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3,7

sur 3120 notes
Une comédie hilarante de notre cher et bien aimé Molière. Monsieur Jourdain, qui a décidé de parfaire à ses bonnes manière, décide d'engager un maître d'armes, un maître de danse, de musique et tout ce qu'il faut pour être bien vu dans le grand monde. D'une extrême naïveté ou bêtise, appelez cela comme vous voulez, le pauvre homme ne se rend pas compte qu'il se ridiculise de plus en plus auprès de cette même société à laquelle il a tant envie de plaire. de plus, il s'est mis en tête de marier sa fille à un duc, ce que sa femme ne voit pas du tout d'un très bon oeil.
Une pièce hilarante, légère et très agréable à lire !
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Il y a un moment déjà que je n'avais pas lu de théâtre, et c'est avec bonheur que je me suis plongé dans cette pièce. Molière nous dépeint, avec brio, la déchéance et la folie de M. Jourdain, qui perd peu à peu le sens de la réalité et s'isole dans un monde artificiel. Quelques scènes sont plutôt drôles, même si, au final, le message que veut passer l'artiste est triste. Une pièce à lire, et relire, pour le plaisir et découvrir, chaque fois, un nouvel angle.
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Ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu Molière, que pourtant j'adore et reste associé à d'excellents souvenirs d'enfance. Mais depuis l'âge adulte j'hésitais à me lancer dans la lecture de peur de me heurter à un langage et un humour que j'aurais du mal à saisir, mais aussi que je considérais toujours que ses formidables pièces étaient faites pour être vues et non lues.
Je me suis lancée cette semaine parce qu'il fallait bien que je m'y réessaie un jour, alors j'ai choisi le Bourgeois Gentilhomme présent dans ma pal et...je suis tellement ravie de constater que mes craintes étaient infondées ! Mais on sait que le fait que l'orthographe et la syntaxe soient largement réactualisés aux normes d'aujourd'hui pour que les lecteurs que nous sommes puissent lire sans entrave, ajoute beaucoup au fait que l'on peut de nos jours pleinement apprécier ce cher Jean-Baptiste.

J'ai pris un très grand plaisir à lire cette pièce. (Re)découvrir le célèbre Monsieur Jourdain, un bourgeois qui aspire à être considéré comme un gentilhomme quitte à devenir vaniteux, hautain et surtout extrêmement ridicule, et manipulable. Et l'énorme piège que lui tendront son valet et son gendre était franchement très drôle.
En revanche cette pièce n'est pas qu'une pièce c'est aussi un ballet, donc pour cet aspect là il est évident qu'il vaut mieux voir la pièce jouée, néanmoins ça ne m'a pas trop empêché d'apprécier le tout car il me suffisait d'imaginer dans ma tête tous les chants et danses !
Bref c'est une très bonne pièce, drôle, divertissante, très vivante et bien sûr, on l'aura tous constaté, une formidable satire des vanités de son temps.
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Avec « le Malade imaginaire », « le Bourgeois gentilhomme » est la plus drôle de Molière. Par « drôle » j'entends « marrante », « bidonnante », « amusante », « désopilante », et pas seulement « spirituelle » ou « comique », ce qu'elle st également, et dans une grande proportion. Rappelez-vous simplement les « cours » donnés par les maître de musique, maître à danser, maître d'armes et surtout maître de philosophie, c'est tout simplement hilarant !
Le thème en est connu : un riche bourgeois a de envies de noblesse, et se met dans la tête de faire partie des « gens de qualité ».
Monsieur Jourdain est un riche bourgeois parvenu. Atteint de la manie de devenir une « personne de qualité », il multiplie les cours de maintien et d'apprentissage pour assimiler les rudiments d'une vie exemplaire dans la « bonne société ». Il s'entiche d'une coquette, Dorimène, qui bien entendu se moque de lui. Aveuglé par sa vanité, il ne voit pas qu'il est manipulé par tous ses « maîtres », et jugeant que Cléonte, l'amant de sa fille Lucile, n'est pas né gentilhomme, refuse le mariage. Madame Jourdain et sa servante Nicole essayent sans succès de la raisonner. Alors Cléonte prend les choses en main : avec son valet Covielle il met en place un stratagème destiné à le faire passer, lui Cléonte, pour le fils du grand Turc. Monsieur Jourdain, au faîte du ravissement, est promu « Mamamouchi » et donne son consentement aux jeunes amoureux.
« le Bourgeois gentilhomme » est une comédie-ballet. le texte étincelant de Molière est ici soutenu par une des plus belles partitions de Lully (dont le célèbre « Menuet » et la non moins célèbre « Marche pour la cérémonie des Turcs »)
Monsieur Jourdain est un vaniteux, un être bouffi de prétention, mais, reconnaissons-le, il n'est pas méchant, il est surtout d'une grande bêtise. Il prête à rire, mais au fond on ne lui en veut pas, parce qu'il a des sentiments, il aime sa femme et sa fille, même si son aveuglement pour « la bonne société » l'empêche de raisonner convenablement.
L'origine du « Bourgeois gentilhomme » nous est connue : Molière a trouvé son inspiration dans Porthos (oui, oui, le Porthos des « Trois mousquetaires ») qu'il a rencontré chez Fouquet au château de Vaux et accessoirement dans le chapitre CCXI du « Vicomte de Bragelonne » (Alexandre Dumas – 1847-1850)
Monsieur Jourdain a été incarné à multiples reprises sur le grand écran et le petit : citons Michel Serrault (1968), Michel Galabru (1982) ou encore Christian Clavier (2009). Pour honorables qu'elles soient, ces adaptations s'effacent devant l'extraordinaire captation de la Comédie Française en 1958, réalisée par Jean Meyer, d'après le texte original de Molière et la musique originale de Lully, avec une distribution (excusez du peu) : Louis Seigner (Monsieur Jourdain), Jacques Charon (le maître à danser), Robert Manuel (le maître de musique), Georges Chamarat (le maître de philosophie), Jean Piat (Cléonte), Jean Meyer (Covielle), Georges Descrières (Dorante), A. de Chauveron (Madame Jourdain), Micheline Boudet (Nicole) et Michelle Grellier (Lucile).
En attendant une sortie en DVD, vous pouvez trouver la pièce sur youtube (malheureusement en qualité médiocre, et partiellement tronquée, mais la magie du jeu des comédiens reste intacte)
A défaut, optez pour la captation 1980 de la pièce réalisée par Pierre Badel, mise en scène de Laurent Cochet, avec Jean le Poulain dans le rôle de Monsieur Jourdain et les Comédiens-Français (disponible sur le site de la boutique de la Comédie-Française)

