J’apprécie          5120
Je n'ai, à priori, aucune sympathie pour Yann Moix, qui, même s'il m'a amusé, au début, avec ‘Podium', n'a fait que me décevoir et, surtout, profondément m'irriter par la suite.
Monstre médiatique à l'égo surdimensionné, quasiment toutes ses apparitions ont rajouté une couche de suffisance autour de l'opinion déjà déplorable que j'avais de lui.
Je le trouve méprisable, peut-être à tort, qu'importe, je ne le connais pas personnellement. Un ressenti parmi tant d'autres.
Pourtant, les nombreux avis que j'ai compulsés (merci Babelio) à propos de ‘Rompre' m'ont donné envie de m'y plonger (sans pour autant faire un ‘reset'), d'autant plus qu'il est très (très) court, si ça doit faire mal, autant que ce soit bref, courageux mais pas téméraire.
Et bien, bien m'en a pris.
J'ai adoré, surtout la première moitié de cette expédition introspective sans chercher à savoir si elle est autobiographique ou pas, cela ne m'intéresse pas.
Je l'ai lu comme un roman.
Je l'ai bue un cocktail, mélange calculé de divers éléments variés et non comme un grand cru, éloge à lui seul, du naturel.

 Mais qui est cet homme, de lettre, de télé, de radio, de cinéma qui se fait interviewer alors que l'avalanche de la rupture amoureuse qu'il a lui lui-même déclenchée continue à asphyxier ses sens, sa perception, son avenir et même son passé.
Une interview donc où plutôt une confession, une séance chez le psy qui le pousse à se mettre à nu, un travail déjà bien entamé entre les murs de la solitude dans laquelle il s'est enfermé.
Une analyse, une introspection, un voyage égotique (parlez moi de Moix, il n'y a que ça qui m'intéresse) qui le mène au-delà de la relation qu'il vient de détruire, en pleine conscience et en pleine inconscience en même temps.
Une réflexion sur soi, sur l'autre, sur soi avec puis sans l'autre. Une idée force, la rupture, omniprésente même le jour de la rencontre parcequ'inéluctablement toute relation est vouée à l'échec, que l'échec, même fait partie intégrante de la relation comme un projet intègre un début, un déroulement et une fin.
Quelques tics d'écriture (récurrents retournements de phrases), une propension à la citation (voyez ma culture), une usure aussi passée la première moitié du court livre, mais une bonne lecture toutefois, plus entendue que lue finalement tant l'artifice de l'interview est habile.

Remettrai-je le couvert, pas sur pour autant. Autocentré quand même, Dutronc chanterait ‘Et Moix, et Moix, et Moix'. Bonne lecture mais que je ne mets pas sur mon Podium, cependant  !
Commenter  J’apprécie          185
C'est la première fois que je lis Yann Moix et rien de tel qu'un livre court sur un thème qui m'interpelle pour commencer. J'ai décidé de faire abstraction de l'homme public, afin d'avoir une lecture objective.


Sous la forme d'un échange avec un journaliste, l'auteur se livre et explique son besoin de destruction dans sa vie amoureuse. J'ai eu la sensation d'un homme qui souffre. J'ai eu mal pour lui, mais aussi pour les femmes qui ont partagé un bout de vie à ses côtés.


Yann Moix se livre sans concessions et sans indulgence pour lui-même. « Ce sont les mots d'un homme désespéré. Ce sont les paroles d'un homme qui ne sait plus comment ne plus souffrir et tente de se suicider autrement qu'en mourant ; ce sont les phrases d'un homme qui se suicide à l'aveu. » (à 77% du livre numérique). Ce roman est une confession risquée : il fera fuir certaines femmes, mais je suis sûre que l'auteur croisera aussi celles qui penseront réussir ce que les autres n'ont pas su. Cet homme a conscience du conditionnement de sa souffrance et ne sait pas comment vivre sereinement une histoire d'amour. Personne n'a su dire à l'enfant en lui qu'il est digne d'être aimé, ni lui montrer que l'amour peut être beau sans que ce soit la rupture qui le magnifie.


