Le Bourgeois Gentilhomme

J'ai dû lire ce petit classique pour la rentrée. J'ai plutôt bien aimé. J'ai trouvé ça sympa à lire, plutôt drôle et très compréhensible. Parfois quand je lis des classiques, surtout du théâtre je suis obligée de faire des recherches à côté pour être sûre de tout comprendre, ce n'est pas le cas ici. le fait que ce soit écrit en prose doit aussi y être pour beaucoup, c'est plus facile à comprendre que des vers. Monsieur Jourdain est un homme tellement influençable que s'en était très drôle. J'ai adoré le rôle des femmes dans cette pièce. En règle générale dans les pièces de Molière elles sont montrées fortes, intelligentes, ce qui est plutôt innovant pour l'époque. J'ai adoré aussi les petites manigances de Cléonte et de son valet ainsi que la jeune Lucile qui tient tête à son père afin d'épouser l'homme qu'elle aime. C'est une pièce de théâtre légère, amusante et sans prise de tête.

Le Bourgeois Gentilhomme est une pièce qui fut écrite par Molière en 1670. Cette pièce éditée de très nombreuses fois en livres est une pièce qui ne se démode pas en dépit de son grand âge aujourd'hui. La force des pièces de Molière et en particulier du Bourgeois Gentilhomme est son intemporalité. Encore aujourd'hui, les sujets nous parlent, certes c'est une farce, mais pas que. Les personnages mis en avant par cette oeuvre sont toujours d'actualité et aujourd'hui on les retrouve encore dans notre quotidien.

Dans cette pièce les personnages tournent autour d'une grande mode de l'époque, se faire passer pour ce que l'on n'est pas en réalité, sujet encore d'actualité nous l'avons dit. Les bourgeois gentilshommes se donnent des airs, ils modifient leur comportement et leur personnalité pour entrer dans les carcans que réclame la société de l'époque.

Il faut donc se comporter de façon honnête, en honnête homme même dirons-nous. Molière met en avant les défauts de ses personnages, leur hypocrisie, leur propension à la flatterie pour arriver à leurs fins mais aussi leur vanité et leur passion pour la manipulation. La pièce de Molière fait passer les spectateurs ou les lecteurs de l'autre côté du miroir, expose les manipulations en plein jour et ridiculise ses bourgeois gentilshommes qui finalement ne sont pas du tout des gentilshommes.

Le point principal de l'oeuvre est la comparaison entre ce que l'on montre et ce que l'on est, le véritable gentilhomme selon Molière n'est pas un flatteur, il n'encense pas quelqu'un pour obtenir quelque chose, il reste naturel, Dorante et M. Jourdain sont très loin de ce qu'ils voudraient être aux yeux des autres.

La force de Molière est sans aucun doute sa capacité à faire rire tout en faisant réfléchir, les mots sont comiques tout comme les situations mais tout cela permet également de se rendre compte des diverses manipulations que nous pouvons tous rencontrer en société. Si l'un des personnages use de flatterie pour obtenir de l'argent et s'éloigne donc du profil du gentilhomme, le second succombe à la flatterie et se gorge de vanité, de fait il s'éloigne lui aussi du gentilhomme avec ce sentiment égoïste et vaniteux.

L'argent est également au centre de la pièce, alors que l'un exige un nouveau prêt le second serait prêt à donner toute sa fortune au menteur sous prétexte que ce dernier aurait parlé de lui dans la chambre du roi, la vanité prend une fois le plus le pas sur la logique et la réflexion, tout cela ouvertement exposé aux spectateurs.

L'intervention de Mme Jourdain ajoute encore du comique à la situation, cette femme qui est jugée bien naïve, et bien moins maligne par son mari que lui-même, voit venir le piège, voit que toute cette histoire n'est qu'un énorme mensonge et une manipulation flagrante. Pourtant, malgré les avertissements de sa femme, Monsieur refuse de voir la vérité en face et préfère profiter des mensonges de Dorante qui flattent son ego et sa vanité.

Toute la partie liée à la “Dame de qualité” est également très révélatrice, l'un et l'autre veulent courtiser cette femme afin de s'élever dans la société, il n'est pas question d'amour ou de passion ici, l'argent leur semble à tous deux le moyen parfait pour arriver à leurs fins avec cette femme. Mr Jourdain pense qu'en dépensant de l'argent, il séduira la Dame et Dorante compte bien utiliser l'argent dépensé par M. Jourdain pour, lui aussi, séduire la Dame. Là encore, c'est une preuve que les deux héros de la pièce sont très loin d'être des gentilshommes, même s'ils veulent s'en donner l'air devant la Dame ou en société.

Comédie de Molière, très drôle, centrée sur le personnage de Monsieur Jourdain, qui tente d'être ce qu'il n'est pas et de Dorante qui ne cesse de le manipuler à ses propres fins. Molière caricature, toujours avec humour, la bourgeoisie sous Louis XIV. Les femmes se révèlent avoir plus de jugeote et voient clair dans le jeu des gentilshommes.

"Le Bourgeois gentilhomme" n'est ni plus ni moins qu'une peinture théâtrale de la fable de la Fontaine "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf". Thème intemporel sur lequel Molière brode avec virtuosité une farce burlesque, presque cartoonesque avant l'heure, et pleine d'esprit (et de ballets !).

