Cet ouvrage est conçu comme un guide, toiles, photographies anciennes, adresses, on peut suivre de Paris à Honfleur, d'Auvers à Cabourg, à travers les oeuvres, comme un itinéraire impressionniste. Tout est expliqué, les coutumes de l'époque, les lieux de création et la manière de travailler des artistes.
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Les quais de Paris sont omniprésents chez les paysagistes du XIXe siècle. Turner, père spirituel de l'impressionnisme, insiste, déjà dans les années 1830, sur l'activité commerciale qui règne aux abords du Louvre et du Pont-Neuf. Vingt ans plus tard, Jongkind s'attarde, un carnet de croquis à la main, devant ce Pont-Neuf encore couronné d'alvéoles en surplomb de ses renfoncements. Il montre ailleurs l'accumulation des péniches au Pont-Marie, la baignade des chevaux quai des Célestins, les glorieux couchers de soleil dans l'axe de la Seine au pont d'Arcole, le déchargement des barriques à Bercy. (p. 47-48)
La présence de Pissarro à Pontoise fait entrer dans l'histoire de l'art moderne cette capitale de l'ancien Vexin, bâtie en amphithéâtre sur la rive droite de l'Oise, à trente kilomètres de Paris. Rues escarpées au centre, quartiers aérés tout proches, île boisée du Porthuis, la ville a beaucoup de charme. Le peintre y réside pendant deux périodes distinctes. La première, très brève, 1866-1868, le place au rang des grands paysagistes. La seconde, 1872-1883, correspond à l'apogée de son impressionnisme.
Dunes, fourrés et marais baignés d'une lumière incomparable, donnent une magie particulière à l'estuaire de la Somme. Degas vient depuis l'enfance à Saint-Valéry-sur-Somme. "Campagne beaucoup moins grasse et touffue, remarquait-il en 1861, que celle de l'Orne". Le peintre y retrouve sa famille et ses amis. ("La Baie de Somme" p. 151)