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Molière et Jean-Baptiste Lully ont écrit le Bourgeois gentilhomme comme une comédie-ballet pour un somptueux spectacle de cour en 1670 sur ordre du roi Louis XIV, qui avait demandé une mascarade turque divertissante après une visite tendue d'un envoyé de l'Empire ottoman. le résultat est l'histoire de Monsieur Jourdain, le marchand de tissu bouffon qui aspire à devenir une personne de qualité. Jourdain réalise enfin son fantasme de statut social acquis lorsqu'on lui donne faussement le titre de Mamamouchi lors de l'apogée farfelue de la comédie-ballet. La cérémonie turque de l'acte 4 est un spectacle orientaliste absurde, de derviches, de turbans et de tapis dans lequel les personnages se moquent de la langue turque et de la prière islamique.

Le Bourgeois gentilhomme a été écrit alors que la France commençait de coloniser là où elle le pouvait, mais ne l'avait pas encore fait sur des terres habitées par des musulmans. Dans un pays qui compte environ 5 millions de musulmans et une population immigrée sensible, la question se pose de savoir comment mettre en scène ce 'baptème' de monsieur Jourdain,
Le Mufti, quatre Dervis, six Turcs dansants, six Turcs musiciens, et autres joueurs d'instruments à la turque, sont les acteurs de cette cérémonie. le Mufti invoque Mahomet avec les douze Turcs et les quatre Dervis ; après on lui amène le Bourgeois, vêtu à la turque, sans turban et sans sabre, auquel il chante ces paroles :  

Le Mufti Se ti sabir, Ti respondir ; Se non sabir, Tazir, tazir. Mi star Mufti : Ti qui star ti ? Non intendir :Tazir, tazir.

Le Mufti demande, en même langue, aux Turcs assistants de quelle religion est le Bourgeois, et ils l'assurent qu'il est mahométan. le Mufti invoque Mahomet en langue franque, et chante les paroles qui suivent :

Le Mufti Mahametta per Giourdina Mi pregar sera é mattina : Voler far un Paladina Dé Giourdina, dé Giourdina Dar turbanta, é dar scarcina, Con galera é brigantina, Per deffender Palestina, Mahametta, etc.
 
Le Mufti demande aux Turcs si le Bourgeois sera ferme dans la religion mahométane, et leur chante ces paroles :

Star bon Turca Giourdina ?

les Turcs Hi valla.

