AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,74

sur 21 notes
5
0 avis
4
1 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
0 avis
Spécialiste de l'oeuvre de Marcel Proust et Marguerite Yourcenar, Estelle Monbrun vient de sortir un polar Meurtre à Montaigne.
Tous les polars de cette professeur de littérature qui écrit sous un pseudo sont inspirés de l'oeuvre d'un grand écrivain. et ici c'est une obscure histoire de manuscrit inédit de Michel de Montaigne. qui sert de trame à l'intrigue de ce nouveau polar.
Un polar qu'on aurait adoré aimer, pour son érudition et aussi parce qu'il est celui qui célèbre les 25 ans de la collection noire de Viviane Hamy Chemins Nocturnes, hélas on est un peu restés en rade de notre lecture finalement assez anecdotique.
Personnages convenus, vaguement caricaturaux, intrigue assez prévisible, humour sympathique mais pas très novateur : Meutres à Montaigne donne un peu l'impression de se retrouver face à un de ces téléfilms de France 3 du samedi soir : on est bien devant,, mais on sait bien qu'on n'est pas en face d'un chef d'oeuvre....
Commenter  J’apprécie          300
C'est en Dordogne, à Saint-Michel-de-Montaigne, que nous conduit cette fois-ci Estelle Monbrun, dans la fameuse tour ronde qui abrite la très célèbre librairie aux poutres blanches recouvertes de nombreuses citations grecques et latines, lieu où Montaigne aimait écrire, penser et se reposer.
Un matin de juillet, Olivier, un jeune étudiant chargé des visites guidées, arrive assez tôt afin de mettre de l'ordre dans la pièce de réception et tombe nez à nez avec … un homme inanimé gisant au pied de la fameuse tour. Accident ? Meurtre ? En tout cas, voilà l'intrigue et le suspense lancés...
Un mois après, sur l'île d'Oléron, Mary, une étudiante américaine chargée de surveiller les petits-enfants d'un dénommé Michel Lespignac, écrivain renommé se prétendant descendant de Montaigne, laisse se volatiliser les deux petites dont elle avait la garde. Encore une fois, simple accident ou bien enlèvement prémédité ? Mais par qui ? Et pour quoi ?
Le commissaire Foucheroux, en semi-retraite, est rapidement contacté par une ancienne assistante, la commissaire Leila Djemani, qui semble vouloir son aide. En effet, Michel Lespignac, ex-diplomate et ami des grands de ce monde, veut que l'affaire soit prise en charge par Foucheroux lui-même et ce, dans la plus grande discrétion.
Les deux affaires ont-elles un lien ? Peut-être bien dans la mesure où l'homme défenestré, un certain Daniel Klein, devait précisément être le secrétaire de Michel Lespignac durant l'été…
Inutile de vous dire que vous allez, le temps de cette lecture, fréquenter un bon nombre d'universitaires, spécialistes du grand Montaigne et à la fin du roman, vous n'aurez que deux envies : foncer en Périgord, si ce n'est déjà fait, pour visiter la fameuse tour et ses inscriptions, et surtout, vous replonger dans les textes de Montaigne
Roman à l'atmosphère un peu désuète, Meurtre à Montaigne n'en est pas moins (certains diraient n'en est que plus) agréable à lire, mais j'avoue avoir eu quelques difficultés au départ à me repérer parmi les très nombreux personnages (un index est présent à la fin mais je ne l'ai découvert… qu'à la fin!)
Quelques bémols cependant : j'ai trouvé les personnages un brin caricaturaux, mais peut-être est-ce le style « Agatha Christie » qui veut ça...