Comme toujours dans les comédies de Molière, la prose est fluide, le verbe est alerte et coloré ; le comique des dialogues rivalise avec le comique des situations. J'ai ris à la lecture et l'on ressort de cette lecture meilleur et purgé de nos passions ! Car Molière sait épingler comme personne les travers de l'être humain en société : orgueil, vanité, soucis des apparences, jalousie, mensonge, tout est passé à la moulinette de son regard malicieux et intelligent. Molière, pour moi, c'est Plutarque passé à la sauce Plaute. Une profonde humanité et une compréhension de l'âme mises au service de l'humour.
Seul petit reproche : si l'unité est assez bien respectée, le développement de l'intrigue est assez ténu et la fin est assez vite évacuée. Mais qu'importe car ce moment de théâtre était rafraîchissant.

Le bourgeois gentilhomme, joué pour la première fois en 1670, est certainement l'une des pièces les plus drôles de Molière. A croire que fustiger la bêtise crasse et la vacuité ambiante de la bourgeoisie est devenu une tradition bien française, que ce soit avec Proust, Molière ou bien Chabrol pour le cinéma.


Monsieur Jourdain, un bourgeois bien comme il faut, rêvant de noblesse, s'est mis en tête qu'un homme de son rang devait détenir quelques connaissances en diverses domaines tels que la musique, la philosophie, la danse, l'escrime, etc.
Monsieur Jourdain possède un ami précieux qui est comte, il s'agit de Dorante, qui lui donne son aide pour séduire la charmante marquise Dorimène au su et au vu de sa femme bien entendu.
Monsieur Jourdain a également une fille, Lucile, qui est éperdument amoureuse du jeune Cléonte. Mais son père lui refuse la main de sa fille car il ne lui paraît pas être suffisamment gentilhomme pour elle.

En vérité, monsieur Jourdain est tellement stupide que son maître de philosophie se voit obligé de lui enseigner les voyelles ou lui apprendre que le langage oral est fait en prose, que son ami Dorante profite financièrement de lui et qu'il s'accapare en son propre nom les cadeaux que fait monsieur Jourdain à Dorimène pour les lui offrir ensuite. Tout le monde se joue de lui, mais lui, il reste jusqu'à la fin le dindon de la farce. Il en est presque touchant.

Une comédie-ballet en cinq actes et en prose qui ridiculise les efforts d'un personnage de la bourgeoisie, désireux d'acquérir les manières des gens de qualité. Devenant une burlesque caricature de ce qu'il croit être la condition de gentilhomme, il pense accéder à la plus haute noblesse en étant promu "Grand Mamamouchi " lors d'une cérémonie prétendument turque.

Pièce très drôle qui met de la finesse dans les situations ridicules. M. Jourdain est un riche imbécile crédule qui se fait berner par des flatteurs. Il en existe sûrement encore aujourd'hui.
Molière traite bien le sujet et ajoute une morale à la fin.

Molière à son apogée dans cette oeuvre extraordinaire où l'humour rime en permanence avec l'enchaînement des scènes dont certaines sont de purs moments d'anthologie. Molière a su rendre Monsieur Jourdain sympathique, attachant même, un vrai plaisir que cette pièce, vue, lue, étudiée à l'école, jouée dans les fins d'années scolaires. Excellent.

J'ai emprunté à la bibliothèque "Le bourgeois gentilhomme" pour le relire. C'est l'une des comédies les plus célèbres de Molière. J'ai lu qu'elle faisait suite à la visite d'un ambassadeur turc auprès de Louis XIV: le roi avait été irrité par un commentaire désobligeant du diplomate.
L'histoire, tout le monde la connaît ! Monsieur Jourdain, un bourgeois prétentieux et colérique, naïf dès qu'il est abordé par un noble, veut se faire passer pour un gentilhomme. A cette fin, il prend des "leçons" et... découvre incidemment qu'il faisait de la prose sans le savoir. Contre l'avis de sa femme, il veut absolument imposer un (trop) beau mariage à sa fille Lucile qui, en fait, aime déjà Cléonte. Finalement, après avoir été élevé au rang (imaginaire) de "mamamouchi", M. Jourdain sera trop heureux de donner la main de Lucile… au fils du sultan ottoman. Mais il s'agit en réalité de Cléonte déguisé en Turc !
Molière ne fait vraiment pas dans la dentelle. L'intrigue est hautement fantaisiste, M. Jourdain est très ridicule, les nombreux quiproquos sont très appuyés, le comique est souvent lourd. La pièce ressemble à une simple pochade. La forme choisie de comédie-ballet, qui était à la mode sous Louis XIV, ne séduit plus. Cette relecture a donc été pour moi une grosse déception. Peut-être essayerai-je de relire une comédie de Molière un peu plus subtile ?

Monsieur Jourdain est un homme très drôle. Cette pièce est pleine de gaieté, elle nous fais sourire. Et j'aime beaucoup quand l'amant de Lucile se fait passer pour un Grand Turc pour que Monsieur Jourdain accepte qu'il l'épouse.