AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 695 notes
Les gens dans l'enveloppe, un livre prit au hasard sur une étagère de la médiathéque. Une rencontre surprenante avec ces gens.

Ce qui m'a tout de suite happée, ce sont les photos. Petits bouts de vies classiques capturés pour la postérité. Puis il y a eu l'écriture de Isabelle Monnin, fluide, chantante et même poëtique.

L'histoire du roman m'a laissée rêveuse. L'histoire de trois femmes, trois générations, trois secrets qui alourdissent les coeurs, et autants de non-dits qui plombent l'âme. Toute trois attendent, et au travers de leur attente j'ai retrouvé les fellures et les drames d'une vie comme une autre.

Puis il y a l'enquête qui nous plonge dans la vrai vie des gens dans l'enveloppe. Avec pudeur j'ai découvert des parcelles de vies qui m'ont émue. Ce ne sont plus trois femmes, mais un homme. Au fond ce n'est que justice.

Enfin les chansons, douces et mélodieuses. Tragique et magnifique.

Trois styles pour une seule famille. Au cours de ma lecture j'ai souris, j'ai pleuré et finalement j'ai été à mon tour touchée par les gens dans l'enveloppe. Un voyage doux et dur.

Je rommande ce livre sans hésiter.

Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          81
L'acquisition d'un lot de photos de famille sur internet va être à l'origine du livre d'Isabelle Monnin. Deux parties distinctes : le roman et l'investigation. La fiction et la réalité. Je laisserai de côté la première pour me consacrer à la seconde qui m'a vraiment passionnée. de la manière où les situations s'enchaînent jusqu'à l'apparition des protagonistes, de la simplicité avec laquelle les rapports s'établissent et se nouent, tout m'a captivée et tenue en haleine. Finalement, les plus belles histoires sont souvent les plus simples.
Commenter  J’apprécie          10
Les gens dans l'enveloppe figurait depuis quelques mois sur ma WishList et j'avais hâte de le lire. le titre et ses photos m'attiraient. Je vous le dis, les premières pages m'ont amenée sur une décevante déconvenue. Raaah, je n'aime pas, je n'accroche pas ! Je m'attendais à un roman cousu avec ces photos, mais le texte était trop poétique. Soit je lis un roman, soit je lis de la poésie (et encore, je ne suis pas vraiment poésie contemporaine), nom d'une pipe en bois ! Mais je me suis accroché, attirée par la seconde partie : L'enquête. le principe de ce livre est simple : Isabelle Monnin a acheté un lot de photos de gens totalement inconnus. Elle couvre l'histoire d'une famille pendant une trentaine d'années. L'auteur décide, dans un premier temps, de leur inventer une vie, à cette petite fille, à cette grand-mère aux lunettes fumées, à cet homme qui sourit peu, .... Une fois cette fiction écrite, elle souhaite découvrir la vérité, les rencontrer. La petite-fille s'appelle-t-elle vraiment Laurence ? Sa maman vit réellement en Argentine avec son nouvel amant ?
Et j'ai trouvé ça, génial ! Tellement génial que finalement, la première partie que j'avais trouvé moins captivante, se révélait être d'une belle poésie emplie de nostalgie, de mélancolie, de tendresse. L'enquête, plus rythmée, est elle aussi d'une douceur, d'une pudeur magnifiques. L'écriture qui m'avait rebutée au début s'est révélée, elle aussi, poétique, douce, mélancolique. J'aime ces histoires construites à partir de peu, comme les romans de Modiano, dont le point de départ est souvent un vieil annuaire ou un vieux plan de Paris.
Il y avait un CD avec. Au départ, j'avais décrété que je...