Je me suis laissé prendre par l'intrigue, même si elle m'a semblé parfois un peu tirée par les cheveux, artificiellement complexe et bien peu vraisemblable… J'ai d'ailleurs été gênée par un décalage entre l'époque des faits (le XXIe) et l'impression de lire un texte qui se situerait au XXe, voire au XIXe : par exemple, lorsque les enfants sont enlevées, pas d'alerte-enlèvement, ni, du reste, indépendamment des questions de siècle, de parents angoissés par leur disparition… Seul le grand-père a l'air un peu ennuyé...
Enfin, l'oeuvre de Montaigne elle-même et les lieux qui sont les siens auraient mérité d'être davantage exploités par l'auteur : or, on a l'impression de les traverser bien rapidement sans vraiment s'y arrêter, de façon presque anecdotique, comme s'ils n'étaient qu'une toile de fond.
Une lecture agréable, mais qui n'est pas sans susciter quelques réserves, pour ce roman qui célèbre les 25 ans de la Collection Noire de chez Viviane Hamy « Chemins nocturnes » lancée par un titre d'Estelle Monbrun : Meurtre chez tante Léonie.
Mais ce n'est que mon tout petit avis… A vous de vous faire le vôtre !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          170
Je ne suis pas une grande férue de romans policiers mais j'aime bien le savant mélange que concocte Estelle Monbrun entre intrigue, univers d'un homme ou d'une femme de lettres et rivalités universitaires autour de son oeuvre. La plume de l'auteure est efficace pour mettre en scène ces différents microcosmes tout en distillant une petite dose d'humour. On retrouve avec plaisir le duo d'enquêteurs, le commissaire Jean-Pierre Foucheroux, désormais plus ou moins en retraite et son ex-adjointe, Leila Djemani, devenue commissaire également. Si ma dernière lecture d'Estelle Monbrun (Meurtre chez Colette) m'avait peu convaincue, il n'en va pas de même pour Meurtre chez Montaigne que je trouve pleinement maîtrisé et correspondant à son intention
Commenter  J’apprécie          80
A partir d'une recette bien éprouvée (intrigue à la Agatha Christie sur fond de jalousies entre universitaires), Estelle Monbrun met au coeur de sa nouvelle aventure Michel de Montaigne. Un inédit de cette figure tutélaire des belles lettres françaises attise bien des convoitises qui engendrent de nombreuses catastrophes, à moins qu'un coeur brisé en soit la véritable cause. Jean-Pierre Foucheroux, en pas si paisible retraité de la police, et son ancienne partenaire, la pétillante Leila Djemani, s'embarquent dans le bordelais pour démêler les fils d'une histoire gentiment tordue.
Faute de réelle originalité, ce roman policier n'en reste pas moins agréable à lire, plaisant et amusant dans son genre.
Commenter  J’apprécie          80
En Dordogne, à Saint-Michel-de-Montaigne, les touristes adorent visiter la tour et la célèbre librairie du château de Montaigne. Olivier, un étudiant spécialiste de l'auteur fait le guide pendant ses vacances. Un matin, il découvre le corps inanimé d'un jeune homme au pied de la tour.
Sur l'Ile d'Oléron, Mary, une étudiante américaine assistante de Michel Lespignac est aussi la baby-sitter des petites filles de ce grand spécialiste de Montaigne. Sur la plage, elle retrouve Caro, une jeune fille rencontrée lors de son arrivée à Paris… Un instant d'attention, et les petites filles ont disparu…
Le commissaire Foucheroux vient de prendre sa retraite et n'a pas encore trouvé son rythme. Lorsqu'on l'appelle à la rescousse pour résoudre cette affaire d'enlèvement qui s'avère plus complexe que prévu, il est ravi de seconder son ancienne assistante, la commissaire Leila Djemani. Ils doivent être efficaces et très discrets, eu égard au statut de Lespignac. Ce dernier doit très prochainement faire paraitre une bombe qui va secouer le milieu littéraire et les aficionados de Montaigne.

