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Dernier exploit : me faire offrir « Meurtre chez Tante Léonie » alors que Proust, pour ce que j'ai lu, a plus relevé du pensum que du plaisir (euphémisme !).

Mais le livre d'Estelle Monbrun se lit avec plaisir, et autant d'étonnement : le meurtre se produisant à la veille d'un colloque qui réunit de grands spécialistes de Proust, l'auteur nous offre une description croquignolette de ces cerveaux littéraires, universitaires, chercheurs, en France ou outre-Atlantique.
Marcel Proust serait peut-être surpris de constater, non seulement la ferveur de ses admirateurs, mais les jeux d'influence et d'ambition impitoyables que, sous des dehors très policés, mènent ces sommités qui n'ignorent rien de son oeuvre. C'est à qui sera le plus spécialiste de tous et surtout reconnu en tant que tel, cette réputation devant entraîner aussi des avantages matériels non négligeables.
Comme quoi même la plus belle (selon certains) des littératures ne tuerait pas l'avidité, l'ambition mesquine, les rivalités de bas étage, mais, au contraire même, les susciterait... Quelle déception !
J'aurais aimé penser que c'était pure invention, drôle, très enlevée, de l'auteur, pour les besoins du roman.
Mais sous le pseudo d'Estelle Monbrun, il y a – ce n'est un secret pour personne – Elyane Dezon-Jones : professeur de littérature, elle a enseigné aux Etats-Unis, et elle est une de ces spécialistes reconnus de Proust (et de Yourcenar, pourquoi se priver ?). Décrirait-elle ce qu'elle connaît ?
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Une enquête policière dans le cercle littéraire des adorateurs de Proust où les convoitises sont de mise .
Une histoire où les références à l'auteur sont légion de même que les citations qui nous sont données à lire.
Les investigations sont menées par deux policiers qui connaissent leur sujet, quand à la partie proustienne, j'ai moins " accroché " n'étant pas une spécialiste de l'oeuvre.
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Petit polar tranquille. Une agréable lecture délassante loin des thrillers sanglants habituels ou de la torture psychologique. A lire surtout si vous êtes proustophile. Oui, je sais, le mot est laid.
Adeline Bertrand-Verdon, présidente de la Proust Association (entre autres) est retrouvée assassinée dans LA maison. Celle de Tante Léonie, la maison où Proust passait ses vacances quand il était enfant. Maison qui a inspiré le début de A la recherche du temps perdu. La maison d'Illiers-Combray. La maison du roman le plus long, le plus difficile de la littérature française. D'aucuns diront le plus ennuyeux... 😉😂
Adeline Bertrand-Verdon était une femme charmante en apparence, mais odieuse et manipulatrice, assoiffée de célébrité, de revanche sociale, volant réputations et travaux universitaires à tous ceux qui l'approchaient. Alors, qui parmi les participants au Colloque chez Tante Léonie l'a tuée ? 
Gisèle Dambert, sa secrétaire-esclave vieille fille dépressive détentrice d'un trésor ? 
Emilienne, la bonne qui a découvert le cadavre ?
Le Professeur Verdaillan, universitaire auteur d'une édition de l'oeuvre complète du grand Marcel ?
Le Professeur Rainsford, américain, fondateur d'une société d'étude des manuscrits ?
Le Vicomte de Chareilles "fiancé" de la victime ?
Etc....
Les suspects sont nombreux, comme les mobiles possibles. le commissaire Foucheroux et son adjointe vont devoir démêler mensonges, demi-vérité, loi du silence, rivalités entre proustolâtres.... Estelle Monbrun se moque gentiment de ce milieu de snobs littéraires et de candidats à une sinécure. le panier de crabes est riche en menteurs de tout genre.
Si vous avez lu Proust, vous retrouverez les lieux iconiques du Roman (avec majuscule obligée). Sinon vous vous amuserez de ces personnages plus en quête de célébrité que de vérité littéraire. 
Pour les initiés, Adeline Bertrand-Verdon est une sorte de Mme Verdurin moderne visant à s'extraire de ses origines modestes, elle aussi. Odieuse, sans scrupules, LA victime toute désignée. Alors, c'est bien fait pour elle ! Mais qui... qui l'a tuée ?  
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Comme le suggère le quatrième de couverture, il s'agit d'un roman policier « entre Agatha Christie et David Lodge. » La scène se situe en effet presque en cercle fermé dans cet Illiers-Combray décrit par Proust à travers la maison de sa tante Léonie où se rassemblent force universitaires, thésards et proustophiles.
Adeline Bertrand-Verdon trône au-dessus de ce petit monde et entend mener sa carrière de « spécialiste » de Proust de toutes les manières possibles : ce qui lui importe, c'est la position qu'elle compte occuper, poste universitaire par cooptation ou «déchiffreuse » en chef de manuscrits.
Seulement c'est justement elle qui est assassinée chez tante Léonie. le commissaire Foucheroux doit assister par hasard, pour aider sa jeune soeur dans se études, à la réunion de la Proust-Association et se renseigner sur l'oeuvre du petit Marcel. C'est dans le train qu'il rencontre Gisèle Dambert, secrétaire érudite et effacée de Mme Bertrand-Verdon…
C'est en fait « tout un petit monde » que ces proustiens distingués qui auraient tous un mobile pour assassiner ladite Adeline : le professeur Verdaillan ne veut pas de son nom apposé au sien pour publier « l'édition du siècle »de à la Recherche du temps perdu, pas plus que Patrick Rainford, universitaire américain ne veut d'elle dans son cénacle de recherches en manuscrits, l'éditeur Philippe Desforges hésite à voir figurer le nom de Bertrand-Verdon sur une édition de Proust vu le peu de cas et l'insuccès critique du premier opus de Mme Bertrand-Verdon. Gisèle quant à elle, possède un trésor que beaucoup lui envient.
Les personnages sont intéressants, ont une profondeur, un passé souvent douloureux (Gisèle, le commissaire et même Adeline) et puis , la scène se déroule dans un petit village de « province » comme ils disent, où les provinciaux justement essaient de tirer profit de la manne parisienne et touristique, de façon souvent assez drôle – un boulanger vendant de vieilles biscottes qu'il intitulent « Biscottes de l'avant-texte », il y a la visite assez amusante avec citations à l'appui de la maison de tante Léonie et quelques jeux de mots à peine esquissés de l'auteur, un humour distancié juste ce qu'il faut pour goûter au style de cette écrivaine qui semble se divertir autant que son lecteur, avec en très lointain arrière-plan un Proust qui n'en demandait pas tant. Et L'on s'interroge sur cette propension touristique à visiter les lieux d'écrivains plutôt que de lire leurs oeuvres.
Petits écueils à mon sens : cliché facile des deux représentants de l'ordre, le commissaire Foucheleroux, puis son adjointe l'inspecteur Leila Djemani, personnes « qui- ne- sont- pas- du- même- monde- que- tout –oppose- et- qui -n'apprécient- les- mêmes- choses –lui-classique—elle-plus-rock'n-roll.. » mais qui se complètent quand même. Mais intéressante arrivée de Leila dans le petit village franchouillard qui voit débarquer une femme inspecteur qui plus est d'origine contrôlée(par la police souvent.) Facile aussi de prendre la province pour des ploucs racistes ou des arrivistes. Mais bon, c'est de bonne guerre.
Se lit plus rapidement que à la Recherche du temps perdu mais de façon plus distrayante. Ce qui n'enlève rien ni à l'une ou ni l'autre oeuvre.