Suite sur mon blog ;)
Lien : http://bibliza.blogspot.fr/2..
Commenter  J’apprécie          10
A Clerval, sur le pavé…
Il y a cinq ans déjà, Isabelle Monnin, journaliste et écrivain, désormais éditrice, achète sur le net un ensemble important de photographies anciennes (1960-2000). Aussi bien des polaroïds que d'anodins tirages argentiques. Leurs points communs : l'odeur d'humidité et leur appartenance à une seule et même famille, qu'Isabelle ne connaît pas. Une vie, des vies qui s'étalent devant elle et évoluent au fil des années dans les mêmes décors. Qu'en faire ? le geste spontané d'achat des clichés n'était pas réfléchi. A moins que. La question ne se résoud pas tout de suite. Rangées, oubliées peut-être, elle les ressortira un peu plus tard. Une idée entêtante lui chuchotte que les gens l'appellent.
A Clerval, sur le pavé… Y a des gens dans une enveloppe. Y a des femmes. Y a un homme. Un roman. Une enquête. Des chansons. Et des photos, donc.
Ce sont elles qui vont lui souffler un roman. Il s'ouvre sur Laurence, 1978-1988. Je devine vite qu'il doit s'agir de la petite fille de la couverture. Ce petit visage énigmatique qui ne regarde pas l'objectif. Ma « petite Christelle », je me les suis déjà appropriés, les gens, en regardant longuement leurs photos avant d'entamer ma lecture. Un papa, une petite fille, des gens âgés, une maison, un jardin. Aucun nom de famille, aucun prénom, aucune mention de lieux. Un clocher. Qui prend les photos ? le papa, souvent, je crois. Où est la mère ? Absente. Ce sera donc d'abord l'histoire d'abandons. Abandon de Laurence par sa mère, Suzanne. Abandon de Serge, le papa de Laurence, par sa femme. Composer sans celle qui n'est plus et la rechercher longuement. Donner la main à des personnages fictifs dont on cerne les traits sur des photos réelles, elles. Mélange des genres. Réel et irréel. Illusion, désillusion. Et puis l'apothéose : l'enquête. le coeur battant la chamade, on la mène avec Isabelle Monnin, on apprend la vraie vie des faux gens. On rit de ses ruses pour parvenir à les trouver et on hume avec elle leur histoire, au fil de ses rencontres, de ses trouvailles. Placer les noms réels sur les noms fictifs. Remettre à leur place les personnages du roman. Brûler d'impatience de savoir si l'auteur a vu juste. D'étranges coïncidences. Apprendre le nom d'un village de Franche-Comté : Clerval. Clair val. Planter un décor. le vrai décor des vraies photos. Ne pas découvrir le nom de famille, ce serait trop facile. le chercher toutefois, le trouver. Des indices, une initiale à saisir. Découvrir l'histoire, si banale, singulière et pourtant digne d'un intérêt profond, d'une famille française, d'un village entier. Je n'ai pu m'empêcher d'y entrevoir des similitudes avec En finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis concernant la peinture d'une époque (les fameux « sans dents » de François Hollande à l'hygiène douteuse, qui saignent le cochon et où vivent plusieurs générations sous le même dans une exiguïté peu commode) mais la douceur de la vie d'un village, auquel quiconque peut s'identifier. Et l'attachement aux personnes. Mamy Poulet n'est-elle pas un peu notre Mamy à tous ? Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan m'est également revenu pour la tenue en haleine que provoque l'irruption dans une famille, le besoin du lecteur d'enquêter lui aussi pendant et après la lecture et de rester longtemps accompagné par les personnages. Vouloir voir la maison, savoir si elle est désormais vendue, qui sont ses nouveaux occupants. Se noieront-ils, eux aussi, pour renaître ensuite ? La maison des photos. Ces gens, desquels on voudrait pouvoir tout saisir, dont on voudrait consulter toutes les photos de l'enveloppe (sur les 250, le lecteur n'en découvre que 24) et dont on ne détiendra jamais que quelques bribes, comme des impressions mal cadrées, ne sont pas sans évoquer D'après une histoire vraie, de de Vigan toujours, pour la réflexion sur le « où commence le réel, où s'arrête la fiction » et vice versa. Et cette façon si émouvante qu'a Isabelle Monnin de se dire entre les lignes. Ses souvenirs personnels, sa connaissance de la région, ses douleurs, son enfance, sont là en filigrane. Ils en sont, peut-être, le sens premier « (Je ne sais pas, Laurence, te dire que chercher ta famille c'est comme trouver la mienne) ». Ces parenthèses dans lesquelles le tout se tient. C'est l'histoire d'introspections. Un auteur qui enquête sur des gens, qui enquête sur elle-même et qui conduit « ses gens » à enquêter sur eux-mêmes. Enquêtes. En quête. J'ai rêvé de maisons et de vieilles photos. Des souvenirs me sont revenus. Ont-ils réellement existé ? Me cherchais-je moi aussi? C'est l'histoire de férus de généalogie aussi. Tiens, tiens…
Et puis, c'est l'histoire d'Alex Beaupain. Auteur, compositeur, chanteur, il est lié par l'amitié à Isabelle. Leur chemin respectif, dans lequel la mort s'est inopinément invitée, crée le lien car Clerval, c'est aussi l'histoire de morts. Ensemble, ils plongent à pieds joints, corps et âmes dans les photos qu'elle a achetées. Elle les lui montre. Elle lui fait lire son roman. Une évidence. Il en écrira six chansons (dont Couper les virages qui se retrouve sur l'album Loin d'Alex Beaupain et que j'écoutais en boucle bien avant de lire le livre, sans savoir !). Ce projet, c'est Isabelle qui le porte ( un nouvel enfantement ?) et Alex qui le sublime. Elles complèteront le livre, portant l'intrigue par la musique. Et les vrais gens, une fois l'enquête terminée, participeront eux aussi au disque. Mélange réel et fiction, je vous ai dit. Chair de poule. Les voix. Les voix des gens de l'enveloppe. Quel rôle jouent-ils ?
Enfin, pas de passion pour un livre sans sympathie pour son auteur. Isabelle Monnin est de celles dont on sent tout de suite la vérité profonde et la sensibilité. Une familiarité, un « même socle ». Isabelle, j'aurais mille questions à vous poser. Plusieurs me brûlent : avant de la mener, aviez-vous senti -tout comme vous avez eu l'intuition du prénom de Laurence, de l'eau et des abandons-, que l'enquête allait vous mener quelque part ? Je ne me trompe pas, n'est-ce pas, en disant que l'enquête a dépassé toute espérance, que « vos gens » vous accompagnent, dans votre vraie vie de vraie écrivain ? Aussi, Michel a-t-il été ému lorsqu'il a lu ce passage pour le disque : « le brocanteur est à l'heure, il gare son camion dans la cour, devant la porte du garage. En quelques heures avec son fils, ils vident la maison. Prenez tout, je ne veux rien garder, a dit Serge. Parmi des dizaines d'autres, il emporte une boîte entière de photos sans légendes. » ? Ces (ou ses) fameuses photographies de toute une vie, dont il s'est débarrassé et qui lui sont revenues, en pleine face et sans crier gare, des années plus tard, ce n'est pas de la fiction. Qu'en pense-t-il, Michel, votre Serge (effacer les guillemets) ? le héros. Celui par qui tout arrive. Celui par qui tout revient. Dans le roman et dans l'enquête.
Isabelle Monnin nous confie « ses gens dans l'enveloppe ». Futurs lecteurs, tâchez d'en prendre bien soin. Lecteurs conquis, ils suivront notre chemin pour longtemps. A moins que ce ne soit l'inverse.
Commenter  J’apprécie          20
Commenter  J’apprécie          10
J'ai beaucoup aimé l'histoire de l'écriture de ce livre, comment l'auteur a imaginé son roman, son enquête et où elle voulait emmener le lecteur. Je ne sais pas si c'est à cause de l'écriture ou si c'est du voyeurisme mais j'ai préféré l'histoire vraie au roman. Peut-être que ce dernier était un peu court et ne permettait pas de rentrer complètement dedans mais globalement, c'est une bien jolie découverte et je le recommande.
Commenter  J’apprécie          20
Voila un objet littéraire bien original puisqu'il mêle roman, enquête de journalisme et chanson. Cela fait longtemps qu'il m'attendait sur ma PAL, j'arrivais pas à le commencer, puis le moment est venu. L'auteur achète un lot de photos pour une poignée d'euros sur le net. Ce lot est essentiellement constitué de photos de famille, montrant toujours les mêmes gens de plusieurs générations, dans des lieux aussi différents qu'un salon, un jardin ou un camping… A partir de ces photos, elle va imaginer l'histoire de cette famille. Elle va leur trouver un prénom, « Laurence », « Suzanne », « Mamie Poulet »… Elle va créer leur identité et écrire leur histoire, leur drame.. Un roman entre France et Argentine.