Le Mufti, danse et chante ces mots : Hu la ba ba la chou ba la ba ba la da.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Mon bon Molière, votre pièce me fait mourir de rire.
Votre pièce, mon bon Molière, me fait mourir de rire.
De rire, votre pièce, me fait mourir, mon bon Molière.
Mourir, mon bon Molière, votre pièce, de rire me fait.
Me fait, votre pièce, mourir de rire, mon Bon Molière.
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Je l'adore !!! Comme beaucoup d'autres pièces de Molière elle reste actuelle sous de nombreux aspects.
Quand bien même ce ne serait pas le cas elle vaudrait la peine d'être lue tant ce bourgeois qui veut s'élever est ridicule et veules ceux qui en profitent. Vraiment drôle à lire et super à aller voir
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Monsieur Jourdain est un jeune bourgeois qui a une famille tranquille, des valets serviables, qui s'est mis l'idée de devenir noble. Et il ne ménage : il sollicite des Maitres de danse, de chant, de philosophie et d'armes à qui il paye beaucoup pour apprendre tout ce qu'il faut pour être un Gentilhomme, achète des vêtements ridicules mais qu'il croit être sophistiqué... Ce qui ne plait pas beaucoup à sa famille et à ses serviteurs qui le voient comme un dindon. Pire : il refuse de donner sa fille Lucile à Cléonte, sous prétexte qu'il n'est pas noble ! Alors, ce dernier va ruser pour avoir la main de Lucile...
Quand Molière ne fustige pas les médecins et les avares, il critique ceux qui veulent être "distingués" ! En effet, ici, nous avons affaire à un type qui malgré sa bonne situation, veut s'élever plus haut que sa condition social, veut avoir toutes les manières d'un Gentilhomme, quitte à tomber dans le grotesque complet : à la leçon de Philosophie, il s'enorgueillit d'apprendre la prose et les lettres de l'alphabet... il arbore un costume très "tape à l'oeil" mais s'attire les moqueries de sa servante Nicole... Tout ce qu'il fait tombe à plat et le pire, il ne s'aperçoit pas ! C'est qu'en plus, il est d'un vaniteux excessif, arrogant même...
Ce qui est frappant, c'est que malgré que la pièce a été écrite à l'époque du Roi Soleil, on est étonné de voir qu'on a toujours des Monsieur Jourdain parmi nous, à notre époque, ces Jourdain qui veulent accéder au statue le plus haut mais se ratent tous le temps... Vous en avez déjà croisé, des Monsieur Jourdain ?
Ajoutons à cela la comédie qui s'opère dans la toute dernière partie de la pièce, où Cléonte va mettre en oeuvre sa supercherie pour convaincre M. Jourdain... Et encore une fois, ce type d'escroquerie existe chez nous...
Preuve que Molière parvient à se rendre intemporel : on a toujours chez nous des Harpagons cupides et avaricieux, des médecins volants escrocs et qui profitent du patient, des Argan hypocondriaque, des Magdelon et Cathos trop capricieuses et ridicules... et des Bourgeois Gentilhomme...
Une pièce très drôle, burlesque et qui nous incite toujours à remettre en place tous ces vaniteux et arrogants autour de nous qui veulent devenir des Gentilhomme !
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Ce n'est sans doute pas la pièce que je préfère chez Molière, loin de là. Trop de ballets, de divertissements qui vous éloignent du texte. Et pourtant, il y a dans cette pièce l'humour habituel de ce grand auteur qui sait nous faire rire des travers du genre humain que l'on peut aisément retrouver chez soi, à bien y regarder.
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Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière, nous dresse une satire des bourgeois qui veulent devenir gentilshommes, c'est-à-dire qui ne se satisfont pas de leur rang et souhaitent davantage.

Cette pièce de théâtre du genre comique est divisée en 5 actes. L'histoire se déroule chez le protagoniste principal, et se présente comme suit :

- Acte 1 :
Monsieur Jourdain est un bourgeois qui fait appel à différents spécialistes pour l'aider à s'ennoblir en lui apprenant les manières de la noblesse.
Sans connaître le personnage principal, nous apprenons de ses maîtres que Monsieur Jourdain est naïf et qu'il est facile de le berner et de profiter de son argent.
Quand celui-ci entre en scène, les professeurs le flattent à l'excès pour attirer ses faveurs.
Molière critique ici l'hypocrisie et l'appât du gain.

- Acte 2 :
D'autres maîtres font leur apparition et ont les mêmes ambitions financières que les premiers.
Une bagarre éclate entre le maître de philosophie et les autres, chacun trouvant son domaine le plus intéressant.
On nous apprend pourquoi Jourdain a cette ambition
S'ensuit l'apprentissage de l'élocution par le maître de philosophie avec l'une des répliques probablement les plus célèbres de la pièce : "Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour".
J'ai trouvé que cet acte était le plus drôle de la pièce, car il mêle différents styles d'humour.
Molière dénonce le ridicule des personnes qui veulent changer par tous les moyens ce qu'elles sont, et qui, au final, ne sont satisfaites que par leurs acquis.

- Acte 3 :
Nous faisons la connaissance de la femme et de la servante de Jourdain.
Les deux femmes sont les seules à oser dire ce qu'elles pensent de l'absurdité du paraître et des ambitions de Monsieur Jourdain, et tentent de le raisonner. Mais ce dernier n'est pas réceptif à leur honnêteté et condamne même leur attitude. Il évoque son amitié avec le comte Dorante, un noble. Mais petit à petit nous allons en savoir plus sur la personnalité de ce comte...
Molière montre ici que les hommes ne sont sensibles qu'à l'hypocrisie car elle nourrit leur ego, à l'inverse de la franchise.

- Acte 4 :
Un piège s'organise contre Monsieur Jourdain, avec la fameuse scène du Mamamouchi turc et des passages musicaux.

Cette pièce est une pépite comique du théâtre, un classique. Impossible de s'ennuyer car chaque acte est rempli de scènes drôles.
A la lecture, on se dit que la pièce jouée doit être encore plus hilarante.
Du grand Molière.
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