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La présidente d'une association rendant hommage à Marcel Proust est retrouvée assassinée la veille d'une manifestation où de nombreux partisans de l'auteur sont attendus.Le commissaire Faucheroux en fait partie et va donc devoir mener l'enquête difficile tant les invités semblent tous ,à priori, apprécier la victime qui pourtant n'était pas sans reproches.De mystérieux cahiers originaux de l'auteur seraient un parfait mobile mais ils ont disparus.A qui profites le crime ? Un bon polar.
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Un polar un peu désuet mais non sans charme. Une belle écriture, ce qui n'est pas si courant dans la littérature policière. L'intrigue est tout de même un peu simple.
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Ennuyeux.
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Evidemment quand on aime Proust et qui voit un titre comme ça, on lit le livre... était-ce utile... non bien sûr, un polar nul, c'est tout !
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Exactement le genre de bouquin qui fait passer un bon moment.
Bien écrit, un peu suranné, un bon gout de Madeleine tout à fait adapté à ce samedi pluvieux
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On l'aura compris au titre et à la couverture, nous sommes du côté de chez Proust. D'ailleurs l'auteure qui écrit sous un nom de plume en est spécialiste. Ouvrons tout de suite une parenthèse, longue, je m'excuse d'avance, mais nécessaire, histoire de me décomplexer une bonne fois. Je n'ai rien lu de Proust. Voilà, c'est dit. Pourtant, je lis beaucoup ou du moins, disons que je suis dans la moyenne haute. Pourquoi alors ? Est-ce parce que je n'ai pas envie de me coltiner ces fameuses phrases longues ? Pas du tout. Est-ce que c'est parce que cela pourrait paraître désuet ? Au contraire. Bon, alors, quoi ? La vérité, c'est que j'ai la pétoche. Hé oui, j'ai peur de ne pas aimer mais quand je dis pas aimer, j'entends, "complètement", "inconditionnellement". Voilà, je veux le ranger au même titre que mon cher Balzac car je sens qu'il en a l'envergure et ils ne sont pas nombreux pour moi à ce niveau là. du coup, je ne tente pas. C'est très bête ? Je vous l'accorde.

Je précise donc qu'il m'a certainement manqué des références proustiennes pour saisir toutes les allusions.

L'enquête se déroule en Eure-et-Loir à Illiers-Combray, commune dont l'extension du nom n'est pas due à la géographie mais à la littérature ce que je trouve charmant. Adeline Bertrand-Verdon a été retrouvée assassinée dans le bureau de la maison de Tante Léonie, la fameuse maison qui appartenait à la tante de Marcel Proust (qui s'appelait en fait Elisabeth) et dans laquelle il séjournait souvent enfant, lieu évidemment particulièrement prisé par les aficionados de l'écrivain.

Mandaté par sa soeur pour assister au colloque organisé par Madame Bertrand-Verdon, présidente de la Proust Assoiciation, le commissaire Jean-pierre Foucheroux se retrouve tout naturellement chargé de l'enquête. Entre une assistante un peu falote mais dissimulatrice, des universitaires méprisants et arrivistes (j'ai un peu pensé à Un tout petit monde de David Lodge), un vicomte suranné, le commissaire doit comprendre les ressorts personnels de chacun avec en filigrane l'espèce de frénésie incontrôlable qui entoure l'oeuvre de Proust (l'auteure s'en amuse d'ailleurs en faisant resurgir des cahiers que l'on croyait perdus).

Les amateurs du genre policier resteront peut-être un peu sur leur faim car l'intrigue n'est pas extrêmement complexe mais elle est cependant crédible et le livre est très bien écrit.Un bon moment de lecture, comme on dit, et qui aura eu le mérite de me faire approcher, certes par la périphérie, l'oeuvre proustienne.



Lien : http://leschroniquesdepetite..
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