Plus jeune, j'ai connu ce besoin de détruire ce qui est beau avant qu'il ne se termine, puisque je pensais, qu'irrémédiablement, c'est ce qui se passerait. Je « collect(ais) les hématomes du passé. » (à 73% du livre). J'ai appris à soigner et à aimer l'enfant en moi qui a souffert. Or, malheureusement, Yann Moix, petit garçon ...
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
Commenter  J’apprécie          130
rompre ou la difficulté d aimer quand on ne s'aime pas soi-même.
L'auteur reste victime de son image à la télé. Animateur, chroniqueur à l'égo surdimensionné taillant en pièces les invités. Rôle pour lequel il est payé rappelons le! Les invités savent ce qui les attendent quand ils y vont! La dure loi de l'audimat, les spectateurs aimant détester et se repaissent de la souffrance!
Yann Moix est à son tour jeté dans cette fosse, jeu pour lequel il avait lui-même contribué diront certains!
Ce livre montre l'auteur de manière différente, car c'est à l'écrit qu'il se dévoile le mieux, sans fard, nu quitte à morfler. Rien d'étonnant me direz vous car c'est ce qu'il recherche: payer!
Narcissique, je dirais qu'il l'est oui quant à sa culture qu'il s'est faite tout seul mais il est surtout son propre bourreau.
Rompre c'est l'histoire de sa vie, construite sous forme d'interview. Il s'interroge sur le pourquoi de la rupture? pourquoi la provoque t'il? Commencer une histoire pour mieux la détruire quitte a atrocement souffrir, car c'est cela son but finalement, se faire mal!
De la douleur il n'a connu que cela, elle l'a accompagné toute sa jeunesse. Comment parvenir à être heureux dans ces conditions?
Partir, pour ne plus être victime, choisir d'être celui qui fait mal, pour ne plus être celui à qui l'on fait mal! Aller au bout de cette souffrance qu'il s'impose en la quittant, seul moyen de se sentir vivant, aimant se complaire dedans jusqu'à l'humiliation. Phase ultime de sa déchéance, pour n'obtenir plus que du mépris; du rejet du dégout et finalement une forme de loyauté envers ses parents, qui l'ont détruit!
le rôle des femmes ou de la femme, cause de la rupture,
peu importe qui elle est, elles sont interchangeables car elles ont toutes en commun une chose: le besoin de réparer, pensant réussir à le rendre heureux, malgré lui. De cela Yann MOIX n'en parle pas! Et pourtant c'est ce désir de sauver l'autre quitte à y laisser de soi sur lequel elles doivent aussi s'interroger. Tous les deux, dans ce couple, règlent des comptes avec leur passé. Ils sont pour eux-mêmes victime et bourreau! Chacun a ses propres motivations inconscientes.
Le problème du livre est qu'il donne à penser que lui seul est le salaud, lui seul est responsable et il le croit sûrement car c'est aussi une manière de se dire, de montrer à ses parents qu'ils avaient raison et qu'il n'est pas digne d'être aimé.
Iln'y a guère que dans ses livres que YM se montre tel qu'en lui même tourmenté et tourmenteur. Yann Moix et ses démons, la double facette de l'auteur se dévoile au fur et à mesure de la lecture. Un auteur sans concession avec lui même comme avec les autres. Une personne incapable d'aimer et qui recherche le rejet. Quiconque en tombera amoureux saura à la lecture du livre, que c'est peine perdue!
Un livre triste et touchant et qui peut nous amener à refléchir sur notre manière d'aimer.
Je le conseille
Commenter  J’apprécie          60
Yann Moix se retrouve à soliloquer sur sa rupture amoureuse devant un journaliste venu l'interviewer... Son monologue c'est Rompre, un texte brut, touchant et violent.

Suite à une dispute avec sa compagne, Yann l'a quitte sans retour en arrière possible. Revenu à Paris, l'auteur ne pense plus qu'à elle et philosophe sur la façon dont il aime et se lasse. Face à ce journaliste, Yann s'épanche et confesse, joue sur les mots et les tournures de phrases. Ce procédé narratif est inventif et permet de ne pas perdre le lecteur dans un texte sans coupure. L'insertion du personnage du journaliste permet de relancer le sujet sans que la lecture n'en devienne pompeuse.