De l'enlèvement aux découvertes sur les personnalités et le passé des différents protagonistes, faux-semblants, trahison, envie, jalousie, désir de vengeance, filiation et généalogie, de nombreux thèmes vont être adroitement abordés par Estelle Monbrun. L'intrigue est parfois embrouillée et semble traitée avec légèreté, trop fin de siècle peut-être (mais où est passée la police scientifique ?) Sans doute parce que nous avons affaire à des littéraires purs et durs ! Par contre l'humour et les références littéraires sont constamment présents dans ce polar rocambolesque qui plonge le lecteur dans l'histoire des lieux et de l'écrivain. Malgré tout, ce thriller plus littéraire que noir se laisse lire fort agréablement.

Chronique complètehttps://domiclire.wordpress.com/2019/05/24/meurtre-a-montaigne-estelle-monbrun/ à lire sur le blog Domi C Lire
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          80
Mêler la vie d'un grand auteur et le polar, pourquoi pas ? L'idée mérite d'être creusée....ici c'est déjà fait puisqu'après Colette, Marguerite Yourcenar ou Marcel Proust, Estelle Monbrun passe à Montaigne.
Rassurons les amateurs de polars que Montaigne indiffère un peu, le récit ne s'attarde pas outre mesure sur lui, se contentant de mettre en scène quelques universitaires spécialiste du philosophe et un vague document trouvé dans sa maison. L'intrigue va plutôt se diriger vers une enquête autour de l'enlèvement de deux fillettes...
Rassurons doublement les amateurs de polars, ils pourront sans hésiter lire autre chose que ce petit roman bien plus vieillot que " Les essais" (et à la portée totalement anecdotique). Je ne dis pas cela car ( et c'est reposant), il n'y a pas l'ombre d'un meurtre dans cette histoire, juste deux gamines kidnappée ( et pour qui bizarrement aucune alerte enlèvement n'est déclenchée, ni aucune recherche, ni que l'on sente la moindre angoisse dans la famille). Les deux policiers ( dont un en semi-retraite) chargés de retrouver les fillettes passent leur temps à sillonner le Sud-Ouest pour interroger des personnages tous plus fades les uns que les autres. Méfiez-vous de l'apparente simplicité de l'intrigue, elle est plus abracadabrante qu'il n'y paraît et mêle de façon touffue secrets de famille ( évidemment), relation toxique, liaisons secrètes, arbre généalogique confus. On s'y perd un peu au début, mais, seul bon point, l'écheveau se démêle ensuite mais sans parvenir toutefois à nous passionner réellement. Cela ressemble à un vieux téléfilm poussiéreux de France 3 ( nous sommes en région !) et finalement, les quelques éléments biographiques sur Montaigne, qui, insérés assez habilement, arrivent à donner un petit intérêt à ce polar bien pâlichon.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
Un plaisir malin, un rien d'érudition menée comme une visite ironique dans les château de Montaigne, une intrigue simple dans un temps suspendu le tout porté par un regard doucereusement acerbe. Ou quelques raisons de se laisser prendre à ce Meurtre à Montaigne, léger et divertissant.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
En Dordogne, aux alentours du château de Montaigne des évènements étranges semblent avoir lieu : un jeune homme tombe d'une des plus hautes fenêtres du château et les petites filles de Michel Lespignac, spécialiste de Montaigne, se font enlever. A la croisée des chemins, une mystérieuse jeune fille Caroline Martin...

Pour résoudre ce cas épineux, l'enquête est confiée à Leïla Djemani, récemment promue commissaire et à Jean-Pierre Foucheroux, son ancien chef. Entre secrets de famille et vengeance, tout semble tourner autour d'un manuscrit inédit, un fragment du Supplément au Voyage en Italie rédigé en 1583 par Montaigne.

Ce que j'ai aimé :

- Les références littéraires

« Mes livres peuvent être lus comme de simples romans policiers, mais, si on connaît le texte source sur lequel je m'appuie, on peut s'amuser à reconnaître des citations cachées, des références stylistiques, des noms de personnages codés… C'est comme un clin d'oeil permanent, une complicité à trois : un écrivain, une romancière, un lecteur. » dit l'auteur qui s'est spécialisée dans les romans qui entremêlent la vie d'un grand auteur et le polar (Proust, Colette, Yourcenar)

- La peinture du petit monde littéraire d'universitaires, entre rivalités et ambitions démesurées, faux manuscrits, est admirablement bien décrite.

Ce que j'ai moins aimé :

- La temporalité bousculée : les chapitres assez courts ne sont pas chronologiques, si bien que l'on se perd dans l'histoire.