Dans la seconde moitié du livre, l'auteur par le biais de son journal « intime » nous retrace l'enquête qu'elle a mené pour retrouver ces gens. Par un curieux hasard, cette famille est originaire de France Comté tout comme elle, et après quelques recherches sur le net à partir d'une photo de clocher d'église, elle retrouve le village où se situe la maison familiale de ces gens. Elle va se rendre dans le village de Clerval, recueillir les témoignages des gens du villages, d'anciens voisins. Elle va retrouver la trace de cette famille, et va même pouvoir en rencontrer certains. Plusieurs éléments du roman se révèlent être bien proche de la réalité, c'est troublant.

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est cette quête pour trouver des gens à partir de photos. J'ai aimé cette description d'une famille de gens comme tout le monde, une famille comme il y en a tant. Néanmoins, je n'ai pas été touchée plus que ça, surement à cause d'une écriture que j'ai trouvé froide et sans âme. Je pense que l'auteur n'a pas réussi à se dévoiler complètement, à nous transmettre sa passion qui l'a animée durant toute ce projet. Puis, il y a les musiques d'Alex Beaupain, qu'il a écrites pour ce roman, que j'ai écouté brièvement. Je n'ai pas du tout était sensible à cette 3ème partie.
Commenter  J’apprécie          20
Décidément, je suis encore à contre courant des autres lecteurs...
Car je n'ai pas aimé du tout ce livre, je me suis forcée à le finir.
Tout simplement, cette expérience ne m'a pas du tout interessée.
J'ai trouvé ça mièvre, gnangnan, absurde même parfois.
Désolée, mais la sauce n'a pas prise avec moi, tant pis !
Commenter  J’apprécie          50
Commenter  J’apprécie          00
La genèse du projet m'intriguait. Isabelle Monnin imagine la vie de personnes à partir d'une enveloppe de photos de famille anonyme. j'avais vraiment envie d'aimer ce livre, de me sentir ému par la le destin fanatsmé des gesn dans l'enveloppe. Mais que le résultat est creux et sans intérêt. Fausse Bonne Idée. J'ai même craqué lors de la deuxième partie, l'enquête au cours de laquelle l'auteur par à la recherche des "vrais" gens.
Ratage.
Commenter  J’apprécie          11




Lecteurs (1316) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
290 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}