Rompre est un court texte, qui pourrait se lire sur une scène de théâtre ou à haute voix tant il est propice à ce jeu sur les sonorités et le double sens des mots. Un dialogue savoureux, qui si il est autobiographique, parlera sans conteste aux lecteurs. L'amour et ses difficultés est un sujet universel dont Yann s'empare avec intelligence et sentimentalité. Il se jette à corps perdu dans ses mots, il mâche et remâche la phrase, jusqu'à l'épuiser de son sens, en avoir fait le tour, pour être lui-même épuisé et ne plus penser.

Yann Moix est un homme public comme on en connaît peu, on l'aime, on le déteste, mais il faut oublier l'homme derrière l'écrivain. Il faut savoir plonger sans préjugés dans ce texte pour pouvoir en tirer tout le génie.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
Commenter  J’apprécie          50
💔 Rompre. A travers un dialogue (imaginaire ?) entre un ami et lui, à la terrasse d'un café, Yann Moix nous parle de l'amour qui fait mal, de l'amour qui finit, de la rupture, et dont il s'abreuve par peur d'aimer et d'être aimé. Il n'aime pas l'amour, il en aime le déclin.

💔 Il ne s'agit pas uniquement de rompre, voire pas du tout, mais plutôt de provoquer la rupture, d'en devenir la victime, de ne devenir que l'ombre de soi et de se noyer dans les larmes, se morfondre de ce passé, seule mesure de ce qui est. Pourquoi ? À travers cette maïeutique, Moix révèle ses blessures les plus intimes, celles qui prennent source dans l'enfance, avec ses parents, il évoque son premier amour, la première fascination idéalisée et jamais aboutie et qui ont fait de lui l'homme qu'il est aujourd'hui ; un homme qui se fait quitter.

💔 Tantôt odieux, tantôt pathétique, Moix fait son autoportrait, celui d'un Don Juan fleur bleue, destructeur, qui n'a jamais été aimé et qui, inévitablement ne sait pas aimer. D'un narcissisme cuisant, il s'explique, sans contrefaçon, se justifie, maniant les mots autant qu'il détruit les coeurs, sans détour, sans fard. Si l'amour était une couleur, elle en serait une gigantesque palette, un arc-en-ciel disgracieux. L'amour est un Art auquel il faut être initié. N'est pas peintre qui veut.

💔 Voici les extraits qui m'ont le plus plu : « Je ne connais meilleure définition de l'enfer que l'absence ». « Rien ne justifie le couple, hors la peur de rester seul avec soi ». « Rien n'est moins achevé que ce qui est révolu ; rien n'est plus infini que ce qui est terminé ».
Commenter  J’apprécie          40
Toujours les avis très partagés sur cet auteur qui demeure incompris, aussi bien en simple particulier qu'écrivain.
Le thème de la rupture est analysé sous tous ses angles, rupture éprouvante chez lui qui fait naître empathie et sympathie en même temps chez tout lecteur qui en a connu ou subi une ou plusieurs.
Évidemment l'auteur développe aussi ses thèmes particuliers que nous lui connaissons à présent, son enfance martyrisée qui laisse des traces - cherchant à expliquer son mal être, et des solutions pour survivre. Par tout moyen.
Étonnant toujours de remarquer qu'on ne le comprendra jamais. Que certains le détesteront à tout jamais et cela se voit et se confirme de plus en plus au fil de ses productions littéraires.
Seulement ses productions, même si elles exploitent le thème de l'amour qui tourne mal, qui donne des coups et fait vomir, pleurer, saigner du corps comme de l'âme, ses productions finissent par devenir un corpus gigantesque littéraire qui doit enfin être reconnu comme l'oeuve d'un des plus grands écrivains actuels par le fait même du genre et du style.
Alors que certains balbutient dans le politiquement correct et nous gavent de gentils écrits ou, au contraire, font croire qu'ils écrivent fort bien et établissent une oeuvre d'art, Moix tord les mots et les expressions à l'extrême pour exorciser son âme et accoucher d'une oeuvre enfin originale qui nous prend aux tripes, nous qui savons ce qu'est la souffrance de l'écriture et de la vie toute crue, la cruelle vie qui laisse ses crocs plantés dans notre chair et notre coeur pour toute notre vie, parfois.
Commenter  J’apprécie          31
&#xNaN; Dans ce petit livre d'un peu plus de 90 pages, il nous est conté un superbe dialogue mélangeant amour, mélancolie et philosophie. Une conversation intime entre écoute et compréhension, sensation et perception, nostalgie et émotions. Les mots, certaines fois durs, d'autres fois humbles ont cette capacité de franchise qui nous permet de nous faire nos propres ressentis.