- La fin de certains personnages, assez théâtrale et artificielle

- La psychologie des personnages, notamment de Véronica est difficile à cerner, surtout vers la fin

Bilan :

Une petite déception, l'alliance entre érudition et polar n'étant pas totalement aboutie à mes yeux.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Estelle Monbrun est le pseudonyme d'un professeur émérite et spécialiste de Proust et Yourcenar, ce postulat posé ne pouvait pas induire la simplicité.
C'est surement pourquoi j'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce livre, mais ayant toute confiance dans les éditions Viviane Hamy, j'ai persévéré.
Nous sommes en Dordogne dans le fief de Montaigne, et un jeune étudiant, guide le temps des vacances, découvre Daniel Klein, défenestré. Est-ce un suicide ou un meurtre ? La malheureuse victime a échappé à la mort mais n'est pas en mesure de livrer sa version.
Quelques semaines plus tard, une étudiante américaine, arrivée pour remplacer Daniel Klein est cantonnée à de basses besognes où son savoir n'est pas employé. Un jour en servant de baby-sitter aux petites filles de Michel Lespignac, grand spécialiste de Montaigne surnommé par certains de ses détracteurs La Teigne, sur la belle île d'Oléron, est victime d'un subterfuge le temps de kidnapper les petites.
Une certaine Véronica/Caro/Caroline rôde.
Le lien entre tous ces personnages, indéniablement Michel Lespignac et ses découvertes sur Montaigne.
Ce grand spécialiste a droit à un traitement spécial, ancien diplomate, beaucoup de connaissances haut placé, il interfère pour que l'enquête soit menée par Foucheroux, quasi-retraité qui pour l'occasion va retrouver Leila Djemani son ancienne assistante.
Ce pauvre Foucheroux qui n'a rien demandé à personne se voit investi d'une double mission : l'enquête sur l'enlèvement et la surveillance de Leila car cette dernière a des relations avec l'oncle du défenestré.
Vous en ai-je assez dit pour vous tenter ?
Sachez que c'est une lecture agréable, que malgré la multiplicité des personnages vous vous y retrouvez car il y a un glossaire à la fin du livre, que cela fait penser à certaines pièces de théâtre.
Le décor est somptueux, les personnages souvent croquignolesques car ils ont l'air de vivre dans un monde qui n'est pas le même que celui de Monsieur Tout le Monde, le décalage est souvent drôle.
Il y a un passage (pages 108-109) totalement délectable sur le monde de l'édition de polars, qui pourrait faire penser à un effet boomerang. L'auteur a-t-elle cette auto-dérision ?
Le tout arrosé d'une bonne couche d'humour pince-sans-rire qui donne lieu à de beaux quiproquos.
Mais chez ces gens-là « on ne laissait rien paraître de ses sentiments, résultat d'une éducation où le voussoiement restait de rigueur et où l'impassibilité dans l'épreuve était une seconde nature. »
J'aurais souhaité plus de développement sur Montaigne et ce lieu magique qui a vu tant de choses.
Viviane Hamy fête les 25 ans de sa collection noire, merci à eux et à Masse Critique Babelio pour cet envoi.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 avril 2019.
Commenter  J’apprécie          10
En fait de meurtre, c'est plutôt à une tentative qu'on a affaire dans ce polar dont l'action se déroule entre l'île d'Oléron et la Dordogne ("Montaigne" désignant le château de l'auteur des "Essais", à une vingtaine de kilomètres de Bergerac). Il y a bien un mort, à la fin, mais il succombe à une crise cardiaque...
Cette histoire d'escroquerie à la reconnaissance de paternité alliée à la pseudo-découverte d'un manuscrit inédit de Montaigne (un Supplément au journal du voyage en Italie dans lequel est relatée la brève rencontre, à Venise, de Montaigne et de la courtisane et poétesse Veronica Franco, qui aurait dépassé le stade des purs échanges intellectuels) ne m'a pas vraiment convaincu. La plupart des ingrédients de l'investigation policière "à la France 3" – référence qui pour moi n'est pas forcément péjorative – sont pourtant là : le binôme d'enquêteurs en théorie complémentaires (ici deux commissaires : un homme proche de la retraite et une femme jeune appelée à lui succéder, encore respectueuse de son aîné), le fait divers régional avec arrière-plan historique, la galerie de personnages bien campés, dont un homme politique, ancien diplomate, qui se verrait bien révéler dans ses mémoires en cours de rédaction qu'il est un descendant de Montaigne. Sans aucun doute très bien documenté, en particulier sur Montaigne, donc, et sur les guéguerres auxquelles peuvent se livrer les universitaires spécialistes de tel ou tel écrivain ou personnage historique, le roman m'a paru manquer de souffle, à la fois trop savant et trop sage, sans jeu de mots. Mais il ferait un honnête téléfilm...
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}