💭💭 Ce récit est à double tranchant, notre avis dépendra de la manière dont on peut le lire, dont on l'accueil. On aime ou on n'aime pas 🤷🤷

🌟🌟 D'un point de vue personnel, ce dialogue m'a parlé, tout simplement. Il m'a permis de poser des mots sur des sentiments enfouis, des émotions jusque là inexprimables. Alors oui, J'ai adoré! 🤩
Commenter  J’apprécie          20
Il semblerait que la cinquantaine soit une étape délicate dans la vie. En 2009, un publicitaire déclarait que si à cet âge-là on n'avait pas de Rolex, c'est qu'on avait raté sa vie. Cette semaine, Yann Moix affirmait à cinquante ans être incapable d'aimer les femmes de cinquante ans, au motif que c'était trop vieux. Autant vous le dire, entre Yann Moix et la gente féminine, c'est la rupture. Justement en la matière, il excelle. Pour preuve, il publie aux Éditions Grasset Rompre. Alors provocation gratuite ou promotion maladroite ?

Avec ce court roman, Yann Moix revient à son thème de prédilection, l'amour. Plus exactement ses difficultés à aimer, à commencer par lui.
Rompre prend la forme d'un dialogue imaginaire où l'auteur bavarde, à la terrasse d'un café, avec un ami qui tente de le consoler à la suite de sa dernière déconvenue amoureuse… En réalité, Rompre est la retranscription, mot pour mot, d'un entretien qu'a eu l'écrivain avec un journaliste. Plutôt que de répondre aux questions, Yann Moix, s'est complètement laissé submerger par ses émotions. Il a mis des mots sur ces maux. Ils étaient tellement beaux, touchants que le journaliste a décidé de les coucher sur papier et de contacter Grasset, la maison d'édition de l'auteur. C'est ainsi que ce qui devait être qu'un entretien de plus, s'est transformé en véritable hymne à l'amour.

Dans Une simple lettre d'amour, déjà il l'affirmait. Ce que les femmes préfèrent chez Moix, c'est le quitter. Il faut dire que l'auteur fait tout pour et semble parfaitement parvenir à ses fins. La rupture dit-il est inscrite dans ses amours comme un infarctus dans le myocarde. Mais comment lui en vouloir quand laminé, dévasté par le chagrin, Yann Moix trempe sa plume dans les tréfonds du désespoir amoureux et qu'il dissèque son état psychologique d'après rupture ? Gouverné par l'affect, l'auteur est enfermé dans son histoire d'amour qui vient de se conclure. Il se met à nu. Évoque sa vision du couple, le processus de destruction lente. le tout le renvoie à son enfance, aux douleurs et humiliations enfouies. Il convoque ses hématomes du passé.

Pour survivre, Yann Moix se plonge dans le travail. L'écriture. Que l'on apprécie ou pas l'homme dans ce qu'il donne à voir, il faut bien reconnaître que la douleur lui sied à merveille. le chagrin magnifie un peu plus sa verve. Bien que court (128 pages), Rompre est un roman très dense. Aucun doute, c'est beau un amour qui s'achève vu par Yann Moix.

J'adresse tous mes remerciements à la plateforme NetGalley qui m'a permis de lire en avant première ce bel opus.

Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (238) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5267 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}